Catégorie : Politiques

En Haïti, l’ONU dénonce la violence des gangs « au plus haut depuis des décennies »

L’émissaire des Nations unies en Haïti a décrit mardi, devant le Conseil de sécurité, des violences liées aux gangs dans ce pays qui ont atteint « des niveaux jamais vus depuis des décennies », avec notamment 1 359 kidnappings en 2022, soit une moyenne de 4 par jour.

La violence des gangs a atteint « des niveaux jamais vus depuis des décennies » en Haïti, s’est alarmée, mardi 24 janvier, l’émissaire de l’ONU dans le pays, réitérant devant le Conseil de sécurité l’appel à envoyer une force internationale.

« La violence liée aux gangs a atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies. Les meurtres et les kidnappings ont augmenté pour la quatrième année consécutive », a déclaré Helen La Lime, présentant le dernier rapport du secrétaire général Antonio Guterres sur ce pays pauvre des Caraïbes.

« En 2022, 1 359 kidnappings ont été enregistrés, plus du double de 2021, une moyenne de 4 par jour. Les meurtres ont également augmenté d’un tiers en un an, avec un total de 2 183 », a-t-elle indiqué.

>> À voir : Haïti : dans l’enfer des gangs, l’enquête des Observateurs de France 24

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Canada : le gouvernement va verser 2,8 milliards de dollars de dédommagement aux autochtones

Le gouvernement canadien a annoncé samedi un accord avec 325 communautés autochtones pour les dédommager à hauteur de 2,8 milliards de dollars canadiens (environ 1,9 milliard d’euros) pour les sévices subis entre la fin du 19e siècle et les années 1990.

« Le Canada s’engage à réparer les préjudices collectifs causés par le système des pensionnats et la perte de la langue, de la culture et du patrimoine« , a fait valoir dans un communiqué le ministère des Relations Couronne-Autochtones. Pendant près d’un siècle, quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats, souvent régis par l’Eglise catholique, à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Des milliers n’en sont jamais revenus. La somme record annoncée samedi vise à dédommager ces 325 communautés de l’Ouest canadien pour « revitaliser l’éducation, la culture et la langue autochtones afin d’appuyer les survivants dans leur processus de guérison et de renouement avec leur patrimoine« , selon le communiqué officiel.

Depuis bientôt deux ans, ce sombre passé colonial a ressurgi à mesure qu’ont été découvertes des tombes d’enfants près de ces institutions où étaient enrôlés de force les enfants autochtones.

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Iran : 30 prisonnières politiques demandent la fin des exécutions

Parmi les signataires de la tribune, figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah et la fille de l’ancien président Hashemi Rafsandjani.

Trente prisonnières politiques en Iran, dont la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah ou la fille de l’ancien président Hashemi Rafsandjani, ont signé une tribune rendue publique dimanche demandant que cessent les exécutions de manifestants.

«Nous, prisonnières politiques et idéologiques du quartier des femmes de la prison d’Evin (Téhéran), demandons la fin des exécutions de manifestants et la fin des peines injustes infligées aux prisonniers en Iran», peut-on lire dans ce texte transmis à l’AFP.

«Quelles que soient nos croyances religieuses et politiques et nos origines», «nous avons toutes été condamnées, pour un total de 124 années de prison, à la suite de procédures injustes et non transparentes. Ce qui équivaut à plusieurs générations de vie humaine», ont-elles témoigné.

Parmi les signataires figurent la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, et la défenseuse des droits des femmes germano-iranienne Nahid Taghavi, condamnée à 10 ans d’incarcération en 2021 pour des motifs similaires.

