Catégorie : Politiques

Retraites : ne rien lâcher au moment crucial !

— Le n° 290 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Toute la stratégie gouvernementale visant à imposer sa contre-réforme au profit des gros et contre les petits, a consisté à laisser croire que les jeux étaient faits, que son plan scélérat était acquis, et que toute mobilisation était vaine.

C’était tabler sur les difficultés financières décourageant beaucoup de travailleurs et travailleuses à faire grève. Et en même temps, se tromper sur la profondeur du rejet populaire, en France comme dans les colonies.

De ce côté ci, la grève semblait moins indispensable pour gagner. La semaine écoulée, a malgré tout été marquée par des mobilisations multiformes faites de manifestations de rue, de blocages de zones économiques et d’opérations sur la voie publique (molokoy, barrages filtrants ou pas). Les milieux d’affaires pestent contre les barrages de zone, la police est finalement envoyée contre un blocage de la circulation.

Cela n’a pas empêché une semaine agitée et un mouvement encore vivant.
C’est l’honneur de celles et ceux qui se mobilisent
, de ne pas accepter de se courber devant la machine de classe du grand patronat et de continuer la lutte.

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Siganture d’un Mémorandum d’entente historique entre l’OECO et l’AFD.

L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) et l’Agence Française de Développement (AFD) signent pour la première fois un Mémorandum d’entente

Dr. Didacus Jules, le Directeur Général de l’, Charles Trottmann, le Responsable du département Trois Océans de l’Agence Française de Développement (AFD) et S.E Etienne Francis, Ambassadeur de France auprès des Etats de la Caraïbe orientale, de la Barbade et de l’OECO, se sont réunis au Gosier, Guadeloupe ce mercredi 8 mars 2023, pour signer un Mémorandum d’entente historique entre l’OECO et l’AFD.

L’OECO est dédiée à l’harmonisation économique, l’intégration régionale et la coopération dans la Caraïbe orientale en contribuant au développement durable de ses 11 membres, en facilitant l’intégration des Etats-membres dans l’économie mondiale et en maximisant les avantages de leur coopération et de leur action collective. L’OECO mène un travail de coordination et d’harmonisation des politiques et des programmes dans la région. Les enjeux prioritaires de la zone sont dans son champ d’action et appréhendés via la coopération avec des partenaires au développement multilatéraux et bilatéraux, tels que l’Agence Française de Développement (AFD), Institution financière publique qui contribue à mettre en œuvre la politique française en matière de développement et de solidarité internationale.

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Johnny Hajjar élu Rapporteur de la Commission d’enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales

Johnny Hajjar élu Rapporteur de la Commission d’enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales
régies par les articles 73 et 74 de la Constitution

Paris, le jeudi 9 mars 2023,

La Commission d’enquête parlementaire sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution a tenu sa réunion constitutive ce jour. C’est un honneur pour moi de servir le peuple, la Martinique et les outre-mer, dans le cadre de la mission de rapporteur qui m’a été confiée.

La création de cette commission d’enquête avait fait l’objet d’un vote favorable unanime et transpartisan le 9 février dernier dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale. Cette commission d’enquête permettra, à travers l’étude des mécanismes et des causes du coût de la vie pour les peuples ultramarins, d’établir un diagnostic complet et précis afin d’élaborer des préconisations et solutions pour résoudre cette problématique du coût de la vie structurellement et conjoncturelle ment.

Les travaux de cette commission d’enquête commenceront donc dès la semaine prochaine et permettront d’auditionner durant les 5 prochains mois les parties prenantes de ce dossier et notamment les acteurs en situation de monopole ou d’oligopole.

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Claude Jean-Pierre un George Fllyod guadeloupéen ?

On est saisi de colère, quand on constate le peu de bruit fait en dehors des forces militantes par cette affaire.

Le procureur de Guadeloupe requiert un non-lieu suite à un contrôle de gendarmerie musclé qui s’est produit le 21 novembre 2020 contre un automobiliste guadeloupéen dont absolument rien, en particulier les vidéos surveillance, ne montre qu’il était récalcitrant.

On ne l’a pas étouffé comme George Floyd, mais les gendarmes étaient deux, la victime a eu deux fractures aux cervicales selon un collège d’experts et est décédé à l’hôpital, où il n’aurait pas dû se trouver pour cause de contrôle de gendarmerie. Circulez ! Il n’y a rien à voire, semble dire le procureur dans un territoire colonial, où il est interdit de parler de violence policière.

