Catégorie : Politiques

Il y a 60 ans le début du procès de l’OJAM

Le 25 novembre 1963 commence à Paris le procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. 18 jeunes martiniquais de 19 à 33 ans. Une femme et dix-sept hommes.   Ils sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, inspecteur des douanes, ouvrier. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison. Ils  sont poursuivis pour « présomption(!) d’atteinte à l’intrigrité du territoire ». Les chefs d’accusation « complot aux intentions de violence », « atteinte à la sûreté de l’État », avaient été abandonnés après avoir volés en éclats dès les premiers jours de l’instruction. Madinin’Art republie un article de Gilbert Pago, paru dans ses colonnes le 17 février 2013.

50 ans après, l’O.J.A.M en débat : histoire, enjeux … et quelles continuations ?
17 février 2013

—  Par Gilbert Pago —

–L’auteur de l’article est un de ces militants qui a vécu l’affaire de l’O.J.A.M comme ces milliers de jeunes radicalisés au moment de décembre 59 et de ses suites avec l’affaire Plénel en 1960. Agé alors de 14 ans, il assiste au  meeting du PCM, en février 60 à la Mutualité, se prononçant pour l’autonomie.

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Le Comité interministériel des Outre-mer 2023 : Des mesures mitigées et des attentes persistantes

Le Comité Interministériel des Outre-mer (CIOM) avait finalement eu lieu le 18 juillet à Matignon, après deux reports successifs. La Première ministre, Elisabeth Borne, accompagnée d’une vingtaine de ministres, a dévoilé un catalogue ambitieux de près de 70 mesures visant à répondre aux préoccupations majeures des Ultramarins. Les annonces couvrent un large éventail de domaines, de la réforme de l’octroi de mer à la revalorisation des bourses étudiantes en passant par la continuité funéraire et l’investissement dans les infrastructures.

Réformes économiques pour alléger la vie chère

Au cœur des annonces, la refonte de l’octroi de mer, impôt local finançant les collectivités ultramarines, a été mise en avant. Bien que les contours de la réforme ne soient pas encore définis, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, assure que les modalités seront inscrites dans le projet de loi de finances 2025, avec une application complète prévue en 2027. L’objectif est de maintenir le même niveau de recettes pour les collectivités locales tout en allégeant le coût de la vie, fortement impacté par l’octroi de mer.

Pour contrer les monopoles responsables de la hausse des prix, le gouvernement s’engage à renforcer la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) de 10% d’ici 2024 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).

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Hommage à Henri Bangou : un homme de conviction et de transformation

Henri Bangou, né le 15 juillet 1922 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est décédé le 21 novembre 2023 à l’âge de 101 ans. Homme politique français, médecin cardiologue de profession, il a marqué l’histoire de la Guadeloupe par son engagement politique, sa vision progressiste, et son rôle de maire de Pointe-à-Pitre pendant 46 ans.

Une enfance marquée par la séparation

Né dans une famille de la classe moyenne, la vie d’Henri Bangou a été marquée par la séparation de ses parents. Élevé par sa mère Andrée Bellevue et sa grand-mère paternelle en raison de la santé fragile de sa mère, il a hérité de valeurs socialistes et d’une forte influence catholique. Ces éléments ont façonné ses convictions et son engagement politique ultérieur.

Engagement et études en France

Après des études brillantes au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, Henri Bangou part en France pour poursuivre ses études. Initialement orienté vers la physique, il bifurque vers la philosophie à la Sorbonne, où il rencontre Marcelle Montauriol, une étudiante communiste en médecine qu’il épouse. Son engagement politique prend forme à Paris, où il milite activement au sein de plusieurs mouvements, notamment l’Association des étudiants guadeloupéens, l’UNEF, et le comité de liaison anticolonialiste.

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Chlordécone : Nou toujou la ! Pa ni moli !

— Le n° 324 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Démarche judiciaire, travail d’information, pérennisation de l’organisation sont à l’ordre du jour.

Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone est devenu Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone ! La nécessité de son renforcement demeure, et l’équipe d’animation ne se laisse pas intimider.

La signature des papiers pour la constitution de partie civile se poursuit. Le samedi 2 décembre, une opération de signature aura lieu près du marché du bourg du Gros-Morne.

Le prochain rendez-vous d’information sera à nouveau sur le campus de Schoelcher (amphi Frantz Fanon) le 5 décembre à 14h. Les exposés introduisant les débats porteront sur les aspects sanitaires et le dossier judiciaire.

Honorer ces rendez-vous, se constituer partie civile, acquérir la plaquette sur les revendications pour en débattre, sont les moyens immédiats de se joindre au mouvement pour la vérité, la justice, les réparations.

Le Moulin S.A. : L direction veut nous rouler dans la farine!

L’entreprise « Le Moulin », transforme le blé en farine. Cette industrie, modeste, fonctionne avec quelques dizaines d’emplois (chiffre déjà réduit à 48 sans doute pour faire passer l’effectif du personnel sous le seuil des 50 (donc avec moins de droits pour le personnel).

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Retrait du passeport d’installation en Outremer : Une victoire pour les élus ultramarins

Rétractation de l’article 55 du budget 2024

— Par M’A —
Le gouvernement français a annoncé mercredi matin le retrait de l’article 55 du projet de loi de finances 2024, suscitant satisfaction et soulagement parmi les députés ultramarins. Cette mesure, qui prévoyait une aide financière à l’installation dans les territoires d’Outre-mer pour les résidents hexagonaux, avait été vivement critiquée par de nombreux élus de l’opposition.
Initialement adopté par 49-3 à l’Assemblée nationale, l’article 55 avait provoqué une levée de bouclier des députés ultramarins, qui reprochaient au gouvernement d’encourager les Français de l’Hexagone à s’installer dans leurs territoires, où le chômage est déjà élevé. La décision de son retrait a été annoncée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, après une rencontre avec les députés ultramarins.
Cette rétractation fait suite à une mobilisation des élus ultramarins, notamment du groupe GDR, qui avait adressé un courrier au président de la République demandant le retrait de l’article. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, avait également soutenu cette démarche lors des Rencontres de Saint-Denis.
La déclaration du ministre Darmanin va plus loin en assurant que l’article sera réécrit « pour faire bénéficier uniquement aux ultramarins l’aide au retour dans les territoires concernés ».

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Martinique : Combien de déchetteries? Combien de terre à bétonner ?

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Ainsi donc, après le chœur des parlementaires d’outre-mer, le président de la CTM se fend d’une adresse au gouvernement , lequel prévoit d’attribuer « une aide à toute personne résidant en France métropolitaine justifiant d’un projet d’installation professionnelle durable dans les Outre-mer ». Un amendement parlementaire fut introduit dans la loi, puis supprimé au cours de la mise en œuvre de l’article 49.3 de la constitution. Il visait à réserver le bénéfice de cette disposition aux seuls ressortissants d’Outre-Mer, ses porteurs.

Le parallèle est permis entre ce projet et celui, mort-né, du secrétaire d’Etat aux DOM-TOM Olivier Stirn qui, en 1975, voulait faciliter la venue en Guyane de citoyens français. C’est alors qu’Aimé Césaire avait craint que les Français « européens » répondent en masse à cette invite, et avait redouté le risque d’un « génocide par substitution ». On ignore si c’est le coup de colère du député martiniquais qui avait eu raison du projet litigieux. Les nouveaux députés ont la même réaction que leur illustre prédécesseur. En 1975, Aimé Césaire se plaignait en effet qu’un apport d’allogènes d’environ 30 000 à 40 000 individus vînt submerger la population guyanaise.

