Catégorie : Politiques

Loi travail : non, merci !

loi_travail_non_merciLa ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.

Parmi les éléments proposés dans le projet actuel

☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.

☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.

☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail

☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos

☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu

☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine

☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.

☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.

☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.

☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.

☞ Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.

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Michel et son épée, sans manche, ni lame…

— Par Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —

croiseDans la réponse de Michel Branchi (« A propos de la rageuse algarade de deux éminents sophistes »), écartons d’abord les digressions sans intérêt. Déblayons le terrain pour souligner ce sur quoi il ne veut surtout pas répondre.

Première diversion : Branchi insiste lourdement, à deux reprises : Notre tribune à été publiée « conjointement » (sic) dans France Antilles et le Progressiste. S’il s’agit pour lui de nous intimider à propos des médias qui veulent bien reprendre nos écrits en sous-entendant une relation fonctionnelle entre eux et nous, c’est évidemment peine perdue. Les Staliniens ont toujours voulu contraindre les oppositions de gauche au silence en les accusant d’être accueillies par la « presse bourgeoise ». Ces tactiques hors d’âge ont perdu toute efficacité. Merci sans complexe à toute presse démocratique nous faisant l’honneur de ses colonnes. Et au cas où le cœur en dirait à Justice, pa ni problem ! S’il s’agit de suggérer que nous nous trouvons sur la même ligne politique que le PPM dans l’affaire de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), nous préférons franchement faire confiance à la sagacité de nos lecteurs et lectrices.

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A propos d’une rageuse algarade de deux éminents sophistes

— Par Michel Branchi —

croiseNotre édito de Justice n° 5 du 4 février dernier (et reproduit sur quelques sites) répliquant à Jean-Claude Duverger et à quelques autres qui accusent la nouvelle majorité de la Collectivité Territoriale de Martinique d’ « incompétence » et d’ « immobilisme » et accumulent également critiques, obstacles et accusations mensongères sur ses pas un mois et demi à peine après son installation nous vaut une rageuse algarade du GRS sous le titre « Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance ». Parmi les critiques du Gran Sanblé et du PCM figurait un premier missile du GRS publié -notons le- conjointement dans France-Antilles du 27/01/2016 et dans « Le Progressiste » du 27/01/2016 sous le titre « CTM : Une nouvelle période politique ? ».

Contrat de gestion ou Alliance ?

Les signataires de la nouvelle philippique, Philippe Pierre-Charles et Max Rustal, publiée sous forme communiqué du 9 février 2016 repris sur les réseaux sociaux et dans France-Antilles du 16/02/2016 nous accusent, comme il se doit pour tous bons trotskystes, d’utiliser « l’amalgame de la pire période stalinienne ».

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En finir avec le procès en islamophobie

— Par Patrick KESSEL, Président du Comité Laïcité République —

laicite_now-2Si le racisme antiarabe doit être combattu, les accusations systématiques d’islamophobie visent en revanche à discréditer l’idée que la laïcité s’applique à tous les cultes, à l’islam comme aux autres.

L’affaire de l’Observatoire de la laïcité, qui oppose certains de ses membres à ses responsables, traduit une opposition de fond entre ceux qui affirment qu’il n’y a pas de problème de laïcité en France et ceux qui pensent au contraire que les problèmes posés par les revendications communautaristes sont de plus en plus nombreux. C’est la résurgence d’un ancien débat qui remonte à la Révolution française.

D’un côté les tenants d’un humanisme qui place la grandeur de chaque individu dans son cheminement vers l’émancipation, toujours inachevée. Ce sont les héritiers des Lumières, pour qui la liberté de conscience et l’égalité en droit entre tous les citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur sexe, leurs appartenances religieuses ou philosophiques, et en premier lieu l’égalité entre femmes et hommes, ne sont pas négociables.

De l’autre, les tenants du communautarisme pour qui la valeur de l’homme tient à ses racines, aux origines, à l’ethnie, à la religion, à la terre.

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Les appels à la haine de Dieudonné ne relèvent pas de la liberté d’expression

dieudo_reviso_luzCharlie Hebdo, Dieudonné, jusqu’où va la liberté d’expression ?
par Yacine Sahnoune mercredi 14 janvier 2015 17:37, mis à jour le mercredi 14 janvier 2015 à 18h45

Le polémiste Dieudonné est régulièrement poursuivi pour des propos tenus publiquement
Qui n’a pas été choqué par les propos d’un journal, d’un humoriste ou d’une figure médiatique ? Parfois, certains d’entre eux vont très loin. Mais où se situe la ligne rouge ? Que dit la loi ?

