Catégorie : Politiques

Une force internationale va être déployée en Haïti

Le Conseil de sécurité de l’ONU a finalement donné son feu vert pour le déploiement d’une force internationale en Haïti, dirigée par le Kenya, afin de venir en aide à la police haïtienne, qui est dépassée par la violence des gangs. Cette décision a été prise après des mois de délibérations et de difficultés à trouver un pays prêt à prendre la tête de cette mission non onusienne.

La résolution adoptée par le Conseil de sécurité a été soutenue par 13 voix pour, avec deux abstentions (Chine et Russie). Elle prévoit la création d’une « mission multinationale de soutien à la sécurité » en Haïti, initialement pour une période de douze mois, avec une réévaluation au bout de neuf mois. Cette mission vise principalement à fournir un soutien opérationnel à la police haïtienne, qui est actuellement confrontée à une situation de plus en plus difficile en raison de la montée en puissance des gangs.

L’objectif principal de cette mission est d’aider la police haïtienne à lutter contre les gangs, ainsi que de sécuriser des infrastructures essentielles telles que les écoles, les ports, les hôpitaux et l’aéroport.

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Denis Mukwege : une candidature à haut risque à la présidence mais une lueur d’espoir pour la RDC

La candidature du docteur Denis Mukwege à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) marque un tournant significatif dans l’histoire politique du pays. Médecin gynécologue de renommée mondiale, lauréat du Prix Nobel de la paix en 2018 pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre, Mukwege est déjà une figure emblématique de la RDC et un symbole de la lutte pour la justice et la dignité humaine.

Sa décision de se lancer dans la politique constitue un acte de courage et un appel à l’action pour le peuple congolais, qui est confronté à des décennies de conflits, de corruption et d’instabilité. Mukwege a choisi d’entrer en lice dans une course électorale déjà complexe, avec de nombreux autres candidats, dont l’actuel président sortant, Félix Tshisekedi. Cette candidature soulève de nombreuses questions et suscite des espoirs, mais elle n’est pas sans risques ni défis.

Le contexte politique et social de la RDC est particulièrement tendu. Le pays est aux prises avec des défis multidimensionnels, notamment des troubles civils, des violations des droits de l’homme, une instabilité économique et une pandémie de COVID-19.

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A ki lè nou trapé lotonomi tala ?

 L’autonomie à l’insu de son plein gré

— Par Yves-Léopold Monthieux —

On peut déjà trouver une réponse à la page 76 de l’ouvrage Chroniques d’un demi-siècle d’autonomie annoncée, sous le titre « Nous sommes déjà dans l’autonomie » (article écrit en avril 2006), que votre serviteur vous invite à retrouver dans toutes les librairies. Coïncidence, ce livre est publié au moment où l’autonomie revient d’actualité en Corse mais aussi à la Martinique.

La belle expression créole an ba fèy parue dans une récente lettre ouverte a fait sourire certains esprits et bondir d’autres, y compris des créolistes. Ils prétextent de protestations publiques d’innocence faites par le président du conseil exécutif de la collectivité pour feindre d’ignorer – ces sachants – que de telles déclarations n’engagent que ceux qui les reçoivent. Et pour faire croire aux manants qu’il serait stupide de rechercher la vérité derrière des apparences présidentielles. Quel serait pourtant la vérité de l’indépendantiste de cœur ou d’expression qui, si l’occasion lui était donnée, refuserait son objectif de peut-être toute une vie ? Ce serait la révélation que ces idées ont toujours été de pacotille ?

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Haïti : une spirale infernale de violence, d’impunité et de corruption alerte l’ONU

La situation en Haïti est devenue un véritable cauchemar, un enfer en constante aggravation, comme l’a récemment alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Les rapports récents et les événements des dernières années dépeignent une crise aux multiples facettes, caractérisée par la montée en puissance effrayante de la violence des gangs, une impunité généralisée et une corruption endémique qui gangrène tous les secteurs de l’État.

La crise, déjà préoccupante, s’est dramatiquement intensifiée depuis l’instauration d’un régime de sanctions en octobre 2022. Les gangs criminels ont étendu leur emprise sur la capitale et les régions environnantes, intensifiant leurs activités criminelles de manière impitoyable. Les rapports évoquent des actes de violence d’une cruauté inimaginable, tels que l’utilisation du viol comme une arme de terreur, la présence de snipers embusqués sur les toits, et même des actes d’immolation par le feu de personnes vivantes. Cette violence a atteint un niveau sans précédent, avec près de 2 800 meurtres enregistrés entre octobre 2022 et juin 2023, parmi lesquels figuraient près de quatre-vingts mineurs, selon le rapport.

