Catégorie : Politiques

26 avril : Journée internationale du Droit de Vote pour Toutes et Tous

Le collectif J’y suis j’y vote ! en partenariat avec le réseau européen VRAR (Voting Rights for All Residents) célèbrent la 4e édition de la journée internationale du droit de vote pour toutes et tous les résident.es à PARIS.

Le 26 avril a été choisi en référence au référendum « sauvage » pour le droit de vote des femmes en France organisé il y a 110 ans, le 26 avril 1914, à Paris et dans toute la France par des militantes féministes, soutenues par un quotidien Le Journal. Les luttes pour le droit de vote des femmes se poursuivirent en France entre les deux guerres mondiales mais il a fallu attendre une ordonnance de 1944 pour que les femmes françaises obtiennent le droit de vote.

En France, depuis plus de trente ans, de nombreuses associations et syndicats mènent le combat pour plus de démocratie. Malgré des promesses électorales et de nombreux sondages montrant une opinion favorable, la révision constitutionnelle nécessaire pour que toutes les résidentes et tous les résidents étrangers obtiennent le droit de vote n’a toujours pas eu lieu.

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Couvre-feu en Guadeloupe : une solution en trompe-l’œil

— Par Sarha Fauré —

Le couvre-feu récemment mis en place en Guadeloupe pour contrer la montée de la délinquance juvénile a suscité un débat intense et révélateur des multiples enjeux socio-économiques et politiques qui traversent l’île.

Tout d’abord, examinons les raisons invoquées pour justifier cette mesure. Les autorités, confrontées à une augmentation alarmante des infractions impliquant des mineurs, ont présenté le couvre-feu comme une réponse urgente pour protéger la jeunesse guadeloupéenne des risques accrus de violence et de criminalité. Cependant, cette approche se focalise principalement sur la répression des comportements déviants, sans véritablement s’attaquer aux causes profondes de la délinquance juvénile.

En effet, la Guadeloupe est confrontée à des défis socio-économiques majeurs, tels que le taux élevé de déscolarisation et de chômage parmi les jeunes. Ces problèmes structurels sont souvent exacerbés par des politiques publiques insuffisantes en matière d’éducation, de formation professionnelle et d’emploi. Ainsi, le couvre-feu apparaît comme une solution superficielle et réactive qui ne résout pas les véritables problèmes auxquels est confrontée la jeunesse guadeloupéenne.

De plus, certains observateurs critiquent le caractère politique du couvre-feu, le qualifiant d’initiative électoraliste visant à répondre aux préoccupations sécuritaires de manière simpliste, sans réelle prise en compte des réalités sociales et économiques.

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« Haïti brûle, cessons de regarder ailleurs. »

 Un appel du conseil d’administration de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage en faveur du peuple haïtien.

Dans une déclaration adoptée par son conseil d’administration le 4 avril 2024, la FME appelle à la solidarité en faveur du peuple haïtien, alors que la capitale et une partie du pays sont otages des gangs criminels. Le CA de la FME demande plus particulièrement au gouvernement français :

-d’assumer son rôle de puissance membre permanent du conseil de sécurité des Nations Unies en travaillant à une réponse internationale rapide, à la mesure de l’ampleur de la crise ;

-d’adapter sa politique d’accueil des réfugiés haïtiens, notamment en suspendant toutes les obligations de quitter le territoire français vers Haïti, au regard de l’extrême gravité de la situation dans le pays ;

-de mobiliser davantage en faveur d’Haïti les outils qu’elle a mis en place ou auxquels elle participe, comme le programme PAUSE pour les scientifiques et les artistes en exil, ou l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit ;

-d’ouvrir la question de la réparation à l’égard du peuple haïtien, comme nous y invite un mouvement mondial dans lequel d’autres démocraties européennes se sont déjà engagées, comme l’Allemagne et les Pays-Bas ;

-d’inviter les institutions françaises dont l’histoire est indissolublement liée à l’histoire d’Haïti à s’associer elles aussi à cette démarche de reconnaissance, comme l’ont fait avant elles des institutions telles que les banques nationales d’Angleterre et des Pays-Bas.

