Catégorie : Politiques
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 9 décembre
Adoption de la Loi de séparation des Églises et de l’État le 9 décembre 1905
La loi concernant la séparation des Églises et de l’État1 est une loi française codifiant la laïcité. Adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, elle est un des actes fondateurs de la sécularisation de l’État, concluant un affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.
Elle abroge le régime du concordat de 1801, qui est cependant resté en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).
Elle fut complétée en 1924 par l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser, 18 ans plus tard, la situation du culte catholique.
Contexte : une séparation douloureuse
Genèse
À la suite de John Locke, les philosophes des Lumières relancent à travers l’Europe du xviiie siècle la question de la séparation de l’Église et de l’État.
Cinéma, Politiques
Israël-Palestine, l’impossible coexistence ?
À voir et à revoir sur france.tv.
Série documentaire (2024 – inédite – 3 x 52 min) – Réalisée par Dan Setton – Écrite par Charles Enderlin – Production Zadig Productions – En coproduction avec France Télévisions
Les attaques terroristes et sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, ont plongé Israël dans une crise inédite et ont fait basculer le Proche-Orient dans un nouveau chapitre sanglant de son histoire, qui bouscule nos sociétés et la géopolitique mondiale.
Parce que le devoir d’informer et la compréhension de l’actualité nécessitent de regarder l’Histoire, France Télévisions propose le documentaire inédit Israël – Palestine, l’impossible coexistence ? sur sa plateforme france.tv et sur France 5. Cette œuvre en trois épisodes, exceptionnellement documentée, écrite par Charles Enderlin, réalisée par Dan Setton, retrace et décrypte l’histoire tumultueuse des relations entre Israël et la Palestine. Un récit éclairant, qui condense la complexité et le temps long du conflit pour permettre à tous de mieux en connaître les racines, en décrypter les enjeux, jusqu’à la crise et aux souffrances actuelles. Et garder l’espoir de la paix.
Un nouveau chapitre sanglant de l’histoire du Proche-Orient s’est ouvert le 7 octobre 2023.
Cinéma, Politiques, Sociologie
Outre-mer, puissances mondiales (2024)
Podcast à la demande sur La1ere.francetvinfo.fr
— Par Sarha Fauré —
Les Outre-mer français sont bien plus que des territoires éloignés sur la carte : ils incarnent des enjeux géopolitiques et stratégiques majeurs à l’échelle mondiale. Le podcast Outre-mer, puissances mondiales, réalisé par François-Charles Domergue et présenté par Patrice Férus, vous invite à plonger dans l’univers fascinant et souvent méconnu de ces terres ultramarines, qui, malgré leur petite taille, détiennent des atouts considérables pour la France et jouent un rôle crucial sur la scène internationale.
À travers neuf épisodes de 23 minutes disponibles sur La1ère.fr, ce podcast vous propose une exploration détaillée des Outre-mer, véritables points d’ancrage géostratégiques répartis sur trois océans. Ces territoires, aux confins du monde, offrent à la France un domaine maritime exceptionnel, représentant 97 % de sa zone économique exclusive (ZEE), soit la deuxième plus grande ZEE au monde après celle des États-Unis. Ce patrimoine maritime, accompagné d’importantes ressources halieutiques, minières et d’une biodiversité unique, confère à la France une influence géopolitique sans égale.
Mais ces atouts ne sont pas sans défis. Alors que la France se positionne comme une grande puissance maritime, ses territoires ultramarins se retrouvent au cœur des rivalités mondiales.