L’impunité règne en maître en Haïti. Les enquêtes sur des affaires emblématiques, dont l’assassinat du président Jovenel Moïse il y a deux ans, avancent à un rythme glacial, voire stagnent.

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Totalitarisme : dissertation imaginaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Chacun pourra essayer de répondre à ce sujet de dissertation non soumis aux étudiants de Sciences Po de Schoelcher : « Vous avez pris connaissance de la loi du 27 juillet 2011 portant création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). En tant qu’avocat auprès de la juridiction compétente, vous démontrez que la nouvelle collectivité porte en elle des germes de déviances démocratiques, susceptibles de se retrouver dans la définition suivante du régime totalitaire : « Par le monopole des médias, de la culture, de la classe intellectuelle, un régime totalitaire tente de dominer complètement – totalement – les différents aspects de la vie sociale et privée. L’accès à des postes, l’obtention de biens ou de privilèges devient fonction du respect de l’idéologie et de l’« enthousiasme» manifesté à l’endroit des principes et des dirigeants du régime ». Dites ce qui manque à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) pour échapper à cette définition du totalitarisme. Vous avez 4 heures ! »

C’était en 2011, dans une brève chronique, sorti de l’imagination de votre serviteur.

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Deux lectures décoloniales de l’œuvre d’Albert Camus

Dans le livre « Oublier Camus » (La Fabrique) et dans la revue « Orient XXI »

Les éditions La Fabrique publient le 15 septembre 2023 Oublier Camus, par Olivier Gloag. Ce dernier y relève « l’attachement viscéral de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons qui traverse ses trois romans majeurs, L’Étranger, La Peste et Le Premier Homme » et analyse les « récupérations » d’un auteur mythifié, autant « attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu’à la présence française en Algérie ». Dans un article publié en juillet 2023 par Orient XXI, la journaliste et chercheuse en littérature Sarra Grira voit dans son dernier roman inachevé, Le Premier homme, « une vision mythologique de la conquête coloniale, qui relève de l’imaginaire réactionnaire ». Après d’autres lectures de certaines œuvres de cet écrivain, nous reviendrons sur les débats qu’elles suscitent.
Oublier Camus, par Olivier Gloag

Présentation de l’éditeur

Olivier Gloag est Associate Professor à l’université de Caroline du Nord (UNC) à Asheville. Ses recherches portent notamment sur les représentations coloniales dans la littérature hexagonale, l’histoire culturelle et littéraire de la France au xxe siècle.

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L’UPLG présente à la 78ème A.G. de l’ONU à New-York

— Communiqué de presse de l’UPLG —

Invitée par l’Azerbaïdjan, le pays qui préside actuellement le Mouvement des Pays Non-Alignés, une délégation de la Guadeloupe comprenant l’UPLG a participé à une réunion de travail, DANS LE CADRE DE LA RÉUNION MINISTÉRIELLE DU BUREAU DE COORDINATION DU MOUVEMENT DES NON-ALIGNÉS, sur la question de la décolonisation et du cas des dernières colonies françaises.

À cette rencontre, étaient présentes des organisations politiques de presque toutes les colonies françaises (Nouvelle Calédonie, Polynésie Française, Guyane Française, Martinique et Guadeloupe). C’était l’occasion d’aborder les grandes préoccupations de nos pays. Cette réunion s’inscrivant dans le cadre de la troisième décennie de la décolonisation s’est tenue ce vendredi 22 septembre 2023 à l’occasion de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unis au siège de l’ONU à New-York.

L’une des demandes fortes des délégations guadeloupéennes, guyanaises et martiniquaises est la réinscription de nos pays dans la liste des pays à décoloniser de l’ONU.

Toutes les parties se sont mis d’accord pour créer le Groupe d’Initiative de Bakou contre le colonialisme et ont exprimé leur volonté de poursuivre leur coopération.

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78e Assemblée générale de l’ONU : La leçon d’histoire de Bassolma Bazié

Au nom de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’État, recevez les salutations fraternelles du Peuple et du Gouvernement du Burkina Faso.