« Je me sens Charlie Coulibaly », « Bal tragique à Colombey »… Certains usages de la liberté d’expression choquent. Si pour Me Emmanuel Pierrat, avocat au Barreau de Paris, la « liberté d’expression est un principe quasi absolu », il peut y avoir des « abus ». Et ces abus sont déterminés par la loi.

C’est le cas pour Dieudonné, qui a récemment mêlé « Charlie » au nom de l’auteur de la prise d’otages Porte de Vincennes vendredi dernier. Il est poursuivi pour « apologie du terrorisme », selon la Loi Anti-Terroriste voulue par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. C’est jusqu’à cinq à sept ans de prison si ces propos sont tenus sur Internet.

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RSA contre « bénévolat » obligatoire : Une décision politique inacceptable

mvt_associatifFaut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?
Le département du Haut-Rhin a adopté vendredi une disposition conditionnant le versement du RSA à la réalisation de 7 heures dites de « bénévolat » auprès d’associations, collectivités locales, établissements publics. Outre le fait que la légalité d’une telle décision semble fortement contestable, les départements n’ayant pas la responsabilité de la définition des modalités d’attribution du RSA, la philosophie qui sous-tend cette décision n’est pas acceptable.

Faut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?

Il est vrai que la réalisation d’activités bénévoles est un formidable moyen de s’insérer, de partager, de se sentir partie prenante de la société, et ainsi de retrouver une estime de soi qui fait si souvent défaut lorsque l’on se retrouve dans une situation précaire.

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L’appel de 80 économistes pour « sortir de l’impasse économique »

— Par Collectif —

alternativeIl est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.

Le chômage, la précarité, la difficulté à boucler ses fins de mois, marquent la vie de millions de nos concitoyens. Aux souffrances de la vie matérielle s’ajoutent la perte d’espérance, le sentiment que l’avenir est bouché pour notre pays et nos enfants. Les élections régionales ont, après bien d’autres, sonné l’alarme. Les causes de la désespérance sociale ne sont pas qu’économiques, mais nul espoir ne renaîtra si la donne ne change pas en la matière.

Que faire ? Les partisans du libéralisme économique plaident pour réduire plus drastiquement encore la dépense publique, démanteler le droit du travail, remettre en cause la pourtant si indispensable réduction du temps de travail et diminuer le coût du travail par la compression des salaires et des prestations sociales. Cette thérapie de choc a été appliquée en Europe du Sud (Espagne, Grèce, Portugal…).

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Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance

Tribune du Groupe Révolution Socialiste
croiseDans un récent article consacré à la défense des nouveaux alliés « historiques » de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), Michel Branchi, économiste très médiatique, membre du bureau politique du néo-PCM, mélenchoniste aux présidentielles de 2012, conseiller territorial gransanbliste aujourd’hui, fustige ceux qui veulent « se venger, accumuler les obstacles, les accusations mensongères » contre eux.
Avec un art consommé de l’amalgame rappelant la pire époque stalinienne, il ajoute : « les trotskistes du GRS ne sont pas en reste par ailleurs ». On se doute bien, le qualificatif de « Trotskiste » glissé dans une d’une telle rhétorique n’est sûrement pas un compliment, surtoutsi l’on se rappelle que les ancêtres politiques de l’auteur exhortaient à fusiller ces « chiens enragés ». On se précipite d’autant plus pour découvrir les obstacles, mensonges et autres vengeances dont nous serions coupables, sans nous en être jamais doutés.
Quel n’est notre soulagement d’apprendre que tout simplement, les « chevaliers du GRS, donneurs de leçons de marxisme dogmatique », refusent de voir que la Martinique a changé depuis 1920… ».

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Révision constitutionnelle, déchéance de la nationalité : le vote des élus martiniquais

 carte_identite_coupeLa mesure de déchéance de la nationalité, longtemps réclamée par l’extrême droite et mise en place par le  parti « socialiste » à été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 février 2016.

Il s’en est fallu de peu mais le gouvernement a franchi sans encombre le premier obstacle dans la course à la révision constitutionnelle. Au terme d’un mois de débats houleux, l’Assemblée nationale a voté mercredi le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions.

Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés, condition sine qua non pour que la réforme aboutisse au congrès à Versailles. Encore faut-il que le Sénat l’adopte dans les mêmes termes et les mêmes proportions, ce qui est loin d’être acquis.

Pour : Bruno Nestor Azérot 👿
Contre : Alfred Marie-Jeanne, Jean-Philippe Nilor 🙂

Abstention : Serge Letchimy 🙁

Analyse du scrutin n° 1237
Première séance du 10/02/2016

Scrutin public sur l’ensemble du projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation (première lecture).

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La constitutionnalisation de l’Etat d’urgence votée dans une Assemblée aux trois quarts vide

etat_d_urgence-3Les députés français ont adopté lundi soir par 103 voix contre 26 l’article premier du projet de loi qui inscrit dans la Constitution l’état d’urgence. Ils s’attaquent ce mardi à l’examen de l’article 2 qui étend la déchéance de la nationalité française…

Ce premier volet du projet de loi constitutionnelle prévoit que l’état d’urgence sera « décrété en Conseil des ministres » soit « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public », soit en cas de « calamité publique » (événements naturels).
Comme actuellement, seul le Parlement pourra proroger l’état d’urgence au-delà des douze jours initiaux, par une loi en fixant la durée.
Les amendements votés

Avec l’avis favorable du gouvernement, les députés ont voté peu avant un amendement de l’UDI pour restreindre la durée de prorogation à une période maximale de quatre mois, renouvelable après un vote du Parlement. Le Premier ministre, selon lequel cette durée « ne repose pas sur des éléments précis », a jugé que cette borne de quatre mois « ne modifie pas fondamentalement l’équilibre par rapport à ce qui a été voté de trois mois (pour l’état d’urgence en vigueur ndlr) et donne un peu plus de marge ».

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Toujours plus sur Heidegger

— Par Maurice Ulrich —
heideggerL’historien Guillaume Payen, avec une biographie, et la philosophe italienne Donatella Di Cesare éclairent encore chacun à leur manière la profondeur de l’antisémitisme du philosophe allemand et ses rapports au nazisme.

Un peu plus de soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et cinquante ans après sa mort, où en est-on avec ­Martin Heidegger, longtemps considéré par nombre de penseurs et non des moindres comme le plus grand philosophe du XXe siècle, ayant en tout cas connu pendant quelques décennies une réception étonnamment positive en France ? Deux nouveaux ouvrages viennent de paraître qui éclairent d’une façon toujours plus crue ce que furent son antisémitisme et son rapport au nazisme. Guillaume Payen, docteur en histoire, publie chez Perrin une biographie très documentée, Martin Heidegger, catholicisme, révolution, nazisme, et la traduction française de Heidegger, les juifs, la Shoah, de la philosophe italienne Donatella Di Cesare, publié en 2014 en italien, vient de paraître au Seuil. L’enjeu de ces nouveaux travaux, faut-il le souligner, n’est pas réservé à la philosophie. L’œuvre de Heidegger, qui avait adhéré au parti nazi en 1933 en même temps qu’il devenait recteur de l’université de Fribourg, est contemporaine des deux guerres mondiales et de l’extermination systématique de 6 millions d’hommes, de femmes et d’enfants au seul motif qu’ils étaient juifs.

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Haïti : un gouvernement de transition pour sortir de la crise politique

haiti_election-2016Le chef de l’État haïtien Michel Martelly, dont le mandat s’achevait samedi, et les représentants du Parlement ont signé un accord prévoyant l’installation d’un gouvernement transitoire dans l’attente du prochain scrutin présidentiel.

Haïti a trouvé une solution à la crise que le pays traverse depuis octobre 2015. Samedi 6 février, un accord politique a été signé quelques heures avant la fin du mandat du président Michel Martelly. Le document de quatre pages signale l’élection par le Parlement d’un président provisoire, avec un mandat d’une durée maximale de 120 jours.

« Cela n’a pas été facile mais, comme je l’avais dit, je n’aurais pas laissé ce pays au 7 février aller vers l’incertitude, donc on a travaillé sans relâche ces trois dernières semaines », a déclaré Michel Martelly lors de la cérémonie officielle de signature du document.

L’élection du président intérimaire n’aura lieu que « plus tard », a pour sa part déclaré Jocelerme Privert, le président du Sénat. « Nous allons tenir dimanche matin une séance en Assemblée nationale pour prendre acte de la fin du mandat du président Martelly et demander au Premier ministre et au gouvernement de rester en poste pour liquider les affaires courantes. 

