Catégorie : Politiques

La réforme des retraites : un choix de société

Clément Viktorovitch revient chaque semaine sur les débats et les enjeux politiques. Le débat sur la réforme des retraites avec les notions de « valeur travail » et de « droit à la paresse ».

À l’occasion de la réforme des retraites, émerge en filigrane un autre débat, celui qui oppose « valeur travail « et « droit à la paresse ».  Il est urgent de sortir de cette alternative. C’est un débat mortifère parce qu’il a été posé n’importe comment, mais qui nous confronte malgré tout, à des questions fondamentales. Tout cela est parti d’une déclaration de Sandrine Rousseau en septembre dernier, sur franceinfo contre Fabien Roussel, qui critiquait « la gauche des allocations », elle revendiquait au contraire « le droit à la paresse ». À l’époque, cela avait créé une vive controverse… controverse qui ressurgit, aujourd’hui, avec la réforme des retraites. Le week-end dernier, dans Le Parisien, Gérald Darmanin a fustigé « le gauchisme paresse et bobo », auquel il oppose « les belles valeurs du travail, de l’effort, et du mérite. »

Revendiquer la « paresse », n’est-ce pas un peu étonnant de la part d’une responsable politique ?

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La démocratie en chute libre en Russie, au Burkina et en Haïti en 2022

Suite à l’invasion de l’Ukraine, la Russie a reculé de 22 places au classement mondial établi par The Economist, au 146e rang sur 167 pays.

La Russie est le pays du monde où la démocratie a le plus reculé en 2022 devant le Burkina Faso et Haïti, selon une étude publiée jeudi 2 février par le groupe britannique The Economist réalisant un indice de la démocratie dans 167 pays.

Suite à l’invasion de l’Ukraine le 24 février, l’indice de démocratie de la Russie a connu la baisse la plus importante en 2022, lui faisant perdre 22 places au classement mondial de cette étude de la division recherche et analyse du groupe (EIU), qui place la Russie au 146e rang. La guerre en Ukraine «a révélé les divisions entre les démocraties développées qui soutiennent l’Ukraine et de nombreux pays en développement qui ont choisi de ne pas prendre parti», souligne l’étude.

Parmi les «régimes autoritaires», d’autres pays comme Haïti «qui semble être dans un état de dissolution interne» (135e, -16 places) et le Burkina Faso (127e, -16 places), où «une insurrection islamiste a fait perdre à l’État le contrôle d’une partie du territoire» ont également vu leur indice chuter lourdement en 2022.

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Derrière le symptôme Darmanin, un pouvoir colonial mis en cause

— Le n° 285 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Les propos du sieur Darmanin, ministre en chef de la police et des colonies (tout un symbole !), provoquent une levée de boucliers. Ce qui, en ce qui nous concerne nous étonne, c’est…l’étonnement devant ces eux.

Vous prenez un ministre, dont la carrière politique a commencé dans l’extrêmedroite. Vous le mettez dans un gouvernement, le chef réel est un président « jupitérien », dont la religion sur les colonies est incertaine : fautil s’en tenir au colonialisme classique, bête et méchant, ou fautil tenter l’aventure néocoloniale ?. Ajoutez une incapacité criante, aussi bien de régler les problèmes quotidiens de la population, que de gérer les crises colossales comme celle du chlordécone. Pour compléter le tout, observez à quel point le sol politique se dérobe sous les pieds du pouvoir dans les dernières colonies de l’Empire.

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Âge légal de départ à la retraite non négociable!

Le gouvernement persiste. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne veulent passer en force. Borne a déclaré que le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans était « non négociable ». Eh bien, pour une fois, nous sommes d’accord avec elle : Pour nous également, c’est un projet « non négociable ». Ni à 64 ans, ni à 63 ans. Et nous réclamons le retour à 60 ans.

Pour tenter de faire passer leur projet, Macron et ses ministres se succèdent à la télévision et sur les radios. Mais en dépit de leurs efforts, leurs déclarations apparaissent pour ce qu’elles sont : des mensonges.

Le recul de l’âge de départ est une attaque de plus dans la longue série de celles menées contre les travailleurs. Elle arrive en même temps que celle visant à réduire la durée d’indemnisation des chômeurs, alors que quelques mois avant, c’est le montant de ces indemnités qui avait été diminué. « En même temps », les capitalistes et les profits colossaux qu’ils réalisent grâce à l’exploitation des travailleurs, mais également avec toutes les aides qu’ils reçoivent sont épargnés.

