« Dèpi ou brilé bwa, fo ou fè chabon. »
— Par Jean-Marie Nol —
Une crise de la vie chère peut en cacher une autre en Martinique. Les faits et les statistiques parlent d’eux-mêmes. Mais de quelle autre crise s’agit-il, alors même que celle liée à la vie chère semble encore loin d’être résolue ? Derrière les tensions sur les prix, une autre construction, plus silencieuse mais tout aussi décisive, est en cours : l’émergence, pour la première fois dans l’histoire de la Martinique, d’une forme de populisme qui menace de déstabiliser l’île . Ce mouvement prend racine dans un activisme citoyen dominant et affiche une tonalité de néo-nationalisme. Nul doute que le RPPRAC, organisation militante en première ligne, est en train de se transformer en un acteur politique d’envergure. Toutefois, au-delà de ces considérations politiques, un autre danger plane : l’apparition imminente d’une crise économique et financière qui menace de fragiliser encore davantage le territoire. La Martinique se trouve dans une situation économique et financière préoccupante, exacerbée par plusieurs facteurs qui menacent son équilibre proche. D’une part, les difficultés budgétaires de la France limitent les capacités d’aide de l’Hexagone.