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Refus de reconnaître le créole comme langue officielle : La CTM envisage un pourvoi en cassation

La Cour d’Appel Administrative de Bordeaux a annulé la décision du tribunal administratif de Fort-de-France de rejeter la demande du préfet de la Martinique visant à suspendre la délibération de l’Assemblée de Martinique reconnaissant le créole comme deuxième langue officielle. La Collectivité territoriale de Martinique prévoit de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État pour continuer la bataille juridique entamée. Le président du Conseil Exécutif de la CTM, Serge Letchimy, souligne que, malgré la décision de la cour, la reconnaissance du créole comme langue officielle demeure intacte depuis 180 jours, représentant un pas en avant pour la dignité et le progrès de la Martinique.

La décision de la Cour d’Appel représente une première victoire pour l’État, le préfet contestant la légalité de la démarche des élus martiniquais. La cour a estimé que la délibération du 25 mai était « entachée d’illégalité ». La CTM exprime sa déception face à cette décision, soulignant qu’il s’agit d’une lecture juridique différente de celle du tribunal administratif de Fort-de-France. L’avocat de la CTM indique que la décision n’affecte pas concrètement le processus, puisque la suspension n’avait pas de conséquences normatives.

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« Décembre 1959 » : ce que l’on ne vous a pas appris à l’École

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Voilà quelques questions que tout Martiniquais devrait se poser à la veille de l’anniversaire des incidents des 20, 21 et 22 décembre 1959. Les réponses ne sont contenues dans aucun manuel scolaire.

Qui sait qu’un banal accrochage entre deux véhicules sur la place de la Savane de Fort-de-France, un dimanche soir de décembre 1959, a été à l’origine de la plus grande transformation que n’ait jamais connu le paysage martiniquais depuis l’apport de la culture de la canne à sucre, au 17ème siècle ?

Qui sait qu’au cours des années 1960-1970, au lendemain des incidents de 1959, une réforme foncière, qui ne fut pas une réforme agraire, a permis de faire passer des milliers d’hectares de terres agricoles des mains des békés à celles de petits agriculteurs martiniquais ?

Qui sait que la réalisation de cette réforme a pu se réaliser en dépit d’obstacles parfois insoupçonnés ?

Qui sait que depuis ces années-là, le spectacle de la parcellisation de milliers d’hectares a remplacé le paysage uniforme des cannaies ondoyantes qui reliaient les communes : de Basse-Pointe à Ste Luce, de Saint Joseph à Ste Anne, du Robert aux berges de Fort-de-France, des pieds du Mont Pelé à ceux de la Montagne du Vauclin… ?

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Le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le coût de la vie dans l’Outre-mer

— Rapporteur Johnny Hajjar —

Le 9 février 2023,à l’initiative de MM. Johnny Hajjar, Christian Baptiste, Elie Califer, Philippe Naillet, Boris Vallaud et plusieurs de leurs collègues, Califer, Philippe Naillet, Boris Vallaud et plusieurs de leurs collègues, l’Assemblée nationale a décidé à l’unanimité de créer une commission d’enquête chargée d’étudier et d’évaluer l’ensemble des mécanismes qui concourent au coût de la vie,c’est-à-dire à la vie chère, dans les départements et régions d’outre-mer –la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte –et dans les collectivités d’outre-mer –la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna….

Aux termes de l’exposé des motifs de la résolution qui l’a créée, cette commission d’enquête a eu pour mission d’examiner le rôle de quatre déterminants,à la fois structurels et conjoncturels : des niveaux de vie et de revenus significativement moins élevés, des prix effectivement et fortement plus élevés qu’en Hexagone, un sous-financement des collectivités territoriales, un traitement de l’État injuste et inéquitable vis-à-vis de ces territoires.