Nous n’avons pas à attendre qu’on nous dise comment qualifier ces faits. Nous avons à soutenir la famille dans son exigence digne et légitime de justice. La vie des nôtres comme toute vie humaine, compte.

PREMIERS SIGNATAIRES

Rita Bonheur – Marie Louise Broche – Nicole Cage- Gérard Bouhot – Michèle Cidalise – Max Dorléans- Annie Jean Christophe – Valérie Jean Baptiste – Marie Josèphe Hardy Dessources Alex Legendri – Monique Lucry – Jean Michel Palin – Robert Nicoise – Philippe Pierre Charles – René Ravoteur – José Rosier Coco – Marcel Sellaye- Laurent Troudart ––

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En grève à partir du 07 mars 2023

Non aux attaques sur la retraites ! – Oui à l’égalité femmes / hommes au travail

En grève à partir du 07 mars 2023

Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont décidé de faire passer l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Borne a ajouté que c’est décision « non négociable ». Tous les syndicats sont d’accord avec elle : C’EST UN PROJET « NON NÉGOCIABLE » DONT ILS DEMANDENT LE RETRAIT PUR ET SIMPLE.

La CGTM appelle tous les travailleurs dans tous les secteurs, public et privé, à se mobiliser, notamment par la tenue d’assemblées générales sur les lieux de travail (entreprises, administrations, etc.) en intersyndicale lorsque les syndicats qui appellent y sont présents.

En France, une intersyndicale composée de syndicats de salariés et de lycéens et d’étudiants mène le combat de manière unie pour que le gouvernement renonce à ce projet scélérat bâti sur des mensonges.

En Martinique également, une intersyndicale regroupant dix (10) syndicats, dont la CGTM, s’est constituée et appelle à la mobilisation pour mettre en échec le projet gouvernemental.

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Une histoire de la colonisation de l’Indochine

— Par Michel Herland —

Le bilan de la colonisation restera toujours controversé entre ceux qui vantent plutôt ses mérites, les progrès qu’elle a apportés en matière technique et dans le domaine du droit et ceux qui insistent au contraire sur la violence qui s’est exercée sur les hommes et les femmes colonisés et sur leur culture. L’ouvrage récemment publié de Ho Hai Quang est un plaidoyer uniquement à charge contre la colonisation de l’Indochine et plus précisément de la Cochinchine, la partie sud du Vietnam actuel englobant Saigon (Ho Chi Minh Ville) et le delta du Mékong. Disons tout de suite que ce n’est pas parce qu’il ne considère qu’un seul côté des choses que cet ouvrage devrait être disqualifié par les tenants du bilan globalement positif de la colonisation. Car l’auteur fait preuve d’historien et les faits sont têtus. Aucun jugement de valeur n’accompagne d’ailleurs les éléments qu’il verse au dossier. Comme Marx, dont il se réclame dans cet ouvrage, H. H. Quang constate simplement que le développement du capitalisme s’est accompagné de procédés que nous qualifierions aujourd’hui de barbares.

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Mobilisation générale Mardi 7 mars 2023

 Le n° 287 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

C’est l’appel lancé par l’intersyndicale en Martinique avec ses dix centrales que sont la CDMT, la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC, la CGTM, la CGTM-FSM, la CSTM, FO, la FSU et L’UNSA.

L’intersyndicale proclame : « LA RÉFORME MACRON, C’EST NON ! MOBILISATION ». … « Les sacrifices supplémentaires que Macron, Borne, le Medef veulent imposer aux travailleurs et surtout aux travailleuses, n’ont pour but que de permettre aux gros de recevoir plus de cadeaux en subventions et en dégrèvements sociaux et fiscaux ».

L’intersyndicale poursuit : « Pour imposer le retrait pur et simple du plan scélérat des profiteurs, poursuivons, amplifions, durcissons le combat, créons un rapport de force, en notre faveur ! … c’est l’affaire de toutes celles et tous ceux qui risquent d’être les victimes de la mise en application d’une telle mesure ».

Environnement : Anse Mitan, retrait du permis de construire

Environ 200  personnes ont répondu, dimanche 12 février,  à l’appel lancé par l’Assaupamar en riposte à un permis de construction de 9 villas à  l’Anse Mitan, dans une mangrove, c’est-à-dire dans le domaine public.

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Comme un rappel à Darmanin et aussi à nous-mêmes

« La République a aboli l’esclavage » !, n’est-elle que l’actrice principale?

