Catégorie : Politiques

La Macronie à la croisée des chemins : Une dérive inquiétante vers les idées de l’extrême droite

Le 19 décembre dernier, la commission mixte paritaire (CMP) a été le théâtre d’un revirement inattendu. Les élus macronistes, pourtant ancrés dans une ligne politique centriste, ont voté aux côtés des Les Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) en faveur de mesures historiques empruntées à l’extrême droite. Cet accord sur des dispositions controversées questionne profondément la direction prise par la Macronie en matière de politique migratoire, suscitant l’inquiétude au sein de la société.

Le point de bascule a été atteint avec l’adoption de la préférence nationale sur les prestations familiales. La mise en place d’un « délai de carence » de cinq ans, ramené à trente mois pour les travailleurs, avant de pouvoir bénéficier des aides sociales, a été perçue comme une rupture avec les principes républicains fondamentaux. Cette mesure, accusée de créer une « fabrique à grande pauvreté » par des voix humanitaires, accentue la précarité de milliers d’étrangers réguliers, travaillant et cotisant à la Sécurité sociale.

La dérive continue avec l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux coupables de meurtre sur des agents des forces de l’ordre.

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Le projet de loi sur l’asile et l’immigration : pourquoi il est condamnable !

Le projet de loi sur l’asile et l’immigration, prétendument intitulé « projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », a suscité un tollé généralisé au sein de la société civile, des organisations de défense des droits de l’homme et des associations humanitaires. Cette critique, émanant notamment de l’intercollectif contre le racisme, pour l’égalité des droits et la justice, ainsi que d’Uni-es contre l’immigration jetable, pour une politique migratoire d’accueil (Ucij), met en lumière plusieurs aspects alarmants et profondément préoccupants du projet de loi.

Régularisation des travailleurs sans-papiers : Le projet de loi propose la création d’une carte de séjour temporaire pour les travailleurs exerçant des « métiers en tension ». Malgré cette prétendue avancée, les critiques soulignent que la liste de ces métiers ne reflète pas la réalité du marché du travail, excluant des secteurs majeurs où les personnes sans-papiers sont fréquemment employées. De plus, les nouvelles exigences, telles que la collaboration de l’employeur, pourraient rendre le processus de régularisation complexe et dissuasif, laissant de nombreux travailleurs dans une situation de précarité persistante.

La suppression de l’article 3, qui prévoyait un titre de séjour de plein droit dans les métiers en tension, est particulièrement décriée.

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«« Révélation ! Art contemporain du Bénin »», l’exposition explosive !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

La déflagration provoquée par la tenue de cette exposition à atteint de plein fouet les acteurs de la vie politique, culturelle et médiatique martiniquaise. La première victime est la classe politique dans son ensemble ; elle s’est vu infligée par un chef d’État africain en exercice, le Président du Bénin Patrice Talon, une leçon de réalisme et d’ouverture d’esprit le passé est le passé, il faut gommer les rancœurs et tourner résolument son regard vers l’avenir» On est loin des sempiternelles jérémiades de nos élus qui cherchent à nous maintenir dans l’obsséssion victimaire de l’esclavage et de la traite négrière pour mieux dissimuler leur incapacité à gérer le présent et à penser l’avenir L’attitude du Président de la Collectivité Territoriale de Martinique en la circonstance est particulièrement choquante : il a été en dessous de tout! Ces déclarations comminatoires :«je m’oppose à accueillir une exposition béninoise à l’habitation Clément…j’exclus catégoriquement l’invitation …» sont pathétiques ; de quel droit formule-t’il ces oukases, se prend-t’il, tel un nouveau Poutine, comme le futur souverain d’une Martinique à sa botte?