Un niveau de vie médian qui reste très inférieur à celui constaté en France hexagonale (enquête Insee Budget de famille de 2017) :
Martinique : 1 360 €/mois
Guadeloupe : 1310€/ mois
La Réunion : 1 160 €/mois
Mayotte : 260 €/mois
France hexagonale : 1 700 €/mois

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Appel à l’UNESCO : non à tout appui au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste en Haïti

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La parution le 10 novembre 2023, sur le site Rezonòdwès.org, de notre article « Le remarquable discours de la « superstar » du PHTK néo-duvaliériste Nesmy Manigat à la 42ème Conférence générale de l’UNESCO », a été suivie le 12 novembre 2023 d’une correspondance spéciale adressée à Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Dans le contexte de l’amplification de l’insécurité au pays mise en œuvre par les bandes armées plus ou moins liées au cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste au pouvoir en Haïti, alors même que la survie de l’École haïtienne où sont scolarisés plus de 3 millions d’élèves est en jeu, notre correspondance spéciale à Mme Audrey Azoulay s’avère être d’intérêt public. Par la publication de cette correspondance, nous apportons aux lecteurs un regard citoyen sur le naufrage avéré du système éducatif national que tente de camoufler et de banaliser une institution –le ministère de l’Éducation nationale d’Haïti– et son actuel titulaire, le ministre de facto Nesmy Manigat. Les enjeux sont énormes, il faut en prendre toute la mesure : la survie de l’École haïtienne est menacée, la scolarisation de plus de 3 millions d’élèves est gravement compromise, et la société civile organisée doit en se mobilisant inventer une réponse solidaire et rassembleuse à la catastrophe éducative en cours.

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Le 49.3 sur la continuité territoriale, une injustice grave

— Par Johnny Hajjar, député —

Le mercredi 8 novembre 2023, le gouvernement a de nouveau déclenché le 49-3 en pleine discussion sur le projet de loi des finances, ce qui lui permettait de choisir parmi les mesures adoptées par l’Assemblée seules celles qu’il conservait.

J’avais présenté dans le cadre de ce projet de loi un amendement de 500 millions d’euros visant à établir la continuité territoriale en faisant baisser les prix des billets d’avion pour les outre-mer.

Cet amendement adopté en commission des finances, repris par cette dernière pour lui donner plus de force lors de son passage à l’Assemblée a été adopté dans l’hémicycle le lundi 6 novembre 2023. Nous avons ainsi été au bout du pouvoir dévolu à la représentation parlementaire nationale française au nom des peuples et populations d’Outre-Mer.

Le gouvernement a fait le choix de ne pas retenir cette mesure ; cette décision unilatérale est une faute politique lourde qu’il devra assumer.

Rester sourd et aveugle face à une aspiration légitime de mobilité, à la justice sociale et l’équité, à la réduction des inégalités et de fait à l’égalité des droits humains des peuples et populations dites d’Outre-Mer par rapport à ceux de l’Hexagone, ne fait que conforter l’idée de sa méconnaissance de nos réalités locales.

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Le monde de la culture appelle à une « marche silencieuse » le 19 novembre 2023

Un collectif de 500 personnalités du monde du spectacle souhaite organiser « une marche de l’union » à Paris le 19 novembre.
Elles réclament la fin des hostilités au Proche-Orient et dénoncent les discours qui visent à « choisir un camp ».
Isabelle Adjani, Pierre Arditi, Tomer Sisley, Leïla Slimani ou encore Michel Jonasz figurent parmi les signataires.
Une seule banderole blanche, sans revendication politique ni slogan. Dans un texte publié ce lundi 500 personnalités du monde de la culture appellent à l’organisation d’une marche silencieuse « de l’union » le 19 novembre prochain à Paris. Une initiative qui émane du collectif « Une autre voix » présidé par la comédienne belge et musulmane d’origine marocaine Lubna Azabal, qu’on a pu notamment voir dans Le Bleu du Caftan.

Pourquoi cette pétition est importante

Le 7 octobre 2023, le monde s’est réveillé éventré.
Les viscères de son humanité entre les mains.
Le 7 octobre 2023, les vies de 1450 civils Israéliens ont été broyées, exterminées, détruites, assassinées, un massacre perpétré par les milices terroristes du Hamas.