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Fillon : « J’invite les parlementaires à dire ‘non’ à la révision constitutionnelle »

reforme_constitutionTRIBUNE – François Fillon, candidat à la primaire de la droite, explique pourquoi les modifications proposées par François Hollande sont « un aveu de faiblesse » plus qu’un « choix sûr et fort pour la République ».

« Contre les terroristes, il faut être implacable et la nation doit être unie. Les élus de l’opposition et moi-même n’avons jamais marchandé notre soutien au gouvernement lorsqu’il fut décidé de frapper l’État islamique en Irak, puis en Syrie. C’est sans réserve que nous avons répondu présents lorsqu’il a fallu prolonger l’état d’urgence. C’est sans état d’âme que nous nous prononçons pour les sanctions les plus lourdes à l’égard des assassins et traîtres à leur patrie.

N’ayant jamais eu la main tremblante face à la menace djihadiste, je me sens qualifié, avec bien d’autres parlementaires, pour dire que la réforme de notre Constitution, décidée par François Hollande, apparaît plus comme un aveu de faiblesse que comme un choix sûr et fort pour la République.
« La solidité de la République se juge à sa capacité à se poser les varies questions »

Je ne méconnais pas le pouvoir des symboles, mais le débat a tourné au ridicule.

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Etat- d’urgence: 3200 perquisitions, 1 mise en examen pour terrorisme

urgence_etatDans un rapport consacré à « l’impact disproportionné de l’état d’urgence« , Amnesty demande au gouvernement de prouver l’efficacité de ces mesures, en cas contraire de renoncer à sa prolongation. L’ONG a rassemblé de nombreux témoignages montrant les violations des droits humains commises au nom de ce régime d’exception.

« Ce qui m’a surpris le plus, c’est le motif de l’ordre de perquisition… il y aurait eu dans mon restaurant des personnes qui étaient une menace publique. Mais ils n’ont même pas vérifié les pièces d’identité des 60 clients qui y étaient » raconte par exemple le patron d’un restaurant.
Amnesty International relève ainsi toute une série d’exemples illustrant les « violations des droits humains » constatées depuis l’instauration de l’Etat d’urgence dans la nuit du 13 au 14 novembre.

En deux mois, plus de 3200 perquisitions ont été conduites, 400 personnes interpellées et 400 assignées à résidence, mais une seule personne a été mise en examen pour terrorisme. Quatre enquêtes préliminaires sont menées pour des infractions liées au terrorisme et 21 enquêtes pour le motif d’ « apologie du terrorisme ».

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Philibert Duféal : figure de la Sécurité sociale

— Par Eugénie Liber* —

philippe_dufrealLa France a célébré en 2015 les soixante-dix ans de la Sécurité Sociale, mise en place avec les ordonnances d’octobre 1945.
La Sécurité sociale, première grande avancée sociale de la France au sortir de la seconde guerre mondiale est étendue deux ans plus tard aux quatre nouveaux départements d’outre-mer, la Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique. C’est le décret du 17 octobre 1947 qui consacre cette avancée majeure pour nos territoires et ouvre le droit de tous à la protection de la santé, à la sécurité matérielle, au repos.
Cette étape importante pour les travailleurs a été rendue possible grâce au travail acharné et à la lutte de militants politiques communistes : Aimé Césaire, Léopold Bissol, Georges Gratiant…mais surtout de syndicalistes, au premier rang desquels Victor Lamon qui sera le premier dirigeant de la Sécurité sociale de la Martinique.
Au nombre des premiers acteurs politiques et syndicaux martiniquais de la première heure, qui ont oeuvré avec acharnement auprès des masses laborieuses pour la mise en place de la Sécurité sociale, Philibert Duféal.
La vie de Philibert Duféal est en effet marquée du sceau de l’engagement politique et syndical, et du sceau du combat pour le développement de la Sécurité sociale en Martinique.

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Christiane Taubira critique la déchéance de nationalité dans un livre surprise

taubira_murmuresDans «Murmures à la jeunesse», essai d’une petite centaine de pages, l’ancienne ministre de la Justice affirme son opposition à cette mesure controversée, portée par le gouvernement qu’elle vient de quitter.