Au nom du Peuple Burkinabè, je m’incline respectueusement sur la mémoire des grands leaders dans le monde qui ont fait rêver et espérer d’une société humaine juste et équitable à travers leur engagement, détermination et esprit de sacrifice. Je cite notamment :

  Fidèle CASTRO de Cuba ;
  Patrice Emery Lumumba du Congo ;
  Kwamé N’Nkrumah du Ghana ;
  Modibo KEITA du Mali ;
  Ruben Um Nyobé et Félix Moumié du Cameroun ;
  Sylvanius OLYMPIO du TOGO ;
  Che Guevara de l’Argentine ;
  Martin Luther King et Malcolm X des États-Unis d’Amérique ;
  Nelson Mandela de l’Afrique du Sud ;
  Jomo Kenyatta du Kenya ;
  Amilcar Cabral de la Guinée Bissau et des îles de Cap Vert ;
  Marien Ngouabi du Congo Brazzaville ;
  le Capitaine Noël Isidore Thomas SANKARA du Burkina Faso ;
  Etc.

Ces leaders ont été pour la plupart, exécutés de façon violente, et d’autres, assassinés à travers le feu des prisons et des empoisonnements.

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 « Insultés » par des députés de la majorité et du RN des représentants des syndicats enseignants quittent une réunion

Le mercredi 20 septembre 2023 restera dans les annales comme une journée marquante à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, des représentants des syndicats enseignants ont été invités à la Commission des Affaires culturelles pour une réunion annuelle visant à évaluer la rentrée scolaire. L’objectif initial semblait positif, mais la journée a rapidement dégénéré en une confrontation tendue entre les syndicats et les députés.

Dès le début de la réunion, des tensions ont éclaté lorsque les syndicalistes ont soulevé des préoccupations concernant le manque de moyens dans les établissements scolaires et la décision controversée d’interdire l’abaya. Une députée de la majorité, Véronique Riotton, a critiqué le « ton caricatural » des syndicats, tandis que les députés du Rassemblement national ont été encore plus acerbes. Julien Odoul, député de l’Yonne, a qualifié les propos des représentants de « comparables au sketch des Inconnus sur la grève du lycée » et a même utilisé le terme « islamo-gauchistes » en référence à l’abaya.

La tension est montée d’un cran lorsque des députés NUPES (Nouveaux Unis pour l’Éducation et la Solidarité) ont exprimé leurs regrets concernant les mots utilisés à l’encontre des syndicats.

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En soutien à Ariane Lavrilleux, pour une protection sans faille du secret des sources

Plus de 40 sociétés de journalistes apportent leur soutien à Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue à la suite de ses révélations sur l’armée française. Les SDJ appellent la ministre de la Culture et le président de la République à faire du renforcement de la protection des sources des journalistes et de l’indépendance des rédactions un enjeu prioritaire des « états généraux de l’information ».

Nous, journalistes et membres de sociétés de journalistes, apportons tout notre soutien à la journaliste indépendante Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue mardi 19 et mercredi 20 septembre, et dont le domicile a été perquisitionné pendant près de 10 heures, à la suite de ses révélations en 2021 avec le média d’investigation Disclose sur des opérations de l’armée française en Égypte. Cette enquête portait sur l’opération Sirli, menée à partir de 2015 par la Direction du renseignement militaire (DRM) pour le compte de la dictature du maréchal Abdel Fattah al-Sissi.

L’arrestation de notre consœur dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte pour des faits de « compromission du secret de la défense nationale » et de « révélation d’information pouvant conduire à identifier un agent protégé », à la suite d’une plainte déposée par le ministère des Armées, représente une attaque sans précédent contre la protection du secret des sources des journalistes, qui constitue une des « pierres angulaires de la liberté de la presse », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’Homme.

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Trois journalistes de « Libération » convoqués par la police pour avoir enquêté sur un meurtre policier

L’État poursuit l’intimidation des journalistes. Ce jeudi, trois journalistes de Libération ont été convoqués par la police judiciaire après avoir écrit des articles sur le meurtre policier d’Amine Leknoun, tué par un agent de la BAC en août 2022.

Trois journalistes de Libération ont été convoqués par la police judiciaire de Lille en lien avec leurs enquêtes sur le meurtre d’Amine Leknoun, un habitant de Roubaix tué par un policier en août 2022. Libération a vivement réagi à cette convocation, qualifiant cette procédure d' »inadmissible ». La Société des journalistes et du personnel (SJPL) ainsi que la direction du journal ont immédiatement exprimé leur inquiétude, dénonçant une « nouvelle tentative d’intimidation », en particulier à la suite de la perquisition et de la garde à vue de la journaliste d’investigation d’un autre média, Disclose, Ariane Lavrilleux, un événement qui a suscité une large indignation au sein de la profession journalistique.