Politiques
Tout pèp-la sanblé, nou ké fè an Péyi-nèf
— Communiqué du CNCP —
« Tout pèp-la sanblé, nou ké fè an Péyi-nèf ». La première fois que nous avons scandé ce mot d’ordre dans une grande manifestation, c’était à l’occasion d’un défilé du Premier Mai organisé en 1982 qui avait regroupé plus de 2500 personnes en tee-shirt rouge au Robert. Cette mobilisation avait été possible parce que des dirigeants issus du peuple avaient émergé au cours de la grande grève de janvier -février 1974, qui, rappelons-le, avait permis une amélioration spectaculaire des conditions de vie des Ouvriers Agricoles. Ces dirigeants s’étaient aguerris pendant plusieurs années de formation et en construisant, sur de nouvelles bases politiques, des organisations solides telle que l’UGTM. Après les mouvements sociaux qui s’étaient succédé dans les années 70 et pendant les 40 ans qui ont suivi, de nombreuses initiatives ont convergé visant à promouvoir notre langue créole, le bèlè, le fait syndical Martiniquais, le respect de nos racines et de notre identité. Tout cela a contribué à renforcer le niveau de la conscience nationale et la volonté d’émancipation de notre Peuple.
Eh bien ! Nous déployons cette banderole à l’occasion de la rencontre de ce soir, parce que notre organisation est convaincue que l’union de notre Peuple est la condition la plus essentielle pour sauver notre pays dans ce moment de crise majeure qu’il traverse.
Politiques, Sociologie
« Le Sel de la mer », un film d’Annemarie Jacir
Mardi 3 décembre à 19h au Teyat Otonom Mawon, Croix-Mission, Fdf
Le Cinéclub Palestine Martinique propose, ce mardi 3 décembre Le Sel de la mer, un fim d’Annemarie Jacir, avec Suheir Hammad, Saleh Bakri, Riyad Ideis.
Titre original Milh Hadha Al-Bahr | 3 septembre 2008 en salle | 1h 49min | Drame, Romance
Synopsis
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s’installer en Palestine, le pays d’où sa famille s’est exilée en 1948. Dès son arrivée à Ramallah, Soraya cherche à récupérer l’argent de ses grands-parents gelé sur un compte à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Sa route croise alors celle d’Emad, un jeune Palestinien qui, au contraire d’elle, ne souhaite qu’une chose, partir pour toujours. Pour échapper aux contraintes liées à la situation du pays mais aussi pour gagner leur liberté, Soraya et Emad devront prendre leur destin en main quitte à transgresser les lois. Dans cette course à la vie, ils nous emmèneront sur les traces de leur Histoire en Palestine perdue.
La presse en parle :
20 Minutes par La rédaction
Le tableau tout en contrastes d’un monde déchiré par des conflits ancestraux.
Politiques
Le RPPRAC en débat
Bonjour à toute la population Martiniquaise.
Nous sommes aujourd’hui libéré d’un poids, d’un noeud à l’estomac que nous nourrissions depuis le 1er Septembre.
L’incarcération certes provisoire de l’ennemi public numéro 1, le fauteur de troubles nous libère psychologiquement de ce stress qui devenait pesant.
À l’image de Donald Trump qui a créé deux Amériques totalement irréconciliables, nos trois pseudos leaders autoproclamés, nos trois chômeurs, devenus subitement de grands économistes et visionnaires, ont fracturé la Martinique.
Depuis le 1er jour de cette révolution contre la vie chère…pardonnez moi, qu’on devrait plutôt rebaptiser: « pour la vie chère » pour avoir contribué à appauvrir ceux qui étaient déjà dans une grande précarité, et mis aussi en difficultés les classes moyennes, on peut dire qu’ils ont plutôt oeuvrer pour rendre la vie plus chère.
Dans notre histoire, cette lutte aura sans doute été celle qui a créé la plus grande casse sociale de la Martinique, et les Martiniquais n’oublieront jamais le nom des initiateurs du mouvement, ils devront s’en imprégner comme un fardeau lourd à porter tout au long de leur vie.
Paradoxalement ce mouvement qui a fait beaucoup de bruits y compris à l’international, n’a pas eu beaucoup d’adhésions en dehors de deux rassemblements:
Celui avec Kalash ou celui du cantique (Deux rassemblements gratuits précision importante).
