Catégorie : Politiques

La grève générale en Guyane et aux Antilles de 2008-2009 débute en Martinique le 5 février

La grève générale de la Guyane et des Antilles françaises a commencé dans le département d’outre-mer de la Guyane le 24 novembre 2008, la Guadeloupe le 20 janvier 2009, et s’est étendue à l’île voisine de la Martinique le 5 février 2009. Les revendications principales de cette « grève contre la vie chère » étaient une baisse des prix jugés abusifs de certains produits de base, comme le carburant et l’alimentation, ainsi qu’une demande de revalorisation des bas salaires. Le Monde diplomatique rapporte à cette époque « une situation de monopole, comme celui de la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM), qui pratique des tarifs abusifs sur les conteneurs en provenance de la métropole. Huit familles békées contrôlent des chaînes de supermarchés et l’import-export. Le Groupe Bernard Hayot (GBH) par exemple est classé cent trente sixième fortune française. Entre 2007 et 2008, les produits de première nécessité se sont envolés : + 48 % pour le lait, + 87 % pour les pâtes, + 59 % pour le beurre, etc. ».

La grève a paralysé pendant plus d’un mois et demi tous les secteurs, privés et publics, notamment les stations-services, les petits et grands commerces, les hôtels et les industries liés au tourisme, les établissements scolaires et les transports publics.

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Les revendications du LKP en 2009

Voici la liste des 120 revendications initiales du collectif Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP) déposée le 20 janvier 2009 :

1- NIVEAU ET CONDITIONS DE VIE
1. Un relèvement immédiat et conséquent d’au moins 200 €, des bas salaires, des retraites et des minima sociaux afin de relancer le pouvoir d’achat, de soutenir la consommation des produits guadeloupéens et plus généralement la demande.
2. Le relèvement immédiat du SMIC, des salaires du secteur privé, des traitements de la fonction publique, du minimum vieillesse, des minima sociaux.
3. Un salaire minimum guadeloupéen calculé sur le coût réel de la vie en Guadeloupe.
4. Création d’un bureau d’études ouvrières, chargé de calculer l’évolution des prix des produits réellement consommés par les travailleurs.
5. Réductions d’impôts fondées sur la justice fiscale.
6. Baisse significative de toutes les taxes et marges sur les produits de première nécessité et sur les transports.
7. Baisse des taux de la taxe sur les carburants.
8. Suppression de la taxation des produits locaux

Logements
9. Gel des loyers pour une période indéterminée et pour l’année 2009 l’annulation de l’augmentation de 2,98 %.

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Les émeutes de février 34 à Paris

Le 6 février 1934, une manifestation antiparlementaire est organisée à Paris devant la Chambre des députés par des groupes de droite, des associations d’anciens combattants et des ligues d’extrême droite pour protester contre le limogeage du préfet de police Jean Chiappe à la suite de l’affaire Stavisky.

La manifestation tourne à l’émeute sur la place de la Concorde, faisant 14 victimes civiles, 1 mort chez les forces de l’ordre et plus de 1 000 blessés le soir-même. 2 autres victimes civiles décèdent des suites immédiates de leurs blessures quelques jours plus tard et 4 autres des conséquences de leurs blessures portant ainsi à 19 le nombre total de morts du 6 février 1934. La crise du 6 février 1934 est une des manifestations les plus sanglantes de la Troisième République, depuis la fusillade de Fourmies en 1891. De nouvelles manifestations violentes — avec de nouvelles victimes du côté des manifestants — se produisent les 7, 9 et 12 février. Le bilan de la répression policière s’élève à 30 morts sur l’ensemble de ces manifestations.

La crise provoque dès le lendemain la chute du second gouvernement Daladier et exerce une influence profonde et durable sur la vie politique française.

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230e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises et 220e anniversaire d’Haïti

Dimanche 4 février 2024 à 18 h Paris 17e place du général-Catroux

Voici 230 ans, prenant acte de la révolte victorieuse des hommes et des femmes mis en esclavage dans la partie française de l’île de Saint-Domingue (depuis République d’Haïti) la Convention nationale abolissait l’esclavage et reconnaissait la citoyenneté à tous les habitants des colonies, sans distinction de couleur. Aucune indemnité n’était accordée aux esclavagistes ni aux anciens esclaves.