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Gwadloupéyen lévé doubout !

Mawdi 7 févriyé an-nou sanblé pou rézon an-nou pa pasé pou tò. Nou sé Gwadloupéyen. Nou sé Moun. Nou vlé yo rèspèkté nou. Nou vlé jistis. Nou vlé viv byen an péyi an-nou.

Le pays et le peuple guadeloupéen sont attaqués de toutes parts. Les revendications des salariés ne sont pas entendus. Les soignants et les autres personnels suspendus ne voient aucun signe de régularisation de leur situation alors que la crise sanitaire est derrière nous et que les autorités sanitaires et politiques ont déjà levé toutes les contraintes liées à cette pandémie. Des Guadeloupéens sont arrêtés et déportés dans des prisons françaises ou en Martinique où ils subissent pour certains des traitements qui relèvent d’atteintes aux droits humains. Des situations inadmissibles pourrissent la vie des Guadeloupéens, c’est le cas de la distribution de l’eau potable et des factures exorbitantes qui étranglent les petites gens. C’est le cas de la décision de non-lieu décidé par la justice française sur la question de l’empoisonnement au chlordécone alors que des Guadeloupéens continuent à être empoisonnés et à mourir des conséquences de cet empoisonnement.

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Colonisation et esclavagisme : les députés ultramarins condamnent les propos de Gérald Darmanin

À l’occasion du colloque Les Outre-mer aux avant-postes organisé par Le Point ce 2 février 2023 à la Maison de l’Océan (Paris), le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a déclaré : «c’est la République française qui a aboli l’esclavage(…) on demande donc (aux territoires ultramarins) d’aimer la République »; « il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction ,qui mérite d’être entendu mais qui (…) ne mérite pas d’être entendu comme la Nouvelle-Calédonie qui a le mérite d’être entendue parce que ce n’est pas la même histoire».

Nous condamnons ces propos avec la plus grande fermeté. Au relativisme moral des puissances colonisatrices, persuadées d’apporter culture et savoir aux populations dont elles brimaient les capacités d’autodétermination en même temps qu’elles tuaient leur puissance créatrice, semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique. Si l’histoire coloniale est en effet plurielle dans sa réalisation (certains territoires sont conquis par la force, d’autres échangés, certains vendus ou annexés), elle est une dans ses causes (satisfaire des intérêts économiques et promouvoir des idéaux politiques et religieux) et dans ses conséquences actuelles : les outre- mer demeurent le pur produit de l’expansionnisme, restent envisagés comme des relais de puissance et d’influence, et sont tributaires de prismes nationaux car constamment ramenés à leurs vertus géostratégiques.

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Grève de la faim du cinéaste iranien Jafar Panahi : sa productrice se dit « inquiète » et aimerait davantage de mobilisation à l’international

Jafar Panahi, l’un des cinéastes iraniens les plus primés, a été arrêté le 11 juillet. Michèle Halberstadt, dont la société distribue les films du réalisateur, estime que davantage d’actions pourraient être menées pour tenter de lui venir en aide.

Michèle Halberstadt, productrice, dont la société ARP Sélection distribue les films de Jafar Panahi, se dit « inquiète » jeudi 2 février sur franceinfo. Le cinéaste iranien est en prison à Téhéran, depuis le 11 juillet dernier et il a entamé une grève de la faim pour protester. Ce qui inquiète particulièrement la productrice, ce n’est pas seulement qu’il ait arrêté de se nourrir, ce qui lui fait le plus « peur », c’est « le ton qui accompagne cette décision. Les mots qu’il emploie. C’est quelqu’un qui a toujours recours à la sagesse, à l’humour. Là, je sens une absence totale d’esprit, de légèreté et une absence totale d’espoir et de vision d’avenir. »

>>> Le cinéaste Jafar Panahi en grève de la faim pour protester contre « le comportement inhumain de l’appareil judiciaire et sécuritaire » en Iran

Michèle Halberstadt a tout de même quelques nouvelles via la femme du cinéaste : « On a vraiment cru pendant trois mois qu’il allait sortir parce qu’on s’est aperçus que la condamnation prononcée en 2010 n’est plus valable puisqu’en Iran si vous n’avez pas purgé votre peine, au bout de 10 ans elle est caduque », explique la productrice.