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Mumia Abu Jamal : « De Gaza aux droits civiques aux États-Unis, toutes les luttes sont liées »

— Par Vadim Kamenka —
Depuis sa prison de Mahanoy, en Pennsylvanie, le journaliste Mumia Abu Jamal adresse des remerciements à ses collectifs de soutien en France et à l’Humanité.

Journaliste, écrivain et activiste des Black Panthers, Mumia Abu-Jamal a été injustement condamné en 1982 à la peine capitale pour le meurtre du policier Daniel Faulkner à Philadelphie. La mobilisation internationale pour sa libération lui a permis d’éviter la peine de mort, mais il est resté en prison depuis. Mumia est devenu l’un des détenus politiques les plus connus au monde et un symbole de la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Il n’a jamais cessé d’écrire et de dénoncer le sort réservé aux prisonniers aux Etats-Unis.
« Merci mes amis pour votre soutien (ce début en français, la suite en anglais – NDLR) et pour cette possibilité qui m’est offerte de m’exprimer. J’avais envie de vous soumettre ma réflexion sur les luttes qui ont lieu actuellement à Gaza ou aux États-Unis. Ces mouvements de résistance sont-ils liés ? Je pense que toutes les formes de contestation, de combats, qu’ils soient nationaux ou internationaux, sont liées du point de vue des droits de l’homme.

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La dette historique d’Haïti envers la France : un fardeau financier et moral à décharger

Que la France rembourse à Haïti les milliard de dollars extorqués comme « rançon » de l’indépendance!

— Par Jean Samblé —

Depuis son émancipation en 1804, Haïti a été confrontée à un fardeau financier hérité de son passé colonial. À cette époque, le pays nouvellement indépendant a dû verser à la France une somme exorbitante de 150 millions de francs-or en échange de sa reconnaissance internationale et de la garantie de sa souveraineté. Cette somme, imposée sous la menace d’une intervention militaire française, représentait alors plus de dix fois le budget annuel de la France.

Ce paiement, exigé pour compenser la perte des propriétés et des revenus des colons français après la révolution haïtienne, a plongé Haïti dans un cycle de dette et de dépendance économique qui perdure jusqu’à nos jours. En effet, l’île a dû emprunter des fonds importants sur les marchés internationaux pour honorer cette dette, ce qui a contribué à son endettement croissant au fil des ans.

La dette contractée par Haïti envers la France était non seulement financière, mais aussi morale. Elle symbolisait les séquelles persistantes de l’esclavage et de la colonisation, et rappelait la manière dont les anciennes puissances coloniales ont exploité les richesses des colonies pour leur propre bénéfice, au détriment des populations locales.

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Haïti : meurtres en hausse de 50% au premier trimestre, selon un rapport de l’ONU

— Communiqué de presse du BINUH(*) —

Port-au-Prince, le 19 avril 2024 : Au cours du premier trimestre de l’année 2024, le BINUH a enregistré 2.505 personnes de meurtres et de blessures à la suite de violences liées aux gangs, une augmentation de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), faisant des trois premiers mois de 2024 la période la plus violentedepuis au moins le début de 2022.Parallèlement, au moins 438 personnes ont été enlevées contre rançon, dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.

Le plus grand nombre de victimes de meurtres et de blessures a continué d’être documenté dans la capitaleoù, dans la continuité des violences documentées à la fin de l’’année 2023, des affrontements extrêmement violents entre gangs se sont multipliés en janvier et février, motivés principalement par l’expansion territoriale.