Les trois journalistes d’investigation, Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer, ont été convoqués pour répondre des accusations de « violation du secret de l’instruction », « recel de violation du secret de l’instruction » et « diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique ».

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« Quarante ans après, l’histoire de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 reste à écrire »

— Par Christian Delorme —

Le père Christian Delorme, surnommé « le curé Minguettes », a été l’un des organisateurs de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983. Parmi ses nombreux engagements, il a fait partie de l’équipe de direction de la Cimade, où il a milité pour la réforme du code de la nationalité ainsi que pour la défense du droit des étrangers et des enfants d’immigrés. Il a aussi participé à l’écriture de plusieurs ouvrages, avec Rachid Benzine, tels que Chrétiens et musulmans. Nous avons tant de choses à nous dire (Albin Michel, 2014) et L’église, la République, l’islam. Une révolution française (Bayard, 2016). Alors que nous célébrons cette année le 40e anniversaire de la Marche, il revient sur sa genèse, ses grands acteurs et actrices, et nous livre dans cette tribune son analyse — en amont du colloque du musée de l’Homme — sur ses retentissements mais aussi sur le travail qui reste à accomplir dans la société française notamment pour vaincre les violences policières et le racisme systémique. Il invoque, une fois encore, la voie de la non-violence, adoptée en 1983 mais aussi lors des marches qui lui succédèrent et bien souvent oubliées, comme puissance d’actions des combats passés, dont les fruits restent généreux, et à venir.

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Des voix de la déraison … aux lois de l’oubli

Par Guy Pollier, simple citoyen

Les fidèles lecteurs de France Antilles ont pu découvrir, comme moi, dans les colonnes de jeudi et vendredi, 2 sujets, qui à priori ne présentaient aucun lien. Mais à cet instant mon esprit chagrin m’a invité à faire ce papier, fatigué et déçu par le caractère hors sol des préoccupations de plusieurs élus dans une communication attrape-tout (et pas à la hauteur) qui semble être une réplique à une précédente tribune de citoyens de la société civile qui s’émouvaient d’une dérive idéologique et d’un exercice sans partage du président exécutif de la CTM, aux possibles conséquences funestes.

« Les premiers signataires », ce qui suppose qu’ils puissent être légion ? et supportés ? se laissent aller à l’écriture d’un hymne à la fierté, à l’identité, à la défense du drapeau fraichement déployé et à la demande de reconnaissance de la langue créole comme langue officielle. L’exercice aurait voulu qu’ils aillent au bout de leur logique en rédigeant à 90% cette tribune dans leur langue maternelle. Ce qui aurait peut-être aidé à une meilleure compréhension des actions revendiquées depuis le début de leur mandat.

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C’est d’abord de tout ce que l’école enseigne dont ils ont besoin

— Par Yvon Joseph-Henri —

Outre le sentiment profond que nous sommes nombreux à avoir que là n’est pas le problème de la Martinique, force nous est de considérer que la Martinique se meurt économiquement et socialement et que sur le plan de l’enseignement, nous ne donnons pas leur chance à nos élèves, nos enfants. Il faut le dire et le répéter : l’échec scolaire et l’illettrisme ne sont pas des fatalités mais des difficultés qui sont surmontables prises suffisamment tôt. De même que nous devons faire réussir brillamment beaucoup plus d’élèves que nous le faisons. Mais encore faut-il se pencher de manière professionnelle sur ce qui fera la réussite de nos élèves, dans leurs études ici et dans le supérieur. Les langues, nous le savons tous, font partie intégrante de ces éléments de réussite, tant pour les scientifiques que pour les littéraires, mais nous sommes pourtant très loin du compte.

La Martinique se meurt économiquement et socialement. À l’heure actuelle, elle n’a plus aucun moyen de relever la tête si la CTM continue sur cette lancée suicidaire pour le pays.

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Chlordécone : agir en justice, agir dans la rue, réussir la Simenn Matinik Doubout !