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 1er décembre
Le Charivari premier quotidien satirique du monde est crée à Paris le 1er décembre 1832
Le Charivari est un journal français et le premier quotidien illustré satirique du monde, qui parut de 1832 à 1937. Fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon comme un journal d’opposition républicaine à la Monarchie de Juillet, le journal satirique à vocation distractive s’affirma au cours de son histoire tantôt radical, conservateur, républicain ou encore anti-clérical. Ses auteurs les plus notables furent notamment Taxile Delord ou encore Agenor Altaroche et ses caricaturistes les plus marquants furent entre autres Philipon, Nadar, Gustave Doré, Henri Rochefort, Cham et Honoré Daumier. En baisse d’audience, le journal disparaît en 1937, peu de temps après avoir été l’un des périodiques ayant participé à une campagne de calomnie contre Roger Salengro.
Historique
Fondé en 1832, sous le règne de Louis-Philippe, par le journaliste républicain Charles Philipon, il devient rapidement un moyen de communication de l’opposition, dans le même mouvement railleur que l’hebdomadaire La Caricature créé en 1830. Il ridiculise avec entrain la monarchie de Juillet et la bourgeoisie et fut souvent condamné par les tribunaux.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 29 novembre
Le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’ONU par le vote de la résolution 181 le 29 novembre 1947
Le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine élaboré par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) créé par l’ONU, est approuvé par cette dernière à New York, par le vote de la résolution 181.
Illustration : Pavillon du mandat britannique flottant sur ses navires de 1927 à 1948.
La journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est une journée internationale établie par les Nations unies. Elle est généralement tenue le 29 novembre de chaque année pour marquer l’anniversaire de la résolution 181 qui est le Plan de partage de la Palestine. Cette journée est tenue en accord des mandats donnés par l’assemblée générale avec les résolutions 32/40B du 2 décembre 1977, 34/65 D du 12 décembre 1979, 56/34 du 3 décembre 2001 et autres résolutions.
Ce plan de partage de la Palestine prévoit la partition de la Palestine mandataire en trois entités, avec la création d’un État juif et d’un État arabe, tandis que la ville de Jérusalem et sa proche banlieue sont placées sous contrôle international en tant que corpus separatum.
Politiques
Hôtel La Batelière : l’audace ou le naufrage !
— Le n° 372 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Il y a des moments où une autorité, une institution, un pouvoir, doivent prendre une décision dont la portée dépasse largement ce que l’immédiat laisse entrevoir. À première vue, la cour d’appel qui se penchera sur le sort de l’hôtel Batelière n’aura qu’à trancher sur la validité d’un jugement du tribunal de commerce, attribuant ce joyau de l’hôtellerie martiniquaise à un capitaliste plutôt ordinaire malgré ses moyens. En réalité, les trois voies qui se dessinent devant le tribunal reflètent trois visions de l’avenir d’une société et d’un pays.
La première voie : la banalité du mal
M. Vial Collet, affirmant vouloir rénover intégralement l’hôtel, a déclaré au tribunal : « Il serait déraisonnable de penser que les salariés actuels de l’hôtel auront la priorité d’embauche dans l’hôtel rénové ». Le cynisme ici, ne se donne même pas la peine de masquer ses funestes desseins. Que la cour d’appel persiste dans cette voie serait diabolique.
Politiques
« L’absence de projets ? Une fausse excuse pour masquer l’incurie de l’État »
Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier. Lors d’une émission diffusée sur Martinique La 1ère le 20 novembre 2024, ce dernier a remis en question l’existence de projets structurants menés par les élus martiniquais, affirmant que les Martiniquais n’avaient jamais su travailler ensemble pour élaborer un projet d’avenir.
Dans sa lettre, Serge Letchimy fait part de son vif désaccord face à des déclarations qu’il qualifie de « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Selon lui, ces propos ignorent délibérément les efforts collectifs et les initiatives à long terme portées par les Martiniquais depuis plusieurs décennies, et s’inscrivent dans une logique héritée de l’imaginaire colonial. « Comment peut-on sérieusement affirmer que les Martiniquais n’ont aucun projet pour leur avenir ? », interroge-t-il dans son courrier.