En mai 1802, Napoléon Bonaparte allait rétablir l’esclavage, perdant la colonie de Saint-Domingue et noyant la résistance héroïque de la Guadeloupe dans un bain de sang.

L’esclavage ne devait être définitivement aboli qu’en 1848, moyennant une substantielle indemnité pour les colons.

Même si l’abolition de 1794 a été imposée par la révolte des victimes, il s’agit d’un acte qui fait honneur à la République et fixe ses principes fondateurs.

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Avec Edwy Plenel et Élias Sanbar : Agir pour la Palestine, c’est agir pour le monde

— Le n° 333 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La visio-conférence organisée par Martinique-Palestine Solidarité devant plus de 150 personnes réunies à la mairie de Fort-de-France, ou connectées par internet, reste un moment intense et riche en informations, en analyses en interrogation sur la situation en Palestine, « plaque tournante », dit Élias Sanbar, de la situation mondiale.

Avec la participation à distance d’un collectif guyanais de soutien à la Palestine, de Daniel Boukman, de Marcellin Nadeau, nous avons, trois heures durant, avec une attention extrême, réfléchi sur les dangers et les luttes qui structurent un avenir incertain, pendant qu’un processus génocidaire doublé d’un nettoyage ethnique en puissance se déroule sous nos yeux alors qu’une extrême-droite en embuscade en France, aux États-Unis et ailleurs nous menace de jours sombres.

Pendant toute la réunion, la joie de se retrouver entre consciences militantes éveillées se mêlait au sentiment aigu de l’urgence du moment, de la possibilité de basculement dans un sens ou dans l’autre d’un monde frappé d’instabilité.

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Loi européenne sur le viol : « Macron sur la même ligne qu’Orbán, c’est une honte »

Au cœur des débats brûlants à Bruxelles réside une directive cruciale, visant à combattre les violences faites aux femmes au sein de l’Union européenne. Malheureusement, la France, aux côtés de quelques autres, s’oppose farouchement à l’inclusion du viol dans cette législation essentielle.

Avec plus de 100 000 viols enregistrés chaque année dans l’UE, l’urgence d’une action décisive est indiscutable. La proposition initiale de la Commission européenne, qui prévoyait une définition commune du viol basée sur le consentement, a été vidée de sa substance par le Conseil, représentant les États membres. Nathalie Colin-Oesterlé et François-Xavier Bellamy, eurodéputés du Parti populaire européen (PPE), dénoncent vigoureusement l’attitude du gouvernement français.

Les chiffres glaçants révèlent qu’une femme sur vingt est victime de viol au sein de l’Union européenne. En France, dix femmes subissent chaque heure une agression sexuelle. Face à cette réalité incontestable, la France choisit curieusement de faire obstacle à une législation européenne harmonisée et efficace.

L’argument juridique avancé par la France pour exclure le viol de cette directive est aussi choquant que déroutant. Affirmer que le viol ne correspond pas à une « exploitation sexuelle des femmes et des enfants » est un déni de la réalité et une contradiction flagrante avec les engagements antérieurs de l’Union européenne.

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La Loi contre les immigrés votée en France n’est qu’une illustration de la fascisation des sociétés occidentales

— Par Robert Saé —

Les fascistes ne peuvent parvenir et se maintenir au Pouvoir qu’en s’assurant du soutien d’une large frange des couches populaires qu’ils puissent instrumentaliser dans la mise en œuvre de leurs entreprises criminelles. Pour parvenir à cette fin, ils manipulent l’information et développent une propagande massive visant à rendre les défavorisés incapables de comprendre les véritables causes de leurs difficultés, livrant dans le même temps à leur vindicte des boucs émissaires présentés comme seuls responsables de leur mal-être. Les cibles désignées par les nazis étaient les Juifs, les communistes, les handicapés, les noirs, les Roms et les homosexuels. Aujourd’hui, pour l’ensemble des classes prédatrices du monde dit «démocratique» les parias à éliminer sont «les immigrés» et «les Sans papiers». Il s’agit, dans tous les cas, de brandir de faux prétextes pour «justifier» des crimes de masse commis contre l’humanité.

Ainsi, ceux qui gouvernent la France, un pays abusivement qualifiée de «patrie des droits de l’homme»*1, ont franchi un pas de plus dans la fascisation en faisant leur Parlement voter une «loi sur l’immigration» qui piétine superbement tous les droits humains des immigrés.