— Le n° 315 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce fut une trés bonne réunion de rentrée avec la participation du député Marcelin Nadeau et plusieurs de ses conseillers, et bien entendu, l’avocate Virginie Mousseau, dont la compétence et la motivation sautent aux yeux. Ainsi, Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone a réenclenché la préparation de la semaine du 22 au 28 octobre, comme un nouveau temps fort de la mobilisation contre le non-lieu, pour la justice et les réparations des crimes chlordécone.

Mercredi 13, une conférence de presse a permis de lancer en grand la bataille pour la constitution de partie civile de centaines de Martiniquais·e·s. Un document élaboré avec les avocats engagés dans cette bataille, permettra à toutes les organisations et à toutes les personnes qui le souhaitent, de mettre un premier pied dans la procédure de constitution de partie civile. Cet aspect avait été négligé en première instance. Il s’agit, en appel contre le nonlieu, de réparer cette lacune et, comme dit le document de Simenn Matinik Doubout, de « rendre palpable » l’implication du plus grand nombre dans l’aspect judiciaire d’un combat qui nous concerne tous et toutes.

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Il y a 44 ans, le 20 septembre, l’assassinat de Pierre Goldman

Pierre Goldman, né en 1944 à Paris, fut une figure complexe et controversée de la scène intellectuelle et politique française des années 1970. Bien qu’il ait été condamné à la prison à perpétuité en 1974 pour le meurtre de deux pharmaciennes en 1969, son histoire ne se limite pas à son passé criminel. En réalité, elle se caractérise par une trajectoire marquée par la rédemption, l’intellectualisme, et une mort tragique.
Origines et condamnation
Pierre Goldman est né dans une famille juive et a grandi dans un environnement marqué par les débats intellectuels et politiques de l’époque. Sa jeunesse tumultueuse l’a conduit à adhérer à des mouvements de gauche radicale et à s’impliquer activement dans les protestations estudiantines de Mai 1968. Cependant, son engagement politique s’est rapidement combiné avec des activités criminelles.
En 1969, Pierre Goldman est accusé d’avoir participé au meurtre de deux pharmaciennes. Sa condamnation en 1974 à la réclusion à perpétuité pour ces meurtres a choqué la société française. Cependant, il y avait des doutes quant à sa culpabilité, alimentés par des preuves insuffisantes et une enquête controversée. Cette condamnation a été un tournant dans la vie de Goldman.

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Haïti : Le départ du Premier ministre de facto Ariel Henry : nécessaire et incontournable

—Collectif —

Les récents évènements de Carrefour-Feuilles à Port-au-Prince ont fait ressortir, une fois de plus, la collusion entre le pouvoir politique et les gangs armés en Haïti. Après qu’un chef de gang ait annoncé plusieurs semaines à l’avance son intention d’attaquer ce quartier, aucun renfort n’a été envoyé au commissariat local. La population, avec l’aide de certains policiers a résisté tant qu’elle a pu mais des milliers de personnes ont finalement été obligées de quitter leurs domiciles pour échapper aux exactions des brigands. Après leurs méfaits à Carrefour-Feuilles, ces derniers commencent à investir des quartiers avoisinants. Ces évènements confirment, si besoin était, ce que disent les experts depuis bien des mois, sinon des années : l’insécurité en Haïti est d’abord un problème de gouvernance.

Cette situation découle directement de deux catastrophes majeures qui ont frappé le pays au cours de l’année 2010. La première s’est produite en janvier de cette année-là : un puissant séisme a fait près de 300 000 morts, incluant de nombreux fonctionnaires, surtout dans la région de la capitale nationale. Quasiment toutes les institutions gouvernementales se sont effondrées.

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Les « 50 » ans du M.I.M.

Le Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) (en créole martiniquais : Mouvman indépandantis matinitjé), est un parti politique indépendantiste et régionaliste créé le 1er juillet 1978 et présidé par Alfred Marie-Jeanne, alors maire de Rivière-Pilote et membre du Conseil général de la Martinique. Il prend la suite, après  rupture d’une alliance avec le Parti Progressiste Martiniquais d’Aimé Césaire, d’un précécent mouvement fondé en 1973, La Parole au Peuple (LPAP).  Il fêtait donc ses 50 ans samedi 16 septembre 2023 à Rivière-Pilote. L’association MIM (soutien financier du parti politique) est dissoute le 12 novembre 2019 par le tribunal de Grande Instance de Fort-de-France.

