— Le n° 328 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
La polémique est partie dans toutes les directions.
Le président du Bénin en visite en Martinique :
Qui devait le recevoir ? Où devait–il aller ? Où ne devait–il pas aller ? Quel est son objectif ? Qu’il y a-t’il à gagner ou à perdre dans ce passage chez nous ? Était–ce un honneur ? Une indignité ? Les plumes et les micros s’affolent encore ! Les boussoles aussi !
L’affront suprême à notre dignité serait que l’exposition d’art africain que ledit président allait inaugurer, se trouvait sur l’habitation Clément, haut lieu, dit–on, de l’abomination esclavagiste. On est tout de même contraint de s’interroger : dans un pays qui a vécu deux siècles sous la férule, existe-t’il un lieu où le claquement du fouet n’a pas résonné, ne s’est pas gravé dans la mémoire historique ?
Le président césairiste de la CTM évoque les principes et la morale pour ne pas fricoter avec Bernard Hayot et « son » exposition en un lieu aussi symbolique de la souffrance des aïeux.