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Caraïbes : Chrysoula Zacharopoulou, première membre d’un gouvernement français à se rendre à la Barbade

 La secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou a rencontré la Première ministre de la Barbade pour discuter d’un nouveau pacte financier avec les pays du Sud

DIPLOMATIE – La secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou a rencontré la Première ministre de la Barbade pour discuter d’un nouveau pacte financier avec les pays du Sud

C’est une première diplomatique pour la France. Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a été reçue mardi à la Barbade, petite île des Caraïbes devenue récemment une république et qui n’avait jusqu’à ce jour jamais eu la visite d’un représentant de ce niveau envoyé par Paris.

« La Barbade est une île incroyable, pourtant elle n’avait jamais accueilli un ministre français auparavant », a déclaré Chrysoula Zacharopoulou, après s’être entretenue avec la Première ministre de l’île, Mia Mottley.

Une autre première visite à Sainte-Lucie

La responsable française s’est rendue à la Barbade pour préparer avec Mia Mottley, une voix écoutée sur le sujet de la lutte contre le changement climatique, le sommet pour un nouveau pacte financier avec les pays du Sud, voulu par Emmanuel Macron et qui sera organisé à Paris en juin 2023.

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Banquiers, fonds de pension… les  gagnants de la réforme des retraites

Le projet du gouvernement cache un autre objectif : offrir les pensions au marché financier en encourageant le recours à des fonds privés, dans le sillage d’autres lois voulues par le chef de l’État.

— Par Clotilde Mathieu & Florent Le Du —

« Tu comptes sur l’État pour payer ta retraite ? Respire profondément et viens vite tester notre simulateur. » Sur les réseaux sociaux, entre autres, depuis le lancement de la réforme des retraites, les vautours volent au-dessus de l’Hexagone. Le fonds de pension à la française, Papisy, est l’un des plus actifs. Sur Instagram, il promet qu’en plaçant 96 000 euros, le futur retraité pourrait toucher 288 637 euros.

Preuve que la capitalisation fait un retour en force, le site Capital.fr, estimant que la réforme pourrait faire évoluer le montant de la pension « pas toujours favorablement », engage les salariés « à anticiper et à épargner dans cette optique ». Et livre à ses lecteurs son analyse des meilleurs placements du moment. Sur France Info, ce conseiller d’un gestionnaire de patrimoine fait même état d’une augmentation de 80 % en un mois du nombre « de demandes sur notre site Internet pour avoir des informations sur l’ouverture d’un plan épargne retraite ».

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Contre le sabotage des retraites, le combat continue

— Le n° 284 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Mardi 31 janvier, c’est la deuxième grève générale contre les plans scélérats de Macron. On sait que ce dernier veut achever le recul imposé au monde du travail en termes de retraites. Dans les débuts de l’ère Mitterrand, on était passé d’un coup de 65 à 60 ans comme âge légal de départ à la retraite, après 37,5 annuités de travail ; ce que le capital s’acharne à démolir.

Macron et ses amis capitalistes veulent imposer le passage à 64 ans comme âge légal de départ, après 43 annuités. Pourtant, les richesses produites ont augmenté, en même temps que la productivité du travail. Et toutes les analyses montrent que ce tour de vis n’est pas nécessaire, que le système n’est pas en danger. Cadeaux fiscaux et sociaux au grand patronat, travail plus long et retraites de misère tardives pour les petits : c’est le scénario à mettre en échec.

La mobilisation en France, comme en Martinique et en Guadeloupe, s’appuie sur un rejet massif de cette imposture par la population.

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Entreprise de démolition délibérée des régimes de retraite

Lycéens, Etudiants, jeunes scolarisés ou pas: La CGTM Educ’Action s’adresse aux futurs salariés que vous êtes

Depuis de nombreuses années, la « réforme des régimes de retraite » reste l’obsession des différents gouvernements. Mais le terme « démolition » est celui qui convient le mieux pour expliquer leur objectif. De Balladur en 1994 à Borne aujourd’hui, en passant par Raffarin en 2003, ils ne cessent de dresser un tableau catastrophique ou apocalyptique de la situation financière des caisses de régime de retraite pour justifier les mesures draconiennes qu’ils préconisent et qui sont autant d’attaques. Ces dernières consistent à toujours faire reculer les droits des travailleurs : recul de l’âge de départ, allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein, suppression des régimes dits « spéciaux ». Le gouvernement Macron-Philippe s’était inscrit également dans cette démarche fin 2019, début 2020, avec en particulier un objectif : le remplacement du « système par répartition » par un « système par capitalisation ». Son projet de réforme des retraites ciblait, outre les salariés, un certain nombre d’autres catégories telles que les avocats, les médecins, les professions paramédicales et libérales.

