Catégorie : Parutions

Avis de parution de mai 2014 : Sociologie, Monde des Caraïbes, Questions de genre…

martinique_napoleion

 MARTINIQUE NAPOLÉONIENNE
1802-1809 – Entre ségrégation, esclavage et intégration
Lionel Trani
Préface de Bernard Gainot
SPM
La signature de la paix d’Amiens en mars 1802 permet au premier consul Bonaparte de récupérer les colonies occupées par les Britanniques depuis 1794-1796. La Martinique accepte d’entrer dans l’Empire français tout en conservant sa société hiérarchisée : l’esclavage et la traite négrière se maintiennent. L’île est éloignée de la tempête révolutionnaire mais plongée dans le blocus britannique. Les luttes politiques et économiques se multiplient fragilisant le pouvoir français dans la colonie.

(38 euros, 420 p., mai 2014) EAN : 9782917232118
EAN PDF : 9782336348216 

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… MONDE CARAÏBES …

… Avis de parution …
mai 2014.

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Monde Caraïbes, Travail social : parutions avril 2014

L’ÉROTISME SOLAIRE DE RENÉ DEPESTREerotisme_depestre
Éloge du réel merveilleux féminin
Michèle Aquien
Sous la direction de Michèle Aquien – Avec une postface originale de René Despestre
L’oeuvre de René Depestre, poète et écrivain d’origine haïtienne, reflète le charme, la sensualité souriante d’un homme qui n’a pas peur, pas peur des femmes, de ce qu’elles sont. Les femmes ont en René Depestre un poète pour elles – ce qu’il écrit n’a rien à voir avec la pornographie qu’il abhorre, mais avec un panhumanisme généreux et universaliste. Il met la femme à sa place, au coeur du réel et de la vie.

(Coll. Espaces Littéraires,
14,5 euros, 140 p., avril 2014) EAN : 9782343030487

EAN PDF : 9782336342009

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Sociologie : parutions d’avril 2014

nouveaux_clownsLES « NOUVEAUX » CLOWNS
Approche sociologique de l’identité, de la profession et de l’art du clown aujourd’hui
Delphine Cézard
Le clown, personnage culturel et social, se construit par l’interaction avec son public et son milieu d’intervention. Questionner les ressources que les clowns mettent en œuvre à l’heure actuelle pour survivre est une façon de comprendre leur identité sociale et par là, la société dans laquelle ils vivent. Ce travail, relevant d’une approche sociologique, a pour objectif de rendre compte d’une identité, d’une profession et d’un art qui entrent en lien avec des enjeux sociaux, politiques et économiques des sociétés contemporaines et occidentales.
(Coll. Logiques sociales, 28 euros, 270 p., avril 2014) EAN : 9782343031323
EAN PDF : 9782336343846

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« Le devoir de mémoire est devenu un slogan productiviste »

Essai sur la valorisation du meurtrier de masse dans la littérature, les arts, la pensée et l’impensé contemporains.

charlotte_lacosteINTERVIEW – Commémoration du génocide au Rwanda, figure du nazi dans la littérature, centenaire de la Grande Guerre… « Séductions du bourreau » nous rappelle qu’il ne faudrait pas que la fiction éclipse le témoignage.

Comment en êtes-vous venue à vous intéresser à la représentation du bourreau dans la littérature?
Je n’y suis pas venue par fascination pour la figure du meurtrier. Ma thèse portait sur les témoignages de victimes de violences politiques qui ont pris la plume pour décrire leur expérience. Or je me suis aperçue que leurs récits avaient trouvé peu d’échos auprès du public, qui s’est toujours montré plus attiré par la prose flamboyante des romans historiques. Ce désintérêt est aussi vieux que le genre : lors de la Première Guerre mondiale déjà, la probe simplicité des témoignages avait nui à leur reconnaissance, le roman de guerre bénéficiant d’un préjugé favorable. C’est ce qui explique que les textes les plus lus aujourd’hui encore à propos de la Grande Guerre soient les romans de Barbusse et Dorgelès.