Monsieur le Préfet,
Lors d’une émission diffusée sur Martinique 1″’le mercredi 20 novembre2024, le représentant de l’Etat que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus.
Politiques
Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le PHTK néo-duvaliériste
Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
Dans un compte-rendu de lecture à la fois rigoureux et sobre, « L’État haïtien et ses intellectuels : socio-histoire d’un engagement politique (1801-1860) », la directrice de la FOKAL, Michèle Duvivier Pierre-Louis, offre un regard particulièrement éclairant sur le livre de Délide Joseph issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2014 et qui a été publiée en conservant le titre original de sa recherche doctorale, « L’État haïtien et ses intellectuels / Sociohistoire d’un engagement politique 1801 – 1860 » (Imprimerie Le Natal, Port-au-Prince, 2017). L’article de Michelle Duvivier Pierre-Louis est paru dans l’excellente « Revue d’histoire haïtienne » que publie le Cidihca à Montréal (voir le dossier « La Révolution haïtienne et ses influences dans le monde Atlantique », vol. 1, no 1, 2019). En raison de sa pertinence, nous citons longuement ce texte.
« En livrant au public une version abrégée de sa thèse d’histoire soutenue en avril 2014 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS-Paris), Délide Joseph nous ouvre un champ où peu d’historiens haïtiens s’étaient jusqu’ici engagés de manière spécifique, celui de la généalogie et du positionnement des deux premières générations d’intellectuels haïtiens.
Littératures, Politiques
A l’appel de Kamel Daoud, mobilisation internationale pour la liberté d’expression et la libération de Boualem Sansal
— Par Jean Samblé —
Kamel Daoud, écrivain franco-algérien et lauréat du prix Goncourt 2024, a lancé un appel vibrant à la solidarité internationale suite à l’arrestation de son ami et confrère Boualem Sansal, survenue le 16 novembre 2024 à Alger. Cette arrestation, confirmée par l’agence officielle algérienne, a immédiatement suscité une mobilisation de la part de nombreux écrivains et intellectuels à travers le monde, notamment des lauréats du prestigieux prix Nobel de littérature tels qu’Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que des figures emblématiques du monde littéraire et de la pensée critique, dont Salman Rushdie, Peter Sloterdijk, Andreï Kourkov, Roberto Saviano et Alaa El Aswany. Ensemble, ils se sont joints à l’appel de Kamel Daoud, signant une pétition demandant la libération immédiate de Boualem Sansal, et exprimant leur profonde inquiétude face à cette nouvelle attaque contre la liberté d’expression en Algérie.
Dans son texte, publié dans le journal Le Point, Daoud exprime une « profonde inquiétude » et dénonce la situation dramatique qui prévaut en Algérie, où la liberté d’expression est de plus en plus réprimée par un pouvoir autoritaire.
Politiques
La situation en Haïti : un échec de la MMAS
— Par Jean Samblé —
La situation en Haïti est aujourd’hui un véritable casse-tête pour la communauté internationale. Le pays est plongé dans un chaos sécuritaire sans précédent, largement dominé par des gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et son environnement. Alors que la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS) a été déployée pour lutter contre cette menace, elle est en échec. Seules 400 des 2 500 forces promises sont sur le terrain, une situation alarmante pour le pays et la région. En outre, la MMAS souffre d’un manque crucial de financement et d’équipements, ce qui la rend largement inefficace face à des gangs mieux armés et plus organisés.
La proposition de transformation : une initiative controversée
Le Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti, dirigé par un gouvernement intérimaire, a donc proposé de transformer la MMAS en une Mission de maintien de la paix menée par les Casques bleus. Une initiative qui fait débat au sein de la communauté internationale, et qui se heurte à l’opposition de la Chine et de la Russie.