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Crimes contre l’Humanité, excuses et Réparations

— Communiqué du CNCP —

Le 19 décembre 2022, les Pays-Bas, ont officiellement présenté leurs excuses pour leur passé esclavagiste. En France, avec la loi du 21 mai 2001, l’Assemblée Nationale a reconnu la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Une loi, dite «mémorielle», qui ferme la porte à toute juste réparation. Et c’est ainsi qu’en faisant quelques actes de contrition hypocrites, les puissances colonialistes croient pouvoir s’absoudre des crimes qu’elles ont commis, tout en continuant à jouir des fruits de leurs pillages passés et présents et en perpétuant leurs exactions.

En matière de cruauté et d’abomination, les crimes contre l’humanité commis par les puissances coloniales n’ont rien à envier à ceux des nazis.

La « grandeur » de l’Europe ruisselle du sang des massacres commis lors de leurs conquêtes coloniales et du génocide des peuples autochtones en Afrique, en Asie, en Amérique et en Océanie. Ses « valeurs » se sont construites sur la traite, la déportation, des plus de 100 millions d’Africains dont ils ont piétiné l’humanité, sur la pratique, pendant des siècles, d’un esclavage et d’un « indigénat » barbares, sur le vol de centaines de milliers d’enfants, arrachés à leur familles pour être réduits en esclavage, déculturés, jetés dans des charniers de certaines de leurs institutions religieuses.

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2023, une politique culturelle à la hauteur des exigences de l’art et des talents de la Guadeloupe ?

— Par Richard-Viktor Sainsily Cayol, Artiste visual multimedia —

Au vu du nombre d’événements artistiques organisés au cours de l’année 2022 sur notre territoire, nous pourrions croire que la Guadeloupe est un pays souverain, structuré avec une politique culturelle cohérente, une stratégie et une méthode clairement définie. Il n’en est rien.

Au lendemain de la sortie de la crise sanitaire, les manifestations artistiques se sont multipliées à grande vitesse dans le monde mais aussi en Guadeloupe, faisant de notre territoire une des îles les plus prolifiques de la Caraïbe en matière d’expression et de révélation de talents artistiques. Ce sont pour la plupart des événements d’initiatives privées, parfois innovantes, accompagnées de résultats heureux et bien accueillis. Notamment en ce qui concerne les actions audacieuses, risquées, subversives, rebelles. Avec ces initiatives, il y a eu aussi en cette année 2022 – comme partout ailleurs – une émergence protéiforme de « bienfaiteurs de l’art » qui ont vu dans ce foisonnement, une aubaine, des ressources nouvelles à exploiter, une manne à capter. Une production artistique confisquée par un milieu où la connaissance véritable des arts n’a pas élu domicile.

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19 janvier : Grève pour nos retraites

— Le n° 281 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Voici un appel de la CDMT que nous diffusons

Mantè pa ni mémwa. En 2019, Macron expliquait : « il ne faut pas reculer l’âge de la retraite. Ce serait hypocrite. Arriver à 55 ans ce n’est déjà pas facile. Vous ne retrouvez déjà pas un emploi quand vous avez perdu votre travail. Alors après 62 ans ».

Aujourd’hui, il prétend reculer à 64 ans non pas « parce qu’on vit plus vieux », mais parce qu’il veut continuer à siphonner la sécurité sociale au profit du très grand patronat du CAC 40 ! Pendant ce temps, les salarié.e.s au bas de l’échelle devront toucher des retraites encore plus minables, puisqu’ils, et surtout elles, n’auront pas le nombre d’annuités exigé. Yo lé fè nou mâché kon kribich ! La productivité du travail augmente, les richesses produites augmentent, mais les petits doivent encore perdre des droits et vivre plus mal ! C’est une honte, une scélératesse.

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Pour une ferme opposition à la nouvelle réforme des retraites

Le Collectif des syndicats et organisations de retraités de Martinique appelle tous les retraité (es) et futurs retraité (es) de Martinique à participer à la mobilisation du 19 janvier organisée par les 9 confédérations syndicales nationales des Retraités pour s’opposer à la réforme des retraites ci-dessous concoctée par le gouvernement BORNE :

-Porter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans à partir de 2030 (contre 62 ans actuellement). À compter du 1er septembre 2023, l’âge légal va être relevé d’un trimestre chaque année pour atteindre 64 ans en 2030.