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Proposition de loi : Reconnaissance de la responsabilité de l’État, réparation des préjudices liés au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique?

Dans une initiative audacieuse, le député guadeloupéen Elie Califer, représentant du groupe Socialistes et apparentés, s’apprête à déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale fin février. Cette démarche vise à inscrire dans la loi la responsabilité de la France dans le scandale du pesticide chlordécone qui a empoisonné les populations de Martinique et de Guadeloupe. L’objectif central de ce texte ambitieux est de dédommager l’ensemble des victimes, qu’elles aient subi des préjudices sanitaires ou économiques.

Le chlordécone, un pesticide utilisé dans les bananeraies des Antilles entre 1972 et 1993, a été au centre d’une controverse majeure. Son utilisation, malgré son interdiction aux États-Unis dans les années 1970 en raison de sa dangerosité, a engendré des conséquences graves sur la santé des travailleurs agricoles et de la population en général. Alors que la France était informée des risques associés à ce produit, elle a continué à autoriser son utilisation aux Antilles, entraînant une pollution étendue des sols et des rivières.

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La Cour de Cassation confirme la condamnation de Valeurs Actuelles : Une victoire pour la lutte antiraciste

Dans une décision très attendue, la Cour de cassation a confirmé la condamnation du magazine « Valeurs actuelles » pour un article jugé raciste, intitulé « Obono l’Africaine ». Cette confirmation, rendue publique ce mercredi, marque un tournant significatif dans la lutte contre le racisme et envoie un message fort à la société française.

La députée insoumise (LFI), Danièle Obono, directement visée par l’article et les caricatures incriminés, a salué cette décision de la plus haute cour judiciaire de France. Dans un communiqué, elle a souligné que cette confirmation rappelle que le racisme, sous toutes ses formes, constitue un délit, indépendamment du contexte fictif ou satirique.

« Cette décision est importante pour moi, mais surtout pour la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination », a déclaré Danièle Obono. Elle a insisté sur le fait que cette décision envoie un message d’encouragement à tous ceux qui luttent quotidiennement contre le fléau du racisme et de la xénophobie. La députée a également souligné qu’il s’agit d’une mise en garde claire pour ceux ayant des penchants racistes et xénophobes, les avertissant des conséquences de tels agissements.

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Macron dévoile ses prochaines attaques. Les travailleurs sont plus que jamais dans son viseur

—Déclaration de la CGTM —

Au cours de sa conférence de presse du mardi 16 janvier 2024, Macron a fait cette annonce, passée pratiquement inaperçue pour les non-initiés : « Nous avons déjà beaucoup fait et nous ferons beaucoup plus. (…) Pour ça, nous mettrons fin aux normes inutiles. Il y a encore trop de complexités qui découragent les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires, ceux qui font. Ces complexités protègent bien souvent des rentes, des statuts, des situations établies. Et nous ne pouvons plus nous le permettre. C’est pourquoi je demande au gouvernement de supprimer les normes, réduire des délais, faciliter encore les embauches, augmenter tous les seuils de déclenchement d’obligation ».
Cette annonce vise directement les salariés et répond à une demande du patronat depuis des années : réduire le Code du travail à sa plus simple expression en le vidant de toutes les dispositions qui empêchent les capitalistes d’exploiter les travailleurs sans limite.

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Martinique : Arrêtez le massacre !

— Par Jean-Pierre Maurice —
Dans la belle baie de Saint-Pierre, en Martinique, un projet fou suscite l’incompréhension et surtout la colère des habitants du Nord-caraïbe et plus largement de tous les amoureux de l’île.
Il s’agit de la réalisation de 130 postes d’amarrage pour bateaux de 12 à 18 m, répartis sur 3 sites.

C’est que beaucoup s’interrogent. Pollution, atteintes à l’environnement… la Martinique ne saurait accueillir tous les voiliers du monde, n’est-ce pas ?

Pourtant, d’une manière générale, la population n’est pas hostile au développement du tourisme, apporteur de ressources et aussi d’emploi. Mais l’aveuglement et l’acharnement féroce des autorités tant locales que d’Etat hérissent les habitants qui voient dans cette affaire une injustice commune en terre martiniquaise.
En effet, malgré une enquête publique révélatrice du malaise des citoyens et des malfaçons du dossier, la mise en place tambour battant des postes d’amarrage -jusqu’au rivage- semble illustrer le peu de cas que fait la République, avec ses élus et ses services, de l’avis et de la vie des personnes humaines concernées.