Politiques
Un appel au respect : Monsieur le Président, cessez d’insulter Haïti
Lettre ouvert de Gary Klang au Président Macron
Monsieur le Président,
Vous traitez les Haïtiens de cons.
Quelle arrogance !
Vous ai-je traité de con lorsque vous avez bêtement dissous l’Assemblée Nationale ?
Vous ai-je traité de con lorsque vous armiez bêtement l’Ukraine au risque de déclencher une troisième guerre mondiale ?
Était-ce là votre désir ?
J’ose croire que non.
Battez-vous donc plutôt pour la paix, contre la guerre.
Ne craignez pas de tenir tête à Biden au lieu de le suivre aveuglément.
Libérez-vous de cette tutelle néfaste.
Et puis, prenez exemple sur le Général de Gaulle, cet homme irremplaçable, qui sut, chaque fois qu’il le fallait, s’opposer aux États-Unis d’Amérique.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 23 novembre
Parution du premier numéro de Charlie Hebdo le 23 novembre 1970
Mobilisation des planteurs de bananes le 23 novembre 1992 : la Martinique île morte
Charlie Hebdo est un journal hebdomadaire satirique français fondé en 1970 par François Cavanna et le professeur Choron. Il fait une large place aux illustrations, notamment aux caricatures politiques, et il pratique aussi le journalisme d’investigation en publiant des reportages à l’étranger ou sur les domaines les plus divers : les sectes, les religions, l’extrême droite, l’islamisme, la politique, la culture. Le journal paraît tous les mercredis. Il a publié également des hors-séries à périodicité variable.
Créé en 1970 pour remplacer la version hebdomadaire d’Hara-Kiri, édité par la même équipe et venant d’être interdite à la suite d’un titre sur la mort du général de Gaulle, il est publié régulièrement jusqu’en 1981. Défenseur acharné de la liberté de la presse, son positionnement politique est celui d’un journal de gauche critique, antimilitariste et anticlérical, dans une société profondément marquée par Mai 68. Après un unique numéro en 1982, la parution cesse jusqu’en 1992, date à laquelle une partie des membres de l’ancienne équipe, Cabu en tête, se retrouve pour relancer Charlie Hebdo avec de nouvelles personnes.
Politiques
Vie chère, misère sociale, répression, avenir obstrué : Le combat reste à mener !
— Le n° 371 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Adulation ou au contraire détestation du RPPRAC, colère, perplexité, inquiétude, soif de changement : tels sont les mots qui résument la situation que nous vivons sur place dans un monde où les catastrophes climatiques et les menaces de guerre forment un décor préoccupant.
Se mettre debout, garder la tête haute et froide, nous semblent constituer un impératif universel.
Deux dimanches de puissantes manifestations de la diaspora en France (plus de 5000 manifestant·e·s selon nos sources), ont montré un lien par delà l’océan que le colonialisme doit se garder d’oublier. Après ce succès indiscutable, le RPPRAC s’est précipité à la résidence préfectorale pour exiger une rencontre avec un ministre qui a préféré se désister pendant qu’un traquenard improvisé se refermait sur son président.
L’épisode répressif qui s’ensuivit (arrestation, garde à vue prolongée du « R », interrogatoire, puis tentative de réaliser une comparution immédiate) a permis de voir une substitut du procureur prétendre donner une leçon de morale et de droits humains qu’elle ferait mieux d’appliquer à son entourage.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 20 novembre
Le procès de Nuremberg s’ouvre le 20 novembre 1945
Nuremberg (Allemagne) – Le 20 novembre 1945 s’ouvrait à Nuremberg le plus grand procès de l’histoire, au cours duquel 21 des plus hauts dirigeants du régime nazi, dont le successeur désigné d’Hitler Hermann Goering, ont eu pour la première fois à répondre de leurs crimes devant la justice internationale.
Depuis 1943, les puissances alliées réfléchissaient au sort des criminels de guerre allemands. Avant même la capitulation, le principe d’un procès sans précédent, devant un tribunal international et en public, est arrêté.