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Les nouvelles pratiques du commun, stratégie pour la reconstruction d’une alternative au capitalisme

— Par André Tosel, philosophe —

communCommun, de Pierre Dardot et Christian Laval. Éditions la Découverte, 600 p., 25 euros.  L’ouvrage, très important, entend procéder 
à une refonte théorique d’une pensée et d’une stratégie qui osent se dire révolutionnaires, en prise avec les transformations de la société capitaliste mondialisée. Cette refonte s’opère autour du « commun », ni bien commun spirituel, ni bien commun chose matérielle, ni encore substance (propriété privée ou publique). Il relève de « l’inappropriable » et renvoie à une activité de mise en commun dont la référence est ce qui est juste pour tous ceux qui y participent. Il veut dépasser le dualisme marché capitaliste et État souverain.

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… Nouveautés Sociologie … … Avis de parution … Mars 2014

parutionsMANIFESTE POUR LA DÉCOLONISATION DE L’HUMANITÉ FEMELLE (TOME 3)
Le système de recolonisation perpétuelle
Nicole Roelens
Comment la colonisation de l’humanité femelle est-elle reconduite d’une génération à l’autre ? Ce volume décrit les mécanismes de recolonisation continue. L’engrenage se met en place, au moment de chaque naissance, par le retournement contre les femmes de leur puissance d’enfantement. Elles se trouvent enfermées dans une conception sacrificielle de la maternité qui organise l’asservissement des mères, leur réclusion et leur disparition de l’espace public…

 (Coll. Logiques sociales, 22 euros, 210 p., mars 2014) EAN : 9782343030616
EAN PDF : 9782336339825 

 

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Un nouvel humanisme cosmopolitique

— Par Nicolas Mathey —
cosmopolitismeRefonder le cosmopolitisme,  de Yves-Charles Zarka. Éditions PUF, 104 pages, 18 euros. Sous le nom d’«inappropriabilité de la Terre», le philosophe Yves-Charles Zarka entend forger un concept susceptible de refonder à la fois la politique et l’éthique de notre temps. Ce concept découle selon lui de deux principes, le premier étant que la Terre est le bien commun de l’humanité, le second que les hommes sont responsables des générations futures, mais aussi de l’ensemble du monde vivant. Cette « inappropriabilité de la Terre » s’oppose aux méfaits que les appropriations capitalistes infligent à ce bien commun : luttes pour la propriété, accumulation sans fin et démesure des enrichissements, guerres de conquêtes, surexploitations des travailleurs et des ressources naturelles, pollutions en tous genres.

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Les parutions de janvier 2014

parutionsL’ORDRE VESTIMENTAIRE
De la distinction par l’habillement à la culture de l’élégance
Abou Ndiaye
Dans sa conscience vestimentaire, chacun intègre son genre, âge, (sub)culture ainsi que la beauté et la morale vestimentaires de son époque. Repère identitaire individuel et social, nouvel indice de bien être, le paraître ancre le sujet dans l’ordre social. D’où s’habiller c’est poser un acte politique. Bien qu’en Occident, au lieu d’un affrontement physique, des conflits sur les valeurs sociales prennent pour enjeu la définition des comportements vestimentaires acceptables dans l’espace public.

(Coll. Logiques sociales, 32 euros, 312 p., janvier 2014) EAN : 9782343022543
EAN PDF : 9782336334561

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Michel Foucault et archéologie de prison

—Par Jérôme Lamy, historien des sciences —
prisonDans son cours sur la « société punitive », l’historien et philosophe étudiait comment les sociétés capitalistes traitent les individus ou les groupes dont elles veulent se débarrasser.