Mais ne nous y trompons pas : cette affaire des mouillages en mer dépasse le simple cadre de la mer de Saint-Pierre et du Carbet – la commune voisine, impactée elle aussi par les projets connus.

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Inégalités mondiales : Les milliardaires s’enrichissent et la pauvreté s’intensifie 

— Le n° 332 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S.

Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.

MONDE :

  • La fortune des 5 hommes les plus riches a grimpé de 114 % depuis 2020.

  • La fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, à une vitesse 3 fois plus rapide que celle de l’inflation.

  • Les 1 % les plus riches possèdent 48 % de tous les actifs financiers mondiaux.

  • 148 grandes entreprises ont réalisé 1800 milliards de dollars de bénéfices cumulés – soit 52 % de plus en moyenne sur les 3 dernières années.

FRANCE :

  • Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.

  • Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.

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Les départements d’outre-mer : d’abord une opération de géopolitique

Par Yves-Léopold Monthieux 

Dans le cadre de son cycle « Dé colonisations », la Fabrique décoloniale a organisé le samedi 13 janvier 2023 à la Médiathèque du Lamentin une conférence donnée par Fred RENO, professeur de sciences politiques en GUADELOUPE. Le thème annoncé « La Martinique est-elle ingouvernable ? » avait attiré une assistance nombreuse et variée, quelque peu déçue que le sujet traité fut trop peu martiniquais à leur goût.

L’entre-soi médiatico-politique est la règle dans l’espace intellectuel

On pouvait relever de leur part un intérêt modéré pour la politique guadeloupéenne. Néanmoins, l’orateur avait su capter l’attention, ne réussissant pas toujours à tenir son propos hors de ses propres convictions politiques. Comme c’est souvent le cas dans ce genre de rencontre, l’assistance était presque exclusivement composée de militants « anticolonialistes » comme venue recevoir la becquée, avec une note particulière pour des activistes qui, bien répartis dans la salle, surent se faire entendre au moment de poser les questions.

Votre serviteur avait souhaité réagir à une affirmation récurrente reprise par le professeur RENO. Mais l’expérience a été faite, une fois de plus, que l’entre-soi médiatico-politique est la règle dans cet exercice, bien qu’il soit régulièrement chahuté par des spécialistes à la technique bien rodée.

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Rachida Dati au Ministère de la Culture !

La nomination inattendue de Rachida Dati au ministère de la Culture, le 11 janvier dernier, dans le cadre du remaniement gouvernemental orchestré par Emmanuel Macron, a engendré une série de réactions et d’interrogations au sein de la classe politique et du monde culturel. Ancienne garde des sceaux de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati, membre du parti Les Républicains (LR), représente une prise de guerre politique pour le président Macron, donnant une nouvelle dynamique à son premier gouvernement Attal. Toutefois, cette décision a suscité des critiques et des doutes, tant au sein de LR que dans le milieu culturel, notamment en raison de la mise en examen de Rachida Dati dans l’affaire Renault-Nissan depuis juillet 2021.
La réaction du président de LR, Eric Ciotti, a été catégorique, exprimant la volonté d’exclure Rachida Dati du parti après sa nomination. Cette dernière, bien que membre de LR, devient ainsi une personnalité politiquement isolée au sein de son propre parti. D’un autre côté, au sein du gouvernement, Gabriel Attal a salué cette nomination, mettant en avant l’énergie que Rachida Dati apporterait à l’équipe gouvernementale.
Cependant, cette nomination a suscité des interrogations au sein du monde culturel.

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2023-2024 : L’année commence mal !

— Le n° 331 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La guerre, prétendument contre le Hamas, en fait pour l’extermination du peuple palestinien, n’a connu aucune trêve. La Russie impériale en profite pour accentuer son agression contre le peuple ukrainien. Aucun espoir ne se dessine en Haïti, pas plus qu’au Soudan, ou au Congo.

Le chaos, nourri par le capitalisme et l’impérialisme sert de toile de fond à une montée inquiétante des extrêmesdroites. Le bavardage officiel sur le climat et la biodiversité ne débouche sur aucune décision à la hauteur des enjeux.