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Les Martiniquais ne voulaient pas des Américains

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Dans sa rubrique « Mémoires sensibles » parue ce 15 décembre 2023, « « La Martinique aux Américains !«  : forte inquiétude après la Grande Guerre », France-Antilles rappelle un moment de vives inquiétudes de la population martiniquaise, daté du début du siècle dernier, qui devait prendre fin avec la départementalisation, en 1946. En effet, les Etats-Unis envisageaient de se voir céder la Martinique par la France pour prix de leur participation à la Première Guerre Mondiale. Prétention qui se renouvellera après la Seconde Guerre Mondiale. C’est la raison pour laquelle, au moins à deux reprises, le futur et dernier ministre français de la Martinique, Henry Lémery, est intervenu en vain à l’Assemblée nationale puis au Sénat afin de transformer la Martinique en département français. Les mots d’apaisement du gouvernement envers la population, notamment en mode de «  démenti ministériel « , n’avaient jamais mis fin à leurs préoccupations dont l’acmé se situera au lendemain du régime de l’amiral Robert, pendant l’occupation. La méfiance de la population pouvait alors être résumée par la boutade : « Nou lé biswi méritjen-a, nou pa lé Méritjen-a ».

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Appel pressant à Patrice Talon pour la libération de Reckya Madougou et de tous les prisonniers politiques détenus au Bénin

Monsieur le Président,

La Martinique, au nom des liens intangibles qui la lie au Bénin, a la responsabilité morale de prendre position en faveur de la démocratie et des droits humains.

La situation actuelle au Bénin suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la détérioration de la démocratie et des droits humains depuis 2016. Le Bénin, autrefois considéré comme un exemple démocratique en Afrique de l’Ouest, connaît actuellement une régression alarmante sous votre présidence, Monsieur le Président Patrice Talon.

Depuis 2016, les observateurs internationaux ont constaté la dégradation de la démocratie béninoise, marquée par des actes répressifs, des violences policières et des manœuvres visant à museler toute opposition légitime. La condamnation de l’opposante Reckya Madougou à une peine de 20 ans de prison pour des accusations de terrorisme soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité et à l’indépendance du système judiciaire.

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Toni Negri, figure emblématique de l’extrême gauche italienne, meurt à 90 ans

Le décès de Toni Negri dans la nuit du 15 au 16 décembre 2023 à son domicile parisien marque la fin d’une époque, celle d’un intellectuel engagé et figure emblématique de l’extrême gauche italienne. Né le 1er août 1933 à Padoue, en Vénétie, Negri a laissé une empreinte indélébile sur la pensée révolutionnaire et la critique marxiste.

Dès sa jeunesse, Negri s’engage dans le mouvement ouvrier, mais son départ en 1956 témoigne de son rejet de l’influence soviétique sur ce mouvement. Les années 60 le voient devenir une figure clé de l’opéraïsme, un mouvement militant cherchant à insuffler la critique marxiste au cœur des usines et sur le terrain social. Toutefois, son parcours prend un tournant tragique en 1979 lorsqu’il est accusé, à tort, d’avoir participé au meurtre d’Aldo Moro. Cette accusation le conduit à quatre ans et demi d’incarcération préventive dans des prisons de haute sécurité, une épreuve qui forgera son engagement.

Élu député en 1983, sa fuite en France grâce à l’immunité parlementaire offre un répit temporaire à cette période tumultueuse. Ses quatorze années d’exil (1983-1997) sont marquées par un enseignement émérite à l’École normale supérieure, à l’université Paris-VIII, et au Collège international de philosophie.

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L’opéraïsme : entre théorie marxiste et praxis révolutionnaire

L’opéraïsme, parfois qualifié d’« ouvriérisme », émerge comme un courant marxiste italien dissident au début des années 1960. Son origine remonte à la revue Quaderni Rossi fondée en 1961 par le socialiste dissident Raniero Panzieri, avec des figures majeures telles que Mario Tronti, Alberto Asor Rosa, Romano Alquati et Toni Negri. Ensemble, ils créent la revue Classe Operaia en 1964, symbolisant leur engagement envers la classe ouvrière.