La société punitive, de Michel Foucault. Éditions Ehess, Gallimard, Seuil, 2013, 26 euros.  Dans son cours au Collège de France de l’année 1972-1973, Michel Foucault abordait ce qui allait devenir la thèse centrale de son livre Surveiller et punir, à savoir la transformation, au XIXe siècle, des modes de répression des illégalismes. L’enseignement du philosophe s’ouvre sur une analyse serrée de la figure du criminel comme ennemi social. En considérant la politique comme une perpétuation de la guerre civile, Foucault réinscrit l’économie de la punition dans l’ordre capitaliste de la modernité. Il remarque également que la morale religieuse vient redoubler la structuration pénitentiaire. La bourgeoisie, jusqu’à la Révolution, s’est accommodée d’une certaine forme d’illégalisme des classes populaires. Mais une fois au pouvoir, et disposant de l’institution judiciaire, les illégalismes des plus humbles lui sont devenus insupportables, car elle craignait une confiscation de son capital. Foucault pointe ici la double articulation du système punitif aux exigences capitalistes et aux impératifs moraux.

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Parutions de décembre 2013

 parutionsLE TÉLÉPHONE DE GRAND DANGER
Un téléphone pour sauver des vies de femmes
Patrick Poirret
Pas moins de 38% du total des meurtres de femmes sont commis par des partenaires intimes. Face à ce constat alarmant, le Procureur Général Patrick Poirret cherche à élaborer un dispositif destiné tout à la fois à empêcher le passage à l’acte et à sécuriser les femmes – et les enfants – en très grand danger. Un téléphone d’alerte de grand danger va ainsi être mis en place à titre expérimental. Voici comment ce dispositif a pu exister, faire ses preuves. Sa mise en place à fait l’objet d’une véritable politique de justice partenariale, tout à fait inédite en France. Aujourd’hui il va être généralisé à l’ensemble des départements.

(Coll. Antidotes, 14,5 euros, 140 p., décembre 2013) EAN : 9782343024745

LA CITOYENNETÉ AU FÉMININ
Maudy Piot
Le 11 avril 2013, à l’Hôtel de Ville de Paris, l’association « Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir », célébrait son dixième anniversaire. Avec comme mot d’ordre : Femmes handicapées, citoyennes avant tout ! Voici une petite association qui a du mal non seulement à vivre mais à acquérir une visibilité dans un univers à dominante essentiellement masculine, qui bouscule les idées reçues, impose la présence des femmes handicapées au coeur de la société.

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Sociologie : Avis de parution novembre2013

invisibilite_socialeL’INVISIBILITÉ SOCIALE Approches critiques et anthropologiques Hubert Faes Sous la direction de L’invisibilité sociale apparaît de plus en plus comme un aspect essentiel de l’injustice dont pâtissent nombre de personnes dans les sociétés. Mais comprendre en quoi elle consiste exige un travail d’analyse et de réflexion qui ne fait que commencer. C’est à une analyse et à une réflexion philosophiques que sont conviés non seulement des philosophes, mais aussi des spécialistes de sciences humaines et des personnes qui oeuvrent avec des personnes en difficulté et des exclus.
(22 euros, 224 p., novembre 2013) EAN : 9782343016528 EAN PDF : 9782336329994 EAN ePUB : 9782336680095

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« Psychologie des sociétés créoles »

psycho_soc_creol—Dossier de presse —

(chez Caraïbéditions) d’Errol Nuissier, Psychologue Clinicien et Président de la Compagnie des Experts de Cour d’Appel.

Cet ouvrage décrit le monde tel qu’il apparaît à l’auteur et vraisemblablement à de nombreux Antillais lorsque qu’ils font l’effort de questionner nos sociétés antillaises de manière rigoureuse, décomplexée, et avec la volonté de comprendre les ressources et les freins inhérents à leur développement.
Cet ouvrage est une vision de la société antillaise et de ses composantes, par un Antillais, de manière libre, positive et prospective.

