Catégorie : Politiques

Répartition vraie ou transition vers la capitalisation ?

Par Max Dorléans (GRS) —

A observer la macronie, les LR, et le Modem, tous ne jurent apparemment très sincèrement depuis l’écriture de la réforme des retraites pondue ces derniers mois, que par la répartition. On aurait même oublié la réforme par points – qui ouvrait largement la porte à la capitalisation – proposée en 2019 par Macron, tant lui et ses partisans apparaissent comme les plus ardents défenseurs de la répartition. Pourtant, lorsqu’a été créée la Sécurité sociale en 1945, tout ce que la droite comptait comme réactionnaires, a combattu celle-ci, précisément parce que c’était un système par répartition, à l’opposé de la capitalisation dans lequel c’est la capacité pécuniaire individuelle qui prime, et pas les besoins de chacun. Avec la Sécu et la répartition, on passait alors au moins partiellement, de « à chacun selon ses capacités » à « à chacun selon ses besoins ». Sauf que leur apparente sincérité tiendrait la route si tous, depuis des décennies, n’avaient pas combattu et cherché en permanence à casser la Sécu, au point de la rendre dans son état actuel, presque « hostile » aux intérêts du plus grand nombre.

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Retraites, misères et grandes menaces : quelles statégies pour une résistance victorieuse ?

— Le n° 294 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La peur du débat et le refus de l’unité des masses, relèvent d’une même faiblesse : le manque de confiance dans le mouvement populaire et dans son rôle central dans le combat émancipateur. Ces peurs entretiennent les malentendus et nourrissent l’impuissance des tiraillements stériles.

Sans prétendre détenir des vérités d’évangile, nous soumettons sous une forme très ramassée, quelques axes de réflexion.

1. Devant la gravité des menaces qui nous assaillent, tant chez nous qu’au niveau mondial, le premier devoir est de résister. Sans le combat immédiat, aucun plan ne vaut.

2. La confrontation engagée en France, et suivie avec intérêt et sympathie dans bien des pays, décidera largement des conditions des luttes à venir.

3. Le rôle principal est joué par les forces sociales de France, mais notre participation à ce combat est une question d’intérêt pour nousmêmes, pour les générations à venir, et une question élémentaire de dignité.

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Réforme des retraites : les citoyens au miroir de leurs émotions

—  Par Alain Faure, Université Grenoble Alpes (UGA) —

ANALYSE. Les mots entendus lors de la contestation contre la réforme des retraites sont empruntés au registre des émotions et traduisent un ressenti qui vient de loin.

La spontanéité et l’intensité avec lesquelles les opposants à la réforme des retraites expriment leur mécontentement ont-elles une influence sur la structuration de leurs argumentaires ?

Les termes utilisés pour décrire le phénomène parlent d’eux-mêmes : révolte, déni de démocratie, honte, scandale, humiliation, trahison…

Dans tous les témoignages, la perception des enjeux semble indexée à des ressentis personnalisés, comme si le contexte de la réforme libérait la parole sur des sentiments enfouis.

Les avis mettent volontiers en scène des souffrances personnalisées. Des situations de mal-être, qui semblaient jusqu’alors contenues ou indicibles, sont avancées pour commenter les effets de la réforme. On est presque sur le registre de la révélation : les colères contre la réforme mettent des mots inédits sur des fragilités et des impuissances.

Les émotions influencent-elles les opinions ?

Ces émotions influencent-elles la formation et l’expression des opinions politiques ?

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En Martinique le combat continue !

— Le n° 293 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

On nous dira qu’à cause de l’Histoire, de la géographie, de la politique et je ne sais quoi encore, les colonies ne sont pas l’épicentre du combat pour bloquer la réforme Macron. Certes ! Il est pourtant arrivé, que tel ou tel territoire se trouve aux avant-postes. Lors du dernier combat sur la retraite, les enseignant·e·s martiniquais·es avaient montré une détermination plus grande qu’en France.

En attendant, le pouvoir s’est trompé en pensant avoir sifflé la fin de la partie chez nous. Le 49-3 est dans les conversations les plus inattendues ! Les arguments sont assez largement connus.