Ce mouvement trouve ses racines dans le contexte particulier de l’Italie des années 1960, marquée par des tensions croissantes entre les revendications ouvrières et la pratique des syndicats. L’opéraïsme émerge de l’« enquête ouvrière », une méthode de « sociologie militante » menée aux portes des usines au début des années 1960. Cette approche vise à critiquer le socialisme traditionnel et à identifier une nouvelle figure, l’« ouvrier-masse », éloignée du mouvement syndical conventionnel.

L’année 1964 marque un tournant théorique majeur avec la publication du texte de Mario Tronti, « Lénine en Angleterre », qui renverse la relation entre le développement des moyens de production et les luttes ouvrières. Selon Tronti, ce sont ces luttes qui impulsent le développement capitaliste.

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Lors de leurs rencontres avec Patrice Talon, Serge Letchimy et Didier Laguerre ont-t-ils évoqué le sort des prisonniers politiques détenus au Bénin?

Lors de la réception officielle du président de la République du Bénin, à la CTM, Patrice Talon a exprimé des regrets concernant l’histoire de l’esclavage, reconnaissant la part de responsabilité de l’Afrique dans cette tragédie. Cependant, il encourage la construction de liens solides sur les plans économique et culturel.

Serge Lecthimy a souligné que la dernière visite d’un chef d’État africain remontait à celle de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal, qui avait été invité par Aimé Césaire.

En tenant compte du passé, Serge Letchimy exprime le souhait d’établir une maison en Martinique, envisageant même une possibilité au Bénin.

Patrice Talon a exprimé son désir de voir une liaison aérienne régulière établie entre le Bénin et la Martinique.

Bien que les deux hommes soient d’accord sur l’essentiel, Patrice Talon inaugurera l’exposition consacrée aux artistes béninois à l’Habitation Clément sans la présence de Serge Letchimy. Ce dernier n’apprécie pas l’endroit, le considérant toujours hanté par les âmes tourmentées des esclaves.

Poursuivant sa visite le Président du Bénin a rencontré ce samedi matin le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. L’entretien a eu lieu à l’Hôtel de Ville aux environs de 9 heures, où le Maire et son conseil municipal ont accueilli le dignitaire béninois.

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Le prestigieux prix Sakharov à titre posthume à Mahsa Amini

Le 13 décembre 2023, le Parlement européen a décerné à titre posthume le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » à Mahsa Amini, une militante iranienne des droits des femmes décédée en 2022 à l’âge de 22 ans. Ce prestigieux prix, institué en 1988, est remis annuellement à des individus ou des organisations qui luttent contre l’oppression, l’intolérance et l’injustice. Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, était devenue un symbole emblématique de la résistance contre l’obligation du port du voile en Iran.

Le drame a commencé le 16 septembre 2022, lorsque Mahsa Amini a été arrêtée par la police iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire imposé aux femmes. Trois jours plus tard, elle perdait la vie, déclenchant des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. Ce mouvement de contestation a été violemment réprimé, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations.

Le Prix Sakharov 2023 a également été attribué à deux militantes du mouvement « Femme Vie Liberté », Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, lors d’une cérémonie poignante au Parlement européen à Strasbourg. Ces femmes, toutes deux ayant quitté l’Iran en 2023, ont représenté un mouvement qui s’oppose activement au régime iranien.

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Quand les vents sont mauvais…

— Le n° 32/ de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans un texte célèbre, Che Guevara a parlé de « moment illogique » de l’Humanité. Il fustgeait « la guerre de crocs en jambes » que se livraient L’URSS et la R.P. de Chine tandis que le Vietnam héroïque était « tragiquement seul ».

