Catégorie : Politiques

Mesdames et messieurs les sénateurs ultra marins : dites OUI à l’égalité

Votez en faveur de la loi POUR le mariage pour tous.

–Par l’équipe de KAP CARAIBE–

A l’heure où les médias et les instances politiques de nos îles manipulent l’opinion publique dans une campagne propagandiste visant clairement à fracturer un peu plus l’équilibre déjà bien fragile de nos sociétés insulaires, NOUS, citoyens ultra marins, demandons à nos sénateurs de faire preuve d’honnêteté intellectuelle et d’avoir le courage de voter cette loi égalitaire qui en finira avec l’hypocrisie ambiante. L’homosexualité n’est pas une maladie, encore moins une maladie importée, c’est un état de fait et trop de personnes en souffrent pour ne pas les protéger.
Dans un contexte caribéen propice à l’épandage de l’homophobie, ayons le courage de nous ériger en tant que modèle de liberté et d’égalité. Soyons cette vitrine de tolérance et d’humanisme pour lesquels nos grands penseurs se sont battus. Faisons entrer ensemble les Départements Français d’Amérique dans une nouvelle ère, une nouvelle histoire…

L’équipe de KAP CARAIBE

Association Konsey Aide Prevensyon
pour le public Lesbienne Gay Bi Trans Martinique

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Dix jours de Taubiramania à l’Assemblée

Par Sylvain Courage

Dans la nuit du 1er au 2 février, tandis que le débat sur le « mariage pour tous » s’éternise, les parlementaires de la majorité et de l’opposition souhaitent, en chœur, à Christiane Taubira un bon anniversaire. Une trêve dans la guerre de tranchées qui fait rage au Palais-Bourbon ! Aux petits soins, ses amis socialistes lui offrent un ouvrage ancien d’estampes japonaises, et, au petit matin, ils forment pour elle une haie d’honneur à la sortie de l’Hémicycle.

En dix jours, Christiane Taubira, 61 ans, a gagné l’admiration de ses pairs et forcé le respect de ses adversaires. Une rumeur persistante court l’Assemblée qui la dit fatiguée, souffrante. La garde des Sceaux ne commente pas. « Femme debout », elle veut rester « concentrée » et « dans l’action ». Les journalistes qu’elle évite « comprendront d’eux-mêmes ! » dit-elle, sibylline.
Inspiration politique

Mme Taubira siège jour et nuit, rivée sur le banc du gouvernement, un manteau jeté sur ses jambes comme un plaid pour se réchauffer. Le nez dans ses dossiers, le micro à portée de la main, elle taille en pièces les arguments de ses contradicteurs.

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«Simone Veil», «Badinter» et… Christiane Taubira

Christiane Taubira parle sans notes. Un phrasé bien scandé. Un débit maîtrisé. Son discours inaugural a duré près de trois quarts d’heure et a impressionné le public.

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Christiane Taubira : entre fous-rires et Léon-Gontran Damas

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été prise mardi d’un fou rire pendant le débat sur le mariage homosexuel à l’Assemblée nationale, puis a récité « Nous les gueux » de Léon Gontran Damas lors de son intervention suivante.
« Monsieur (Philippe) Gosselin, puisque c’est par petits bouts que vous êtes amené… » a-t-elle commencé en pouffant de rire, sans parvenir à terminer sa phrase. « Je vais essayer de vous répondre par pe… par petits bouts », a-t-elle poursuivi difficilement. Nouveau fou rire. « J’ai un élan à votre égard, j’ai un élan… » est-elle parvenue à ajouter en s’adressant au député UMP avant de se rasseoir sans pouvoir terminer son intervention.

Ce fou rire irrépressible de la ministre a suscité les applaudissements des députés de la majorité, l’hilarité de ceux de l’opposition et des éclats de rire du président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone.

Quelque temps après, elle s’est permis une envolée lyrique, en réponse à Hervé Mariton (UMP), en récitant un poème du Guyanais Léon-Gontran Damas, issu du recueil « Black Label » -« je connais par coeur », a-t-elle assuré- qu’elle avait déjà cité lors de son discours d’ouverture des débats.

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L’Assemblée adopte l’article 1 ouvrant le mariage aux personnes de même sexe

L’Assemblée nationale a adopté samedi par 249 voix contre 97 le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe.