Six mois seulement après la fin des hostilités, les procureurs, qui sont comme les juges issus des quatre puissances alliées, réunissent 300.000 témoignages et quelque 6.600 pièces à conviction, étayés par 42 volumes d’archives.
Le procès se tient dans une ville en ruines, mais dont le palais de justice relié à une prison est encore debout. Nuremberg, ancienne cité impériale, est surtout la ville symbole du nazisme où Hitler tenait ses grands rassemblements et où ont été promulguées en 1935 les lois anti-juives.
– Crimes contre l’humanité –
Le 20 novembre 1945 à 10H00 du matin, le procès s’ouvre dans la salle d’audience 600 du tribunal, en présence de centaines de journalistes.
Politiques
Demain l’Union Caribéenne ?
— —-Par Guy Lordinot ——
22 Mai 1848. Ce jour – là, incapables de supporter plus longtemps leur dure condition d’esclaves, les nègres se rebellaient et arrachaient leur liberté.
Ils apprendront plus tard que Victor Schoelcher, un blanc, humaniste, avait de haute lutte fait adopter, un mois plus tôt, le décret du 27 avril qui abolissait l’esclavage au sein de la République. Les nègres ne l’avaient pas attendu pour devenir des hommes et des femmes libres.
Depuis 176 ans, Victor Schoelcher attend de ces nègres devenus libres qu’ils fédèrent les îles de la Caraïbe afin de constituer une entité politique et économique.
Voici l’écrit prémonitoire dans lequel il exprimait ce qui devait selon lui devenir une réalité.
« En examinant la position des Antilles au milieu de l’océan, groupées toutes entre l’Europe et l’Amérique, en regardant sur la carte où on les voit presque se toucher, on est pris de la pensée qu’elles pourraient bien constituer un jour un corps social à part dans le monde moderne, comme les îles Ioniennes en formèrent un autrefois dans le monde ancien.
Politiques
Rencontre des élus d’Outre-mer et Congrès de l’AMF : enjeux et perspectives
Le lundi 18 novembre se tient au Palais des congrès d’Issy-les-Moulineaux une rencontre cruciale des élus des territoires d’Outre-mer, en prélude à la 106e édition du Congrès de l’Association des Maires de France (AMF), prévue du 19 au 21 novembre au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Cet événement, placé sous le signe du dialogue et de l’échange, se déroule dans un contexte tendu de relations entre l’État et les collectivités locales, marqué par des désaccords budgétaires et des tensions politiques croissantes.
Gestion des crises et soutien aux territoires ultramarins
La matinée du 18 novembre sera consacrée à deux thèmes majeurs pour les Outre-mer : la gestion des crises hydriques et la montée des violences. Face à des défis environnementaux croissants, tels que l’augmentation des tempêtes cycloniques et la pollution des ressources en eau, les élus discuteront des stratégies pour moderniser les infrastructures et renforcer la résilience des territoires. Les problématiques de Mayotte, de la Martinique et de la Nouvelle-Calédonie seront particulièrement mises en lumière, ces régions ayant récemment été marquées par une recrudescence des violences et une dégradation de la sécurité.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 18 novembre
La bataille de Vertières, 18 novembre 1803, Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 220 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.
Politiques
Haïti : Alix Didier Fils-Aimé dévoile un nouveau gouvernement de transition face à une crise multidimensionnelle
Le 15 novembre 2024 marque une nouvelle étape dans la vie politique d’Haïti avec la formation du gouvernement de transition sous la direction du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Après plusieurs jours de négociations et d’intenses tractations entre les différents acteurs politiques, le cabinet ministériel a enfin été dévoilé. Composé de 18 ministres et d’un Secrétaire aux Collectivités territoriales, ce gouvernement comprend 4 femmes et 14 hommes. Cette répartition, qui associe figures expérimentées et nouvelles personnalités, suscite des attentes élevées dans un contexte de crise sécuritaire et politique aiguë.