Dans le même temps, la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera portée à 43 ans dès 2027 (la réforme des retraites de 2014 prévoyait un allongement de la durée de cotisation à 43 ans en 2035).

L’âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans

Pour financer le régime des retraites, une contribution va être demandée aux entreprises. Pour les entreprises, cette contribution sera compensée par une baisse de leur cotisation au régime des accidents du travail qui est actuellement bénéficiaire

Cette réforme a pour but essentiel de :

-Reculer l’âge de départ à la retraite à 64 ans

-Accélérer le déclin de notre système de retraite

-Réduire la part des richesses consacrées aux retraites alors que le vieillissement de la population va s’aggraver surtout en Martinique

-Porter atteinte au pouvoir d’achat des retraités

Les prévisions tablent sur une chute de 30 % du niveau de vie moyen des retraités à l’horizon è l’horizon 2070

Solidarité ACTIFS/ RETRAITES.

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« Non » à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron

Plus de cent personnalités ont signé l’appel de Politis contre un projet de réforme archaïque et terriblement inégalitaire.

Depuis six ans, Emmanuel Macron s’acharne à imposer au pays une réforme des retraites dont les Français·ses ne veulent pas. Toutes les versions du projet, déjà nombreuses, poursuivent le même but : le report de l’âge légal de départ à la retraite. L’objectif, à rebours de l’histoire sociale, est de faire travailler plus et plus longtemps des femmes et des hommes qui aspirent au repos et à donner libre cours à leurs projets dans un moment privilégié de la vie.

Pour y parvenir, le gouvernement tente de nous enfermer dans une querelle budgétaire et comptable. Ça n’est pas notre sujet. La question des retraites est éminemment politique. Elle renvoie à des visions profondément divergentes de la vie en société. Nous sommes face à un choix de société structurant et nous refusons celui que le gouvernement veut nous imposer.

Il est urgent que l’on donne au débat sa véritable dimension et son souffle.

La réforme va frapper plus durement ceux qui exercent les métiers les plus difficiles, usants – tant physiquement que psychologiquement –, et qui ont moins de chances de profiter d’une retraite paisible et de s’imaginer un avenir après 64 ans.

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Vive les couleurs martiniquaises !

— Par Emmanuel de Reynal et publié depuis Overblog —

Le scrutin organisé par la CTM a rendu son verdict. 26.633 martiniquais ont voté pour choisir leur pavillon. Ils avaient le choix entre deux variations rouge-vert-noir issues d’un premier tour rocambolesque. D’un côté le symbole originel des mouvements activistes popularisé notamment par Garcin Malsa, de l’autre un colibri noir sur trois bandes obliques. Et c’est cette dernière version qui a remporté les suffrages.
Avec cette nouvelle interprétation graphique des couleurs de l’OJAM, la Martinique dispose désormais d’un pavillon officiel qui flottera fièrement lors des manifestations sportives et culturelles auxquelles participeront nos compatriotes. Ses couleurs sont devenues aujourd’hui « le symbole de l’identité collective martiniquaise, qui transcendent les intérêts personnels et sont le reflet de nos valeurs communes ».
Je n’avais pas choisi ces couleurs lors du premier tour, car je les estimais clivantes et en contradiction avec les valeurs républicaines auxquelles je suis attaché. Mais je les ferai miennes, et m’attacherai à les défendre désormais, puisqu’elles représentent aujourd’hui notre identité martiniquaise. Je les défendrai, car en devenant les couleurs de la Martinique, elles ne sont plus les couleurs du séparatisme.