Sans surprise, les députés socialistes, écologistes, radicaux de gauche et Front de gauche ont voté pour. Les députés UMP, la plupart des députés centristes ont voté contre. Dans les rangs de l’UMP, seul Franck Riester s’est prononcé pour cet article 1er.

«Nous sommes heureux et fiers d’arriver à cette première étape», a salué la garde des sceaux, Christiane Taubira. «Nous allons établir la liberté pour chacune et chacun de choisir sa ou son partenaire pour construire un avenir commun (…). Il n’y avait aucune raison que l’Etat n’assure pas aussi la protection du mariage» aux couples homosexuels, a-t-elle dit.

«Un vote historique»

Pour l’UMP, Philippe Gosselin a regretté que «le gouvernement s’engage dans un choix de société que nous ne souhaitons pas». «Aujourd’hui, c’est le mariage, l’adoption, demain ce sera la PMA (procréation médicalement assistée) et la question des mères porteuses qui est toujours posée.

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Le discours historique de Christiane Taubira, la victoire des Lumières

Le discours de Christiane Taubira en faveur du mariage homosexuel est-il entré dans l’histoire ? Le plaidoyer de la Garde des Sceaux, ce 29 janvier à l’Assemblée nationale, semble indéniablement avoir marqué les esprits. À commencer par celui de la philosophe Laura-Maï Gaveriaux.

Les avancées juridiques et politiques marquantes de notre histoire démocratique ont souvent donné lieu à de grands discours devant l’Assemblée nationale, lesquels constituent autant de jalons discursifs dans l’évolution du rapport de notre société au droit, et ce depuis la Première République. Pour les plus modernes, nous en gardons des archives photographiques ou télévisuelles, aujourd’hui consignées dans la mémoire collective.

Dans les pas de Simone Veil et de Robert Badinter

Pour ma génération, c’est l’image de Simone Veil, en 1974, défendant le projet de loi visant à la dépénalisation de l’avortement. Derrière cette photographie d’histoire, recouverte aujourd’hui du voile de la sérénité que permet de la distance du temps, se trouve en fait une succession de débats houleux et parfois même violents.

Pensez que la discussion du texte s’ouvrit le 26 novembre 1974, et que la loi fut votée dans la nuit du 29 novembre.

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Un point de notre histoire dans les débats en cours.

par Gilbert Pago.

 

–Bruno Nestor-Azérot, député de la Martinique vient de faire une déclaration retentissante à l’Assemblée Nationale Française dans le débat sur le mariage pour tous. Je ne reviendrai pas sur son positionnement qui relève de ses convictions personnelles, qu’il faut tolérer même si je ne suis pas d’accord,  mais sur l’argument qu’il a considéré comme le plus important dans son argumentation. Il a déclaré :

« Moi, homme issu d’un peuple opprimé, réduit en esclavage, où le système social était un système qui refusait à un homme et à une femme de pouvoir avoir un enfant et de se marier légitimement, où le mariage était interdit et fut une conquête de la liberté ».

L’argument mérite d’être commenté car l’histoire et notre passé d’esclave sont souvent utilisés, à tort et souvent en total contre-sens. C’est donc en ma qualité d’historien que je me prononce.

Si des maîtres se sont souvent opposés aux mariages des esclaves, pour leurs intérêts. Ce n’étaient ni le cas de la totalité ni le sens de la politique royale exprimée à travers les instructions royales et le fameux Code Noir qui était enregistré par  le Conseil souverain.

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Une découverte de Nestor-Azérot : « Un homme et une femme, ce n’est pas pareil »

Dans un discours qui sent bon la calotte et le goupillon Nestor-Azérot fait une découverte fondamentale : « Un homme et une femme, ce n’est pas pareil!« . On reste coi devant le contenu informationnel inouï d’une telle déclaration. On demeure sidéré. Et pourtant!

Le texte dont on prendra connaissance ci-après est une anthologie de truismes, de fausses évidences, et d’incohérences intellectuelles. Ces dernières n’étant que l’expression d’un déplacement de la pensée du registre de la raison à celui de la croyance. Nestor-Azérot verse dans un naturalisme social grand teint. On voudrait lui rappeler avec Maurice Godelier que « L’humanité n’a cessé d’inventer de nouvelles formes de mariages et de descendance« , on voudrait lui dire que « les paradigmes sociologiques les plus opposés s’accordent pour traiter le social et le culturel comme le résultat d’un patient travail de dénaturalisation qui creuse un fossé incompressible entre l’ordre réducteur des causes naturelles et l’ordre respectable, de facture mentale ou sociale, des raisons, entre les instincts de base de l’organisme et la logique de haut-niveau des significations partagées et des normes culturelles » ( Kaufmann-Cordonnier).