Aujourd’hui, alors que certains croient naïvement que le monde « multipolaire » serait la solution miracle pour arrêter l’impérialisme, un peuple martyrisé depuis plus de trois quarts de siècle, croule sous les bombes d’une armée coloniale vengeresse, poursuivant, à la face du monde, une opération génocidaire digne des nettoyages ethniques les plus odieux. Gaza et la Cisjordanie symbolisent en ce moment, la négation absolue de l’humanité, du droit des peuples et des lois internationales.

On est au delà de « l’illogique », quand un État terroriste peut se permettre d’évoquer des commandements divins pour justifier la barbarie dont il se rend coupable, sans qu’aucune des grandes puissances qui ont les moyens de lui imposer d’arrêter le massacre, ne fasse rien dans ce sens, et se rient des gesticulations dérisoires de quelques prétendus alliés du peuple palestinien.

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Presse : Dis-moi qui tu crains, je te dirai où est le pouvoir

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Voilà donc, présentée sous un angle inattendu, une réflexion à propos de la controverse entourant l’interview de Jordan BARDELLA, le président du Rassemblement national, par une journaliste de Guadeloupe, Barbara ZANDRONIS, dont le patronyme est connu de longue date dans l’espace médiatique guadeloupéen, voire martiniquais. Cette jeune journaliste qui vient, à l’occasion, de se faire un prénom est connue des Martiniquais pour avoir présenté le JT de ViàATV pendant quelques mois.

Cette polémique me rappelle celle soulevée lors du passage en Martinique, en mars 2006, de Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence de la République. Ce dernier avait dû renoncer à une précédente visite après que son discours sur les « bienfaits » de la colonisation avait fait de lui persona non grata en Martinique. C’est peu dire qu’il était attendu par la presse, et pas seulement, trois mois plus tard. En mode de « non… oui », procédé auquel Aimé CESAIRE nous avait habitués, la venue du ministre avait finalement reçu l’agrément du nègre fondamental. D’ailleurs, le jour de son arrivée, en un clin d’œil au ministre de la police, le quotidien martiniquais titrait sa une par un immense « Garde-à-vous ! 

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Haïti en crise : Un nouvel appel urgent à l’aide internationale

— Par M’A —

La République d’Haïti traverse actuellement l’une des crises humanitaires les plus dévastatrices de son histoire, comme l’a exposé en détail Ulrika Richardson, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). À l’issue d’une semaine de plaidoyer en Europe, avec des étapes à Bruxelles, Berlin et Genève, Mme Richardson a présenté un tableau alarmant de la situation haïtienne qui requiert une action internationale immédiate et concertée.

La crise sécuritaire prévaut en Haïti, plongeant la population dans un climat de terreur quotidien. Près de 300 gangs, opérant principalement à Port-au-Prince, ont instauré un règne de violence extrême, touchant particulièrement les femmes et les enfants. Selon Mme Richardson, la situation est si grave que les Haïtiens estiment vivre la période la plus difficile de leur histoire moderne. Les gangs, hautement armés, forment des coalitions stratégiques, complexifiant davantage la situation.

La situation des femmes et des enfants est particulièrement préoccupante. Les gangs, en plus de recruter des mineurs pour leurs opérations, utilisent le viol brutal et collectif comme arme de guerre. Une étude menée à Cité-Soleil, une commune de plus de 240 000 habitants, a révélé que 80% des femmes et des filles interrogées ont subi des violences sexuelles et sexistes.

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Guadeloupe : une journaliste écartée de l’antenne de RCI après une interview tendue de Jordan Bardella

Une pétition recueille déjà plusieurs milliers de signatures

Le 9 décembre dernier, un événement politique majeur a secoué la Guadeloupe lorsque Barbara Olivier-Zandronis, une journaliste de la radio RCI Guadeloupe, a été écartée de l’antenne après une interview tendue avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Cette décision a déclenché une réaction en chaîne de la part de plusieurs personnalités politiques et a ravivé le débat sur la liberté de la presse.