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« Faire sa part » : un vœu qui nous oblige

— Par Guy Pollier —

La CTM a validé « son » drapeau dans une apparente indifférence au regard du peu de participants au vote dans la tradition du bourrage d’urne version revisitée. Seuls quelques courageux contestent timidement. Qui les couleurs qui ne sont pas une surprise dès lors qu’elles étaient dans le cahier des charges, qui l’absence de génie créatif de par la récupération d’un colibri dans une banque de données graphiques et qui la symbolique dans laquelle certains voient une capacité de notre colibri à faire du sur place, voire à faire marche arrière.

Il est dommage que ce petit oiseau si beau et si emblématique soit l’objet de ce débat qui imposerait de lui redonner un sens plus positif et porteur d’espoirs. Ce à quoi je me risque.

« Une légende amérindienne raconte qu’un jour, un immense incendie s’est déclaré dans une forêt. Tous les animaux assistaient, impuissants, à ce spectacle désolant. Seul, un colibri s’épuisait en aller-retours entre la rivière et l’incendie, pour lâcher, goutte après goutte, de l’eau sur l’incendie. A un moment, le tatou réagit en disant au colibri :  » Que fais-tu ?

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Non lieu : la révolte est souvent fille du mépris

— Le n° 280 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Inutile de feindre la surprise ! Cela fait bien deux ans, que le tribunal parisien et les autorités de l’État essaient d’accoutumer l’opinion, à la terrible perspective de l’impunité pour la chaine de crimes du chlordécone.

Le refus du tribunal d’examiner les nouveaux éléments apportés par les avocats des plaignants, son refus d’interroger les ouvriers agricoles ayant reçu l’ordre de répandre le pesticide mortel, même après la fin de la dérogation scandaleuse en 1993, indiquaient clairement lintention de proclamer le non lieu.

Les réquisitions dans le même sens du Parquet de Paris, confirmèrent qu’ils marchaient main dans la main, au mépris des beaux discours sur « la séparation des pouvoirs dans un État de droit ». L’État de droit colonial est implacable.
Peu avares de grands mots, ces messieurs et dames nous disent que le non lieu est… « définitif ». Fermez le ban et vaquez !

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La Martinique fait fausse route

— Par Renaissance Martinique —

« Certes, la responsabilité relève de ceux qui exercent un pouvoir. Mais elle est aussi la nôtre, quel que soit notre degré d’insertion sociale et plus encore, si, hommes de culture, nous avons pour vocation la formation d’une conscience et d’une volonté publiques pour que les pouvoirs soient mis en condition de servir l’intérêt général, de défendre le bien commun et d’affirmer le rayonnement international de l’Algérie »

Amine Kherbi in Le Soir d’Algérie 24/05/2021

On peut être de gauche et donc critique vis-à-vis d’un capitalisme mondial et en même temps comprendre que pour donner du pouvoir à son pays, il importe de disposer de forces économiques capables de s’imposer dans la mondialisation actuelle. C’est ainsi que nous ne pouvons que nous louer – pour le bien-être de la Martinique tout entière – de disposer d’un secteur comme le rhum ou la banane qui ont acquis une renommée mondiale, même si rien n’est définitivement acquis en économie.

Dans le contexte actuel, où les cartes sont rebattues, la Martinique a des atouts réels pour se hisser à un niveau où elle pèsera en France, en Europe grâce à son développement économique.

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Pour une Martinique plus juste et plus fraternelle

— Par Jean-Pierre Maurice —
Santé, énergie, enthousiasme : dans notre belle île de Martinique, voilà bien-sûr les souhaits personnels à adresser à chacune et à chacun pour cette année nouvelle.

Une société plus apaisée
Mais à toutes et à tous, j’adresse également pour ma part le vœu de voir cette année notre île avancer sur le chemin d’une société plus apaisée, et d’une prospérité nouvelle valorisant la qualité de la vie. Car cette saison des vœux est l’occasion de porter un regard sur l’année écoulée et de tracer des perspectives pour celle qui commence.

En 2022, le scepticisme et les critiques ont atteint un paroxysme.
Les raisons sont multiples : fonctionnement anarchique de certains services (transports, eau potable…), révélations sur les scandales (terres volées, gestion des déchets…).