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L’émancipation d’Abraham Lincoln

Président en guerre, Abraham Lincoln dut se défaire d’un dilemme entre ses convictions personnelles et son mandat politique.

Le 1er janvier 1863, il y a 150 ans, Abraham Lincoln signait la Proclamation d’émancipation des esclaves. Anniversaire notoire, souligné par la Maison-Blanche, pour un texte décisif mais sans poésie.

Son style juridique tend à faire oublier l’audace qu’il fallut pour le promulguer. Document alambiqué, il n’est pas formulé avec la simplicité qui fit de la Déclaration d’indépendance une référence.

Au moment où Abraham Lincoln s’apprête à refonder la république encore naissante, il choisi d’émettre un décret, plutôt que de chercher une voie plus solennelle pour marquer l’importance de sa cause. Le procédé traduit tout le poids des difficultés auxquelles le président se trouvait confronté.

La Guerre de sécession fait rage. Et Lincoln, comme il l’écrivit, était déchiré entre son « combat pour sauver l’Union » et son « souhait souvent répété que tous les hommes soient en tous lieux libres ».

La formule retenue pour libérer les esclaves, l’émission d’un décret militaire, lui permit de résoudre l’opposition entre ces deux exigences. Il trouva dans ses pouvoirs de commandent en chef des armées (« commander-in-chief ») une voie pour s’exprimer.

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Chronique cubaine : voyageurs, émigrants et émigrés

Par Francis Rosemond (La Havane, 23 janvier 2013)

Il était ce jour là las 6 y 45 pm, le téléphone sonnait. Comme d’habitude c’est Teresita qui répondait.

99, 90 des appels étaient pour elles. J’entendis « Ah comment vas-tu mi amiga ? Je me suis toujours promis de t’appeler et puis tu sais comment sont les choses… Ma Maman ? Bien. Et toi ton nouveau fiancé ? L’Italien ou le Serbo-Croate ? Déjame contarte. Raconte-moi, yo te cuento después… ».

J’avais donc (au moins) plus de deux heures trente devant moi, le temps de mettre noir sur blanc pour Géro ce que j’avais glané dans mon épuisette rapport aux affaires candentes sur « la actualización de la Política Migratoria ».

Miami sera toujours à 180 km de La Havane à vol d’oiseau et à quelque 35 mn à bord d’un vol d’une compagnie aérienne. Pour la modique (?) somme de 220/250 dollars ou plus selon la durée du séjour fuera (dehors). Jusque là rien de changé. Mais faut-il toujours croire les dépliants touristiques ou les bulletins de la National Geographic ?

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Martinique : La violence aveugle, un phénomène social sur le terreau d’une société en crise.

–Par Combat Ouvrier–

La « Région Martinique » a organisé du 16 au 23 janvier une campagne de sensibilisation et de prévention contre la violence, avec notamment des affiches ayant comme slogan «La violence en Martinique j’aime pas ! Je m’engage pour la non-violence». Son objectif est «de mobiliser l’ensemble de la population», à savoir : les familles, les jeunes, les écoles, mais aussi, les médias, les artistes, les associations, les organisations politiques, les entreprises et le sport.
En effet, depuis plusieurs mois, on assiste à une recrudescence de faits violents commentés régulièrement dans le quotidien France-Antilles ou sur les ondes. Cette violence inquiète de plus en plus la population, notamment celle des quartiers populaires. La violence se manifeste dans les établissements scolaires, ou encore parmi les jeunes, souvent des petits délinquants sans repère, en chômage pour la plupart, qui se laissent entrainer par le phénomène de la drogue ou de l’alcool.
A tel point que la Région souligne que c’est un «fléau d’autant plus inquiétant qu’il se veut en crescendo et divers (agressions sous la menace d’armes, braquages en tout genre, règlements de compte à l’arme blanche, viols etc.).