Interview d’Errol Nuissier :

1/ Comment l’idée de cet ouvrage vous est-elle venue?
Cela fait plusieurs années que je réfléchis et que j’écris sur les faits marquants de nos départements. Ce qui a amené la presse écrite, parlée et télévisuelle à me solliciter de manière régulière pour donner mon avis sur les faits de sociétés. En retour, les questions posées m’ont amené à approfondir une réflexion débutée, ou à m’intéresser plus avant à des sujets qui, au départ, ne constituaient pas pour moi un thème majeur de réflexion. Dans mon travail de recherche, j’ai été amené à traiter des sujets en rapport avec la criminalité (en raison de mon activité d’expert de Justice) et à les présenter dans des séminaires et symposiums.

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L’économie sociale a son magazine

socialter

— Par Camille Neveux —

LA VIE EN NUMÉRIQUE – Chaque semaine, Camille Neveux, journaliste au service Economie du JDD, décrypte le monde des nouvelles technologies et leurs usages. Cette semaine : vous aimez l’innovation, le financement  participatif, l’économie du partage? Rencontre avec Olivier Cohen de Timary, jeune patron de Socialter, le premier « magazine de l’économie nouvelle génération », en kiosque depuis une semaine.

On peut avoir 27 ans, être un « digital native » et marteler dur comme fer que « la presse papier a de l’avenir ». On peut avoir 27 ans, être diplômé de Sciences-Po, avoir déjà fait le tour du monde, travaillé pendant deux ans chez Merrill Lynch… et lancer un magazine sur « l’économie sociale » en neuf mois. Il suffit de s’appeler Olivier Cohen de Timary.

L’aventure commence lors d’un long voyage en Amérique du Sud et en Asie « à la rencontre des nouveaux acteurs de entreprenariat social », avec son ami Alban Leveau-Vallier, dans le cadre d’un projet de fin d’études. « On faisait des articles et des vidéos sur les personnes que l’on rencontrait, explique le jeune homme, veste bleu marine et sac sur le dos.

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Sociologie : avis de parution d’octobre

la_femelliteMANIFESTE POUR LA DÉCOLONISATION DE L’HUMANITÉ FEMELLE (TOME 1)
La femellité et le réel prosaïque de la vie des humains

Nicole Roelens
Le premier des cinq tomes de ce manifeste porte sur la femellité, c’est-à-dire la réalité unitaire de la vie dans un corps sexué femelle, avec ses puissances mais aussi ses amputations dues au colonialisme des mâles. Les êtres humains femelles ont une expérience spécifique des soubassements de l’existence humaine que sont la sexuation, l’interdépendance des êtres humains et la succession des générations. Ce livre affirme la dignité femelle et situe le mépris phallocratique de la femellité comme une volonté d’ignorance.

(Coll. Logiques sociales, 20 euros, 188 p., octobre 2013) EAN : 9782343012643
EAN PDF : 9782336325224  EAN ePUB : 9782336675329

 

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Une vision pernicieuse du monde social et de ses divisions

Qu’est-ce qui se cache derrière l’utilisation de l’expression «bobos» ?

 —Par Sylvie Tissot, sociologue à l’université paris-VIII.—

 

bobo_renaudRien n’est mieux partagé que le discours anti-bobo. L’ironie ou l’agressivité peuvent varier, mais chacun a un jour, d’un air entendu, utilisé ce mot pour parler d’un quartier, d’un restaurant, d’idées politiques, de modes vestimentaires ou de pratiques alimentaires. Nul besoin d’expliquer le terme, les bobos, c’est les autres ; et, pour certains, le nouveau repoussoir, l’incarnation d’un progressisme hypocrite, d’une branchitude désinvolte et indifférente aux vrais problèmes.

Du point de vue des sciences sociales, le mot « bobo » peut sembler utile pour décrire la manière dont se sont transformés les quartiers populaires des grandes villes. Le bobo serait ce nouvel habitant relativement doté, au moins en bagage scolaire, en quête d’architecture ancienne ou d’un loft à rénover pour y bricoler un mode de vie bohème tout en veillant à augmenter la valeur de son bien. Le bobo serait responsable de ce que les chercheur-e-s nomment maintenant la gentrification, c’est-à-dire la requalification de quartiers anciens dont les prix de l’immobilier explosent à la suite de l’arrivée des classes moyennes.