Une année positive
En 2023, nous Martiniquais, nous ne pouvons que souhaiter une année positive :

*Face à toutes ces perturbations qui nous affectent depuis de longues années, l’engagement de jeunes créateurs d’entreprise et la réussite personnelle de certains entrepreneurs feront-ils oublier aux Martiniquais notre société à deux vitesses, aux prises avec la drogue et la violence et où les moins favorisés peinent dans la galère ou même pour certains dans la misère ?

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L’an 2022 fut, l’an 2023 sera… Et après ?

— Par Frantz Succab —

Ainsi défilent les années depuis les siècles des siècles. Tous les peuples qui, bon gré mal gré, ont mesuré l’histoire à l’aune du calendrier grégorien, marquent le même jour, à quelques fuseaux horaires près, le début de chaque année nouvelle : huit jours après la supposée Nativité du Seigneur, l’Église fête Marie, mère vierge de Dieu, le 1er janvier. Quelles que soient nos origines, croyants ou non, là où nous vivons encore sous l’emprise du catholicisme romain, nous nous plions à sa règle de marquer un temps d’arrêt pour passer en revue l’année qui finit et doter l’année nouvelle de toutes les espérances. Peut-être est-ce cette tradition qui nous conditionne encore et toujours à borner notre réflexion au plus récent, dans l’oubliance convenue de ce qui persiste et signe tout au long de notre histoire.

Alors qu’on n’attende pas de nous de raconter par le menu l’année 2022 comme le commencement de nos peines les plus profondes ou de nos plus grandes joies !

Pourquoi, malgré l’injonction sournoise à l’oubli, certaines années restent-elles imprimées dans la mémoire ou la pensée ?

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Le drapeau RVN des minorités nationalistes

— Par Yves-Léopold Monthieux  —

Ainsi donc, une décision essentielle appelée à s’inscrire dans l’histoire martiniquaise sera écrite par la volonté et le pouvoir d’un homme. Après qu’il aura eu le premier mot, le président de la collectivité aura le dernier mot : d’abord, « je suis pour le drapeau rouge-vert-noir », ensuite, « le président du conseil exécutif procédera librement au choix final ». Dès le départ, le président avait dit sa préférence, il a écrit la règle du jeu qui devra l’y conduire et prononcera la sanction finale. Dans plusieurs tribunes j’ai tenté de démontrer combien, en Martinique, le politique tient la main de l’historien. Le choix et le modus operandi du patron de la CTM en est la flagrante illustration.

Le drapeau n’intéresse pas les Martiniquais, dit-on. Il demeure que les Martiniquais l’auront, ce drapeau, avec l’expression de la conscience politique qu’il véhicule : la rupture institutionnelle. Ceux qui se battent pour ce drapeau ne sont pas des malades mentaux. Ils aiment certainement la Martinique autant que chacun d’entre nous. Or dans l’ordre de priorité des urgences martiniquaises, ils placent le drapeau et l’hymne nationaux au premier rang de leurs préoccupations, avant les soucis quotidiens des Martiniquais.

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Halte aux coups d’État au Brésil comme au Pérou !

Halte à l’extême-droite putchiste et fascisante  !

— Communiqué du Groupe Révolution Socialiste (GRS) —

Le coup d’Etat rampant qui a vu le jour dès le résultat des élections du Brésil, s’est déployé sans succès dimanche janvier.

L’invasion des principaux lieux du pouvoir politique brésilien, par l’extrêmedroite bolsonariste a été contenue, mais elle prouve le danger mortel que ces courants font peser sur la démocratie et la souveraineté du peuple.

Précédemment, le président du Pérou, Roberto Castillo a été éjecté du pouvoir et emprisonné par les forces conservatrices, qui n’acceptent aucun changement même porté le plus légalement du monde par la voie électorale.