Dans une lettre ouverte publiée le même jour, cinq élus guadeloupéens éminents, dont les députés Elie Califer, Max Mathiasin, et Olivier Serva, ainsi que les sénateurs Solanges Nadille et Victorin Lurel, ont exprimé leur indignation face à l’éviction de Barbara Olivier-Zandronis. Ils ont souligné le professionnalisme de la journaliste lors de l’interview avec Jordan Bardella, la qualifiant d' »occasion pour la journaliste d’interroger son invité en toute impartialité, sans la complaisance trop souvent de mise dans certains médias nationaux ».

Les élus ont déploré le retrait de l’antenne de la journaliste, considérant que son engagement envers une information juste et sa volonté d’exercer son métier de manière consciencieuse ont été injustement punis.

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L’éphéméride du 9 décembre

Adoption de la Loi de séparation des Églises et de l’État le 9 décembre 1905

La loi concernant la séparation des Églises et de l’État1 est une loi française codifiant la laïcité. Adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, elle est un des actes fondateurs de la sécularisation de l’État, concluant un affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.

Elle abroge le régime du concordat de 1801, qui est cependant resté en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).

Elle fut complétée en 1924 par l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser, 18 ans plus tard, la situation du culte catholique.

Contexte : une séparation douloureuse
Genèse
À la suite de John Locke, les philosophes des Lumières relancent à travers l’Europe du xviiie siècle la question de la séparation de l’Église et de l’État.

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Le congrès de la CTM entre manipulations et illusions !

Par Pierre Alex Marie-Anne

A l’évidence, les dés sont pipés!
Manipulations, quand tu nous tiens:
Un congrès-croupion, auquel plus de la moitié des membres ne participent pas dénonçant ses conditions de convocation et de préparation ne respectant pas les dispositions stipulées par le Titre II du Livre II du code général des collctivités Territoriales, ce qui lui enlève toute légitimité. Les trois Présidents, du Conseil exécutif,de l’Assemblée,et de la Commission ad hoc concernée de cette farce démpocratique rivalisent de mauvaise foi: ils font adopter par le congrès un projet de transformation de l’article 73 de la Constitution en article 73-1, avec l’intention proclamée de le proposer au Président de la République dans le cadre de la prochaine révision constitutionnelle annoncée pour la Nouvelle-Calédonie, tout en prétendant à l’unisson que rien ne sera décidé sans consultation préalable du peuple.

On nous rejoue le remake de 2010 où les martiniquais, mis devant le fait accompli, se sont vus imposer un nouveau statut, contraire au vote qu’ils avaient émis précédemment, à la suite de tractactions occultes entre le chef du PPM et le Président de la république de l’époque ( celui dont les démêlés judiciaires n’arrêtent pas de défrayer la chronique !).

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Un congrès du peuple ? Chiche !

— Le n° 326 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Au milieu de la cacophonie du « congrès des élus » (toutes les minorités ont, soit pratiqué la chaise vide-Gran Sanblé, La Martinique Ensemble-, soit y sont allés à reculons-Péyi-a), Serge Letchimy a annoncé sa volonté de réaliser un « congrès du peuple » pour aborder un ensemble de préoccupations réelles du peuple. Il est bien vrai que les multiples consultations et réunions décentralisées du début du processus n’ont pas permis des échanges réels entre les acteurs/trices du combat populaire.

Un « congrès du peuple », tenu sur 6 mois comme proposé, pourrait permettre de combler cette lacune, et au passage de solutionner un des arguments des abstentionistes, à savoir que les questions du quotidien devraient être réglées avant de parler de questions de statut.

En parlant ainsi, certains anticolonialistes ne semblent pas se rendre compte du caractère typiquement colonial de l’argument. Le pouvoir a toujours pratiqué cette opposition pour enfermer le peuple dans un cercle vicieux : pour régler bien des problèmes du quotidien, urgence des urgences, il faut accroître les pouvoirs locaux et pour accroître les pouvoirs locaux il faut entraîner les masses dans la lutte en résolvant les problèmes qu’il est possible de résoudre !