L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira publie aux éditions Philippe Rey un livre, Murmures à la jeunesse, dans lequel elle critique l’extension de la déchéance de la nationalité qui l’a poussée à quitter la Place Vendôme, selon son éditeur. «Déchéance de nationalité : peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose ? Peut-être serait-il plus raisonnable de laisser passer ? Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m’avisais de bâillonner ma conscience», écrit Christiane Taubira dans une présentation de ce livre de 96 pages publiée sur le site internet des éditions Philippe Rey.

«L’absence totale d’efficacité, unanimement reconnue, suffit-elle pour renoncer à la déchéance ? Non, bien sûr». Mais «osons le dire : un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux. Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance considérés comme indésirables ?

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Moi, Halim Abdelmalek, j’ai été assigné à résidence pendant deux mois, accusé à tort

assignation_resistancePour la première fois depuis la mise en place de l’état d’urgence, le 14 novembre, le Conseil d’Etat a suspendu, vendredi 22 janvier, un arrêté d’assignation à résidence. Il visait Halim Abdelmalek, assigné depuis le 15 novembre 2015 à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), soupçonné par le ministère de l’intérieur d’avoir fait des repérages autour du domicile d’un membre de l’équipe de Charlie Hebdo, d’appartenir « à la mouvance islamiste radicale », et d’avoir été « mis en cause » dans une affaire de trafic de véhicules. Trois motifs pour lesquels le Conseil d’Etat a considéré que le ministère de l’intérieur n’a pas pu prouver les faits reprochés.

Français au même titre que les autres mais accusé injustement d’être une menace, j’ai dû faire face aux pires soupçons. Jamais je ne pourrai oublier certains regards suspicieux. Moi aussi je condamne le terrorisme, bien sûr, mais je rêve du jour où les Français musulmans seront dispensés de le faire.

Lire aussi : Comment Halim A. a convaincu le Conseil d’Etat de suspendre son assignation à résidence

Des échanges violents

Devant le Conseil d’Etat, les deux audiences se sont déroulées de façon surréaliste.

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Déchéance de nationalité : Hollande irresponsable

— Par Matthieu Croissandeau —
hollande_gigarettesQuels mots trouvera-t-il pour défendre sa décision […]? On peine à imaginer les contorsions auxquelles va devoir se livrer le président de la République tant il nous paraît impossible de justifier l’injustifiable. Commencée dans l’horreur des attentats, l’année 2015 s’achève dans le déshonneur d’une mesure qui marquera de façon indélébile la chronique du quinquennat. Et l’histoire de la gauche en général.

François Hollande n’a pas inventé la déchéance de nationalité et il faut le rappeler à l’heure où beaucoup s’indignent : cette disposition existe déjà pour les bi-nationaux naturalisés depuis moins de quinze ans, condamnés pour un crime ou un délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Il y a donc déjà, de fait, deux catégories de citoyens devant la loi : ceux qui sont susceptibles de perdre leur nationalité et les autres. Etait-ce une raison d’ajouter de l’inégalité à l’inégalité ? Certainement pas.
Une portée emblématique détestable

Il faut rappeler aussi que cette mesure n’a pas pour vocation de dissuader de futurs kamikazes, ni d’empêcher le moindre attentat. Elle n’est pas une arme contre le terrorisme, mais « un acte symbolique fort », a d’ailleurs reconnu le Premier ministre.

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Anti-dreyfusards, va-t-en-guerre, pétainistes, colonialistes: les socialistes sont restés fidèles à leur histoire

L’attitude du gouvernement vis-à-vis des immigrés s’inscrit dans « une tradition socialiste » de fourvoiement en période de crise politique et morale.

poids_des_chaines—Par Shlomo Sand —

L’attitude actuelle des socialistes, à la tête de l’Etat, du gouvernement et du parti, vis-à-vis des principes républicains, de l’immigration, et de l’«autre» pas tout à fait français, a de quoi susciter l’étonnement. La gauche politique n’est-elle pas porteuse de valeurs humanistes ? Des dirigeants comme François Hollande et Manuel Valls ne trahissent-ils pas une longue tradition de combats en faveur de la justice et des droits humains ?

En Europe, le socialisme parlementaire a, certes, constitué un groupe de pression efficace en faveur des classes laborieuses, tout au long du XXème siècle. En période de stabilité et de prospérité économique, il a obtenu des acquis non négligeables en faveur de son électorat: au pouvoir ou dans l’opposition il a notablement contribué à la formation de l’Etat-providence moderne.