Cependant, à partir du 29 février, avec l’intention autoproclamée d’expulser le gouvernement en place, la plupart des gangs ont changé de tactique et coordonné des attaques d’envergure contre des institutions publiques et les infrastructures stratégiques.Plus de 4.600 détenus se sont évadés des deux principales prisons de la capitale, au moins 22 commissariats et sous-commissariats et bâtiments de police ont été saccagés ou incendiés, et 19 officiers de police ont été tués ou blessés.

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Hommage du Forum France-Algérie aux militants anticolonialistes

Mardi 23 avril 2024 à 19h00 Au Maltais Rouge, 40, rue de Malte, 75011, Paris

Hommage aux militants anticolonialistes Nills Andersson, Allice Cherki et à l’4ACG

Animation : Farid Yaker

Nombre de places limité. Réservation obligatoire ici .

  • L’hommage du Forum France-Algérie

Le Forum France-Algérie rend hommage à trois figures du combat anti-colonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget. Un hommage sera aussi rendu à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.

Nils Andersson

Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. En 1958, La Question d’Henri Alleg, qui dénonce la torture que l’auteur a subie dans les mains des militaires français, est interdit par le gouvernement français. Nils Andersson le republie aussitôt en Suisse. De même l’année suivante, avec La Gangrène. Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de libération nationale.

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L’indivision successorale, élément majeur de dérégulation de la société martiniquaise

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Dans la seconde moitié du siècle dernier est apparu un phénomène qui a consisté à adopter des normes propres au département tout en ignorant des règles constantes touchant au fondement de la société. En réalité, grâce au nouveau vent de liberté, il s’est déployé petit à petit une permissivité, faussement vénielle, tendant à s’affranchir au quotidien de la règle de droit. En effet, le phénomène d’indivision qui fait l’actualité de l’île et des ravages dans les familles voire au sein de la société, elle-même, tient à une pratique connue dans d’autres domaines : l’ignorance du droit au bénéfice d’un aimable empirisme voire un laisser-aller et même la tentation d’un certain défi à la loi, façon Robin des bois.

Incontestablement, l’indivision successorale figure au premier rang des nœuds gordiens nés de cette douce inclination. La plupart des achats fonciers réalisés par nos ancêtres avaient eu lieu vers l’an 1900 : un peu avant, un peu après. Aujourd’hui, lorsqu’on considère le volume du contentieux, l’étendue des surfaces concernées et le nombre de leurs successeurs, c’est la société entière qui s’en trouve impactée.

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Réponse à « L’innovation sans crainte » de Patrick Chamoiseau et quelques autres (Madinin’Art, 18 mars 2024)

— Par Yvon Joseph-Henri (*) —

J’ai reçu, il y quelques temps déjà, dans la livraison de Madinin’art, un article de Patrick Chamoiseau au titre racoleur : « L’innovation sans crainte ». Apparemment l’article est de Patrick Chamoiseau, co-signé de deux sociologues dont on se demande ce qu’ils font là. S’agit-il de sociologie ? Je n’en vois pas la trace.

Autre bizarrerie, surtout portant la signature d’un écrivain prestigieux qui semble scandaleusement méconnu en Martinique, il m’a semblé que l’écriture était bien médiocre, au point que je me suis interrogé sur le fait de savoir si ce texte était bien de Chamoiseau ! Ce serait étonnant ; et puis, après tout, peu importe s’il endosse par sa signature la paternité d’un texte médiocre, d’une facture publicitaire tout aussi douteuse.

S’agit-il d’une confession, d’une pensée à bâtons rompus ou d’un article qui tente de convaincre un public qui n’est absolument ni convaincu par l’autonomie, ni convaincu par celui au plus haut chef qui porte cette idée ? Il n’y a bien entendu aucune perfidie à dire cela qui n’est au fond qu’un constat.