Le mouvement syndical est traversé par des tactiques diverses. Certains ne pensent qu’aux manifestations des journées « nationales ». D’autres se concentrent sur les sites « sensibles » pour la circulation ou les services. CDMT et CGTM alternent les blocages de zones « économiques », en réalité commerciales, et les manifestations de rues. Le pouvoir politique et les milieux d’affaires sont vus, dans cette optique, comme les cibles privilégiées.

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« Terrorisme intellectuel », un concept d’extrême droite dans la bouche de Gérald Darmanin

Par Xavier Régnier —

Le ministre de l’Intérieur a donné une longue interview au « Journal du dimanche » et assène ses vérités qui peuvent être contredites

  • Alors que les récentes manifestations contre la réforme des retraites et à Sainte-Soline ont été marquées par des violences policières dénoncées jusqu’au sein de l’ONU, Gérald Darmanin a accordé une interview au Journal du dimanche.
  • Le ministre de l’Intérieur y dénonce le « terrorisme intellectuel » de l’extrême gauche, accusant Jean-Luc Mélenchon de vouloir une « révolution ».
  • Le concept mobilisé par Gérald Darmanin est issu de l’extrême droite, et sert une rhétorique qui enchaîne contre-vérités, oublis et volonté de mettre la Nupes en marge du champ politique.

Après Emmanuel Macron dans Pif Gadget et Marlène Schiappa annoncée dans Playboy, l’exécutif boucle sa semaine médiatique de manière plus traditionnelle, avec une interview de Gérald Darmanin dans le Journal du Dimanche. Comme d’autres ministres avant lui, l’ancien maire de Tourcoing y prend ses aises, et répond dès la deuxième question, portant sur « le comportement de certains effectifs » des forces de l’ordre, qu’il « refuse de céder au terrorisme intellectuel de l’extrême gauche ».

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Garder le cap de l’unité face à l’ennemi commun

— Par Alain Limery, porte-parole du CNCP —

le Mardi 28 mars la police nationale française et un escadron de gendarmerie mobile ont procédé à l’évacuation des militants anti-chlordécone qui, depuis janvier 2023, occupaient la cour de l’ancien « Palais de justice » de Fort-de-France, rebaptisée « Lakou kont non-lieu ». Les militants entendaient en faire un lieu de résistance face à l’arrogance et au mépris des autorités qui tentent d’étouffer à tout prix le scandale de l’empoisonnement de notre peuple et de notre pays par les pesticides. La présence de ce lieu de contestation alertait tous les étrangers traversant la capitale quant à ce crime commis par les autorités françaises et la caste des grands planteurs de banane.

L’arrêté pris par le Maire de fort-de-France pour interdire l’accès aux lieux, après des tentatives avortées de concertation, a offert au pouvoir colonial l’opportunité de poursuivre l’offensive de persécution qu’il mène contre les militants anti-chlordécone depuis plusieurs années. Provocations policières, gardes à vue, procès à répétition n’ont jamais cessé. L’opération d’évacuation de « Lakou kont non lieu » a été suivie de l’arrestation de trois militants et de procès.

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Le Rassemblement national, l’adversaire utile des « présidentiables »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Prévu par la constitution de 1958 modifiée, le mode de scrutin de l’élection présidentielle, – suffrage universel à 2 tours, le second réservé au 2 candidats arrivés en tête au premier – avait conduit à un faux two party system et au renforcement du président de la République. Reste qu’aucun président n’a jamais été élu au premier tour qui, en réalité, fait fonction de « primaire » pour le second. Le vainqueur n’en a pas moins toujours été, suivant la formule consacrée, le président de tous les Français.

Désormais, il est dénié au président, réputé comptable des seuls suffrages du premier tour, la possibilité de mettre en œuvre ses objectifs de campagne électorale. Ainsi donc, les 27% de voix obtenus au premier tour par Emmanuel Macron ne l’autoriseraient pas à prendre des décisions pour tous les Français. C’est aussi ce que semble corroborer, en creux, l’ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, qui affirme avec un cynisme confondant qu’avec les maigres sondages qui lui sont favorables, le président « contente son électorat ». Ainsi, au moment où le monde s’enflamme, la France retombe dans les jeux de la 4ème République avec la compréhension du fils du Père de la constitution.