Après le Paraguay, la Bolivie, c’est avec Trump aux États-Unis que les factieux avaient déjà tenté, dans les dernières années d’entraver la plus élémentaire démocratie politique.

Nous ne pouvons qu’exprimer notre total rejet de ces menées séditieuses réactionnaires, qu’alerter à nouveau sur les dangers symbolisés par l’extrêmedroite sous toutes les latitudes, que rappeler le rôle essentiel de l’action des peuples pour barrer la route à toutes les formes de fascisme.

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Scandale du chlordécone : Mediapart publie l’intégralité de la décision des juges

Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent néanmoins un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.

LeLe non-lieu prononcé par la justice française dans le scandale du chlordécone, pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993 en Guadeloupe et en Martinique, n’en finit pas de faire réagir. Seize ans après le dépôt d’une première plainte, les deux juges d’instruction saisies du dossier ont prononcé la fin de leur enquête, qui ne débouchera donc pas sur un procès, le 2 janvier.

Comme l’a indiqué l’Agence France-Presse, les deux magistrates instructrices n’en reconnaissent pas moins que le recours au chlordécone est à l’origine d’un véritable « scandale sanitaire », sous la forme d’« une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants » des Antilles.

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Non à la mascarade judiciaire du  » Non-Lieu »

—Communiqué de la CGTM / Ouvriers agricole de Martiniquev—

Le Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles de Martinique, dénonce la mascarade judiciaire du « Non-Lieu » et se prépare à l’action collective !

La justice de classe, a prononcé un non-lieu, dans l’affaire jusque-là pendante, du scandale sanitaire provoqué par l’usage intensive du chlordécone sur les exploitations agricoles de Martinique. Ceci, alors que l’opinion publique s’attendait

à des condamnations, jugeant impensable, que ne soit pas poursuivi et puni ceux à qui le crime a profité.

C’est donc à juste titre, que cette décision bien qu’attendu, provoque l’indignation, et plus particulièrement une sourde colère dans le monde ouvrier. Et ce, tant il est vrai, que subsiste encore cette usage intensif de pesticides en tout genre, pour satisfaire les bénéfices attendus de l’accroissement de la production des fruits agricoles et notamment la banane.

Aujourd’hui, afin d’agir contre ce scandale du ‘Non-lieu », un autre combat commence, celui de la mobilisation populaire et ouvrière. Alors, d’ores et déjà, l’organisation syndicale CGTM des Ouvriers Agricoles, appelle à l’organisation d’assemblées des ouvriers agricoles des exploitations situées dans le sud, dans le

Centre et dans le Nord du Pays.

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Nous refusons le non-lieu dans l’affaire du chlordécone

Jistis a léta fransé pa jistis pou gwadloupéyen !

— Communiqué de l’U.P.L.G. —
Après 16 années de procédures judiciaires entretaillées de nombreuses entourloupes, au niveau de l’instruction le jeudi 5 janvier 2023 les juges français ont suivi les réquisitions du procureur de la république de Paris et ont prononcé un non-lieu dans l’affaire du chlordécone frauduleusement utilisé dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique.
Les békés importaient un produit interdit avec la complicité de l’État français et le recours de certains hommes politiques pour obtenir des dérogations. La conséquence c’est qu’aujourd’hui plus de 90 % de la population en Guadeloupe et en Martinique est contaminée, les ouvriers de la banane par dizaines sont atteints de cancers, l’eau potable contient des taux de chlordécone la rendant impropre à la consommation de façon périodique, le bétail et des zones côtières de pêche sont aussi touchés.
Aujourd’hui nous avons des milliers de malades dans nos deux pays, des centaines d’hectares de terre à décontaminer et un tribunal français qui ose nous opposer un non-lieu comme pour mieux nous signifier notre qualité de citoyens de seconde zone, citoyens de la périphérie coloniale.

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Pour 2023: Lucidité, Éthique, Courage !