La solidarité au sein des peuples du monde avec la cause palestinienne, symbole douloureux de la résistance prolétarienne et populaire au cours mortifère des choses, redonne des couleurs à l’internationalisme, mais manque de coordination, et reste insuffisante au regard de ce qui se joue à l’échelle planétaire. Ce retard laisse un large espace quant aux illusions sur les fameux BRICS que d’aucuns voient bien naïvement comme un substitut à une véritable internationale des travailleurs/ses et des peuples opprimés.

Chez nous, l’empêtrement dans les problèmes quotidiens de vie chère, de transports, de délinquance, de délabrement des services publics, de santé, empêchent de réfléchir sur ce que l’évolution du monde risque de signifier pour nous, sans pour autant déboucher sur un plan populaire de lutte pour les résoudre.

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L’Appel des 201 à manifester le 21 janvier contre la loi immigration

Signé par une coalition hétérogène de personnalités influentes, cet appel conjoint de L’Humanité et Mediapart réunit des voix diverses, allant de Jacques Toubon, ex-Défenseur des droits, à Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, en passant par des artistes, des universitaires, des religieux, et des représentants syndicaux. Tous partagent une conviction commune : la loi immigration représente une menace sérieuse pour les fondements de la République française, tels que la solidarité, la liberté, l’égalité et la fraternité.

Dans une démarche de rassemblement et de solidarité, plus de 200 personnalités se mobilisent pour manifester le 21 janvier, dénonçant le caractère dangereux de cette législation adoptée fin décembre. L’appel transcende les clivages politiques traditionnels, unifiant des figures de la gauche à la droite, des syndicats aux associations, des artistes aux intellectuels. Cette diversité inédite reflète l’urgence de la situation et la nécessité de dépasser les divisions partisanes pour sauvegarder les valeurs républicaines fondamentales.

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Lettre ouverte au mouvement social martiniquais

— Le n° 330 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a une soixantaine d’années, en 1967 exactement, un groupe de militant·e·s martiniquais·e·s, autour de Marcel Manville et Victor Permal, lancèrent, à partir de « l’émigration » en France, l’idée d’un Congrès du peuple en Martinique. L’idée suscita un espoir certain dans une partie de la population, mais buta sur les divisions politiques de la gauche d’alors.

Quelques années plus tard, en 1971, ce fut la Convention du MorneRouge pour l’autonomie qui produisit un document important qui resta sans suite notable. Bien qu’elle impliquât des forces militantes bien plus conséquentes que le projet de Congrès du peuple, cette initiative ne fut réellement débattue qu’entre des équipes militantes, et sans les « larges masses ». Elle ne résista donc pas davantage aux divisions entre les principaux partis.

Les tentatives ultérieures d’échanges programmatiques ne virent le jour entre partis qu’à l’occasion d’élections diverses, en particulier autour de « l’union de la gauche » française de 1981.

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Indépendance d’Haïti 1er janvier 1804

— Par Claude Ribbe —

Établie dès le XVIIe siècle dans la partie occidentale d’Haïti (l’île aux montagnes), rebaptisée Hispaniola (la petite Espagne) par Christophe Colomb, la colonie française de Saint-Domingue, où l’on produisait du sucre et du café, était devenue, à la veille de la Révolution, le modèle envié de la colonisation européenne. Mais cette prospérité reposait entièrement sur l’esclavage et la déportation massive de centaines de milliers d’Africains.

Quand, en 1791, les colons voulurent secouer le joug de la métropole qui se réservait leurs marchandises grâce au privilège de l’Exclusif, les esclaves en profitèrent pour se soulever et les « sang-mêlés » revendiquèrent la citoyenneté française. Ils l’obtinrent en 1792, l’esclavage étant aboli sur place l’année suivante, à la faveur de la guerre contre l’Angleterre et l’Espagne.

Après s’être emparé du pouvoir, Napoléon Bonaparte, une fois la paix rétablie en Europe, voulut abattre son rival Toussaint Louverture, qui était devenu le chef incontesté de Saint-Domingue et venait d’adopter une constitution accordant l’autonomie à la colonie. Une armée de vingt mille hommes débarqua en février 1802.