L’objectif initial de ce parti politique était « la décolonisation et l’indépendance de la Martinique ». Cependant, le MIM ne fait plus de l’indépendance un objectif immédiat. En effet, lors de la séance du 18 décembre 2008 du Congrès des élus départementaux et régionaux de la Martinique, les élus indépendantistes du MIM ont voté à l’unanimité pour une évolution statutaire de l’île fondée sur l’article 74 de la Constitution française qui permet l’accès à l’autonomie. Le 10 janvier 2010, la consultation de la population martiniquaise a eu lieu sur un éventuel changement de statut de leur département en une collectivité d’outre mer régie par l’article 74 et dotée d’un juste degré d’autonomie, les élus et militants du MIM ont voté oui à cette consultation.

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Hommages à Salvador Allende et Pablo Neruda

Lundi 11 septembre 2023 à 17h, Place du Marché, avenue Salvador-Allende à Dillon

Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973, le monde entier apprenait la mort du Président chilien démocratiquement élu, Salvador ALLENDE, lors du Coup d’Etat sanglant du général Augusto PINOCHET à Santiago.

Quelques jours plus tard, le 23 septembre 1973, mourait son fidèle compagnon, le poète chilien Pablo NERUDA, Prix Nobel de Littérature.

Salvador Allende était membre du Parti socialiste chilien.

Pablo Neruda était membre du Parti communiste chilien.

La Cité Dillon porte le souvenir de ces deux illustres personnalités chiliennes, avec l’Avenue Salvador-Allende, voie principale de Dillon, et l’œuvre monumentale « La Porte » du sculpteur martiniquais Laurent Valère, sur le morne Dillon.

Une cérémonie d’hommage sera organisée le :

LUNDI 11 SEPTEMBRE 2023 A 17 HEURES ( 5 heures du soir)

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« Femme, vie, liberté – Une révolution iranienne », un film de Claire Billet & Mohamad Hosseini

Un an après l’assassinat qui a embrasé l’Iran, ce documentaire relate, à l’aide d’images tournées clandestinement et de témoignages, une insurrection féministe et populaire à l’immense impact.

« Lorsque j’ai appris le meurtre de Mahsa, ma première réaction a été la rage », témoigne Narges Mohammadi, qui a suivi les événements de la prison d’Evin où elle est détenue. Dans une missive bouleversante, lue par l’actrice iranienne exilée Golshifteh Farahani (qui témoigne dans le film), cette militante des droits de l’homme évoque aussi son combat pacifique contre un « régime religieux, misogyne et tyrannique » et ses dures conditions de détention.
Le 16 septembre 2022, à Téhéran, le meurtre par la police de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour « port du voile non conforme à la loi », déclenche une insurrection sans précédent. En quelques heures, un mouvement spontané se forme autour du cri de ralliement : “Femme, vie, liberté.” Pour la première fois, des femmes, rejointes par les hommes et les étudiants, en sont à l’initiative : elles descendent en masse dans la rue et retirent leur voile, symbole honni de la République islamique.

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Oui au créole, au côté du français, comme langue officielle de la Martinique !

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…

Déclarer le créole comme langue officielle, au côté du français on le rappelle, serait un acte d’indépendance, un acte machiavélique avec un plan monté par Serge Letchimy pour nous mener à l’indépendance.

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre…

Depuis quand parler notre créole fait de nous des indépendantistes ? Qu’est-ce qui gêne à ce point dans l’idée que nous puissions être à la fois français et assumer notre identité propre martiniquaise ?

Le créole : on l’entend dans nos marchés, dans nos maisons, dans nos fêtes de famille, dans nos rues, dans nos institutions. On le trouve dans nos écoles, à l’université, dans les livres. C’est d’ailleurs un signe distinctif : qui n’a pas souri en voyageant en entendant un « sa ou fè » permettant instantanément de reconnaître son frère ou sa sœur martiniquais.e. Un moment de joie interne qui dit à quel point le créole nous lie chacune et chacun.

Une langue maîtrisée par 90% de la population
On rappelle que 90% de notre population maîtrise le créole martiniquais selon l’Insee. 71% des Martiniquais parlent créole dans leur vie quotidienne, que ce soit chez eux, au travail ou entre amis.

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« Pauvreté en France : enjeux et attentes autour du Pacte des Solidarités »

La lutte contre la pauvreté en France fait l’objet d’une attention croissante de la part des associations impliquées dans ce combat, alors que le gouvernement s’apprête à présenter un nouveau plan intitulé « Pacte des solidarités ». Cette initiative est prévue pour le 18 septembre à Matignon, une date qui a été confirmée par des associations de lutte contre la pauvreté telles que le Collectif Alerte, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et la Fondation Abbé Pierre. Le contexte économique marqué par une inflation persistante ajoute de l’urgence à la nécessité d’une action contre la pauvreté.

