Catégorie : Sciences Sociales

L’urgence de l’heure aux Antilles est la création d’une nouvelle banque de développement économique.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La nécessité de créer une nouvelle banque de développement économique en Guadeloupe et en Martinique devient de plus en plus urgente dans un contexte économique où la cherté de la vie pèse lourdement sur les habitants. En effet, les mesures actuellement à l’étude, comme la révision de la taxation sur les produits de première nécessité, les aides directes et indirectes au transport, le financement très hasardeux de la continuité territoriale, ainsi que la maîtrise concertée mais quelque peu illusoire des marges des distributeurs, ne suffisent plus. Il est crucial d’aller au-delà de ces premières actions de réflexion pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent cette situation, tels que les coûts élevés du transport, de l’énergie, de la construction et de l’immobilier . Il devient évident que pour apporter des réponses durables à ces problèmes, il faut impérativement repenser le modèle économique des Antilles françaises.

Nous n’avons eu de cesse dans le passé de marteler cette évidence dans plusieurs précédentes Tribunes. Certes les idées contenues dans mes écrits commencent à infuser mais malheureusement trop lentement. Le modèle actuel, hérité de la départementalisation, repose principalement sur les importations, ce qui expose fortement la Guadeloupe et la Martinique aux fluctuations des marchés internationaux et à des coûts de transport exorbitants.

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L’éphéméride du 8 octobre

Capture en Bolivie de Che Guevara le 8 octobre 1967. Il est assassiné le lendemain.

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara](en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]N 3) ou « le Che », né le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et mort exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie, à l’âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d’État appuyé par la CIA.

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Haïti : des accusations de corruption ébranlent le nouveau pouvoir

En Haïti, une grave crise politique et institutionnelle secoue le Conseil présidentiel de transition, mis en place en avril 2024 suite à la démission de l’ancien Premier ministre Ariel Henry. Trois membres de ce Conseil, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, sont au cœur d’une enquête menée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Ils sont accusés d’avoir sollicité un pot-de-vin de 100 millions de gourdes (environ 685 000 euros) auprès de Raoul Pierre-Louis, président du Conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), en échange de sa reconduction à ce poste stratégique.

L’enquête a révélé que, faute de pouvoir verser cette somme, Pierre-Louis aurait proposé des avantages sous forme de lignes de crédit et de cartes bancaires. Ces avantages ont effectivement été utilisés, et les preuves reposent sur des échanges téléphoniques et des transactions confirmées. Cette situation met en péril la crédibilité du Conseil de transition, chargé de stabiliser Haïti dans un contexte déjà marqué par des crises multiples.

Le scandale éclate alors que Smith Augustin s’apprête à prendre la tête du Conseil dans les jours à venir.

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Vive les microbes !

Mardi 8 octobre à 20h55 sur Arte
L’augmentation spectaculaire du nombre de cas d’allergies et d’asthme mobilise de nombreux scientifiques en Europe. Après « La fabrique des pandémies », Marie-Monique Robin relaie leurs travaux sur le rôle bienfaiteur des microbes pour le système immunitaire, notamment des plus jeunes.

Depuis les années 1960, la prévalence des maladies dites « atopiques », comme les allergies (au pollen, à certains aliments), l’asthme ou encore l’eczéma, a doublé tous les dix ans dans les pays industrialisés. Il y a cinquante ans, 5 % de leur population en souffrait contre 35 % aujourd’hui. Pourquoi ? La réalisatrice Marie-Monique Robin a interrogé une vingtaine de chercheurs de premier plan – allergologues, pédiatres, immunologues, biologistes, écologues… – en Europe, en Afrique et en Asie. Pionnier dans la recherche sur les causes de l’augmentation spectaculaires des maladies inflammatoires, Tari Haahtela a conduit sur vingt ans une étude comparative dans la province finlandaise de Carélie du Nord, où le mode de vie s’est occidentalisé après la Seconde guerre mondiale, et dans le territoire voisin ex-soviétique de la République de Carélie, où l’agriculture familiale de subsistance a longtemps dominé.

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L’instrumentalisation des CRS, quel cinéma !

— Par Yves-Léopold Monthieux 
L’instrumentalisation des CRS à des fins politiques est à la fois ridicule et grave : ridicule pour les politiques et grave pour l’histoire.

De 1970 à 1975, un commandant de police martiniquais venant des Compagnies Républicaines de sécurité (CRS) était nommé à la tête du corps urbain de Fort-de-France. Il retrouvait ainsi plusieurs gardiens de la paix qu’il avait eus sous ses ordres en France. Il fit un parcours sans faute en Martinique et ne laissa pas de souvenir désagréable de la part des partis politiques, alors que cette période fut très certainement la plus chaude de ce département depuis le début de la Cinquième République. Il a terminé sa carrière à Paris comme Directeur adjoint à la Direction centrale des Compagnies républicaines de sécurité.