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Aperçus du festival « Ceiba » (mars 2023)

– Par Selim Lander –

Ceiba ? Un « genre » (famille) d’arbres de ce pays (fromager, kapokier, mapou rouj, bois coton) comme le rappelle opportunément le directeur de Tropiques Atrium, puissance organisatrice, dans son édito en forme de poème. Onze spectacles (théâtre, danse, musique et même opéra) qui se sont déroulés tantôt à l’Atrium tantôt sous le chapiteau installé dans la commune de Saint-Esprit. Nous avons déjà dit ici-même tout le bien que nous pensions de l’adaptation des Noces de Mozart sous forme réduite mi opéra-mi théâtre (1), il n’est donc pas nécessaire d’y revenir, pas davantage que sur la pièce de théâtre Chasser les fantômes vue lors du dernier festival d’Avignon (2). Nous voudrions simplement exprimer brièvement notre ressenti à propos des autres spectacles du festival auxquels nous avons pu assister.

Danse : Näss (les gens)

Peut-être le sommet de ce festival. Le chorégraphe, Fouad Massoud, est franco-marocain et c’est au Maroc qu’il a passé son enfance. Il a intitulé sa pièce en hommage au groupe Nass el Ghiwane (les gens bohèmes), qui ont popularisé la culture gnawa dans les années (19)80, les Gnawa étant une confrérie religieuse qui mêle l’islam et des pratiques animistes importées de l’Afrique subsaharienne.

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Gouverner c’est prévoir

– Par Michel Herland –

[Article repris de France Antilles Martinique, 2 mars 2023]

Dans un entretien publié dans France Antilles le 27 janvier 2023, le professeur Justin Daniel revient sur « l’Appel de Fort-de France » lancé lors de la Conférence des présidents des régions ultrapériphériques de l’Union européenne, Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe, Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, Guy Losbar, président du Département Guadeloupe, Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin, Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte et Gabriel Serville, président de la Collectivité territoriale de Guyane, le 16 mai 2022. Cet « appel solennel » mentionnait trois orientations :

« – Refonder la relation entre nos territoires et la République par la définition d’un nouveau cadre permettant la mise en œuvre de politiques publiques conformes aux réalités de chacune de nos régions,
– Conjuguer la pleine égalité des droits avec la reconnaissance de nos spécificités, notamment par une réelle domiciliation des leviers de décision au plus près de nos territoires,
– Instaurer une nouvelle politique économique fondée sur nos atouts notamment géostratégiques et écologiques. 

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Retraites: de retour dans la rue, les syndicats réclament en vain une « médiation »

Les opposants à la réforme des retraites étaient moins nombreux dans la rue mardi pour une dixième journée d’action à l’appel des syndicats qui ont réclamé une « médiation », rejetée par le gouvernement mais soutenue par ses alliés du Modem.

Cinq jours après un sursaut terni par de nombreux débordements, les premiers chiffres des autorités comme des syndicats attestaient d’une participation en repli, comme à Bayonne (6.500 à 13.000), Nice (3.700 à 25.000) ou Clermont-Ferrand (11.000 à 40.000).

« Le mouvement ne s’essouffle pas », a cependant affirmé depuis Clermont-Ferrand le leader de la CGT Philippe Martinez, jugeant « la détermination toujours aussi importante » pour exiger le retrait de la réforme et de sa mesure-phare: le report de l’âge légal de 62 à 64 ans.

Après que les violences lors de 9e journée de mobilisation le 23 mars, puis autour de la bassine de Saint-Soline (Deux-Sèvres) durant le week-end, sont encore dans toutes les têtes, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté mardi à Nantes ainsi qu’à Rennes. A Nantes, une agence bancaire a été incendiée et le tribunal administratif visé, tandis qu’à Rennes ont eu lieu de nombreuses dégradations.

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Amnesty International pointe la nette dégradation des droits humains à travers le monde en 2022

— Par Étienne Cherchour —

Dans son rapport annuel publié ce mardi 28 mars, Amnesty International note qu’aucune région n’est épargnée par la dégradation des droits humains et met en avant les droits des femmes, premières victimes des crises.