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Partis politiques martiniquais : répartition 2024 de l’aide publique

Le principe d’un financement public des partis politiques a été posé par la loi du 11 mars 1988. Les partis politiques reçoivent une aide de l’État en contrepartie de l’interdiction des dons entreprises ou autres personnes morales. des Une aide en deux fractions

L’enveloppe est partagée en deux fractions :
la première fraction est répartie entre les partis politiques en fonction des résultats qu’ils ont obtenus au premier tour des élections législatives de juin 2022, sous réserve que ces partis politiques soient …

1.reconnus comme parti politique par la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP),
2.éligibles à l’aide publique, et
3.qu’ils aient déposé leurs comptes auprès de la CNCCFP.

Le montant de cette fraction est minoré pour les partis qu n’ont pas respecté l’obligation de parité des candidatures lors du scrutin. C’est le cas du MIM qui a présenté 3 candidats masculins en juin 2022 et aucune aide durant cette législature.

La seconde fraction aux partis et est attribuée aux partis et groupements politiques représentés à l’ Assemblée nationale et au Sénat. Sa répartition tient compte du nombre de parlementaires ayant déclaré se rattacher à chacun de ces partis.

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Dossier des terres volées : L’urgence et le durable !

Ladjé Pinto !

— Le n° 343 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’urgence de l’urgence reste la libération pure et simple de Pinto, et la fin du harcèlement à son encontre. Il est incroyable qu’une victime qui a fait preuve de tant de constance dans la volonté d’obtenir de la justice le respect de ses droits, soit encore dans les geôles du pouvoir !

Le motif de l’embastillement est à la fois mensonger et dérisoire : s’être trouvé sur la terre de ses ancêtres dans les environs du hameau construit illégalement sur une autre partie de cette même terre.

Les propos de la procureure, à savoir que Pinto serait libéré sans problème sil acceptait de se rendre… en Guadeloupe, ne font que souligner le cynisme règnant dans toute cette affaire, du côté des autorités.


Le visage permanent de l’État colonial

La mobilisation devant la prison mardi 3 avril, a inauguré une semaine de mobilisation combative. À chaque étape, les militantes et militants se sont trouvé·e·s face à des hordes de policiers armés jusqu’aux dents, en nombre bien plus conséquent que dans les actions contre le trafic de drogue.

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Haïti. Les parties prenantes rejettent le décret portant création du Conseil présidentiel de transition

— Par Jean Samblé —

La scène politique en Haïti traverse une période tumultueuse, marquée par des tensions croissantes et des désaccords profonds autour de la formation du Conseil présidentiel de transition. Ces dissensions exacerbées reflètent un climat de méfiance et de contestation généralisée au sein de la société haïtienne, face à un processus politique jugé peu transparent et peu représentatif.

Au cœur de cette crise se trouve le décret publié par le gouvernement dans le journal officiel Le Moniteur, créant le Conseil présidentiel de transition. Ce décret a suscité une réaction immédiate et vigoureuse de la part des parties prenantes impliquées dans le processus de formation du Conseil. Ces parties, composées de neuf structures politiques et de la société civile, rejettent catégoriquement le décret en question, arguant qu’il ne reflète pas fidèlement l’accord politique initial sur lequel il était censé être basé.

Dans un communiqué conjoint daté du 13 avril 2024, ces organisations politiques et civiles ont exprimé leur profonde consternation devant les modifications substantielles apportées par le Conseil des ministres au décret initial. Ils accusent le gouvernement, dirigé par le Premier ministre empêché Ariel Henry, de déformer délibérément le projet consensuel d’un exécutif bicéphale, résultant d’un processus de négociation laborieux et patient entamé depuis le 11 mars 2024.

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Allez Martinique !

Par Jean-Pierre Maurice

Le pire est devant nous. Aujourd’hui plus que jamais, citoyens, associations, églises ou institutions diverses s’interrogent et se demandent : qui nous sauvera du chaos qui nous menace ?

Où va la Martinique ?

En ce mois d’avril 2024, sur fond de terres volées et d’évolution institutionnelle, la tension monte et la Martinique est en ébullition.