— Par Gilbert Pago —

Cela se passe le jeudi 2 février, au colloque « Les Outre-Mer aux Avant-Postes », organisé par l’hebdomadaire Le Point à Paris. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, entre autres propos, proclame sur l’abolition de l’esclavage, ce qu’il considère comme une révélation : « C’est la République qui a aboli l’esclavage ». 

Cinq jours plus tard, le mardi 7 février, à l’Assemblée Nationale lors de la séance de questions au Gouvernement, il persiste et signe, en re-célébrant sa trouvaille : « La République a aboli l’esclavage par deux fois ».

A-t’-on nié chez nous Antillais·e·s, ce fait législatif incontestable, et que nos aîné·e·s, ont toujours célébré ? : d’abord le 4 février 1794 (16 pluviôse an II), puis le décret du 27 avril 1848.

Cependant, son propos tout enrobé de provocation, est largement réducteur sur ce que fut le combat pour éradiquer l’esclavage. Cette citation ministérielle s’oblige insidieusement et de manière maléfique, à balayer toute la complexité du processus qui a conduit à la fin de l’esclavage dit atlantique.

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Retraites : la jeunesse a droit à un autre avenir

— Par Max Dorléans  pour le G.R.S. —

Depuis quelques temps, la droite macroniste et autre, nous sert un discours visant à culpabiliser une partie de l’opinion, une fraction de la jeunesse, avec de manière abusive, si non mensongère, le thème de la fainéantise, de la paresse…Ainsi pour elle, en période de chômage massif et de difficultés pour le plus grand nombre, évoquer surtout lorsque l’on est jeune, de moins travailler, et de vouloir profiter de la vie, est une hérésie et un danger majeur pour l’ensemble de la société. Car, n’ayant pour horizon que ses seuls intérêts, à savoir nous faire travailler davantage et plus longtemps, elle prend pour cible celles et ceux, qui se rebellent et refusent de travailler plus longtemps, et surtout aux conditions actuelles. C’est à dire ces jeunes, qu’elle fustige en la faisant passer pour des « doucineurs et jouisseurs », refusant à la vérité d’entendre leur exigence de travailler moins, pour produire mieux et autrement, tout en travaillant toutes et tous. Une fraction en réalité très lucide de la jeunesse, qui tout en refusant la réforme de la retraite, dit dès aujourd’hui, qu’elle souhaite ne pas travailler comme ses parents, à savoir, pour beaucoup d’entre eux, perdre sa vie à la gagner.

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Pour gagner : soyons aussi déterminé.e.s que Macron entêté !

— Le n° 286 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Samedi 11, nous sommes passé·e·s des milliers des précédentes manifestations aux centaines mobilisées dans les rues du Lamentin. La détermination reste forte, comme l’ont répété les responsables syndicaux.

Le tract intersyndical le précise : la victoire dépend de notre capacité à créer un rapport de force par l’extension, l’approfondissement et le durcissement de l’action.

 Le monde du travail de Martinique ne peut ni prétendre gagner seul sur son unique territoire, ni se déshonorer en laissant d’autres se battre, sans porter sa pierre dans ce combat nécessairement commun. Cette double conviction conduit à prendre en compte les actions lancées par l’intersyndicale de France, sans oublier que notre situation sociale dégradée renforce la nécessité de notre implication.

 Un appel à la grève, le 16 février, a déjà été lancé ainsi qu’à la mise à l’arrêt du pays, le 7 mars avec des actions de masse pour le 8. Les cheminots, eux, proposent la grève reconductible.

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A l’Assemblée nationale, les élus d’outre-mer « en meute » face à l’exécutif

Les députés ultramarins, dont beaucoup siègent dans l’opposition, ne s’estiment pas écoutés par le pouvoir, alors que leurs territoires sont frappés par de fortes crises sociales, économiques et écologiques.