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L’équilibre du monde d’après José Martí

Par Rolando López del Amo

 Portrait de José MartiLe Bureau du Programme sur José Martí de Cuba et l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture  (UNESCO) ont convoqué une Conférence Mondiale « Pour l’équilibre du monde » à l’occasion du 160ème  anniversaire de José Martí concernant la lutte pour l’indépendance de Cuba et de Porto Rico, qui préconisait que le  triomphe de cette cause  allait aussi contribuer à l’équilibre du monde.

À cette occasion le Prix International José Martí sera remis , sous les auspices de l’UNESCO, remporté cette année par le Brésilien Frei Betto. La conférence a lieu  à La Havane en tant que partie des activités prévues par le Programme Mondial de Solidarité José Martí adopté par l’UNESCO et consacré à la diffusion de la vie et de l’ouvrage de notre Héros National. L’UNESCO a aussi inclus l’ouvrage écrit de José Martí dans la Mémoire du Monde. Il est donc naturel que l’organisation internationale la plus importante consacrée à l’éducation  et à la culture puisse démontrer son attachement à la personnalité, la pensée et l’ouvrage des plus brillants des Cubains.

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Fanon, mauvaise conscience des Antilles

Par Michel Herland. À propos de Frantz Fanon et les Antilles, un livre d’André Lucrèce.

Publié en 2011 pour marquer le cinquantenaire de la mort de Frantz Fanon (né en 1925, décédé prématurément en1961), ce livre petit par ses dimensions mais bel objet (par son papier, sa typographie, sa couverture à rabats), et bien écrit, a surtout le mérite de poser quelques bonnes questions (1). La préface annonce la couleur : « En quoi la mise à l’écart de la pensée fanonienne et la promotion du discours-monde constituent-elles une possibilité offerte à l’homme antillais de prendre la mesure du monde et de se défaire des formes d’aliénation moderne ? » (p. 19).

Le premier chapitre du livre rappelle opportunément combien chez Fanon la théorie était inséparable de l’action. Quand il s’intéressait aux névroses de l’homme noir ou du combattant algérien, il savait exactement de quoi il parlait pour avoir reçus ces hommes en tant que patients, pour les avoir soignés. Et de même sa connaissance de la révolution algérienne était-elle directe, intime puisqu’il en était lui-même l’un des acteurs. Intellectuel atypique à cet égard, chez Fanon l’engagement ne se limitait pas à la publication d’écrits non-conformistes ou à l’addition de sa signature au bas d’un manifeste.

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Mensonges officiels érigés en système de « nouvelle gouvernance ».

 

par Daniel Marie-Sainte

 

Invitée du journal télévisé de Martinique 1ère, le 18 janvier 2013,  la directrice du PARM (Pôle Agroalimentaire Régional de Martinique) reprenant à son compte une contre-vérité qui avait été dite par la nouvelle présidente du PARM lors d’une séance  plénière de l’Assemblée Régionale, a affirmé que :

 

«  Les recherches sur les plantes médicinales avaient commencé au PARM grâce  au vote de l’amendement Letchimy ».

 

  J ‘avais immédiatement dénoncé cette contre-vérité, lors de la séance plénière régionale !

 

C’est pour cela que j’ai été choqué par ces propos mensongers, repris publiquement par un cadre de direction pourtant présent au PARM depuis son inauguration.

 

En effet, cet amendement qui a été repris à l’article 97 de la LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dispose que :

« Six mois après la publication de la présente loi, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport relatif aux méthodes d’encouragement et de développement de la recherche en matière de valorisation et d’exploitation de la pharmacopée des territoires ultramarins. »

Il date de juillet 2010 !

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Iran : l’avocate Nasrin Sotoudeh est sortie de prison

 Condamnée à six ans d’emprisonnement pour avoir défendu les droits de l’homme en Iran, le Prix Sakharov 2012 a obtenu une libération provisoire.

Deux ans. Il aura fallu plus de deux ans de combat acharné à l’illustre avocate iranienne Nasrin Sotoudeh pour que les autorités iraniennes daignent lui accorder une libération, provisoire, de prison. « L’avocate emprisonnée Nasrin Sotoudeh a été autorisée à quitter la prison (d’Evin) pour trois jours après le versement d’une caution de 300 millions de toumans iraniens (180 000 euros, NDLR), a révélé jeudi le site iranien d’opposition Kaleme. Une nouvelle confirmée par le quotidien britannique The Guardian, qui, citant l’époux de la prisonnière politique, affirme que la permission de sortie de trois jours de l’avocate iranienne pourrait être prolongée.