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« Je suis… Aimé Césaire »

je_suis_cesaireFrançoise Michot-Cheymol, plasticienne ayant vécu en Martinique présente un petit livre consacré à Aimé Césaire : « .. [La] collection intitulée « Je suis… » consiste à présenter sous forme d’autobiographie fictive) les personnages importants, les personnes remarquables, dont on a donné le nom à des établissements scolaires. Mon choix s’est porté spontanément sur Aimé Césaire. Et voilà, je vous en fais part simplement, tout en sachant que ma démarche (écrire pour Césaire) peut être critiquée, mais cela m’a plu et je voulais faire connaître (davantage pour certains) Césaire. Cette biographie devait être synthétique (et non un volume de trois cents pages) afin d’être accessible aux jeunes, sans être simpliste, et toucher les adultes) Créer davantage de liens entre hexagone et Antilles me plaît. »

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« Adagio pour la Da » de Jean Samuel Sahaï

adagio_pou_la_da* Plus qu’un récit et un devoir de mémoire, c’est un éveil à la conscience. Jean S. Sahaï forge la chaîne d’union fraternelle caribéenne et invite chaque maillon à s’insérer, pour autant qu’il se reconnaisse. Avec la retenue, la profondeur et la liberté d’esprit dûs à sa culture spirituelle, il nous pousse vers nous-mêmes, sur des pages qu’il a pris le temps d’écrire, pour nous, avec nous. C’est un cadeau rare, chez nos écrivains ou romanciers… Un « monument » pour ceux qui sont issus de Kala-Pani. – Rosine Maroudy, Cadre commercial IATA du transport aérien en Guyane Française.

* Pourquoi Henri Sidambarom n’est-il pas mentionné dans l’histoire de la Guadeloupe, ni honoré comme Victor Schœlcher dont un musée porte le nom à Pointe-à-Pitre ? Jean S. Sahaï confronte le regard porté sur les Indiens des îles avec les propos d’Aimé Césaire et tout ce que le poète de la Négritude doit au giron de sa Da tamoule. – Scarlett Jésus, Critique d’art, inspectrice honoraire de l’Education Nationale.

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« Le colonialisme oublié » de Patrick Bruneteaux

le_colonialisme_oublieDe la zone grise plantationnaire aux élites mulâtres à la Martinique
Rapporter ce constat, mille fois avéré par la littérature comme par les chercheurs, d’un mal-être fondamental des Antillais colonisés ne signifie pas ressusciter une fois de plus les recherches affirmant les multiples dépendances à l’égard de la métropole (colons/-colonisés) ou les effets persistants du racisme dans toutes ses dimensions (Blancs/Noirs). Cet ouvrage entend exhumer une réalité taboue au travers d’une fonction sociale intermédiaire : le rôle des Noirs eux-mêmes dans le maintien de l’ordre esclavagiste et colonial ; ainsi que les circuits sociaux de la reproduction de cette « zone grise » jusqu’à aujourd’hui.

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Sociologie : les avis de parution de mars 2013

 

 

L’ÉCOLE ET LA FAMILLE DANS LES MILIEUX POPULAIRES AU BRÉSIL

Discours parental et apprentissages scolaires
Cristiane Regina Arns de Oliveira
Ce que pensent les parents de l’école et de l’impact de la réussite scolaire sur la qualité de vie future des individus joue-t-il un rôle sur la trajectoire scolaire des enfants ? Les propos de parents d’élèves en situation d’échec ou de réussite dans les milieux populaires d’une ville du sud au Brésil ont été recueillis puis comparés afin de faire émerger « le discours parental sur l’école ». Cet ouvrage dessine les contours du programme d’intervention Ciranda de Pais, mis en oeuvre avec succès au Brésil.(Coll. Recherches Amériques latines, 29 euros, 294 p., mars 2013) EAN : 9782336007052
EAN PDF : 9782296530461  EAN ePUB : 9782336660134

FRAGMENTS POUR UNE SOCIOLOGIE EXISTENTIELLE (TOME 1)
Théories et concepts
Marcel BOLLE DE BAL
Une sociologie existentielle ? Pour quoi faire ? Surtout pour aborder sociologiquement les dimensions cruciales de l’existence humaine : la naissance, la vie, les émotions, la croissance, l’amour, la mort… en étroite collaboration avec les sciences voisines que sont la psychologie et la philosophie.