— Par Nathalie Guibert —

Ils ont joué groupés sur les retraites. Pour refuser une réforme qui pénaliserait leurs territoires d’outre-mer déjà déshérités, intégrer la prime de vie chère des fonctionnaires dans les pensions, ou exiger des mesures d’égalité pour les agriculteurs… Au Palais-Bourbon, les députés ultramarins resserrent les rangs face à l’exécutif, depuis plusieurs mois. « Nous avons pris toute notre part dans le débat OKnational car les retraités des outre-mer sont un impensé du gouvernement, souligne Karine Lebon, élue de La Réunion (Gauche démocrate et républicaine, GDR). Or nous avons une pension moyenne inférieure de 28 % à celle de l’Hexagone, avec quatre fois plus de personnes dépendant du minimum vieillesse. »

Siégeant pour la première fois de l’histoire dans l’opposition – pour 23 d’entre eux sur 27 –, bien ancrés dans leur circonscription, combatifs dans l’Hémicycle et adeptes de rapports directs avec les pouvoirs centraux, ces députés parfois néophytes se voient comme des sentinelles du malaise démocratique.

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La mort de Gesner Mencé

Une figure du militantisme martiniquais s’est éteinte. Gesner Mencé, membre de l’Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique, est mort ce dimanche 12 février 2023 à l’âge de 92 ans

Hommages

Grand salut à Gesner Mencé

— Par Gilbert Pago, pour le GRS —

Le groupe Révolution Socialiste salue la mémoire de ce grand militant anticolonialiste que fut Gesner Mencé. Son décès laisse un grand vide.
Gesner Mencé fut, il y a exactement soixante ans, un des emprisonnés lors de l’affaire de l’O.J.A.M et dont il a laissé un témoignage écrit qui sert de référence à celles et ceux qui s’intéressent à cette grande page de notre histoire.
Instituteur, éducateur sportif, il a dans son enfance ducossaise connu l’époque de l’amiral Robert.
Collégien au Saint-Esprit, il est en contact avec ses condisciples de tout le centre de la Martinique, il se crée alors, naturellement un réseau pour son futur travail militant. il est connu au Lamentin où il habite, au François où il exerce, à Ducos sa commune d’enfance et d’adolescence, au Saint-Esprit où il passe ses années collège.
Normalien et jeune instituteur, il s’engage fortement dans la lutte des fonctionnaires contre les discriminations entre agents dits métropolitains et fonctionnaires locaux.

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La réforme des retraites : un choix de société

Clément Viktorovitch revient chaque semaine sur les débats et les enjeux politiques. Le débat sur la réforme des retraites avec les notions de « valeur travail » et de « droit à la paresse ».

À l’occasion de la réforme des retraites, émerge en filigrane un autre débat, celui qui oppose « valeur travail « et « droit à la paresse ».  Il est urgent de sortir de cette alternative. C’est un débat mortifère parce qu’il a été posé n’importe comment, mais qui nous confronte malgré tout, à des questions fondamentales. Tout cela est parti d’une déclaration de Sandrine Rousseau en septembre dernier, sur franceinfo contre Fabien Roussel, qui critiquait « la gauche des allocations », elle revendiquait au contraire « le droit à la paresse ». À l’époque, cela avait créé une vive controverse… controverse qui ressurgit, aujourd’hui, avec la réforme des retraites. Le week-end dernier, dans Le Parisien, Gérald Darmanin a fustigé « le gauchisme paresse et bobo », auquel il oppose « les belles valeurs du travail, de l’effort, et du mérite. »

Revendiquer la « paresse », n’est-ce pas un peu étonnant de la part d’une responsable politique ?

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La démocratie en chute libre en Russie, au Burkina et en Haïti en 2022

Suite à l’invasion de l’Ukraine, la Russie a reculé de 22 places au classement mondial établi par The Economist, au 146e rang sur 167 pays.

La Russie est le pays du monde où la démocratie a le plus reculé en 2022 devant le Burkina Faso et Haïti, selon une étude publiée jeudi 2 février par le groupe britannique The Economist réalisant un indice de la démocratie dans 167 pays.

Suite à l’invasion de l’Ukraine le 24 février, l’indice de démocratie de la Russie a connu la baisse la plus importante en 2022, lui faisant perdre 22 places au classement mondial de cette étude de la division recherche et analyse du groupe (EIU), qui place la Russie au 146e rang. La guerre en Ukraine «a révélé les divisions entre les démocraties développées qui soutiennent l’Ukraine et de nombreux pays en développement qui ont choisi de ne pas prendre parti», souligne l’étude.

Parmi les «régimes autoritaires», d’autres pays comme Haïti «qui semble être dans un état de dissolution interne» (135e, -16 places) et le Burkina Faso (127e, -16 places), où «une insurrection islamiste a fait perdre à l’État le contrôle d’une partie du territoire» ont également vu leur indice chuter lourdement en 2022.