Certains espèrent un grand big bang martiniquais, d’autres voudraient demander à l’Etat de passer la main et convaincre le sénat de France de proposer « une loi sur le foncier en décembre ».

Trop d’idéologie ?

Mais ne faudrait-il pas tout bonnement en finir avec l’hypocrisie et reconnaître tout simplement que sur la question de l’identité martiniquaise, nous faisons trop d’idéologie ?

Ainsi, la gestion des déchets est passée de la compétence de l’État à celle de la Martinique. Sommes-nous aujourd’hui satisfaits des résultats de ce transfert ?

D’abord un pays qui marche 

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Libération immédiate de Hervé Pinto.

— Communiqué de la CGTM —

Hervé PINTO est incarcéré à la prison de Ducos depuis plusieurs semaines. Aurait-il commis un crime de sang, une escroquerie, un attentat ou tout autre fait abominable ? Aurait-il commis un forfait pire que tout cela aux yeux de celles et ceux qui administrent ici la « justice » et « l’ordre » ? Non !
Hervé PINTO a exigé des tribunaux et des pouvoirs publics de ce pays, présenté comme un état de droit, de faire respecter et de faire exécuter des décisions rendues par les tribunaux de cet Etat. Et comme il refuse de se taire, alors il fait l’objet d’un « emprisonnement-bâillon ».
Les personnes qui doivent être incarcérées, ce sont toutes celles qui sont à l’origine de cette situation, ainsi que leurs complices.
La CGTM appelle à être présents mardi 23 avril 2024 à 7 heures à la Maison des Syndicats à Fort-de-France pour exiger :
• L’abandon des poursuites contre Hervé PINTO et sa libération immédiate,
• Que soient mis en cause les véritables responsables de cette situation.

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Haïti: les stocks du Programme alimentaire mondial pourraient être épuisés d’ici la fin du mois

La situation en Haïti est critique (euphémisme!), avec une escalade de la violence des gangs depuis mars, mettant en péril l’aide alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM). Alors que le PAM a intensifié ses efforts pour fournir de la nourriture à plus de 500 000 personnes, ses stocks risquent d’être épuisés d’ici fin avril. La fermeture du principal port et de l’aéroport de Port-au-Prince a entravé l’acheminement de l’aide humanitaire. Le pays ne dispose que de suffisamment de nourriture pour nourrir 175 000 personnes pendant un mois, selon le PAM.

Parallèlement, d’autres organismes comme l’Organisation panaméricaine de la Santé/Organisation mondiale de la Santé (OPS/OMS) et le Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP) soutiennent les hôpitaux en fournissant du matériel et des médicaments, notamment pour les services de santé maternelle. Depuis le début de la crise, l’UNICEF, l’Organisation internationale pour les migrations et leurs partenaires ont livré plus de 4,5 millions de litres d’eau potable dans 29 sites de Port-au-Prince.

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Haïti : peut-être, juste peut-être, une sortie du tunnel…

— Par Jean Samblé —

Haïti chérie, terre de défis, cherche un nouveau cap politique alors que ses rues résonnent des échos de l’instabilité et de la terreur des gangs. Dans une tentative désespérée de restaurer l’ordre, les dirigeants politiques haïtiens ont ébauché un accord pour ériger un Conseil de transition présidentiel, s’étalant sur vingt-deux mois, dans l’espoir de tracer une voie vers la stabilité et la démocratie, révèle un document consulté par l’AFP en ce morne lundi .

Composé de neuf membres, dont sept auront droit de vote et deux agiront en tant qu’observateurs, ce Conseil inclura des représentants des principaux partis politiques du pays, ainsi que des voix du secteur privé et de la société civile. Avec un mandat prenant fin le 7 février 2026, ce Conseil devra remplacer le Premier ministre contesté, Ariel Henry, qui a annoncé sa démission le 11 mars dernier.

Dans une tentative de concrétiser cet accord, les futurs membres du Conseil ont acheminé l’accord politique et le décret de sa formation à la Communauté des Caraïbes (Caricom) dimanche soir, selon un responsable politique cité par l’AFP.