Le lieu n’a pas été choisi par hasard. Il y a 75 ans, l’Assemblée générale des nations unies avait adopté la Déclaration universelle des Droits de l’Homme au palais de Chaillot à Paris. Et c’est ici que l’ONG Amnesty International a choisi de présenter son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Un document qui souligne la nette dégradation des droits civiques et politiques des individus à travers le monde. Un constat qui « n’épargne aucune région du monde », insiste la secrétaire générale d’Amnesty international, Agnès Callamard.

La guerre en Ukraine, une aide humanitaire contrastée

Événement géopolitique majeur de l’année passée, l’offensive russe en Ukraine a entraîné une vague de réfugiés sans précédent en Europe — environ 5 millions. Pour Amnesty International, la réponse rapide et à grande échelle de la communauté internationale confrontée à ce défi humanitaire a prouvé que l’Occident avait les moyens de se coordonner pour venir en aide de manière efficace et sans délai à un pays en détresse.

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Pétition pour la dissolution de la BRAV-M

La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.

Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale.

Ces témoignages circulent dans le monde entier, interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays. Ils font état d’un emploi disproportionné et arbitraire de la force et en contrariété avec le schéma national de maintien de l’ordre.

Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière.

Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre.

Aussi, son mode d’intervention évoque le souvenir des voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants, brigade dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes.
Le droit de manifester convoque des droits fondamentaux garantis par notre corpus constitutionnel : la libre communication des pensées et des opinions, la liberté d’aller et venir ou encore la liberté de réunion et d’association.

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Mardi 28 mars : Annou déboulé an lari Fodfrans !

— Le n° 292 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le gouvernement BorneMacron, dos au mur, n’arrive ni à imposer sa contre-réforme, ni à convaincre la population. La répression renforcée ne changera rien à l’affaire. Mardi 28 mars, est une occasion de porter un nouveau coup au pouvoir, de montrer la puissance du rejet populaire.

Les différentes actions de terrain ont montré et continueront de montrer une détermination sans faille, contre une régression caractérisée de nos droits. Ce recul se fait au profit des grosses fortunes qui engrangent des profits, et qui se nourrissent, chez nous plus qu’ailleurs, des bas salaires, des retraites de misère, de la précarité, des mauvaises conditions de travail, du chômage, de l’abandon du service public.

Pour éviter des plans encore plus menaçants, nou toujou la ! Nou toujou Doubout.

 Mardi 28 mars, ensemble, disons non à cette pwofitasyion, en commençant par arracher le retrait du plan scélérat contre la retraite.

 MANIFESTONS PAR MILLIERS ! RENDEZ-VOUS 8 HEURES À LA MAISON DES SYNDICATS.

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Manifester n’est pas une infraction : C’est l’exercice d’une liberté !

Que la manifestation soit déclarée(1) ou non, peu importe :

Manifester est l’exercice d’une liberté que l’État doit même protéger !

La participation à une manifestation non déclarée n’est pas une infraction

La Cour de cassation a rappelé, au visa de l’article 111-3 du code pénal sur le principe de légalité, l’exigence d’un texte d’incrimination : « nul ne peut être puni pour une contravention dont les éléments ne sont pas définis par un règlement » et aucune « disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée » (Crim. 8 juin 2022, n°21-82.451 ; Crim. 14 juin 2022, n°21-81.054).

Le droit français applique ainsi le principe de la liberté de réunion pacifique, protégée par l’article 11 de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales(2) .

La Cour européenne des droits de l’Homme a d’ailleurs précisé que « la liberté de participer à une réunion pacifique revêt une telle importance qu’une personne ne peut subir une quelconque sanction pour avoir participé à une manifestation non prohibée dans la mesure où l’intéressé ne commet par lui-même, à cette occasion, aucun acte répréhensible (Ezelin, §53) » (3) .

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Lutte pour les retraites : comprendre, se mobiliser , pour gagner !