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Derrière le symptôme Darmanin, un pouvoir colonial mis en cause

— Le n° 285 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Les propos du sieur Darmanin, ministre en chef de la police et des colonies (tout un symbole !), provoquent une levée de boucliers. Ce qui, en ce qui nous concerne nous étonne, c’est…l’étonnement devant ces eux.

Vous prenez un ministre, dont la carrière politique a commencé dans l’extrêmedroite. Vous le mettez dans un gouvernement, le chef réel est un président « jupitérien », dont la religion sur les colonies est incertaine : fautil s’en tenir au colonialisme classique, bête et méchant, ou fautil tenter l’aventure néocoloniale ?. Ajoutez une incapacité criante, aussi bien de régler les problèmes quotidiens de la population, que de gérer les crises colossales comme celle du chlordécone. Pour compléter le tout, observez à quel point le sol politique se dérobe sous les pieds du pouvoir dans les dernières colonies de l’Empire.

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Âge légal de départ à la retraite non négociable!

Le gouvernement persiste. Emmanuel Macron et Élisabeth Borne veulent passer en force. Borne a déclaré que le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans était « non négociable ». Eh bien, pour une fois, nous sommes d’accord avec elle : Pour nous également, c’est un projet « non négociable ». Ni à 64 ans, ni à 63 ans. Et nous réclamons le retour à 60 ans.

Pour tenter de faire passer leur projet, Macron et ses ministres se succèdent à la télévision et sur les radios. Mais en dépit de leurs efforts, leurs déclarations apparaissent pour ce qu’elles sont : des mensonges.

Le recul de l’âge de départ est une attaque de plus dans la longue série de celles menées contre les travailleurs. Elle arrive en même temps que celle visant à réduire la durée d’indemnisation des chômeurs, alors que quelques mois avant, c’est le montant de ces indemnités qui avait été diminué. « En même temps », les capitalistes et les profits colossaux qu’ils réalisent grâce à l’exploitation des travailleurs, mais également avec toutes les aides qu’ils reçoivent sont épargnés.

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Gwadloupéyen lévé doubout !

Mawdi 7 févriyé an-nou sanblé pou rézon an-nou pa pasé pou tò. Nou sé Gwadloupéyen. Nou sé Moun. Nou vlé yo rèspèkté nou. Nou vlé jistis. Nou vlé viv byen an péyi an-nou.

Le pays et le peuple guadeloupéen sont attaqués de toutes parts. Les revendications des salariés ne sont pas entendus. Les soignants et les autres personnels suspendus ne voient aucun signe de régularisation de leur situation alors que la crise sanitaire est derrière nous et que les autorités sanitaires et politiques ont déjà levé toutes les contraintes liées à cette pandémie. Des Guadeloupéens sont arrêtés et déportés dans des prisons françaises ou en Martinique où ils subissent pour certains des traitements qui relèvent d’atteintes aux droits humains. Des situations inadmissibles pourrissent la vie des Guadeloupéens, c’est le cas de la distribution de l’eau potable et des factures exorbitantes qui étranglent les petites gens. C’est le cas de la décision de non-lieu décidé par la justice française sur la question de l’empoisonnement au chlordécone alors que des Guadeloupéens continuent à être empoisonnés et à mourir des conséquences de cet empoisonnement.

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Colonisation et esclavagisme : les députés ultramarins condamnent les propos de Gérald Darmanin

À l’occasion du colloque Les Outre-mer aux avant-postes organisé par Le Point ce 2 février 2023 à la Maison de l’Océan (Paris), le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a déclaré : «c’est la République française qui a aboli l’esclavage(…) on demande donc (aux territoires ultramarins) d’aimer la République »; « il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction ,qui mérite d’être entendu mais qui (…) ne mérite pas d’être entendu comme la Nouvelle-Calédonie qui a le mérite d’être entendue parce que ce n’est pas la même histoire».

Nous condamnons ces propos avec la plus grande fermeté. Au relativisme moral des puissances colonisatrices, persuadées d’apporter culture et savoir aux populations dont elles brimaient les capacités d’autodétermination en même temps qu’elles tuaient leur puissance créatrice, semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique. Si l’histoire coloniale est en effet plurielle dans sa réalisation (certains territoires sont conquis par la force, d’autres échangés, certains vendus ou annexés), elle est une dans ses causes (satisfaire des intérêts économiques et promouvoir des idéaux politiques et religieux) et dans ses conséquences actuelles : les outre- mer demeurent le pur produit de l’expansionnisme, restent envisagés comme des relais de puissance et d’influence, et sont tributaires de prismes nationaux car constamment ramenés à leurs vertus géostratégiques.