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L’éphéméride du 1er décembre

Le Charivari premier quotidien satirique du monde est crée à Paris le 1er décembre 1832

Le Charivari est un journal français et le premier quotidien illustré satirique du monde, qui parut de 1832 à 1937. Fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon comme un journal d’opposition républicaine à la Monarchie de Juillet, le journal satirique à vocation distractive s’affirma au cours de son histoire tantôt radical, conservateur, républicain ou encore anti-clérical. Ses auteurs les plus notables furent notamment Taxile Delord ou encore Agenor Altaroche et ses caricaturistes les plus marquants furent entre autres Philipon, Nadar, Gustave Doré, Henri Rochefort, Cham et Honoré Daumier. En baisse d’audience, le journal disparaît en 1937, peu de temps après avoir été l’un des périodiques ayant participé à une campagne de calomnie contre Roger Salengro.

Historique
Fondé en 1832, sous le règne de Louis-Philippe, par le journaliste républicain Charles Philipon, il devient rapidement un moyen de communication de l’opposition, dans le même mouvement railleur que l’hebdomadaire La Caricature créé en 1830. Il ridiculise avec entrain la monarchie de Juillet et la bourgeoisie et fut souvent condamné par les tribunaux.

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Il y a 60 ans le début du procès de l’OJAM

Le 25 novembre 1963 commence à Paris le procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. 18 jeunes martiniquais de 19 à 33 ans. Une femme et dix-sept hommes.   Ils sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, inspecteur des douanes, ouvrier. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison. Ils  sont poursuivis pour « présomption(!) d’atteinte à l’intrigrité du territoire ». Les chefs d’accusation « complot aux intentions de violence », « atteinte à la sûreté de l’État », avaient été abandonnés après avoir volés en éclats dès les premiers jours de l’instruction. Madinin’Art republie un article de Gilbert Pago, paru dans ses colonnes le 17 février 2013.

50 ans après, l’O.J.A.M en débat : histoire, enjeux … et quelles continuations ?
17 février 2013

—  Par Gilbert Pago —

–L’auteur de l’article est un de ces militants qui a vécu l’affaire de l’O.J.A.M comme ces milliers de jeunes radicalisés au moment de décembre 59 et de ses suites avec l’affaire Plénel en 1960. Agé alors de 14 ans, il assiste au  meeting du PCM, en février 60 à la Mutualité, se prononçant pour l’autonomie.

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Le Comité interministériel des Outre-mer 2023 : Des mesures mitigées et des attentes persistantes

Le Comité Interministériel des Outre-mer (CIOM) avait finalement eu lieu le 18 juillet à Matignon, après deux reports successifs. La Première ministre, Elisabeth Borne, accompagnée d’une vingtaine de ministres, a dévoilé un catalogue ambitieux de près de 70 mesures visant à répondre aux préoccupations majeures des Ultramarins. Les annonces couvrent un large éventail de domaines, de la réforme de l’octroi de mer à la revalorisation des bourses étudiantes en passant par la continuité funéraire et l’investissement dans les infrastructures.

Réformes économiques pour alléger la vie chère

Au cœur des annonces, la refonte de l’octroi de mer, impôt local finançant les collectivités ultramarines, a été mise en avant. Bien que les contours de la réforme ne soient pas encore définis, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, assure que les modalités seront inscrites dans le projet de loi de finances 2025, avec une application complète prévue en 2027. L’objectif est de maintenir le même niveau de recettes pour les collectivités locales tout en allégeant le coût de la vie, fortement impacté par l’octroi de mer.

Pour contrer les monopoles responsables de la hausse des prix, le gouvernement s’engage à renforcer la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) de 10% d’ici 2024 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).