— Le n° 291 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Les bénéfices cumulés de 38 des 40 entreprises du CAC 40 pour l’année 2022, ont atteint 152 milliards d’euros. Le déficit qu’ils feignent de craindre pour la sécurité sociale, serait autour de 15 milliards, soit 10 fois moins !

Le gain que la sécurité sociale engrangerait, si on réalisait l’égalité des salaires hommes/femmes serait de 6 milliards d’euros ! Et, si on égalisait le taux d’emploi entre hommes et femmes, le gain pour la Sécu, serait de 9 milliards d’euros ! Une augmentation des salaires de 3,5 %, rapporterait à la Sécu 6,5 milliards ! La suppression des exonérations de cotisations patronales, fournirait à elle seule 20 milliards de plus !

Ces quelques chiffres illustrent bien le choix de classe de la Macronie : les salariés d’enbas doivent travailler deux ans de plus, partir avec des retraites sans taux plein, pour que les bénéfices des gros prospèrent.

Tout va dans le même sens. De 1997 à 2019, la part des dividendes des actionnaires dans la valeur ajoutée a été multipliée par 3 (de 5 à 15%), tandis que la part des salaires pour la même période a diminué passant de 59 à 55%.

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Qu’est-ce que le Conseil constitutionnel ?

L’essentiel

  • La composition du Conseil constitutionnel doit lui permettre d’assurer une forme d’indépendance et de continuité. Ses membres sont nommés pour un mandat de neuf ans non renouvelable. 
  • Le Conseil constitutionnel assure le contrôle de la constitutionnalité des lois et de certains règlements (contrôle automatique et obligatoire) avant leur promulgation. Il peut également être saisi. Par ailleurs, il veille à la régularité des élections nationales (dont il promulgue les résultats) et peut être amené à se prononcer dans certains cas spécifiques. 

En détail

Le Conseil constitutionnel est une institution créée par la Constitution du 4 octobre 1958. Spécifique à la Ve République, il a pour mission principale d’assurer un contrôle de constitutionnalité et de veiller à la régularité des élections nationales. Il peut également émettre des avis dans certaines situations.

Le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres. Trois d’entre eux sont nommés par le président de la République, trois par le président du Sénat et trois par le président de l’Assemblée nationale. 

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Violences en Haïti: 531 personnes tuées depuis janvier (ONU)

Environ 530 personnes ont été tuées, dont un grand nombre par des tireurs embusqués, et près de 280 enlevées par les gangs qui sévissent impunément en Haïti, a indiqué mardi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.

«Rien qu’au cours des deux premières semaines de mars, les affrontements entre gangs ont fait au moins 208 morts, 164 blessés et 101 personnes ont été enlevées. La plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs embusqués qui auraient tiré au hasard sur des personnes se trouvant chez elles ou dans la rue», a déclaré aux journalistes la porte-parole du Haut-Commissariat, Marta Hurtado.

Envisager d’urgence une force d’appui spécialisée

De début janvier à la mi-mars, un total de 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 kidnappées dans des incidents liés aux gangs, principalement dans la capitale, Port-au-Prince, selon les informations recueillies par le Service des droits humains du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). «Nous demandons à la communauté internationale d’envisager d’urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée (…), avec un plan d’action complet et précis», a souligné Mme Hurtado.

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Réforme des retraites : « Nous demandons au président de la République de ne pas promulguer la loi »

— Par Collectif —

Dans une tribune au « Monde », un collectif de membres du Pacte du pouvoir de vivre, parmi lesquels Laurent Berger (CFDT), Marie-Aleth Grard (ATD Quart Monde), Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre) et Najat Vallaud-Belkacem (France terre d’asile), appelle à la responsabilité d’Emmanuel Macron, afin de ne pas laisser la violence gagner la société.

Les fissures se transforment en fractures et la démocratie risque de vaciller. Le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sur la réforme des retraites, après des semaines de mobilisation citoyenne en vain, n’est pas seulement un coup de tonnerre politique. C’est une décision périlleuse qui abîme encore un peu plus la démocratie et le dialogue social. Elle contredit la promesse faite par Emmanuel Macron à l’occasion de l’élection présidentielle de « changer de méthode » et de gouverner avec les forces vives de la nation.