Malgré quelques succès militaires et l’enlèvement de Toussaint Louverture, l’expédition française, à laquelle le Premier consul demanda bientôt de rétablir l’esclavage, fut décimée par la fièvre jaune et se heurta à un peuple qui combattait pour sa liberté et son indépendance.

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1er janvier 1994 : « Basta ! », les zapatistes lancent le soulèvement armé au Chiapas

L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), également connue sous le nom d’Ejército Zapatista de Liberación Nacional, est une organisation révolutionnaire militaire basée dans l’État du Chiapas au Mexique. Fondée en 1983, l’EZLN s’est fait connaître mondialement lors de son soulèvement armé le 1er janvier 1994. Cette organisation a été inspirée par des idéaux socialistes agrariens, libertaires et autonomistes, tout en mettant en avant le zapatisme, un mouvement politique et social centré sur les droits des populations indigènes.

Contexte social chiapanèque : Le Chiapas, l’un des États les plus pauvres du Mexique, a longtemps été marqué par l’analphabétisme, la dénutrition, la mortalité infantile et d’autres indicateurs sociaux négatifs. Jusqu’aux années 1970, les populations autochtones du Chiapas étaient soumises à des formes d’exploitation proches du féodalisme. Les années 1970 et 1980 ont vu l’intensification des luttes paysannes, influencées par des mouvements d’extrême gauche et des réfugiés politiques.

Origines de l’EZLN : Fondée en 1983 sur le modèle des guérillas marxistes-léninistes, l’EZLN a émergé après des années de clandestinité. Son nom est un hommage à Emiliano Zapata, figure révolutionnaire du Mexique, et à la résistance indigène contre l’impérialisme occidental.

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Le vrai traumatisme du BUMIDOM

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Seul le témoignage poignant et public de Mme Firmine RICHARD me conduit à écrire à nouveau sur ce que personne n’ose appeler par son nom, le « traumatisme du BUMIDOM ». En effet, ayant décidé de ne plus aborder ce sujet, qui semble n’intéresser que par ses traits négatifs, ce n’est qu’au hasard d’un clic d’insomnie que je me suis retrouvé à regarder le film des extraits de la rencontre organisée récemment à l’Assemblée nationale par Olivier SERVA. Sauf un abus de langage qui pourrait faire croire que l’institution existe encore, il ne s’est pas agi des 60 ans du BUMIDOM qui n’a vécu que 18 ans, mais du 60ème anniversaire de sa création. A moins de considérer qu’il se poursuit encore, en plus moderne, au travers de substituts nommés ANT puis LADOM.

Une expérience différenciée des Antillais et des Réunionnais

Les déclarations enregistrées dans la salle de l’Assemblée nationale m’ont paru sincères. Sauf l’apparition d’un nouveau chiffre, 10 000 départs annuels pour l’ensemble des DOM. Comment comprendre, dès lors, que la population de la seule Martinique ait augmenté de plus de 50 000 habitants pendant ces 18 ans ?

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Droite , droite extême, extrême droite : Les rois de l’hypocrisie

— Le n° 329 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Écoutez-les : ils célèbrent Noël, fête de la paix. Ils proclament les « racines judéo-chrétiennes de la France ». Ils chantent les louanges de l’amour du prochain. Ils portent aux nues l’universel. Ils encensent « le dialogue », seule méthode « civilisée » pour régler les conflits. Ils défendent comme la prunelle de leurs yeux l’innocence des enfants. Ils sont les grands protecteurs de « LA » femme contre « l’islamisme ». Ce sont les parangons de « l’amitié entre les peuples », du droit international, de la liberté de la presse, de la vie des embryons ou des personnes désirant achever librement leur vie dans la dignité.

 Mais regardez leurs actes : ils assistent sans broncher à un génocide qui laisse sous les décombres les enfants, les malades, les vieillards, et en réalité tous les civils. Ils s’assoient sans vergogne sur le droit humanitaire et les décisions de l’ONU. Ils jettent un voile pudique sur les dizaines de journalistes sacrifiés dans l’exercice de leur mission, sur les hôpitaux, les écoles, les centres de culture et de vie bombardés à l’aveugle.

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Bonnes fêtes de fin d’année : Partage, solidarité, responsabilité

— Communiqués de presse de l’UPLG —

Nous abordons cette période particulière avec beaucoup d’énergie et de positivité. La Guadeloupe déploie toute sa créativité et nous saluons tous les artistes, les associations, les agro transformateurs, les agriculteurs, les artisans qui profitent de cette période pour montrer leur savoir-faire et mettre en valeur les potentialités du pays.