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Fonds européens et illusions sans fonds : Narcisse prisonnier du miroir

— Par Yvon Joseph-Henri —

Le communiqué triomphant de la CTM m’a avant tout comblé de joie ! Enfin Max Orville, à force d’alerter sur le désintérêt coupable de la CTM, avait enfin renversé le mouvement et contraint la CTM à, au moins, préserver le montant de ces fonds au maximum pour le prochain exercice.

Lire aussi : À quoi servent les fonds européens, au centre d’une polémique en Martinique ?

Et puis, hélas ! non ! L’idéologie, le drapeau, l’appel de Fort-de-France ? Du bidon pour faire croire qu’on dirige alors que tout le monde a bien compris qu’on marche sur la tête. La preuve pour ceux qui doutent encore.

La CTM nous dit-on triomphalement a consommé prévisionnellement 102% de l’enveloppe attribuée à la Martinique ?

Explique-moi : on te donne 695 000 000 d’euros et tu en consommes 102% ? soit 13 900 000 euros de plus ? Mais mon ami, si tu dépenses plus qu’on ne te donne…tu paies ce surplus de ta poche, non ? Autrement dit, tu ponctionnes le pays déjà exsangue pour le tuer. L’ennui c’est que si la CTM ne sait pas compter et devient indépendante ou autonomiste, on va dans le mur.

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« Haïti en transition : Lueur d’espoir dans l’épreuve »

—  Par Jean Samblé —

Dans l’effervescence de la crise politique qui secoue Haïti, émerge une lueur d’espoir à travers la formation d’un conseil de transition présidentiel. Dans les rues de Port-au-Prince, où la présence policière est devenue un réconfort fragile, les esprits se tournent vers ce nouvel organe, porteur de promesses et d’attentes.
La démission contestée d’Ariel Henry a ouvert la voie à une nouvelle ère de gouvernance, où la priorité est la restauration de l’ordre et la consolidation de l’État de droit. Réunissant neuf membres représentant diverses facettes de la société haïtienne, ce conseil se dresse comme un bastion d’espoir face à la tourmente politique et à la violence des gangs qui ont ravagé le pays.
La tâche première qui incombe à ce conseil est cruciale : choisir un nouveau Premier ministre, une figure qui incarnera l’espoir de changement et la volonté de mener Haïti vers des élections authentiquement démocratiques. Une lueur d’espoir dans la tourmente, alors que le spectre de l’instabilité politique menace de plonger le pays dans l’abîme de l’incertitude.
Mais les défis sont nombreux et les obstacles, imposants.

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C’est l’inaction de nos élus qu’il faut changer et non les textes !

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Le 19 mars 2024, Serge Letchimy déclarait dans le journal France Antilles : «Pour s’occuper du quotidien des martiniquais, il faut changer les textes». Cet aveu d’impuissance et d’incapacité de celui qui s’était fait élire en juin 2021 sur un mirobolant programme de 207 actions, articulées autour de 12 axes majeurs, aurait dû le conduire, s’il avait un tant soit peu le sens de l’honneur, à remettre immédiatement sa démission au Préfet pour revenir devant le peuple s’excuser de s’être lourdement trompé, en lui faisant prendre des vessies pour des lanternes. Il n’en a rien été et, bien loin de céder la place à ceux qui savent faire et ne se laissent pas rebuter par les difficultés, l’autonomiste à tous crins qu’il prétend être s’est métamorphosé en petit quémandeur épistolier de l’Élysée, à qui il soumet désormais tous les problèmes qui le dépassent. Le dernier en date est relatif au foncier qui défraie ces jours-ci la chronique. À la base se trouve l’imprévoyance des familles martiniquaises qui ne se soucient pas, en temps opportun, de faire régulariser, par acte notarié, le partage de leurs biens entre leurs différents héritiers, ce qui ouvre la porte à toutes sortes de manœuvres plus ou moins dolosives..La

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En mars 53 000 personnes ont fui la capitale Port-au-Prince

— Par Jean Samblé —

Dans le tumulte chaotique d’une Haïti déchirée par la violence et l’instabilité politique, les mots « cataclysmique » résonnent comme un sombre avertissement. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rapporte un exode massif de la capitale Port-au-Prince, une fuite désespérée loin des griffes des gangs dévastateurs.