Cependant, lors des graves crises politiques et morales, il a failli à se situer du côté de la justice universelle, et de la solidarité humaine. Ceci a pu se vérifier à l’occasion de quatre crises décisives, dans l’histoire politique de la France: l’Affaire Dreyfus, la première guerre mondiale, l’accession de Pétain au pouvoir, et la guerre d’Algérie.

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CTM : Une nouvelle période politique ?

— Pour le GRS Rita Bonheur, Max Dorléans, Gilbert Pago, Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —
drapeau_972-tt_couleursIl y a celles et ceux qui voient dans le changement de majorité dans la direction des affaires martiniquaises une « véritable libération » , une « ère nouvelle » , etc. L’avenir ne tardera pas à montrer l’outrance du propos. Mais en ce qui concerne l’autre nouveauté de la période, à savoir l’alliance Marie-Jeanne/Monplaisir, les mêmes commentateurs se divisent en deux : celles et ceux qui y voient une transformation importante inaugurant une coopération profonde, durable, riche de promesses ; et celles et ceux pour qui cette simple manoeuvre électorale ne modifiera en rien la ligne des « Patriotes » .
En réalité nous avons affaire là, à une accentuation assez radicale d’une tendance largement présente dans les orientations marijeannistes. Du fameux « blan douvan/blan dèyè » qui a prolongé le pouvoir RPR d’Émile Maurice en 1989, jusqu’à l’alliance avec Pierre Petit, il y a un fil conducteur d’alliance avec telle ou telle fraction de la droite. L’incorporation ici ou là d’un ou d’une politicienne de droite dans telle ou telle liste « patriotique » avait valeur de confirmation.

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La Dignité n’est pas une boîte de « Vache qui rit »

— Par Lucien Cidalise Montaise —

huile_vinaigre« L’Histoire n’est rien d’autre qu’une tentative de Reconstruction. L’Héritage quant à lui est une vision mystifiée du passé ».

Déchoukage après zanzolage ! L’Ephémère fusion du Vinaigre et de l’Huile parsemée de poivre s’est faite le 13/12/2015 à l’occasion des élections portant sur le devenir du Pays. Les vainqueurs prétendant «  avoir surmonté leurs divergences idéologiques ( sic !) » Les vaincus dénonçant la méthode qui a intégré un mépris affiché pour les électeurs en faisant miroiter « ses intérêts mercantiles, en parlant à son ventre ! ».
Aucun n’a dénoncé l’absence flagrante d’une reconnaissance émancipatrice de la Conscience du Peuple Martiniquais, ni son éthique, ni ses valeurs…Cette réussite dont rêvent tous les cuisiniers, faire des vinaigrettes durables et solidaires nous laissent sceptiques ! Des commentaires dithyrambiques et alambiqués d’une presse qui nous avait habitués à un autre style nous ont aussi interpellés. «  De nouveaux horizons ! » titre un mensuel indépendantiste…Il faut voir loin !
« Au nom d’une conjoncture et d’un contexte bien déterminés, une telle démarche est apparue aux yeux de beaucoup comme une avancée concrète ouvrant une voie possible à l’impensable cohésion (sic !) 

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« Tous les coeurs des gens sont ma nationalité »

— Par Serge Letchimy —

passeports_du_mondeSans intérêt sécuritaire avéré, l’instauration de la déchéance de nationalité se présente aux dires mêmes de ses initiateurs comme une mesure essentiellement « symbolique » . Inscrivant de fait, dans les textes, une distinction fondamentale entre Français de naissance à raison de leurs origines, de très nombreux binationaux, de fait ou de droit, ont ressenti cette mesure comme une atteinte à leur dignité et à leur légitimité. Historiquement proposée par la droite ou l’extrême droite, cette mesure est perçue comme la réminiscence d’une inspiration essentialiste de l’identité nationale française dont la République n’a jamais réussi à se défaire totalement. Or ce modèle dépassé semble méconnaître le pluralisme fondamental du corps social dont la négation ne peut avoir que des effets destructeurs, aussi bien pour la cohésion nationale que pour la sécurité collective.
Ce pluralisme est une réalité contemporaine à laquelle nous autres Antillais demeurons très sensibles. Les sociétés caribéennes sont en effet de multi-appartenances. Multiplicité des origines. Multiplicité des langues. Multiplicité des ancêtres partagés. Multiplicité des phénotypes. Multiplicités des dynamiques identitaires et culturelles. Notre unité s’articule sur la multiplicité d’un archipel et de ses solidarités continentales.