L’UPLG profite de l’occasion pour adresser ses vœux les meilleurs à toute la Guadeloupe, à tous les militants de la cause guadeloupéenne, à tous les Patriotes guadeloupéens, à tous ceux qui se battent pour faire émerger la Guadeloupe nouvelle que nous voulons pour nos enfants.

Cette période particulière nous appelle à renouveler notre solidarité envers notre pays.

L’UPLG lance un appel à ses militants, aux Patriotes et à tous les Guadeloupéens qui le peuvent à faire don de leur sang pour aider à assurer les besoins dans cette période toujours délicate.

C’est une période où nous avons tendance à manquer de vigilance, période où les accidents sont plus nombreux. Nos routes sont encombrées de jour comme de nuit.

Nous appelons à la prudence et à plus de respect des règles de la sécurité routière pour éviter des situations dramatiques.

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Appel : « Monsieur le Président, ne promulguez pas la loi immigration ! »

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes exhortent Emmanuel Macron à renoncer à une législation qui « fracture les fondements de la République, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale ».

À la dernière élection présidentielle, des millions de voix se sont reportées sur Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à Marine Le Pen. « Ce vote m’oblige », avait assuré le président élu. La loi immigration, véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite, est une trahison de cet engagement solennel pris devant les Français.

Soutenu par le RN, ce texte, adopté sans réel débat au Parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre République. En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale, en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle.

Cette loi de haine et de division fait peser une lourde menace sur le sort de nos semblables, étrangers ou immigrés, donc sur la cohésion de notre société. Elle ouvre la voie au pire.

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« Loi immigration Macron-Ciotti-Le Pen » Combattons cette loi jmmonde !

— Communiqué de la CGTM —

Mardi 19 décembre 2023, le Parlement (Sénat, puis Assemblée Nationale » ont adopté la « Loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration ». Il s’agit d’un ensemble de dispositions visant à mener la vie dure ou impossible à des personnes ayant fui la misère dans leur pays d’origine, misère dont sont à l’origine des pays comme la France, puissance coloniale encore à ce jour.

Les idées fortes de cette loi, d’inspiration xénophobe, raciste, sont portées depuis des années par le Front national devenu Rassemblement national (RN). Si bien que le RN l’a votée avec une majorité de députés Renaissance de Macron et Les Républicains (LR). Marine Le Pen jubile et a même parlé de « victoire idéologique » du RN. Ce qui, malheureusement, n’est pas totalement faux …

En effet, dans cette affaire, LR va faire ses courses chez le RN, et Macron va piquer dans les courses faites par LR chez le RN. A la fin, Macron s’est donc approvisionné chez l’extrême droite RN en utilisant comme intermédiaire la droite classique LR.

A plusieurs reprises au cours de cette année (retraites, indemnisation des chômeurs, et maintenant immigration), les travailleurs ont pu constater les limites, pour ne pas dire l’impuissance du Parlement, et notamment de l’Assemblée Nationale présentée par certains comme un rempart contre les attaques dont ils sont l’objet.

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Aujourd’hui comme hier, le critère de la lutte des peuples

— Le n° 328 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La polémique est partie dans toutes les directions.

Le président du Bénin en visite en Martinique :

Qui devait le recevoir ? Où devaitil aller ? Où ne devaitil pas aller ? Quel est son objectif ? Qu’il y a-t’il à gagner ou à perdre dans ce passage chez nous ? Étaitce un honneur ? Une indignité ? Les plumes et les micros s’affolent encore ! Les boussoles aussi !

L’affront suprême à notre dignité serait que l’exposition d’art africain que ledit président allait inaugurer, se trouvait sur l’habitation Clément, haut lieu, diton, de l’abomination esclavagiste. On est tout de même contraint de s’interroger : dans un pays qui a vécu deux siècles sous la férule, existe-til un lieu où le claquement du fouet n’a pas résonné, ne s’est pas gravé dans la mémoire historique ?

Le président césairiste de la CTM évoque les principes et la morale pour ne pas fricoter avec Bernard Hayot et « son » exposition en un lieu aussi symbolique de la souffrance des aïeux.

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