Entre le 8 et le 27 mars, plus de 50 000 âmes ont abandonné la métropole, se frayant un chemin périlleux à travers des routes infestées de gangs pour trouver refuge dans les provinces. Ces chiffres alarmants révèlent une réalité cruelle : la terreur gangrenant les rues, les attaques incessantes et l’insécurité généralisée ont poussé des milliers de familles à fuir pour sauver leurs vies.

Parmi eux, près de 116 000 personnes se sont déjà réfugiées dans les départements du Grand Sud, cherchant désespérément un havre de paix loin des rues ensanglantées de la capitale. Huit sur dix ont fui en raison des violences gangsters, et près de six sur dix envisagent de rester loin de la région de la capitale aussi longtemps que nécessaire, tel est le constat glaçant dressé par l’OIM.

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La  » question institutionnelle » de retour

— Le n° 342 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Qu’il s’agisse de la Corse, de la Guyane, de la Martinique, le discours du pouvoir colonial connaît une inflexion variable suivant les pays, et le rapport de forces politiques. Cette inflexion va de pair avec le programme européen de pouvoirs régionaux accrus.

Bien entendu, il y a un monde entre ce cours nouveau européen, et nos aspirations d’émancipation nationale et sociale des dernières colonies. Fautil pour autant défendre le statuquo de l’archaïsme colonial actuel ? Bien sûr que non ! Les élu·e·s progressistes guyanais ont parfaitement compris qu’il faut faire un pas vers la décolonisation, en tenant compte de l’état d’esprit des masses.

En Martinique, la « question institutionnelle » est, si l’on peut dire, prise en otage des intérêts politiciens, c’est-à-dire du combat électoraliste entre les blocs anciens ou nouveaux. Le débat sur le contenu des changements à faire, n’est pas clairement mené devant les masses. Les uns s’en prennent aux méthodes des actuels dirigeants de la CTM, les autres prennent argument de tous les problèmes du quotidien martiniquais pour renvoyer aux calendes grecques le débat politique sur le statut.

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Sauvons Gaza, Au nom de Salomon, J’en a appelle à la résistance

— Par Yves Untel Pastel —

 » Israël, nation que jadis ma main a épargnée,
Pourquoi me persécutes-tu ? »
Vois comme ta main est lourde
À l’heure de ta sombre vengeance !

Pourquoi verses-tu au centuple le sang des Gazaouis ?
Oublies-tu qu’ils sont aussi tes frères ?
Oublies-tu que ceux de Palestine,
Comme tous ceux de la race humaine sont aussi mes fils ?
Israël toi qui bombardes, tues et colonises
De quel dieu tiens-tu ta foi ?
Est-ce de moi, Dieu de David et de Salomon le sage ?
Ou est-ce du dieu de l’orgueil, prince assoiffé de sang,
Celui-là même qui sème les divisions et les tribulations ?

Souviens-toi de tes jours de malheur,
D’Auschwitz, de Dachau, de Buchenwald, Mauthausen…
Et, souviens-toi de la compassion des peuples de la terre
Lorsque, pour toi, de partout, ils accoururent
Offrant bravement leurs vies innombrables
Aux bûchers ardents des champs de bataille
Pour arracher à la barbarie des nazis
Ton salut, ta dignité, ta liberté
Et tout ce qui professe
Ton inviolable humanité !