Très vite, des photographies de la lauréate du prix Sakharov 2012 enlaçant son jeune fils se propagent sur Facebook, réseau social prisé par la jeunesse iranienne pour s’informer en temps réel, malgré la censure gouvernementale. C’est que celle qui est devenue l’icône de la démocratie en Iran a mené pendant vingt-huit mois un véritable combat à mort contre Téhéran.

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Un nouvel avatar de la Françafrique

Par Michel Galy, politologue

Ainsi, Cassandre avait raison ! La guerre africaine de François Hollande a bien commencé au Mali. Pendant que stratèges, politiques et humanitaires se mobilisent sur le Moyen-Orient et la Syrie, c’est en Afrique que la France intervient.

Laissons tomber quelques instants, pour une analyse sereine, le pesant catéchisme diplomatico-communicationnel, qui veut que c’est « en appui de », « à la demande de », que la France est intervenue !

MOBILISER LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

« En appui » de quoi ? Comme pour d’autres interventions, le schéma de la diplomatie française était bien, par le biais des régimes relais, de mobiliser la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine, l’ONU dans un savant crescendo de demandes, déclarations et résolutions légitimant l’intervention militaire.

Cette dernière aurait eu pour fer de lance les forces tchadiennes habituées du désert, les corps du Nigeria et du Sénégal, et des contingents régionaux.

La réalité était déjà tout autre : des forces spéciales françaises, dirigées depuis Ouagadougou, étaient à pied d’oeuvre au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie et même au Mali !

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« Où est allé l’argent donné à Haïti après le séisme ? »

Trois ans après le séisme qui a ravagé son pays, le président Michel Martelly veut revoir le mode de gestion de l’aide internationale.

Le président haïtien Michel Martelly a affirmé qu’il n’était « pas satisfait » de la coopération internationale avec son pays qui commémore ce 12 janvier le violent séisme qui l’a ravagé en 2010.

« Où est allé l’argent donné à Haïti après le séisme ? », s’est demandé le chef de l’Etat lors d’une rencontre vendredi soir avec plusieurs journalistes. Selon lui, un tiers seulement de l’aide internationale a été confiée au gouvernement haïtien.

« La majorité de l’aide a été dépensée par les ONG pour les urgences, mais pas pour la reconstruction d’Haïti », a déploré Michel Martelly, qui souhaite revoir la coopération internationale afin d’obtenir de meilleurs résultats.

« Travailler avec le gouvernement »

« Nous ne demandons pas de gérer toute l’aide de la coopération, mais il faut parvenir à un équilibre. Et nous disons que la meilleure chose à faire est de travailler avec le gouvernement », a souhaité Michel Martelly.

Le gouvernement haïtien va notamment effectuer un audit de la coopération avec le Canada, qui va reconsidérer son aide à Haïti en vue d’une gestion plus efficace, a indiqué le président haïtien.

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Tiken Jah Fakoly : « En aidant le Mali, la France s’aide aussi »

Poster-Tabou

Le Bob Marley africain vit depuis plus de dix ans à Bamako. À l’heure où le président par intérim se rend à Paris, le chanteur s’exprime sur son engagement.

Le Point.fr : Que pensez-vous de l’appel au secours de Dioncounda Traoré, le président par intérim, qui arrive à Paris pour demander l’aide de la France ?

Tiken Jah Fakoly : La situation du Nord-Mali concerne aussi les Occidentaux. Le combat a été mené en Afghanistan, le Mali est plus proche et il y a urgence. En tant qu’Africain, j’aurais préféré que les forces maliennes et africaines n’aient pas besoin d’aides extérieures, mais aujourd’hui, il faut régler le problème. Nous ferons ensuite notre mea culpa entre Maliens et Africains pour savoir ce qui n’a pas fonctionné. Pour maintenant, il s’agit d’en appeler à la communauté internationale pour renforcer les forces locales. Et en aidant les Maliens, la France s’aide aussi.