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Non à la contre-réforme des retraites : très bon début de mobilisation !

— Les n° 282  & 283 (spécial Pérou) de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

3100 personnes dans les rues de Fort-de-France, dixit la police. 3500, selon Martinique La 1ère. Pas de chiffre officiel des organisations. Des estimations individuelles toujours plus fortes, mais pas toujours basées sur des techniques adéquates ! Une certitude partagée en tout cas : la mobilisation a été forte, malgré une préparation faite syndicat par syndicat, sans réelle intersyndicale.

Le rejet de la « réforme » Macron est total dans l’opinion, comme l’est le refus du nonlieu dans l’affaire du chlordécone. Une banderole très remarquée de Lyannaj Pou Dépolyé Matinik faisait d’ailleurs le lien : « Retraite /Chlordécone : même mépris ! », proclamaitelle avec raison.

Ce rejet vient de loin. C’est l’exigence d’une fin de vie décente pour tous et toutes, puisque la société a les moyens de l’assurer. Il suffit pour cela, que les richesses produites ne finissent pas principalement dans les poches des actionnaires du grand capital.

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Réforme des retraites Les femmes, premières victimes, et les femmes de Martinique encore plus !

— Par Marie-Josephe Sellaye Hardy Dessources de Union des Femmes de Martinique —

Le calcul des droits à la retraite, s’appuie sur un système qui dépend de plusieurs données

  • l’âge d’ouverture des droits : l’âge à partir duquel on peut prendre sa retraite (actuellement fixé à 62 ans sauf pour les carrières longues et/ou pénibles) ;

  • la durée de cotisations, le nombre de trimestres ou d’annuités nécessaires pour partir avec un taux plein ;

  • la pension de référence, le montant de la pension touchée lorsque l’on part en retraite (75 % du traitement hors primes des six derniers mois dans la fonction publique, 50 % de la moyenne des 25 meilleures années dans le secteur privé) ;

  • la décote/surcote, le malus/bonus par rapport à la pension de référence si on part avant/après la durée de cotisation requise ;

  • l’âge d’annulation de la décote, à savoir l’âge à partir duquel tout le monde peut partir « à taux plein » (67 ans).

Le système actuel des retraites est déjà inégalitaire et pénalise davantage les femmes

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En Haïti, l’ONU dénonce la violence des gangs « au plus haut depuis des décennies »

L’émissaire des Nations unies en Haïti a décrit mardi, devant le Conseil de sécurité, des violences liées aux gangs dans ce pays qui ont atteint « des niveaux jamais vus depuis des décennies », avec notamment 1 359 kidnappings en 2022, soit une moyenne de 4 par jour.

La violence des gangs a atteint « des niveaux jamais vus depuis des décennies » en Haïti, s’est alarmée, mardi 24 janvier, l’émissaire de l’ONU dans le pays, réitérant devant le Conseil de sécurité l’appel à envoyer une force internationale.

« La violence liée aux gangs a atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies. Les meurtres et les kidnappings ont augmenté pour la quatrième année consécutive », a déclaré Helen La Lime, présentant le dernier rapport du secrétaire général Antonio Guterres sur ce pays pauvre des Caraïbes.

« En 2022, 1 359 kidnappings ont été enregistrés, plus du double de 2021, une moyenne de 4 par jour. Les meurtres ont également augmenté d’un tiers en un an, avec un total de 2 183 », a-t-elle indiqué.

>> À voir : Haïti : dans l’enfer des gangs, l’enquête des Observateurs de France 24

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Canada : le gouvernement va verser 2,8 milliards de dollars de dédommagement aux autochtones

Le gouvernement canadien a annoncé samedi un accord avec 325 communautés autochtones pour les dédommager à hauteur de 2,8 milliards de dollars canadiens (environ 1,9 milliard d’euros) pour les sévices subis entre la fin du 19e siècle et les années 1990.