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Hommage à Henri Bangou : un homme de conviction et de transformation

Henri Bangou, né le 15 juillet 1922 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est décédé le 21 novembre 2023 à l’âge de 101 ans. Homme politique français, médecin cardiologue de profession, il a marqué l’histoire de la Guadeloupe par son engagement politique, sa vision progressiste, et son rôle de maire de Pointe-à-Pitre pendant 46 ans.

Une enfance marquée par la séparation

Né dans une famille de la classe moyenne, la vie d’Henri Bangou a été marquée par la séparation de ses parents. Élevé par sa mère Andrée Bellevue et sa grand-mère paternelle en raison de la santé fragile de sa mère, il a hérité de valeurs socialistes et d’une forte influence catholique. Ces éléments ont façonné ses convictions et son engagement politique ultérieur.

Engagement et études en France

Après des études brillantes au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre, Henri Bangou part en France pour poursuivre ses études. Initialement orienté vers la physique, il bifurque vers la philosophie à la Sorbonne, où il rencontre Marcelle Montauriol, une étudiante communiste en médecine qu’il épouse. Son engagement politique prend forme à Paris, où il milite activement au sein de plusieurs mouvements, notamment l’Association des étudiants guadeloupéens, l’UNEF, et le comité de liaison anticolonialiste.

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Chlordécone : Nou toujou la ! Pa ni moli !

— Le n° 324 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Démarche judiciaire, travail d’information, pérennisation de l’organisation sont à l’ordre du jour.

Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone est devenu Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone ! La nécessité de son renforcement demeure, et l’équipe d’animation ne se laisse pas intimider.

La signature des papiers pour la constitution de partie civile se poursuit. Le samedi 2 décembre, une opération de signature aura lieu près du marché du bourg du Gros-Morne.

Le prochain rendez-vous d’information sera à nouveau sur le campus de Schoelcher (amphi Frantz Fanon) le 5 décembre à 14h. Les exposés introduisant les débats porteront sur les aspects sanitaires et le dossier judiciaire.

Honorer ces rendez-vous, se constituer partie civile, acquérir la plaquette sur les revendications pour en débattre, sont les moyens immédiats de se joindre au mouvement pour la vérité, la justice, les réparations.

Le Moulin S.A. : L direction veut nous rouler dans la farine!

L’entreprise « Le Moulin », transforme le blé en farine. Cette industrie, modeste, fonctionne avec quelques dizaines d’emplois (chiffre déjà réduit à 48 sans doute pour faire passer l’effectif du personnel sous le seuil des 50 (donc avec moins de droits pour le personnel).

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Retrait du passeport d’installation en Outremer : Une victoire pour les élus ultramarins

Rétractation de l’article 55 du budget 2024

— Par M’A —
Le gouvernement français a annoncé mercredi matin le retrait de l’article 55 du projet de loi de finances 2024, suscitant satisfaction et soulagement parmi les députés ultramarins. Cette mesure, qui prévoyait une aide financière à l’installation dans les territoires d’Outre-mer pour les résidents hexagonaux, avait été vivement critiquée par de nombreux élus de l’opposition.
Initialement adopté par 49-3 à l’Assemblée nationale, l’article 55 avait provoqué une levée de bouclier des députés ultramarins, qui reprochaient au gouvernement d’encourager les Français de l’Hexagone à s’installer dans leurs territoires, où le chômage est déjà élevé. La décision de son retrait a été annoncée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, après une rencontre avec les députés ultramarins.
Cette rétractation fait suite à une mobilisation des élus ultramarins, notamment du groupe GDR, qui avait adressé un courrier au président de la République demandant le retrait de l’article. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, avait également soutenu cette démarche lors des Rencontres de Saint-Denis.
La déclaration du ministre Darmanin va plus loin en assurant que l’article sera réécrit « pour faire bénéficier uniquement aux ultramarins l’aide au retour dans les territoires concernés ».

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Martinique : Combien de déchetteries? Combien de terre à bétonner ?