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Chlordécone : une semaine de mobilisation intense et riche

— Le n° 321 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La marche du 28 octobre, avec près de 2000 participant·e·s, n’a pas eu la puissance de celle du 27 février 2021. L’émotion suscitée par la menace de non-lieu de l’époque, a fait place au non-lieu réel, et à l’ouverture d’une nouvelle phase pour l’annulation en appel de celui-ci.

La force malgré tout, de la manifestation de samedi dernier, est la preuve que le mensonge du soi-disant caractère « définitif » du non-lieu, n’a pas trompé tout le monde. La poursuite du combat demande une conscience plus aiguë de la nécessité de se mobiliser dans la durée, avec une grande précision, sur les revendications, et les modalités de la lutte.

Les nombreux débats de la semaine ont rassemblé chaque fois plus d’une soixantaine de personnes, parfois nouvelles, autour d’un noyau infatigable, déterminé. Sur le campus, une initiative de dernière minute, a réuni une trentaine de présent·e·s, étudiants ou pas. Tout au long de la semaine, sur tous les sujets, même les plus avertis étaient surpris d’apprendre dans des débats animés, fournis et riches, qui ont permis d’aboutir à la déclaration finale qu’on lira cidessous.

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Pénurie d’eau à Mayotte : une crise qui s’aggrave

— Par M’A —

Mayotte est aux prises avec l’une de ses pires crises de l’eau en un quart de siècle. Cette situation préoccupante a poussé le gouvernement français à étendre la distribution de bouteilles d’eau à toute la population, prévue à partir du 20 novembre. La sécheresse sévit depuis des mois, entraînant des restrictions d’eau sévères, des coupures d’eau et une dépendance accrue aux livraisons de bouteilles d’eau. L’île, qui dépend principalement des eaux pluviales pour son approvisionnement en eau, connaît actuellement un déficit pluviométrique de 24 % par rapport à la moyenne.

L’extension de la distribution de bouteilles d’eau minérale, d’un litre par personne et par jour, devrait soulager la population de Mayotte, qui compte environ 310 000 habitants. Jusqu’à présent, seulement deux litres d’eau étaient distribués chaque jour aux 50 000 personnes considérées comme les plus vulnérables. L’annonce a été faite par le ministre des Outre-mer, Philippe Vigier, lors de sa visite à Mayotte.

Les restrictions d’eau ont affecté la vie quotidienne des habitants, entraînant des coupures de 48 heures ou plus, en fonction des régions. La population a dû faire face à des défis considérables pour répondre à ses besoins en eau, notamment en faisant bouillir l’eau pour la rendre potable.

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L’état mondial de la démocratie en 2023 : Un tableau en déclin avec des lueurs d’espoir

— Par M’A —

En 2023, la situation mondiale de la démocratie est marquée par une complexité et une fluidité inégalées. Alors que nous observons une démocratie qui continue de se contracter dans de nombreuses régions, il est important de noter que des lueurs d’espoir subsistent. Le rapport publié par l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA International) détaille les tendances de la démocratie mondiale et les défis auxquels elle est confrontée.

Une récession démocratique prolongée

Le rapport met en lumière une réalité alarmante : c’est la sixième année consécutive que l’on constate davantage de pays en déclin démocratique que de pays en progression. Cette « récession démocratique » est sans précédent depuis 1975, date à laquelle IDEA International a commencé à collecter des données. Sur 173 pays étudiés, 85 d’entre eux ont affiché de mauvais résultats selon au moins un indicateur clé de performance démocratique au cours des cinq dernières années.

Les fondements de la démocratie en danger

Les indicateurs clés pris en compte dans l’évaluation de la démocratie mondiale incluent les libertés civiles, l’indépendance judiciaire et la participation politique.

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Haïti en crise : Un sombre tableau des droits de l’homme, de la migration et des tensions diplomatiques

— Par M’A —

La situation en Haïti demeure extrêmement préoccupante, avec des défis multiples qui mettent en péril les droits de l’homme, l’avenir de la jeunesse et la stabilité du pays. L’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Haïti, William O’Neill, a récemment dressé un constat alarmant lors d’une conférence de presse à Pétion-Ville.