« Le Canada s’engage à réparer les préjudices collectifs causés par le système des pensionnats et la perte de la langue, de la culture et du patrimoine« , a fait valoir dans un communiqué le ministère des Relations Couronne-Autochtones. Pendant près d’un siècle, quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats, souvent régis par l’Eglise catholique, à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Des milliers n’en sont jamais revenus. La somme record annoncée samedi vise à dédommager ces 325 communautés de l’Ouest canadien pour « revitaliser l’éducation, la culture et la langue autochtones afin d’appuyer les survivants dans leur processus de guérison et de renouement avec leur patrimoine« , selon le communiqué officiel.

Depuis bientôt deux ans, ce sombre passé colonial a ressurgi à mesure qu’ont été découvertes des tombes d’enfants près de ces institutions où étaient enrôlés de force les enfants autochtones.

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Iran : 30 prisonnières politiques demandent la fin des exécutions

Parmi les signataires de la tribune, figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah et la fille de l’ancien président Hashemi Rafsandjani.

Trente prisonnières politiques en Iran, dont la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah ou la fille de l’ancien président Hashemi Rafsandjani, ont signé une tribune rendue publique dimanche demandant que cessent les exécutions de manifestants.

«Nous, prisonnières politiques et idéologiques du quartier des femmes de la prison d’Evin (Téhéran), demandons la fin des exécutions de manifestants et la fin des peines injustes infligées aux prisonniers en Iran», peut-on lire dans ce texte transmis à l’AFP.

«Quelles que soient nos croyances religieuses et politiques et nos origines», «nous avons toutes été condamnées, pour un total de 124 années de prison, à la suite de procédures injustes et non transparentes. Ce qui équivaut à plusieurs générations de vie humaine», ont-elles témoigné.

Parmi les signataires figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, et la défenseuse des droits des femmes germano-iranienne Nahid Taghavi, condamnée à 10 ans d’incarcération en 2021 pour des motifs similaires.

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Crimes contre l’Humanité, excuses et Réparations

— Communiqué du CNCP —

Le 19 décembre 2022, les Pays-Bas, ont officiellement présenté leurs excuses pour leur passé esclavagiste. En France, avec la loi du 21 mai 2001, l’Assemblée Nationale a reconnu la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Une loi, dite «mémorielle», qui ferme la porte à toute juste réparation. Et c’est ainsi qu’en faisant quelques actes de contrition hypocrites, les puissances colonialistes croient pouvoir s’absoudre des crimes qu’elles ont commis, tout en continuant à jouir des fruits de leurs pillages passés et présents et en perpétuant leurs exactions.

En matière de cruauté et d’abomination, les crimes contre l’humanité commis par les puissances coloniales n’ont rien à envier à ceux des nazis.

La « grandeur » de l’Europe ruisselle du sang des massacres commis lors de leurs conquêtes coloniales et du génocide des peuples autochtones en Afrique, en Asie, en Amérique et en Océanie. Ses « valeurs » se sont construites sur la traite, la déportation, des plus de 100 millions d’Africains dont ils ont piétiné l’humanité, sur la pratique, pendant des siècles, d’un esclavage et d’un « indigénat » barbares, sur le vol de centaines de milliers d’enfants, arrachés à leur familles pour être réduits en esclavage, déculturés, jetés dans des charniers de certaines de leurs institutions religieuses.

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2023, une politique culturelle à la hauteur des exigences de l’art et des talents de la Guadeloupe ?

— Par Richard-Viktor Sainsily Cayol, Artiste visual multimedia —

Au vu du nombre d’événements artistiques organisés au cours de l’année 2022 sur notre territoire, nous pourrions croire que la Guadeloupe est un pays souverain, structuré avec une politique culturelle cohérente, une stratégie et une méthode clairement définie. Il n’en est rien.

Au lendemain de la sortie de la crise sanitaire, les manifestations artistiques se sont multipliées à grande vitesse dans le monde mais aussi en Guadeloupe, faisant de notre territoire une des îles les plus prolifiques de la Caraïbe en matière d’expression et de révélation de talents artistiques. Ce sont pour la plupart des événements d’initiatives privées, parfois innovantes, accompagnées de résultats heureux et bien accueillis. Notamment en ce qui concerne les actions audacieuses, risquées, subversives, rebelles. Avec ces initiatives, il y a eu aussi en cette année 2022 – comme partout ailleurs – une émergence protéiforme de « bienfaiteurs de l’art » qui ont vu dans ce foisonnement, une aubaine, des ressources nouvelles à exploiter, une manne à capter. Une production artistique confisquée par un milieu où la connaissance véritable des arts n’a pas élu domicile.