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Ainsi donc, après le chœur des parlementaires d’outre-mer, le président de la CTM se fend d’une adresse au gouvernement , lequel prévoit d’attribuer « une aide à toute personne résidant en France métropolitaine justifiant d’un projet d’installation professionnelle durable dans les Outre-mer ». Un amendement parlementaire fut introduit dans la loi, puis supprimé au cours de la mise en œuvre de l’article 49.3 de la constitution. Il visait à réserver le bénéfice de cette disposition aux seuls ressortissants d’Outre-Mer, ses porteurs.

Le parallèle est permis entre ce projet et celui, mort-né, du secrétaire d’Etat aux DOM-TOM Olivier Stirn qui, en 1975, voulait faciliter la venue en Guyane de citoyens français. C’est alors qu’Aimé Césaire avait craint que les Français « européens » répondent en masse à cette invite, et avait redouté le risque d’un « génocide par substitution ». On ignore si c’est le coup de colère du député martiniquais qui avait eu raison du projet litigieux. Les nouveaux députés ont la même réaction que leur illustre prédécesseur. En 1975, Aimé Césaire se plaignait en effet qu’un apport d’allogènes d’environ 30 000 à 40 000 individus vînt submerger la population guyanaise.

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Refus de reconnaître le créole comme langue officielle : La CTM envisage un pourvoi en cassation

La Cour d’Appel Administrative de Bordeaux a annulé la décision du tribunal administratif de Fort-de-France de rejeter la demande du préfet de la Martinique visant à suspendre la délibération de l’Assemblée de Martinique reconnaissant le créole comme deuxième langue officielle. La Collectivité territoriale de Martinique prévoit de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État pour continuer la bataille juridique entamée. Le président du Conseil Exécutif de la CTM, Serge Letchimy, souligne que, malgré la décision de la cour, la reconnaissance du créole comme langue officielle demeure intacte depuis 180 jours, représentant un pas en avant pour la dignité et le progrès de la Martinique.

La décision de la Cour d’Appel représente une première victoire pour l’État, le préfet contestant la légalité de la démarche des élus martiniquais. La cour a estimé que la délibération du 25 mai était « entachée d’illégalité ». La CTM exprime sa déception face à cette décision, soulignant qu’il s’agit d’une lecture juridique différente de celle du tribunal administratif de Fort-de-France. L’avocat de la CTM indique que la décision n’affecte pas concrètement le processus, puisque la suspension n’avait pas de conséquences normatives.

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« Décembre 1959 » : ce que l’on ne vous a pas appris à l’École

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Voilà quelques questions que tout Martiniquais devrait se poser à la veille de l’anniversaire des incidents des 20, 21 et 22 décembre 1959. Les réponses ne sont contenues dans aucun manuel scolaire.

Qui sait qu’un banal accrochage entre deux véhicules sur la place de la Savane de Fort-de-France, un dimanche soir de décembre 1959, a été à l’origine de la plus grande transformation que n’ait jamais connu le paysage martiniquais depuis l’apport de la culture de la canne à sucre, au 17ème siècle ?

Qui sait qu’au cours des années 1960-1970, au lendemain des incidents de 1959, une réforme foncière, qui ne fut pas une réforme agraire, a permis de faire passer des milliers d’hectares de terres agricoles des mains des békés à celles de petits agriculteurs martiniquais ?

Qui sait que la réalisation de cette réforme a pu se réaliser en dépit d’obstacles parfois insoupçonnés ?

Qui sait que depuis ces années-là, le spectacle de la parcellisation de milliers d’hectares a remplacé le paysage uniforme des cannaies ondoyantes qui reliaient les communes : de Basse-Pointe à Ste Luce, de Saint Joseph à Ste Anne, du Robert aux berges de Fort-de-France, des pieds du Mont Pelé à ceux de la Montagne du Vauclin… ?

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