Violence et droits de l’homme en Haïti

L’insécurité règne en maître en Haïti, avec des meurtres, des blessures et des kidnappings qui font partie du quotidien de la population. Les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables à des actes de violence sexuelle, et l’accès à la justice et aux services pour les victimes demeure insuffisant. William O’Neill, expert indépendant des Nations unies, a souligné que la situation chaotique s’étend dans plusieurs départements, notamment dans l’Artibonite et le Nord-Est. Il a appelé au déploiement imminent de la Mission multinationale de soutien à la Police nationale d’Haïti pour soulager la population, tout en soulignant la nécessité de renforcer la confiance du peuple haïtien dans ses institutions et de lutter contre la corruption et l’impunité.

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Le Traité de Maastricht  a 30 ans

Un tournant dans la construction de l’Union Européenne

Le 1er novembre 1993 marque une étape majeure dans l’histoire de l’Union européenne avec l’entrée en vigueur du Traité de Maastricht. Ce traité, signé par les douze États membres de la Communauté européenne, a jeté les bases de l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Les Bases du Traité de Maastricht

Le Traité de Maastricht, officiellement intitulé « traité sur l’Union européenne, » est le résultat de plusieurs années de négociations entre les États membres. Signé le 7 février 1992 à Maastricht, aux Pays-Bas, ce traité a introduit de nombreux changements importants dans la coopération européenne.

1. Citoyenneté Européenne

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Simenn Matinik Doubout : Nou adan-y

— — Textes de Révolution Socialiste n° 320 —

SÉ PRIMIÉ FWA : une manifestation de rue sur le Chlordécone en France appelée par des organisations syndicales, des associations et mouvements divers, et soutenus par des partis politiques comme le Nouveau Parti Anticapiliste. Ce n’est pas encore la totalité du mouvement ouvrier et démocratique comme ça devrait l’être, vu la gravité du combat. Mais c’est à une toute autre échelle que les protestations précédentes.

SÉ PRIMIÉ FWA : c’est une mobilisation sur une semaine qui prend en compte tous les aspects du problème, avec un appel à toutes les forces sensibles à l’exigence de vérité, de justice, de réparation.

SÉ PRIMIÉ FWA : un préavis de grève est déposé pour le 28 octobre, journée phare de la mobilisation.

SÉ PRIMIÉ FWA : un appel à constitution de partie civile est lancé à une grande échelle, et dimanche 22, jour d’ouverture de la Simenn, des avocats ont passé la journée à expliquer, et à faire remplir des débuts de dossiers.

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Martinique : sortir au plus vite de cette grave crise de confiance !

— Par Yvon Joseph-Henri, pour Renaissance Martinique —

ETOM vient de publier une étude éclairante sur les principales préoccupations des Martiniquais. A l’heure où notre microcosme s’enlise dans des débats identitaires, plusieurs questions ont été posées à un échantillon représentatif de 1000 individus âgés de 18 ans et plus. Autant dire que l’étude est robuste. Voici ce qu’il en ressort :

1/ Le climat de confiance se dégrade.

  • En 2020, 38% des interviewés déclaraient être confiants dans l’avenir de la Martinique ; en 2023, ils ne sont plus que 23%.
  • Ceux qui déclarent ne pas être « du tout confiants » sont 37% en 2023 contre 12% en 2020.

Certes, ce mauvais climat trouve ses sources dans un bruit mondial fait de guerres, d’angoisses écologiques et de crises économiques. Mais chez nous, les échos du monde se percutent au sentiment d’impuissance face aux tensions locales, au dysfonctionnement des services publics et à l’appauvrissement des citoyens. Il se percutent à la désespérance des entreprises locales, aux effets désastreux du retard des paiement et au mur des fonds européens. Bref, les martiniquais ont le sentiment que la Martinique dévisse et s’enfonce tandis que l’orchestre joue tranquillement ses airs…

Lire aussi : Dix considérations sur un sondage — Par Patrick Chamoiseau —

2/ 80% des Martiniquais ont le sentiment que la situation générale du pays est au plus bas.