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Grève de la faim du cinéaste iranien Jafar Panahi : sa productrice se dit « inquiète » et aimerait davantage de mobilisation à l’international

Jafar Panahi, l’un des cinéastes iraniens les plus primés, a été arrêté le 11 juillet. Michèle Halberstadt, dont la société distribue les films du réalisateur, estime que davantage d’actions pourraient être menées pour tenter de lui venir en aide.

Michèle Halberstadt, productrice, dont la société ARP Sélection distribue les films de Jafar Panahi, se dit « inquiète » jeudi 2 février sur franceinfo. Le cinéaste iranien est en prison à Téhéran, depuis le 11 juillet dernier et il a entamé une grève de la faim pour protester. Ce qui inquiète particulièrement la productrice, ce n’est pas seulement qu’il ait arrêté de se nourrir, ce qui lui fait le plus « peur », c’est « le ton qui accompagne cette décision. Les mots qu’il emploie. C’est quelqu’un qui a toujours recours à la sagesse, à l’humour. Là, je sens une absence totale d’esprit, de légèreté et une absence totale d’espoir et de vision d’avenir. »

>>> Le cinéaste Jafar Panahi en grève de la faim pour protester contre « le comportement inhumain de l’appareil judiciaire et sécuritaire » en Iran

Michèle Halberstadt a tout de même quelques nouvelles via la femme du cinéaste : « On a vraiment cru pendant trois mois qu’il allait sortir parce qu’on s’est aperçus que la condamnation prononcée en 2010 n’est plus valable puisqu’en Iran si vous n’avez pas purgé votre peine, au bout de 10 ans elle est caduque », explique la productrice.

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Caraïbes : Chrysoula Zacharopoulou, première membre d’un gouvernement français à se rendre à la Barbade

 La secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou a rencontré la Première ministre de la Barbade pour discuter d’un nouveau pacte financier avec les pays du Sud

DIPLOMATIE – La secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou a rencontré la Première ministre de la Barbade pour discuter d’un nouveau pacte financier avec les pays du Sud

C’est une première diplomatique pour la France. Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a été reçue mardi à la Barbade, petite île des Caraïbes devenue récemment une république et qui n’avait jusqu’à ce jour jamais eu la visite d’un représentant de ce niveau envoyé par Paris.

« La Barbade est une île incroyable, pourtant elle n’avait jamais accueilli un ministre français auparavant », a déclaré Chrysoula Zacharopoulou, après s’être entretenue avec la Première ministre de l’île, Mia Mottley.

Une autre première visite à Sainte-Lucie

La responsable française s’est rendue à la Barbade pour préparer avec Mia Mottley, une voix écoutée sur le sujet de la lutte contre le changement climatique, le sommet pour un nouveau pacte financier avec les pays du Sud, voulu par Emmanuel Macron et qui sera organisé à Paris en juin 2023.

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Banquiers, fonds de pension… les  gagnants de la réforme des retraites

Le projet du gouvernement cache un autre objectif : offrir les pensions au marché financier en encourageant le recours à des fonds privés, dans le sillage d’autres lois voulues par le chef de l’État.

— Par Clotilde Mathieu & Florent Le Du —

« Tu comptes sur l’État pour payer ta retraite ? Respire profondément et viens vite tester notre simulateur. » Sur les réseaux sociaux, entre autres, depuis le lancement de la réforme des retraites, les vautours volent au-dessus de l’Hexagone. Le fonds de pension à la française, Papisy, est l’un des plus actifs. Sur Instagram, il promet qu’en plaçant 96 000 euros, le futur retraité pourrait toucher 288 637 euros.

Preuve que la capitalisation fait un retour en force, le site Capital.fr, estimant que la réforme pourrait faire évoluer le montant de la pension « pas toujours favorablement », engage les salariés « à anticiper et à épargner dans cette optique ». Et livre à ses lecteurs son analyse des meilleurs placements du moment. Sur France Info, ce conseiller d’un gestionnaire de patrimoine fait même état d’une augmentation de 80 % en un mois du nombre « de demandes sur notre site Internet pour avoir des informations sur l’ouverture d’un plan épargne retraite ».