La crise démocratique dans laquelle nous sommes et dans laquelle nous nous enfonçons davantage ne touche pas seulement nos institutions. Elle pénalise chaque citoyen et chaque citoyenne. Elle réduit notre pouvoir d’agir et nous fait perdre un temps précieux.

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Aux Antilles « un parcours de vie entravé dans l’accès aux droits » selon la Défenseure des droits

À plusieurs reprises, le Défenseur des droits apubliquement rappelé l’importance qu’il accordait aux droits des habitants des différents territoires d’Outre-mer en soulignant les défis que représente encore aujourd’hui l’accès à l’égalité réelle, pourtant reconnue par la loi comme un objectif essentiel de convergence entre les territoires.
Au-delà des défis de long terme bien identifiés en Outre-Mer (déclin démographique, lutte contre la pauvreté et le mal-logement, transition écologique et adaptation au changement climatique…) et des crises qui les frappent encore très récemment (tensions sociales, augmentation de la violence et de la criminalité liée aux trafics…), la mission s’est efforcée d’identifier des enjeux structurels directement liés à l’organisation et aux moyens des services publics, au travers des différents aspects de la vie des Antillais.
C’est en effet la capacité effective donnée aux habitants de ces territoires à vivre dans des conditions décentes et dans un environnement sain, à apprendre et se former, à se déplacer et travailler, à accéder aux soins, à vieillir dans de bonnes conditions et, plus largement, à réaliser leurs démarches administratives et à faire valoir leurs droits, qui est réduite du fait des insuffisances des services publics.

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Réviser le cadre institutionnel : une urgence pour le développement de la Martinique

— Par Georges Zaméo —

D’emblée, je fais remarquer que le fond de cette demande adressée à l’État interroge à plus d’un titre. Sans vouloir jouer sur les mots, nous distinguons trois termes clefs dans l’intitulé à savoir : révision, urgence et développement.

Faut-il procéder à une révision de la Constitution pour trouver solution au problème du développement de la Martinique qui se démène depuis longtemps avec les stigmates du mal développement qui demandent traitement en amont pour s’ouvrir sur un réel développement.

La situation qui sévit en Martinique ne saurait se satisfaire pour la traiter, de nouveaux agencements institutionnels même portant sur la Constitution de 1958. D’ailleurs, je doute fort que la France prenne l’initiative de réviser sa Constitution au motif de répondre à l’urgence du développement de la Martinique. N’est-ce pas faire preuve de prétention, enfin je laisse à appréciation. Pour bien se situer, reconnaissons que la Constitution de 1958 est bâtie sur une donnée fondamentale qui est la centralisation du pouvoir politique avec son pendant la haute administration, c’est sa pierre de touche. En outre, ne perdons pas de vue que les constituants avaient présent à l’esprit de combattre la politique des partis sous les IIIet la IVRépubliques qui faisait de la France un pays pratiquement ingouvernable avec cette valse de ministères que rapportent les textes.

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Antilles : Ils ont voté pour la motion de censure

Vote pour la motion de Censurepour

Jean-Philippe Nilor
La France insoumise (Nupes)
Martinique
Circonsription 4
pour

Jiovanny William
Gauche démocrate et républicaine (Nupes)
Martinique
Circonsription 1
pour

Marcellin Nadeau
Gauche démocrate et républicaine (Nupes)
Martinique
Circonsription 2
pour

Johnny Hajjar
Socialistes et apparentés (Nupes)
Martinique
Circonsription 3
Pourour

Christian Baptiste
Socialistes et apparentés (Nupes)
Guadeloupe
Circonsription 2
pour

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Détenu au Sahel depuis avril 2021, le journaliste français Olivier Dubois a été libéré

Il était tenu en otage depuis 711 jours par le groupe djihadiste Gsim à Gao, au Mali. L’humanitaire américain Jeffery Woodke, enlevé en octobre 2016 au Niger est arrivé libre à ses côtés.