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Hommage à des aînés qui ont montré la voie

 

Présenté par José MUCRET, militant du Comité Populaire Sud

 

 

Clément BARBARA

 

           En lutte depuis son adolescence contre l’exploitation capitaliste, particulièrement actif pendant la grève des ouvriers de la canne en 1956, Clément BARBARA, originaire du Marigot, vivait au Robert quand le mouvement l’a contacté en 1971. Il est l’un des pionniers qui ont permis que les familles défavorisées s’installent sur les terrains de Cité Lacroix. En 1972, il est des premiers à organiser clandestinement les ouvriers agricoles en « Comités d’habitations ». Avec les travailleurs de « Gachette», il a constitué l’équipe fer de lance de la grève de 1974 pour toute la région centre. Pendant cette période, il s’est révélé un éminent stratège, et a conduit les troupes marchantes à travers tout le pays, se jouant des forces de répression jusqu’au guet apens de Chalvet, où seul son génie lui a permis d’échapper à la mort. Le camarade BARBARA a été un des principaux constructeurs de l’UTAM. Il était réputé pour sa disponibilité à servir les autres. Il a milité jusqu’à ces derniers jours malgré la maladie et son âge avancé.

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Des journées pour « Consolider nos solidarités »

 

Communiqué de la Coordination des Comités Populaires

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Un vent de fraicheur politique a soufflé sur la Martinique du 11 au 13 Janvier 2013 avec la tenue des « JOURNEES POUR CONSOLIDER NOS SOLIDARITES » organisées par la COORDINATION DES COMITES POPULAIRES.

La Solidarité entre les peuples caribéens s’est vue confortée par la participation de délégations de :

–  Barbade: M. David COMMISSIONG et  Anthony Nicholas CARTER (Mighty GABBY) respectivement responsable de réseau activiste caribéen, et ambassadeur culturel barbadien,

–  Trinidad and Tobago: M. Hhafra KAMBON et Mme Osuolale KAMBON, responsables de réseaux alternatifs et culturels

– Guadeloupe: Mme Marie-Christine MYRE-QUIDAL, M. Gérard QUIDAL et M. OGUENIN Ismar de l’UPLG.

La délégation de Saint-Domingue N’AYANT PAS OBTENU LE VISA NECESSAIRE, n’a pu venir en Martinique.

Les participants ont pu procéder à des échanges culturels : Echanges avec des musiciens au Nectar (Fort-de-France), rencontre avec les acteurs du Campus Caribéen des arts, échanges avec des pratiquants du Damier et du Bèlè et  des conteurs à l’occasion d’une mémorable soirée organisée par les habitants du quartier BOCHET( Lamentin). A l’occasion de tous ces échanges, le grand chanteur de calypso et de folk, MIGHTY GAGGY, ambassadeur de la culture Barbadienne, a enflammé le public et conquis le cœur des Martiniquais et Martiniquaises.

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L’engagement de François Hollande de retirer le mot « race » de la Constitution

 

par Claude Ribbe
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Le 10 mars 2012, lors d’une réunion consacrée à l’Outre-mer, François Hollande déclarait :« Il  n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot « race » de notre Constitution. »

Le 6 mai 2012, il était élu Président de la République par une majorité de Français qui, par leur vote, ont de fait approuvé cette initiative.
Les Outre-mer, en votant jusqu’à 72 % pour le candidat socialiste, ont à l’évidence très largement plébiscité la proposition de révision constitutionnelle.
Il y avait eu quelques réactions négatives à l’extrême droite. Elles se fondaient toutes sur le même raisonnement :
La suppression du mot « race » ne fera pas disparaître le racisme. Donc il ne faut pas supprimer le mot  de « race » de la Constitution.
C’est ce qu’on appelle en logique un sophisme : un tour de prestidigitation intellectuelle permettant d’aboutir à une conclusion non démontrée à partir d’une affirmation vraie.
La suppression du mot « race » de la Constitution ne fera pas disparaître le racisme.

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Hollande : « L’Outre-mer est dans la République »

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Pour présenter ses vœux aux Ultramarins, François Hollande a choisi d’être interviewé sur France O, jeudi soir. Réaffirmant l’importance de l’Outre-mer dans la République, il a énuméré les mesures spécifiques qu’il compte prendre envers les citoyens des DOM-TOM.