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Sociologie : Avis de parution Octobre 2012

 

En librairie

ACCUEILLIR L’ENFANT SOUS DE MEILLEURS AUSPICES
Association Nationale des Placements Familiaux
Comment en placement familial faire une place à l’enfant, prendre en compte ses parents et construire un cadre sécurisant pour développer le soin des liens ? L’ouvrage répond aux interrogations des professionnels de la protection de l’Enfance et aux familles d’accueil au regard de l’accélération du mouvement législatif dans ce domaine, notamment la loi du 5 mars 2007 énonçant l’objectif de travail de collaboration avec les parents.(12,5 euros, 112 p., octobre 2012) ISBN : 978‑2‑336‑00135‑7
EAN PDF : 9782296505490 EAN ePUB : 9782296983731
LES IDENTITÉS MULTIPLES
Joseph Aoun
Avec le développement de la mondialisation, de la technologie, la progression de l’immigration, des mariages mixtes… une nouvelle identité est née et se développe : l’identité multiple. Identités multiplesaborde les questions de codes culturels, du port du voile, du Blanc et du Noir, des accommodements raisonnables, de l’identité nationale, de l’immigration. Les porteurs d’identités multiples représentent presque la moitié de l’humanité. Voici une invitation à un regard plus ouvert, qui refuse l’uniformisation et le repli sur soi.

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Le sucre et les larmes de Pierre Dockès. Paradigmes sucriers

 

 — Par Michel Herland. —

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Pierre Dockès a consacré plusieurs ouvrages ou articles à la question de l’esclavage comme institution économique et sociale, depuis La Libération médiévale (1979) jusqu’à ses contributions aux tables rondes sur les économies esclavagistes et post-esclavagistes organisées, à intervalle régulier, à Fort-de-France (2). Dans son dernier ouvrage  P. Dockès présente l’histoire mondiale du sucre depuis les origines jusqu’à aujourd’hui. Il déborde donc aussi bien dans l’espace que dans le temps le programme que s’était fixé Jean Crusol dans son histoire des Îles à sucre (3). Par ailleurs, comme l’ouvrage de P. Dockès est plus bref, pour une matière plus vaste, que celui de J. Crusol, il est nécessairement plus synthétique et si les exemples concrets ne manquent pas, ils ne sont là qu’à titre d’illustration des modes de production du sucre étudiés par P. Dockès.

Plutôt que de mode de production ou de modèle, P. Dockès préfère parler de « paradigme productif », ce par quoi il entend la « représentation dominante de la façon efficiente de produire, combinant des modalités techniques, économiques et sociales ».

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Les dominés du capitalisme

—Par Olivier Doubre —

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Entre sociologie et ethnographie, c’est un travail exceptionnel qu’ont coordonné Patrick Bruneteaux, sociologue au Centre de recherches politiques de la Sorbonne, et Daniel Terrolle, maître de conférences en anthropologie à l’université Paris-VIII. Des Antilles françaises au Japon, des favelas brésiliennes aux camps de réfugiés palestiniens, des « paupérisés» des banlieues françaises aux prostitués transsexuels des faubourgs de Lima, au Pérou, en passant parles injecteurs d’héroïne dans les rues de Los Angeles, leur ouvrage nous propose un voyage auprès des « surnuméraires» du monde merveilleux du capitalisme globalisé. Où l’on voit que la mondialisation néolibérale produit structurellement et inexorablement dans chaque contrée son lot de laissés-pour-compte, relégués en marge du confort global, en deçà même du prolétariat salarié le plus humble.

