— Le n°278 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Dans le précédent RS, nous avons signalé la ruse des stratégies de « dédiabolisation » de l’extrême–droite. Cette tactique n’est en réalité qu’une des opérations de tromperie de ces courants.
L’extrême–droite, qu’on la désigne néofasciste ou pas, se nourrit de phénomènes lourds, que sont la décomposition morbide du capitalisme contemporain, et l’impuissance de la social-démocratie capitularde à défendre une alternative à ce vieux monde.
L’extrême–droite ne cherche qu’à exploiter les conséquences de cette conjoncture : délaissement des couches marginalisées de la population, facilité du défouloir xénophobe ou raciste, colère devant les insécurités, dégoût de la politique courante.
L’extrême–droite se donne alors des airs d’opposition radicale, et enfourche pour pimenter l’affaire tous les préjugés rances qui embrument l’esprit de certaines couches populaires : homophobie, virilisme antiféministe, inquiétudes face aux problématiques scientifiques, nostalgie de la peine de mort, opposition à l’IVG, religiosité exacerbée etc.
C’est cela qui rend dangereux le jeu de certains courants dits « radicaux », qui composent facilement avec ces travers.