Paris – Des enfants victimes d’inceste qu’on ne croit pas et qu’on envoie passer le weekend chez le parent agresseur, des mères qu’on accuse de manipulation et qui sont mises en cause: la protection des enfants est souvent semée d’épreuves pour les mères.
La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), chargée par le gouvernement d’élaborer des préconisations de politique publique pour mieux protéger les enfants, organisera des réunions publiques pour les victimes d’inceste le 11 mai à Nancy et le 16 mai à Paris. Deux nouvelles étapes d’un tour de France où les témoignages de mères reviennent comme une litanie.
« Ma fille refuse de passer du temps avec son père, qu’elle accuse depuis l’âge de quatre ans de la toucher sur les parties génitales« , témoigne Adèle (prénom modifié). « Je suis accusée d’+aliénation parentale+ par mon ex-mari, ses avocats et les associations de pères qui le soutiennent, de manipuler ma fille contre son père. Ma fille et moi sommes sous le soupçon, soumises depuis sept ans à de nombreuses expertises psychologiques et procédures.