On mentionnera l’attente importante entourant ce nouveau plan, avec des associations espérant qu’il fournira une réponse adéquate à la crise sociale actuelle. La Stratégie pauvreté lancée en 2018, qui précède ce « Pacte des solidarités », comprenait diverses mesures visant à lutter contre la pauvreté, notamment des incitations pour les crèches accueillant des enfants défavorisés, des petits-déjeuners gratuits dans les zones prioritaires, et la création d’un « revenu universel d’activité ». Cependant, plusieurs de ces mesures n’ont jamais été mises en place.

Le Collectif Alerte souligne que ce nouveau plan représente une opportunité pour le gouvernement de tenir l’engagement du président de la République visant à éradiquer la grande pauvreté.

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22 au 28 octobre, simenn Matinik doubout

La préparation continue !

— Le n° 314 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Jeudi 7 septembre, une cinquantaine de militantes et militants se sont retrouvé·e·s à la maison des syndicats pour débattre avec Marcellin Nadeau, député de Peyi-a ayant déposé une proposition de loi sur la question du chlordécone. Un débat franc et riche qui n’épuise pas le sujet, bien sûr, mais qui promet, en particulier avec la perspective évidente d’un élargissement à tous les textes militants ou institutionnels sur ce problème dans les jours à venir ! La rencontre a aussi permis que les équipes militantes reprennent leurs marques et s’engagent dans les prochains rendezvous.

Après les interventions de propagande pendant le tour des yoles en Martinique, le mois d’août a vu, en France, la tenue d’un atelier de qualité sur le chlordécone avec la participation de syndicalistes de France (en particulier de Sud-PTT/Solidaires), pendant l’université d’été des mouvements sociaux.

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En Afrique : la France récolte ce qu’elle a semé

— Le n° 313 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« Qu’est-ce donc que vous espériez quand vous ôtiez le bâillon qui fermait les bouches noires ? Qu’elles allaient entonner vos louanges ? ».

Jean-Paul Sartre.

En Afrique, la jeunesse enlève elle-même le bâillon et hurle sa colère contre « la France » et contre ses laquais sur place. Seuls des farceurs peuvent jouer la surprise. Pillage des ressources africaines par les bourgeoisies européennes, en particulier françaises, ou autres, contrôle éhonté de la monnaie, des infrastructures, des ressources, de la main d’œuvre, des gouvernements, maintien par la force et la ruse de fantoches corrompus : tel est le tableau contre lequel les peuples africains entrent en mouvement.

Depuis le début des indépendances bidon, notre courant dénonce la supercherie des nationalismes frelatés. Aujourd’hui, on ne peut que se réjouir du vent de révolte qui souffle sur le continent. Une question immédiate se pose : la direction des processus en cours, conduira telle au contrôle des masses, à l’action indépendante du mouvement ouvrier et populaire africain ?

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Martinique : vers une indépendance anba-fey ?

— Collectif —

La dernière campagne électorale de la CTM avait eu le mérite de faire entendre des voix nouvelles et d’aligner les principaux candidats sur un diagnostic clair de la situation locale : malgré ses nombreux atouts, la Martinique va mal : elle vieillit et elle offre peu de perspectives à ses habitants, ses services publics sont en panne et le pays désespère sa population. Cette même campagne électorale avait permis d’identifier quelques grands enjeux d’avenir : le dérèglement climatique, la perte d’attractivité du territoire, les difficultés économiques conduisant à l’appauvrissement des Martiniquais et au réveil des tensions sociétales. Elle avait permis aussi de suggérer quelques pistes permettant de dessiner une Martinique plus fluide, plus dynamique, mieux épanouie. Elle avait permis enfin d’imaginer une coopération féconde entre élus, État et socioprofessionnels, affranchie de tout dogmatisme, afin de coconstruire le projet de développement dont le pays a tant besoin.

Elle avait permis d’espérer…

 Après l’avènement au pouvoir du PPM et l’étrange anesthésie de l’opposition, force est de constater que la situation n’a pas beaucoup évolué. Aujourd’hui, la population est déçue. Tous les espoirs éveillés par une campagne prometteuse se sont envolés.

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