Contrairement à son prédécesseur, Garry Conille, qui avait opté pour un cabinet restreint de 14 ministres, Alix Didier Fils-Aimé a choisi d’élargir l’équipe gouvernementale. Ce choix stratégique vise à renforcer les capacités de gestion de l’État, en réponse aux multiples défis auxquels le pays est confronté. Le Premier ministre entend ainsi s’attaquer à des dossiers prioritaires tels que la lutte contre l’insécurité grandissante, l’amélioration des conditions économiques, et la préparation d’élections inclusives pour sortir le pays de l’impasse politique.
La nomination d’Alix Didier Fils-Aimé fait suite à un différend prolongé entre l’ex-Premier ministre Garry Conille et le Conseil présidentiel de transition (CPT).
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 17 novembre
Le 14e Dalai Lama Tenzin Gyatso est intronisé à l’âge de 15 ans le 17 novembre 1950
Tenzin Gyatso (tibétain : བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་, Wylie : bstan ‘dzin rgya mtsho, THL : Tenzin Gyatso), né Lhamo Dhondup (tibétain : ལྷ་མོ་དོན་འགྲུབ་, Wylie : lha mo don grub, THL : Lhamo Dhondup) le 6 juillet 1935 à Taktser (Hongya (红崖村) en chinois), dans la province du Qinghai (l’Amdo), est le 14e dalaï-lama.
Moine bouddhiste de l’école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel du Tibet le 17 novembre 1950, un mois après le début de l’intervention de l’armée chinoise au Tibet. En 1959, il s’exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu’il dirige jusqu’à sa retraite politique en mars 2011, un premier ministre lui succédant à la faveur d’une démocratisation en exil2. Vivant à Dharamsala depuis plus de 50 ans, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain3, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion4. Il plaide pour l’indépendance du Tibet jusqu’en 1973, puis pour une « véritable autonomie » de l’ensemble du Tibet (Ü-Tsang, Kham et Amdo) à l’intérieur de la Chine.
Politiques, Yékri
L’éphéméride du 16 novembre
Création de l’UNESCO le 16 novembre 1945
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, UNESCO, également écrit Unesco) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.
Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples ».
Le siège de l’UNESCO est situé à Paris (France), au 7/9, place de Fontenoy – UNESCO, dans le quartier de l’École-Militaire du 7e arrondissement. Sont rattachés au siège plus de cinquante bureaux, plusieurs instituts et centres dans le monde entier, comme l’Institut de statistique à Montréal ou le Bureau international d’éducation à Genève.
Etudes Créoles, Politiques
L’appui de Michel DeGraff au PHTK en Haïti dénoncé par Lyonel Trouillot
L’appui public du linguiste Michel DeGraff au cartel politico-mafieux du PHTK en Haïti dénoncé par le romancier et essayiste Lyonel Trouillot
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
Le présent article aurait pu s’intituler « La corruption des esprits dans le système éducatif haïtien : pistes de réflexion » tant les maux de ce système que nous évoquons sont prégnants et ancrés dans ce que le philosophe français Louis Althusser appelle les « appareils idéologiques d’État » (voir Louis Althusser, « Idéologie et appareils idéologiques d’État – Notes pour une recherche ». Cet article, publié d’abord dans la revue La Pensée no 151, juin 1970, a été repris dans son ouvrage-phare « POSITIONS (1964-1975) » (Paris : Les Éditions sociales, 1976). Le lecteur fera le constat de la permanence, au fil de notre analyse de la corruption des esprits dans le système éducatif haïtien, du « fonctionnement à l’idéologie » dont parle Althusser. Dans ce texte majeur, Louis Althusser précise comme suit sa pensée : « Mais allons à l’essentiel. Ce qui distingue les AIE [les Appareils idéologiques d’État] de l’Appareil (répressif) d’État, c’est la différence fondamentale suivante : l’Appareil répressif d’État « fonctionne à la violence », alors que les Appareils idéologiques d’État fonctionnent « à l’idéologie ».