Des taux de chômage et d’insécurité record, la vie chère, des flux migratoires à renforcer ou encore les catastrophes naturelles… François Hollande n’a éludé aucun sujet lors de son interview jeudi soir sur la chaîne publique France O. Et le chef de l’Etat a d’abord réagi à l’actualité, commentant les dégâts provoqués par les cyclones Dumile à la Réunion et Freda en Nouvelle-Calédonie. « La République réparera autant qu’il soit possible les dégâts causés par ces cyclones », a assuré le chef de l’Etat.

Autre sujet évoqué : le sort des quatre otages français au Sahel, et plus particulièrement ceux de Thierry Dol, un martiniquais, et de Francis Collomp, dont l’épouse est réunionnaise. Alors que Laurent Fabius a reçu les familles des deux hommes jeudi soir, François Hollande a répété sa volonté de les faire libérer.

Vie chère et taux de chômage record

L’essentiel de l’interview a toutefois été consacré aux sujets qui préoccupent les Ultramarins : le chômage et le coût de la vie.

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Sur la repentance

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par Patrick Chamoiseau

En matière de crime d’État,
la repentance est une élégance de l’âme,
une force de l’esprit qui englobe dans un même élan tous les états de la conscience.
Si la repentance affaiblit ceux qui la réclament (on doit se tenir très au-dessus des bourreaux),
elle grandit sans partage ceux qui peuvent la prononcer sans se sentir rabaissés ou honteux.
La repentance peut s’entendre car elle résonne toujours en pleine humanité,
et active ainsi pour tous une éthique renouvelée.
Ceux qui associent l’expression d’une repentance à de tels sentiments (honte, faiblesse ou tremblements) 
sont encore victimes  de l’orgueil colonial,
ou pataugent bien en-dessous des puissances et des sérénités de la haute conscience.
Face aux crimes commis en Algérie,
M. François Hollande a tort de croire qu’il y a dans la proclamation de la non-repentance une quelconque vertu.
Juste l’ombre portée (sinistre) de M. Sarkozy.

 

Patrick CHAMOISEAU

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« Au Kivu, on viole et massacre dans le silence »

— Par Muhammad Ali, Yamina Benguigui, Jacques Chirac, Abdou Diouf, Valérie Trierweiler —

Portrait der Staline par Pablo Picasso. Fusain, 8 mars 1953A l’est de la République démocratique du Congo (RDC), soit au coeur de l’Afrique, cette région est l’une des plus belles du monde. Autour d’un lac, des cultures montent en terrasses jusqu’au sommet des collines. Eau, soleil, terres fertiles, le Kivu aurait tout pour vivre heureux.

Hélas pour lui, son sous-sol regorge de matières premières. Principalement la cassitérite, un minerai dont on tire l’étain. Mais aussi le coltan, autre minerai recherché. Et bientôt le pétrole, qui vient d’être découvert. Attirées par ces richesses faciles, des bandes de mercenaires et de pillards de toutes sortes écument le territoire depuis des décennies et martyrisent les populations.

De temps en temps, des voix s’élèvent. De temps en temps, le calme revient. Et puis recommence le silence. Et reprennent les viols et les massacres. Pour tenter de limiter ces atrocités, l’ONU a envoyé sur place, en 1999, une force de paix qui compte aujourd’hui dix-sept mille soldats. Rappelons que ces dix-sept mille casques bleus y sont au nom de la communauté internationale, c’est-à-dire en notre nom.

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L’argent de la phobie anti-immigrés

Par Catherine Simon

 

Contrôler les migrants étrangers, les enfermer si nécessaire, surveiller les frontières par tous les moyens : on n’a rien inventé de plus profitable ni de plus efficace au cours des dernières décennies. Vous sursautez ? Vous avez tort.

En termes de profit et de marketing politique, les migrants sont une excellente affaire. C’est ce que démontre cet essai percutant, précisément documenté et qui se lit sans peine. Les sociétés privées de sécurité, tout comme l’industrie de l’armement, ont su, très vite, occuper le créneau. Ainsi, l’entreprise multinationale G4S, dont une partie de l’activité est consacrée à la « gestion » de l’immigration (celle de centres de détention du Royaume-Uni notamment), emploie aujourd’hui près de 650 000 personnes.

Quant aux fameux drones, ces avions sans pilote, ils sont utilisés, depuis le milieu des années 1990, à des fins non militaires – en particulier pour la surveillance des frontières. Celle séparant les États-Unis et le Mexique a été la première, en 2005, à « bénéficier » des services d’un drone, le modèle Predator B, de la société General Atomics.

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