— Par Yves-Léopold Monthieux —
Lorsqu’à la fin des années 1990 l’incertitude planait sur l’avenir du PPM, le parti de Césaire détenait outre la ville de Fort-de-France qui comprend le quart de l’électorat martiniquais, le conseil régional, un sénateur, un député et trois autres municipalités, Le Robert, Le Carbet et Le Marin. Seule la personnalité hors normes d’Alfred Marie-Jeanne disputait au PPM la présidence du conseil régional, mais Chaben n’avait rien derrière, comme on dit chez nous. Les difficultés du parti étaient d’ordre interne, l’animosité entre deux hommes : le secrétaire général Camille Darsières et celui qui était alors au firmament des sondages, le président du conseil général Claude Lise. Dès lors, l’annonce de la déroute du PPM au départ de Césaire m’avait paru d’une grande légèreté. Et de fait, la suite allait faire bon marché des supputations et tout indique qu’en l’absence de Serge Letchimy, Claude Lise aurait été élu maire de Fort-de-France.
A nouveau, le faible score réalisé aux dernières élections législatives par les candidats soutenus par le PPM a été vu comme le présage de jours difficiles pour ce parti.