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Les adieux de Taubira : avec panache et sans regrets

— Par Marc de Boni —
christiane_taubiraLa ministre de la Justice démissionnaire s’est exprimée seule dans les locaux de la place Vendôme, et a affirmé appuyer sa décision sur «un désaccord politique majeur» avec l’exécutif.

Jusqu’à son départ du gouvernement, Christiane Taubira aura imprégné d’un style très personnel son passage au ministère de la Justice. Court-circuitant les usages en vigueur, qui veulent qu’un ministre sur le départ parle à l’issue de la passation de pouvoir, la garde des Sceaux a pris la parole seule ce mercredi après-midi, depuis son ministère de la place Vendôme. En l’absence de son successeur Jean-Jacques Urvoas, et alors que les questions au gouvernement battaient leur plein à l’Assemblée. «Ce fut pour moi un immense honneur d’être garde des Sceaux et ministre de la Justice de la France», a-t-elle d’abord lancé. Avant d’évoquer son bilan, sourire aux lèvres, et comme toujours sans notes. La ministre a rendu un hommage appuyé aux fonctionnaires de son ministère ainsi qu’aux magistrats, et rappelé avec une précision comptable ses réalisations.

En rupture de ban avec l’exécutif depuis le mois de décembre dernier, l’ancienne ministre a rappelé les raisons de sa démission: «Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur».«J

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Christiane Taubira a démissionné du gouvernement

taubira_n&bLa Garde des Sceaux Christiane Taubira a remis sa démission à François Hollande, qui a nommé aussitot le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas pour la remplacer ce mercredi matin. « Parfois résister c’est rester, parfois résister c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit. » a-t-elle twitté.

La Garde des Sceaux, Christinae Taubira a remis sa démission ce matin au Président de la République, « qui l’a accepté » annonce l’Elysée dans un communiqué. « Ils ont convenu de la nécessité de mettre fin à ses fonctions au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s’ouvre à l’Assemblé nationale aujourd’hui, en commission des lois. Proche de Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas a été nommé Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Actuel président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, Il était à ce titre chargé d’une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité, à laquelle Christiane Taubira s’était publiquement opposée à plusieurs reprises.

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Coût politique
— Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération —

L’équilibre se rompt.

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NKM, Devedjian, Mariton… : «Nous ne voterons pas la révision constitutionnelle»

etat_urgence_star_warsLes députés Sylvain Berrios (Val-de-Marne), Bernard Debré (Paris), Patrick Devedjian (Hauts-de-Seine), Guy Geoffroy (Seine-et-Marne), Philippe Gosselin (Manche), Jean-Jacques Guillet (Hauts-de-Seine), Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), Thierry Lazaro (Nord), Hervé Mariton (Drôme), Patrice Martin-Lalande (Loir-et-Cher), Édouard Philippe (Seine-Maritime), Christophe Priou (Loire-Atlantique), Jean-Sébastien Vialatte (Var) et les sénateurs Gilbert Barbier (Jura), Jérôme Bignon (Somme), Jean-Pierre Grand (Hérault), Michel Heinrich (Vosges), Claude Malhuret (Allier), Louis Pinton (Indre), Hugues Portelli (Val-d’Oise).

Depuis plusieurs semaines déjà, la révision constitutionnelle occupe largement le débat public. Ensemble, nous combattons ce projet inutile et dangereux. Nous dénonçons une manipulation politique, et la désinvolture avec laquelle François Hollande la conduit. Nous regrettons enfin l’effacement du débat à droite sur notre position de vote.

Cette révision est d’abord inutile. Que de temps perdu, d’énergie gâchée! Certes les Français attendent des mesures fortes dans la lutte contre le terrorisme. Mais ni l’état d’urgence ni la déchéance de nationalité ne requièrent une révision constitutionnelle. Tout peut se faire dans la loi. Sur l’état d’urgence, le Conseil constitutionnel a répondu dès 1985 aux objections, et à nouveau en décembre 2015. Les termes mêmes de l’exposé des motifs du dernier projet de loi trahissent une forme de gêne: donner un fondement constitutionnel serait «nécessaire pour moderniser le régime» de l’état d’urgence.

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