— Le n° 290 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Toute la stratégie gouvernementale visant à imposer sa contre-réforme au profit des gros et contre les petits, a consisté à laisser croire que les jeux étaient faits, que son plan scélérat était acquis, et que toute mobilisation était vaine.
C’était tabler sur les difficultés financières décourageant beaucoup de travailleurs et travailleuses à faire grève. Et en même temps, se tromper sur la profondeur du rejet populaire, en France comme dans les colonies.
De ce côté ci, la grève semblait moins indispensable pour gagner. La semaine écoulée, a malgré tout été marquée par des mobilisations multiformes faites de manifestations de rue, de blocages de zones économiques et d’opérations sur la voie publique (molokoy, barrages filtrants ou pas). Les milieux d’affaires pestent contre les barrages de zone, la police est finalement envoyée contre un blocage de la circulation.
Cela n’a pas empêché une semaine agitée et un mouvement encore vivant.
C’est l’honneur de celles et ceux qui se mobilisent, de ne pas accepter de se courber devant la machine de classe du grand patronat et de continuer la lutte.