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« Le Paradoxe amoureux », de Pascal Bruckner

par Jean Sévillia

Il n’existe pas d’amour libre

 

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«Le Paradoxe amoureux» de Pascal Bruckner, Grasset, 276 p, 19,80 €.

 

Dans «Le Paradoxe amoureux», le philosophe Pascal Bruckner, en ex de Mai 68, explore le nouveau visage du sentiment amoureux, pendant qu’un groupe d’historiens se penche sur l’institution du mariage.

De Roman Polanski à Frédéric Mitterrand, de récentes affaires ont illustré combien, en dépit du bouleversement des mœurs, il est impossible de cantonner la vie amoureuse au strict plan privé. Rien d’étonnant à cela : l’amour, étant un lien entre individus, possède par nature une dimension sociale. Et cette dimension appelle des règles, des codes et des lois, fût-ce pour les transgresser.

C’est donc avec raison que Pascal Bruckner, dans son dernier essai (1), relève un paradoxe : «Les années 60-70 auront accouché de cette étrangeté conceptuelle, l’amour libre.» L’amour libre, précise-t-il, c’est un oxymore : l’amour attache, alors que la liberté sépare. Comment résoudre cette contradiction ? L’auteur s’emploie à répondre à la question, reprenant à frais nouveaux un sujet exploré en 1977, dans un ouvrage coécrit avec Alain Finkielkraut (Le Nouveau Désordre amoureux).

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« La part de l’autre », de MarlèneParize

— Par Elodie Quidal, professeur de philosophie au lycée Frantz Fanon, Martinique.

Ce livre, où se mêlent histoire et mythologie, est écrit du coeur de notre présent – présent des Antilles, de la France, de ce monde ouvert à de multiples transversalités qui est le nôtre. Marlène Parize y défend une proposition radicale contre tous les nationalismes et communautarismes, contre tous les mépris de soi: il est temps, il est grand temps de reconnaître, au sein même de notre modernité, de notre république, de nos valeurs, la trace de ces « lieux creusets » où est née, et naît encore, l’énergie qui nous porte à présent.

Jean Bourgault, professeur de philosophie au lycée Jeanne d’Arc, Rouen.

Plus que des héritiers de l’esclavage et de la colonisation, les Antillais sont le réceptacle des cultures et des philosophies de tous les continents. Parce qu’ils ont connu toutes les douleurs, ils se doivent de porter l’humanité à un autre niveau de conscience : continuer à se chercher et à se trouver sur le mode de l’ouverture « en abandonnant nos croyances d’avant la veille » (F.

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Traite des blancs, traites des noirs, par Rosa Amelia Plumelle-Uribe,

 

l’Harmattan, octobre 2008, 230 p.

par Maria Poumier

Sur l’origine de l’humanité, faute de la moindre science, on ne doit s’appuyer que sur la phylogenèse de nos mythes fondateurs. Ainsi, au lieu d’en rester à l’histoire médusante de la pomme et du serpent, qui fait que l’on soupçonne Dieu de malveillance imméritée en nous interdisant les fruits de l’arbre de la science, on devrait plutôt écouter sa conscience, et reconnaître que c’est le crime de cannibalisme contre nos semblables qui nous rassemble tous dans l’humanité pécheresse et à juste titre chassée du paradis. Comme les rats, comme les cochons, mais de façon bien plus systématique qu’eux, ce qui nous a rendus plus forts que d’autres espèces animales c’est que nous ne reculons pas devant le crime contre nos frères, et que c’est même notre nourriture hallucinogène, notre drogue vitale.

Les préhistoriens africains vont plus loin dans le dévoilement de notre inconscient coupable : ils affirment que du tronc noir, dans les contrées paradisiaques où l’on peut vivre nu et se nourrir simplement des fruits qui pendent aux branches, se sont détachés de pauvres types, des erreurs de la nature, blanchâtres et mauvais, probablement le fruit de quelque péché de leurs parents.

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