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19 janvier : Grève pour nos retraites

— Le n° 281 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Voici un appel de la CDMT que nous diffusons

Mantè pa ni mémwa. En 2019, Macron expliquait : « il ne faut pas reculer l’âge de la retraite. Ce serait hypocrite. Arriver à 55 ans ce n’est déjà pas facile. Vous ne retrouvez déjà pas un emploi quand vous avez perdu votre travail. Alors après 62 ans ».

Aujourd’hui, il prétend reculer à 64 ans non pas « parce qu’on vit plus vieux », mais parce qu’il veut continuer à siphonner la sécurité sociale au profit du très grand patronat du CAC 40 ! Pendant ce temps, les salarié.e.s au bas de l’échelle devront toucher des retraites encore plus minables, puisqu’ils, et surtout elles, n’auront pas le nombre d’annuités exigé. Yo lé fè nou mâché kon kribich ! La productivité du travail augmente, les richesses produites augmentent, mais les petits doivent encore perdre des droits et vivre plus mal ! C’est une honte, une scélératesse.

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Pour une ferme opposition à la nouvelle réforme des retraites

Le Collectif des syndicats et organisations de retraités de Martinique appelle tous les retraité (es) et futurs retraité (es) de Martinique à participer à la mobilisation du 19 janvier organisée par les 9 confédérations syndicales nationales des Retraités pour s’opposer à la réforme des retraites ci-dessous concoctée par le gouvernement BORNE :

-Porter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans à partir de 2030 (contre 62 ans actuellement). À compter du 1er septembre 2023, l’âge légal va être relevé d’un trimestre chaque année pour atteindre 64 ans en 2030.

Dans le même temps, la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera portée à 43 ans dès 2027 (la réforme des retraites de 2014 prévoyait un allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035).

L’âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans

Pour financer le régime des retraites, une contribution va être demandée aux entreprises. Pour les entreprises, cette contribution sera compensée par une baisse de leur cotisation au régime des accidents du travail qui est actuellement bénéficiaire

Cette réforme a pour but essentiel de :

-Reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ans

-Accélérer le déclin de notre système de retraite

-Réduire la part des richesses consacrées aux retraites alors que le vieillissement de la population va s’aggraver surtout en Martinique

-Porter atteinte au pouvoir d’achat des retraités

Les prévisions tablent sur une chute de 30 % du niveau de vie moyen des retraités à l’horizon è l’horizon 2070

Solidarité ACTIFS/ RETRAITES.

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« Non » à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron

Plus de cent personnalités ont signé l’appel de Politis contre un projet de réforme archaïque et terriblement inégalitaire.

Depuis six ans, Emmanuel Macron s’acharne à imposer au pays une réforme des retraites dont les Français·ses ne veulent pas. Toutes les versions du projet, déjà nombreuses, poursuivent le même but : le report de l’âge légal de départ à la retraite. L’objectif, à rebours de l’histoire sociale, est de faire travailler plus et plus longtemps des femmes et des hommes qui aspirent au repos et à donner libre cours à leurs projets dans un moment privilégié de la vie.

Pour y parvenir, le gouvernement tente de nous enfermer dans une querelle budgétaire et comptable. Ça n’est pas notre sujet. La question des retraites est éminemment politique. Elle renvoie à des visions profondément divergentes de la vie en société. Nous sommes face à un choix de société structurant et nous refusons celui que le gouvernement veut nous imposer.

Il est urgent que l’on donne au débat sa véritable dimension et son souffle.

La réforme va frapper plus durement ceux qui exercent les métiers les plus difficiles, usants – tant physiquement que psychologiquement –, et qui ont moins de chances de profiter d’une retraite paisible et de s’imaginer un avenir après 64 ans.

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Vive les couleurs martiniquaises !