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Le cent-dixième anniversaire de la naissance de Césaire

— Par Michel Herland —

Né en 1913, mort en 2008, Aimé Césaire aura eu une longue carrière tant politique que littéraire, les deux indissociablement liés au demeurant, puisque les poèmes, au-delà de leurs innovations formelles, nous en apprennent beaucoup sur ce qui a motivé l’action du député-maire, indignation et action, l’action qui naît de l’indignation.

Pour marquer le cent-dixième anniversaire de la naissance de celui qui fut député de la Martinique entre 1945 et 1993 et maire de Fort-de-France entre 1946 et 2001, la Fondation Clément et l’association ACA (Aimé Césaire actuel) organisent conjointement deux expositions, l’une qui retrace les faits saillants de cette longue carrière, l’autre consacrées aux images rapportées par trois photographes à l’issue de leur exploration de la nature martiniquaise.

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L’exposition Césaire proprement dite qui occupe le niveau inférieur des espaces de la Fondation est divisée en plusieurs sections : les origines, depuis les bateaux négriers jusqu’au village natal de Basse-Pointe, les misères coloniales ; les ruptures idéologique (la négritude), esthétique (le surréalisme) et politique (d’avec le communisme) ; le guide et le bâtisseur.

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L’éphéméride du 24 octobre

Lettre de démission du PCF d’Aimé Césaire à Maurice Thorez le 24 octobre 1956

Quelques mois après le percutant rapport Khrouchtchev qui révéla les crimes de Staline, Aimé Césaire a adressé cette lettre de démission à Maurice Thorez alors secrétaire général du Parti communiste Français. « Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n’est ni le marxisme ni le communisme que je renie, que c’est l’usage que certains ont fait du marxisme et du communisme que je réprouve. »
{{Aimé Césaire, Député de la Martinique, à Maurice Thorez, Secrétaire Général du Parti Communiste Français.}}

Maurice Thorez,

Il me serait facile d’articuler tant à l’égard du Parti Communiste Français qu’à l’égard du Communisme International tel qu’il est patronné par l’Union Soviétique, une longue liste de griefs ou de désaccords. _ La moisson a été particulièrement riche ces derniers temps et les révélations de Khrouchtchev sur Staline sont telles qu’elles ont plongé, ou du moins, je l’espère, tous ceux qui ont, à quelque degré que ce soit, participé à l’action communiste dans un abîme de stupeur, de douleur et de honte.

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A propos de la rencontre à l’Elysée au sujet de « l’outremer »

Le 20 octobre, un événement clé s’est déroulé à l’Élysée, réunissant le président de la République, Emmanuel Macron, ainsi qu’une soixantaine d’élus et les préfets d’outre-mer. La rencontre s’est tenue au cours d’un déjeuner où la première ministre, Elisabeth Borne, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre délégué aux outre-mer, Philippe Vigier, étaient également présents. Ce rassemblement avait été prévu par le chef de l’État à la suite d’une première réunion similaire qui s’était tenue le 7 septembre 2022.

Les objectifs de cette réunion étaient multiples. Il s’agissait de maintenir la Nouvelle-Calédonie au sein de la France, tout en gérant les défis socio-économiques dans d’autres territoires ultramarins. Parfois, cela impliquait de répondre favorablement aux demandes d’autonomie formulées par certains élus locaux. Les ultramarins ont eu l’occasion de s’exprimer longuement devant Emmanuel Macron, tout en savourant un repas qui mettait en valeur les saveurs exotiques.

Mayotte, aux prises avec une crise de l’eau, a souligné l’urgence de la situation sociale. Pour faire face à ces enjeux, Gérald Darmanin a prévu de se rendre en Nouvelle-Calédonie à la fin de novembre pour des discussions sur l’avenir institutionnel du territoire.