— Le n°279 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’humanité est aujourd’hui, placée devant le plus grand défi de sa longue histoire. Pour la première fois, sa survie ne dépend pas de ses capacités à étendre ses territoires, à augmenter sa production de biens matériels, à faire reculer son ignorance, à inventer des systèmes juridiques, à s’adapter aux catastrophes naturelles.

Nous avons un temps, cru au lumineux optimisme de Karl Marx, suivant lequel le développement illimité des forces productives, mis au service du bien commun par le renversement mondial du capitalisme, allait supprimer les causes publiques des malheurs humains, et nous garantir pour l’éternité le bonheur universel.

Aujourd’hui, nous savons que l’inéluctabilité « scientifique » de la victoire révolutionnaire est un dogme, faussement déduit des analyses de Marx. Mais nous avons aussi et surtout, plus récemment, pris conscience du télescopage entre les temps historiques concernant l’aventure humaine, avec les temps géologiques qui, à une toute autre échelle, ont commandé la formation des richesses du sol, du sous sol, des océans, et la régulation de l’atmosphère.

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Au temps de Pelé : c’était la belle époque du football martiniquais!

— Par Yves-Léopold Monthieux  —

L’ancien arbitre était parmi ces privilégiés qui avaient pu assister à la rencontre historique entre le Santos F.C et la sélection de la Martinique. Plusieurs points avaient retenu son attention, qu’il essaiera de restituer sommairement sur ce papier.

La visite de Pelé arrivait à un des moments les plus fastes du football martiniquais, les années 1960 – 1980, mais aussi les plus agités par les mouvements d’extrême-gauche, qui faisaient feu de tout bois. Je ne citerai pas tous les talents restés en Martinique alors qu’ils auraient pu faire carrière en France et en vivre. L’absence du championnat de la Martinique des Cayol, Lutbert, Eugénie et de bien d’autres ou d’Aurélia et Chomet qui ont longtemps brillé en sélection avant de rejoindre l’Hexagone, ne serait pas sans conséquence sur le niveau de nos clubs et la qualité du spectacle donné tous les week-ends. Un autre club brésilien d’excellent niveau, l’America Football Club, avait permis de mettre en évidence Laurent Eugénie, sans doute le plus grand gardien de but martiniquais qui, pour le coup, reçut la proposition de rejoindre le Brésil pour y faire carrière.

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Amanda Gorman : «La poésie est une tradition vivante, même si elle reste souvent le domaine de mâles blancs, âgés ou morts»

— Par Pascaline Potdevin —

Lors de l’investiture de Joe Biden, elle a frappé les esprits en lisant un de ses propres poèmes. Engagée dans l’alphabétisation, cette globalchangemaker d’Estée Lauder est devenue une icône millennial et une voix puissante en Amérique.

Ses mots sont limpides, pesés avec soin et énoncés sans l’ombre d’un balbutiement. Au téléphone, depuis la côte Ouest de l’Amérique, les phrases d’Amanda Gorman étincellent à côté de notre anglais un peu rouillé. Elle balaie nos gênes d’un éclat de rire : «Ça me rappelle une anecdote : quand j’étais petite, je n’arrivais pas à prononcer les “r”. Je faisais de l’espagnol, mais mes professeurs me disaient que j’aurais dû prendre le français car vos “r” sont plus doux. C’est moi qui ai raté le coche en n’apprenant pas votre langue. Alors ne vous excusez pas !»

L’investiture de Joe Biden

Derrière ces «r» réfractaires, on trouve un des fondements de l’histoire d’Amanda Gorman : celle d’une enfant noire souffrant d’un problème d’audition et d’élocution, devenue, à 22 ans, la plus jeune poétesse à déclamer un texte lors de l’investiture du plus vieux des présidents américains – Joe Biden, un homme blanc de 78 ans (lui-même jadis handicapé par un bégaiement).

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Contre l’extême-droite… ( Suite)

— Le n°278 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans le précédent RS, nous avons signalé la ruse des stratégies de « dédiabolisation » de l’extrêmedroite. Cette tactique n’est en réalité qu’une des opérations de tromperie de ces courants.