Le journaliste français Olivier Dubois est arrivé libre ce lundi à l’aéroport de Niamey, près de deux ans après avoir été enlevé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), au Mali, a constaté un journaliste de l’AFP. À sa descente de l’avion, Olivier Dubois est apparu souriant et visiblement ému, vêtu d’une chemise blanche ouverte et d’un pantalon beige. C’est «un immense soulagement» a déclaré l’ONG Reporters sans frontières (RSF), après 711 jours passés au Mali en captivité, «la plus longue pour un journaliste français retenu en otage depuis la guerre au Liban», s’est félicitée RSF.

L’humanitaire américain Jeffery Woodke, enlevé en octobre 2016 au Niger est arrivé libre lundi à l’aéroport de Niamey à ses côtés. Humanitaire chrétien qui venait en aide aux populations nomades avec une ONG à Abalak au Niger, Jeffery Woodke avait été enlevé le 14 octobre 2016 par des groupes djihadistes et conduit au Mali selon des sources sécuritaires nigériennes.

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Faire-Pays

Éloge de la responsabilisation

A l’initiative de l’écrivain Patrick Chamoiseau, un collectif d’artistes et d’universitaires appelle, la société civile à soutenir le « processus de responsabilisation » lancé par des élus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Martin, en faveur de nouvelles relations avec l’État français.

Le texte « Fairepays. Eloge de la responsabilisation » sera prochainement disponible dans son intégralité aux Editions Le teneur. Lire des extraits=>

NOUS,

De la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’Éducation, de la Santé, de la Recherche, de l’Information, de la Prospective, de la Coopération internationale ; pratiquants du travail social, des Arts, des Lettres, du Numérique, de la Culture…,

CONSIDÉRONS,

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Réparations au Royaume Uni : le débat s’installe

— Par Elizabeth Grant —

Depuis quelques années, le débat quant aux réparations a été régulièrement à la une au Royaume Uni.

L’université de Glasgow a mis en place un partenariat avec l’Université des West Indies (UWI) concernant les réparations et certaines familles fortunées au Royaume Uni ont déjà reconnu la participation de leurs ancêtres à la traite et à l’esclavage. L’église anglicane a mis en place un fond de 100 millions d’euros en tant que réparations car elle a découvert qu’elle avait tiré l’équivalent de 750 millions d’euros de bénéfices de ses investissements dans une société qui faisait le commerce des Africains en vue de les vendre dans la Caraïbe.

Dernièrement, une famille héritière d’aristocrates anglais a appris par hasard, lorsqu’un membre a interrogé une base de données sur l’esclavage, que ses ancêtres possédaient dans la Caraïbe des habitations sucrières et une main d’œuvre esclavagisée.

Il s’agit de la famille Trevelyan, bien connue au Royaume Uni ; un membre de la nouvelle génération est journaliste à la BBC à New York et d’autres membres des générations passées furent écrivains, historiens, députés travaillistes ou universitaires.

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Douze députés, six sénateurs et trois ministres sont actionnaires de TotalEnergies

— Par Mickaël Correia, Ilyes Ramdani et Antton Rouget —

D’après un décompte réalisé par Mediapart, plus d’une vingtaine de responsables publics détiennent des actions du géant pétrolier français. Une situation qui pose des questions d’ordre déontologique et politique, à l’heure de l’accélération du dérèglement climatique et des débats sur les superprofits.

LeLe sujet a fait irruption de manière inattendue à l’Assemblée nationale, le 17 février dernier. Pendant l’examen de la réforme des retraites, la gauche tente de faire voter la taxation des superprofits. La députée de La France insoumise (LFI) Alma Dufour prend alors la parole pour accuser la majorité de « préférer TotalEnergies et Engie aux PME de France ». L’élue de Seine-Maritime, ancienne porte-parole de l’ONG écologiste Les Amis de la Terre, lance soudainement : « Quand on sait que Madame la présidente de l’Assemblée nationale a omis de déclarer 40 000 euros d’actions chez TotalEnergies, on se pose des questions ! »

En une phrase, Alma Dufour électrise un hémicycle déjà surchauffé. Quelques heures plus tard, le débat s’élargit. « Combien êtes-vous à posséder des actions dans des sociétés du CAC 40 ?

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