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Haïti en proie à une sitution «cataclysmique »  alerte l’ONU

— Par Jean Samblé —

Dans les profondeurs de la crise qui sévit en Haïti, chaque jour apporte son lot de tragédies, exacerbant une situation déjà désespérée. Les Nations Unies, témoins impuissants de ce désastre, sonnent une nouvelle fois l’alarme, qualifiant la situation de « cataclysmique », un terme lourd de sens, reflétant la magnitude des souffrances endurées par le peuple haïtien.

Au cœur de cette tempête de désolation se trouve un pays ravagé par les luttes intestines du pouvoir et l’emprise meurtrière des gangs. Le bilan de pertes humaines, déjà accablant, ne cesse de s’alourdir. Avec plus de 1 500 vies fauchées au cours des trois premiers mois de l’année 2024, les rues de Port-au-Prince et des autres villes haïtiennes se teintent chaque jour davantage de larmes et de sang.

Malgré les appels répétés à un embargo sur les armes, la réalité reste implacable. Les frontières poreuses du pays offrent un passage fluide aux trafiquants d’armes, alimentant ainsi le pouvoir de feu dévastateur des gangs, qui rivalise souvent, voire dépasse, celui des forces de l’ordre haïtiennes. La communauté internationale, tiraillée entre les impératifs de sécurité et les considérations diplomatiques, semble impuissante à endiguer ce fléau.

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Baisse des dépenses publiques : Les élus locaux s’opposent à toute mise en péril des services publics

Alors que l’Insee a annoncé cette semaine un déficit public de 5,5 % du PIB en 2023, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a exigé sur RTL « la nécessité de faire des choix dans toutes les dépenses publiques », y compris celles « des collectivités locales ». Intercommunalités de France souhaite que l’État s’occupe de ses propres dépenses. L’association rappelle que les collectivités sont dans l’obligation de rendre des budgets à l’équilibre et portent des finances saines, en responsabilité. Toute baisse d’ampleur des dépenses aurait des conséquences dramatiques pour les services publics, la cohésion sociale et la transition écologique dans notre pays à l’heure où l’extrême-droite est donnée à presque la moitié des intentions de vote aux prochaines élections européennes.

Bruno Le Maire avait déclaré en février : « ce n’est pas les collectivités locales qu’on va toucher ». Auparavant, le Gouvernement encourageait les investissements locaux en faveur de la planification écologique à hauteur de 32 milliards d’euros. Les élus locaux appellent au respect de la parole donnée et refusent que l’on sanctionne les collectivités, bonnes élèves en matière de gestion des deniers publics, au prétexte d’une mauvaise prévision de la croissance et des déficits de la part des services de l’État.

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Haïti en crise : L’appel urgent pour sauver 125 000 enfants en péril

— Par Sarha Fauré —
D’innombrables enfants sont aujourd’hui plongés dans une lutte sans merci contre une crise multidimensionnelle qui déchire les fondements d’Haïti. Dans un cri d’alarme poignant, Catherine Russell, porte-parole de l’Unicef, sonne l’urgence, alertant sur le sort de 125 000 petits, en proie à une malnutrition aiguë, au bord du gouffre de la vie et de la mort.

La situation en Haïti, déjà précaire, s’est tragiquement détériorée, avec près de la moitié de la population, soit 5 millions de personnes, plongées dans une insécurité alimentaire grave, selon les dernières données du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Parmi elles, 1,64 million sont au niveau 4 de l’échelle IPC, signifiant une urgence absolue.

Catherine Russell souligne l’ampleur des ravages causés par la violence et l’instabilité. Bien au-delà des actes de violence eux-mêmes, c’est une crise sanitaire et alimentaire sans précédent qui se dessine, menaçant de faucher les vies innocentes des enfants haïtiens. Des milliers d’entre eux se tiennent au bord du précipice, dans l’attente désespérée d’une aide vitale qui pourrait leur sauver la vie, si seulement la violence cessait et si les voies d’accès aux secours étaient rouvertes.

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