L’extrêmedroite, qu’on la désigne néofasciste ou pas, se nourrit de phénomènes lourds, que sont la décomposition morbide du capitalisme contemporain, et l’impuissance de la social-démocratie capitularde à défendre une alternative à ce vieux monde.

L’extrêmedroite ne cherche qu’à exploiter les conséquences de cette conjoncture : délaissement des couches marginalisées de la population, facilité du défouloir xénophobe ou raciste, colère devant les insécurités, dégoût de la politique courante.

L’extrêmedroite se donne alors des airs d’opposition radicale, et enfourche pour pimenter l’affaire tous les préjugés rances qui embrument l’esprit de certaines couches populaires : homophobie, virilisme antiféministe, inquiétudes face aux problématiques scientifiques, nostalgie de la peine de mort, opposition à l’IVG, religiosité exacerbée etc.

C’est cela qui rend dangereux le jeu de certains courants dits « radicaux », qui composent facilement avec ces travers.

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« Nous, membres de La France insoumise et de la Nupes, demandons l’exclusion d’Adrien Quatennens »

— Collectif —

Condamné pour violences contre son ancienne compagne, le député du Nord ne peut rester au sein d’un mouvement affirmant être féministe, déclarent, dans une tribune au « Monde », plus de mille militantes et militants de LFI ou de la Nupes.

Nous, militantes et militants féministes de La France insoumise (LFI) des villes de Strasbourg, Toulouse, Le Havre (Seine-Maritime), Clermont-Ferrand, Marseille, Amiens, Rennes, La Roche-sur-Yon, Saint-Etienne, Montauban, Paris, Bordeaux, Talence (Gironde), Lyon, Cluny (Saône-et-Loire), Montpellier, Sevran, Le Blanc-Mesnil, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Villeparisis (Seine-et-Marne), Pertuis (Vaucluse), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Poitiers, Périgueux, Lille, Le Mans, Maillezais (Vendée), des départements de l’Essonne, de la Loire, de la Martinique, de La Réunion et d’ailleurs, avec le soutien des féministes de toute la gauche, affirmons, à travers cette tribune, notre contestation des décisions prises par les dirigeants nationaux de LFI, ces dernières semaines.

Après la condamnation d’Adrien Quatennens à quatre mois de prison avec sursis et à 2 000 euros de dommages et intérêts pour des faits de violence sur sa conjointe, la décision de LFI était attendue par les militantes et militants.

Silence, consternation, puis explosion de colère chez une grande partie des militantes et militants « insoumis ».

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Le rôle des puissances impériales dans le chaos d’Haïti

Rappel d’articles de grande amplitude analytique à lire durant les vacances de fin d’année

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

1/ « L’ordre néocolonialiste et impérialiste dans le chaos d’Haïti », par Gary Olius, AlterPresse, 5 janvier 2021. Lien : https://www.alterpresse.org/spip.php?article27855

2/ « Le grand banditisme n’est-il pas un produit dérivé de la politique américaine en Haïti ? », par Gary Olius, AlterPtesse, 22 octobre 2021. Lien : https://www.alterpresse.org/spip.php?article27597

3/ « Haïti étouffe sous le poids de son oligarchie et des États-Unis », par Frédéric Thomas, Cetri, Université de Louvain, 22 juin 2020. Lien : https://www.cetri.be/Haiti-etouffe-sous-le-poids-de son?var_mode=calcul&fbclid=IwAR1luc3nOBgq2ZViIDBczk07X1AoNsoqDVCum4z8sZEqwZHexF8bW5rclJg

4/ « Face à l’insécurité, la corruption et l’impunité, la France ne voit rien à Haïti », par Frédéric Thomas, Cetri, Université de Louvain, 7 juillet 2022. Lien : https://www.cetri.be/Face-a-l-insecurite-la-corruption

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