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Contre le sabotage des retraites, le combat continue

— Le n° 284 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Mardi 31 janvier, c’est la deuxième grève générale contre les plans scélérats de Macron. On sait que ce dernier veut achever le recul imposé au monde du travail en termes de retraites. Dans les débuts de l’ère Mitterrand, on était passé d’un coup de 65 à 60 ans comme âge légal de départ à la retraite, après 37,5 annuités de travail ; ce que le capital s’acharne à démolir.

Macron et ses amis capitalistes veulent imposer le passage à 64 ans comme âge légal de départ, après 43 annuités. Pourtant, les richesses produites ont augmenté, en même temps que la productivité du travail. Et toutes les analyses montrent que ce tour de vis n’est pas nécessaire, que le système n’est pas en danger. Cadeaux fiscaux et sociaux au grand patronat, travail plus long et retraites de misère tardives pour les petits : c’est le scénario à mettre en échec.

La mobilisation en France, comme en Martinique et en Guadeloupe, s’appuie sur un rejet massif de cette imposture par la population.

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Entreprise de démolition délibérée des régimes de retraite

Lycéens, Etudiants, jeunes scolarisés ou pas: La CGTM Educ’Action s’adresse aux futurs salariés que vous êtes

Depuis de nombreuses années, la « réforme des régimes de retraite » reste l’obsession des différents gouvernements. Mais le terme « démolition » est celui qui convient le mieux pour expliquer leur objectif. De Balladur en 1994 à Borne aujourd’hui, en passant par Raffarin en 2003, ils ne cessent de dresser un tableau catastrophique ou apocalyptique de la situation financière des caisses de régime de retraite pour justifier les mesures draconiennes qu’ils préconisent et qui sont autant d’attaques. Ces dernières consistent à toujours faire reculer les droits des travailleurs : recul de l’âge de départ, allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein, suppression des régimes dits « spéciaux ». Le gouvernement Macron-Philippe s’était inscrit également dans cette démarche fin 2019, début 2020, avec en particulier un objectif : le remplacement du « système par répartition » par un « système par capitalisation ». Son projet de réforme des retraites ciblait, outre les salariés, un certain nombre d’autres catégories telles que les avocats, les médecins, les professions paramédicales et libérales.

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Non à la contre-réforme des retraites : très bon début de mobilisation !

— Les n° 282  & 283 (spécial Pérou) de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

3100 personnes dans les rues de Fort-de-France, dixit la police. 3500, selon Martinique La 1ère. Pas de chiffre officiel des organisations. Des estimations individuelles toujours plus fortes, mais pas toujours basées sur des techniques adéquates ! Une certitude partagée en tout cas : la mobilisation a été forte, malgré une préparation faite syndicat par syndicat, sans réelle intersyndicale.

Le rejet de la « réforme » Macron est total dans l’opinion, comme l’est le refus du nonlieu dans l’affaire du chlordécone. Une banderole très remarquée de Lyannaj Pou Dépolyé Matinik faisait d’ailleurs le lien : « Retraite /Chlordécone : même mépris ! », proclamaitelle avec raison.

Ce rejet vient de loin. C’est l’exigence d’une fin de vie décente pour tous et toutes, puisque la société a les moyens de l’assurer. Il suffit pour cela, que les richesses produites ne finissent pas principalement dans les poches des actionnaires du grand capital.

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Réforme des retraites Les femmes, premières victimes, et les femmes de Martinique encore plus !

— Par Marie-Josephe Sellaye Hardy Dessources de Union des Femmes de Martinique —

Le calcul des droits à la retraite, s’appuie sur un système qui dépend de plusieurs données

  • l’âge d’ouverture des droits : l’âge à partir duquel on peut prendre sa retraite (actuellement fixé à 62 ans sauf pour les carrières longues et/ou pénibles) ;

  • la durée de cotisations, le nombre de trimestres ou d’annuités nécessaires pour partir avec un taux plein ;

  • la pension de référence, le montant de la pension touchée lorsque l’on part en retraite (75 % du traitement hors primes des six derniers mois dans la fonction publique, 50 % de la moyenne des 25 meilleures années dans le secteur privé) ;

  • la décote/surcote, le malus/bonus par rapport à la pension de référence si on part avant/après la durée de cotisation requise ;

  • l’âge d’annulation de la décote, à savoir l’âge à partir duquel tout le monde peut partir « à taux plein » (67 ans).

Le système actuel des retraites est déjà inégalitaire et pénalise davantage les femmes

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