— Par Emmanuel de Reynal et publié depuis Overblog —

Le scrutin organisé par la CTM a rendu son verdict. 26.633 martiniquais ont voté pour choisir leur pavillon. Ils avaient le choix entre deux variations rouge-vert-noir issues d’un premier tour rocambolesque. D’un côté le symbole originel des mouvements activistes popularisé notamment par Garcin Malsa, de l’autre un colibri noir sur trois bandes obliques. Et c’est cette dernière version qui a remporté les suffrages.
Avec cette nouvelle interprétation graphique des couleurs de l’OJAM, la Martinique dispose désormais d’un pavillon officiel qui flottera fièrement lors des manifestations sportives et culturelles auxquelles participeront nos compatriotes. Ses couleurs sont devenues aujourd’hui « le symbole de l’identité collective martiniquaise, qui transcendent les intérêts personnels et sont le reflet de nos valeurs communes ».
Je n’avais pas choisi ces couleurs lors du premier tour, car je les estimais clivantes et en contradiction avec les valeurs républicaines auxquelles je suis attaché. Mais je les ferai miennes, et m’attacherai à les défendre désormais, puisqu’elles représentent aujourd’hui notre identité martiniquaise. Je les défendrai, car en devenant les couleurs de la Martinique, elles ne sont plus les couleurs du séparatisme.

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« Faire sa part » : un vœu qui nous oblige

— Par Guy Pollier —

La CTM a validé « son » drapeau dans une apparente indifférence au regard du peu de participants au vote dans la tradition du bourrage d’urne version revisitée. Seuls quelques courageux contestent timidement. Qui les couleurs qui ne sont pas une surprise dès lors qu’elles étaient dans le cahier des charges, qui l’absence de génie créatif de par la récupération d’un colibri dans une banque de données graphiques et qui la symbolique dans laquelle certains voient une capacité de notre colibri à faire du sur place, voire à faire marche arrière.

Il est dommage que ce petit oiseau si beau et si emblématique soit l’objet de ce débat qui imposerait de lui redonner un sens plus positif et porteur d’espoirs. Ce à quoi je me risque.

« Une légende amérindienne raconte qu’un jour, un immense incendie s’est déclaré dans une forêt. Tous les animaux assistaient, impuissants, à ce spectacle désolant. Seul, un colibri s’épuisait en aller-retours entre la rivière et l’incendie, pour lâcher, goutte après goutte, de l’eau sur l’incendie. A un moment, le tatou réagit en disant au colibri :  » Que fais-tu ?

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Non lieu : la révolte est souvent fille du mépris

— Le n° 280 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Inutile de feindre la surprise ! Cela fait bien deux ans, que le tribunal parisien et les autorités de l’État essaient d’accoutumer l’opinion, à la terrible perspective de l’impunité pour la chaine de crimes du chlordécone.

Le refus du tribunal d’examiner les nouveaux éléments apportés par les avocats des plaignants, son refus d’interroger les ouvriers agricoles ayant reçu l’ordre de répandre le pesticide mortel, même après la fin de la dérogation scandaleuse en 1993, indiquaient clairement lintention de proclamer le non lieu.

Les réquisitions dans le même sens du Parquet de Paris, confirmèrent qu’ils marchaient main dans la main, au mépris des beaux discours sur « la séparation des pouvoirs dans un État de droit ». L’État de droit colonial est implacable.
Peu avares de grands mots, ces messieurs et dames nous disent que le non lieu est… « définitif ». Fermez le ban et vaquez !

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La Martinique fait fausse route

— Par Renaissance Martinique —

« Certes, la responsabilité relève de ceux qui exercent un pouvoir. Mais elle est aussi la nôtre, quel que soit notre degré d’insertion sociale et plus encore, si, hommes de culture, nous avons pour vocation la formation d’une conscience et d’une volonté publiques pour que les pouvoirs soient mis en condition de servir l’intérêt général, de défendre le bien commun et d’affirmer le rayonnement international de l’Algérie »

Amine Kherbi in Le Soir d’Algérie 24/05/2021

On peut être de gauche et donc critique vis-à-vis d’un capitalisme mondial et en même temps comprendre que pour donner du pouvoir à son pays, il importe de disposer de forces économiques capables de s’imposer dans la mondialisation actuelle. C’est ainsi que nous ne pouvons que nous louer – pour le bien-être de la Martinique tout entière – de disposer d’un secteur comme le rhum ou la banane qui ont acquis une renommée mondiale, même si rien n’est définitivement acquis en économie.

Dans le contexte actuel, où les cartes sont rebattues, la Martinique a des atouts réels pour se hisser à un niveau où elle pèsera en France, en Europe grâce à son développement économique.

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