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« Il n’y a pas de génocide par substitution » : la demi-vérité.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet aphorisme conjugué sous le mode universel par de jeunes et audacieux intellectuels de la Fabrique décoloniale a dû faire bondir plus d’un fidèle de feu Aimé Césaire ainsi que la foultitude de sachants et de perroquets qui se sont appropriés, en son premier degré, la célèbre expression du poète, « génocide par substitution ». C’est l’une de ses formules qui, avec la négritude ou le moratoire, a été la plus reprise en Martinique et dans les DOM en général. Nul doute que si elle avait pris pied en Hexagone-pas- en Métropole- en France, on l’eut comparée au « Grand remplacement » et accusé de racisme le Nègre fondamental.

Un jour de novembre 1975, dans un discours à l’Assemblée nationale, le député Aimé Césaire avait introduit sa locution dans un discours où il s’était, à travers ce qu’il avait appelé le stirnisme, permis de confectionner un costume en trois parties au secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Olivier Stirn. Ce jour-là, en son 3ème point, il avait dans la même phrase utilisé le terme « génocide par persuasion », mais le choix fut fait, le terme substitution était plus intellectuel et plus mordant, donc plus conforme pour ceux qui estimaient le slogan convenir parfaitement à la lutte anticolonialiste.

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Il n’est pas trop tard

— Par Jean-Pierre Maurice —

C’est l’histoire d’un grand rêve inachevé. Celui d’Aimé CÉSAIRE le poète, auteur de ces vers bien connus : « Quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres ? « 
J’en prends pour exemple la demande insistante d’une évolution institutionnelle de la part du président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, qui poursuit un objectif louable : celui de la responsabilité martiniquaise. Sauf que la population martiniquaise considère avec méfiance ce projet de ses dirigeants jugés parfois trop souvent occupés à leurs affaires (dans un système où personne n’est puni) et éloignés des réalités du terrain.

Car tous ici connaissent bien les avantages de l’Etat-providence.
Bien sûr il faut mieux faire et la départementalisation décentralisée fourmille de vices cachés ; mais pas seulement ceux qu’on croit.

En effet, à l’opposé des beaux discours, ce sont injustices, inégalités et absence de perspectives d’amélioration qui font le sort quotidien de Monsieur ou Madame tout le monde, « Ti Sonson » comme on dit chez nous, provoquant les coups de gueule citoyens sur les radios de l’île, le désenchantement de beaucoup et la fronde d’une partie de la jeunesse.

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L’autonomie à la sauce du créole!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Comme chacun sait être, autonome signifie dépendre de ses propres ressources; c’est pourquoi il ne paraît pas aberrant d’invoquer une telle éventualité s’agissant de territoires aussi vastes que ne le sont la Guyane et la Nouvelle-Calédonie qui disposent l’une et l’autre de ressources importantes : la “montagne d’oOKr”pour la première (sans compter les royalties éventuelles du pas de tir de kourou !) et le nickel pour la seconde, en attendant l’inventaire complet de leurs richesses potentielles. S’agissant des Antilles françaises, les choses sont bien différentes : leur principale production, la banane,est suspendue pour survivre aux mamelles des fonds européens comme le veau qui vient de naître à celles de sa mère . Quant à l’autre pilier de notre agriculture, la canne à sucre, un Président illustre avait coutume de dire que :«ce n’était pas avec du sucre qu’il adoucissait son café du matin mais avec des subventions » Il nous reste pour nous consoler le Rhum («Martinique terre de rhum » !), à consommer, comme de juste, avec modération. Faute d’une base économique sérieuse sur laquelle faire reposer leur projet d’autonomie, ses promoteurs s’efforcent de remplir ce qui s’apparente à une coquille vide à coup de gadgets identitaires : hymne, drapeau (dont la filiation avec celui de la Palestine arabe est évidente et n’évoque en rien les spécificités caractéristiques des Antilles ), enfin cerise sur le gâteau, le créole, promu au rang de langue officielle à égalité avec le français ; si on avait voulu tuer la bête on ne s’y prendrait pas autrement .Le

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