Ce CRS avait été l’ami indéfectible de l’indépendantiste Guy Cabort-Masson, de l’école primaire jusqu’à l’école des Officiers de St Cyr, en passant par le lycée Schoelcher. Officier de l’armée française condamné à mort par contumace pour son engagement politique en Algérie et recherché par toutes les polices, l’insoumis avait rendu visite en djellaba à son ami, un dimanche matin, au domicile de ce dernier à Paris.

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« Aidants, il est temps de les aider »

Mardi 8 octobre 2024 à 21h05 sur France 5
Avec Théo Curin, Bruno Solo & Clémentine Célarié
Aujourd’hui, un Français sur cinq est aidant et s’occupe d’un proche en perte d’autonomie, malade, ou en situation de handicap. Créée en 2010, la journée nationale des aidants a pour objectif de rendre visibles les aidants et de faciliter l’accès à l’information sur les aides existantes, les différentes solutions de répit et d’accompagnement afin de soutenir et de prévenir l’isolement social des aidants. La thématique retenue pour cette 15e édition est : l’auto-reconnaissance des aidants. À l’occasion de cette nouvelle journée nationale des aidants, tour d’horizon des événements organisés en France, des principaux outils et des dispositifs à connaître. Mon Parcours Handicap revient aussi sur les interlocuteurs prêts à vous conseiller et vous accompagner au quotidien, sans oublier la première campagne de communication nationale de sensibilisation auprès des aidants.

Soirée spéciale présentée par Théo Curin, avec la participation de Clémentine Célarié et de Bruno Solo, à l’occasion de la Journée nationale des aidants.
Aujourd’hui, en France, près de 11 millions de personnes soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

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Contre l’éco-anxiété, on a toujours un pouvoir d’action 

Au cours des derniers mois, la planète a connu ses mois de juin et d’août les plus chauds, ainsi que la journée la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne mondiale de 17,16 °C le 22 juillet 2024. Beaucoup de gens ont poursuivi leur vie du mieux possible, mais cet événement a été de nature à augmenter le niveau d’anxiété climatique. L’éco-anxiété touche d’abord les gens qui subissent le plus les effets du changement climatique, en particulier dans les pays du Sud, mais aussi les scientifiques du climat, qui les documentent et les modélisent.

Comment canaliser cette angoisse de façon à ne pas être paralysé mais à se propulser dans l’action ? Pour répondre à cette question, The Conversation Europe s’est entretenu avec la climatologue Diána Ürge-Vorsatz, qui vice-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Pourriez-vous commencer par décrire en quelques mots votre sujet de recherche ? Quels ont été les moments que vous avez jugés les plus marquants durant votre carrière de climatologue ?

Diána Ürge-Vorsatz : Je travaille principalement dans le domaine de l’efficacité énergétique.

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Un avant et un après Kémi Séba

— Par Yves-Léopold Monthieux 

J’aime bien les analyses de Fred Constant, professeur de sciences politiques à Paris qui nous changent des prises de position orientées auxquelles nous sommes habitués. Il en est ainsi de ses réflexions sur les Déclarations russes sur la Martinique. Il nous apprend que la venue de Kémi Séba en Martinique en 2018 avait été financée par la Russie. C’est le genre d’information qui, en Martinique, est juste apte à attirer les ricanements des sachants qui, eux, nous font rarement connaître leurs savoirs. Cela peut néanmoins surprendre lorsqu’on sait que le passage de l’hôte panafricain avait précédé le déclenchement de la guerre d’Ukraine et avait été bien avant le point de départ des mouvements activistes « décoloniaux ». La visite de Kémi Séba avait servi en quelque sorte à « déniaiser » ces derniers. En effet, en prenant la tête de l’équipée qui allait envahir le supermarché de Génipa et répandre sur le sol le sucre du Gallion, il avait en deux coups de cuillère à pot initié ses affidés, médusés, et semblé leur dire : « voilà comme il faut faire ».

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Affaire Karine Gonnet : une présidente de tribunal au cœur d’une enquête pour détournement de fonds publics

Karine Gonnet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France et du conseil départemental d’accès au droit (CDAD) de Martinique, est au cœur d’une enquête judiciaire depuis mars dernier, portant sur des soupçons de corruption, détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts, trafic d’influence, complicité et recel. Cette enquête, menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), s’intéresse notamment à l’utilisation des fonds du CDAD sous la présidence de Mme Gonnet, qui auraient servi à des dépenses sans lien avec la mission de l’organisme, voire à des fins personnelles.

Les premières révélations sur cette affaire remontent à juillet, lorsque plusieurs perquisitions ont été effectuées au bureau de Mme Gonnet, ainsi qu’à ses domiciles en Martinique et en Île-de-France. Selon des sources proches de l’enquête, les enquêteurs épluchent des dépenses suspectes, telles qu’une fresque photographique de 100 000 euros, l’acquisition d’un véhicule 4×4 de 40 000 euros utilisé à titre personnel, ainsi que des frais d’avion, d’hôtel et de restaurant. Certaines de ces dépenses auraient été réalisées avec la carte bancaire du CDAD.

L’affaire aurait été déclenchée par une dénonciation de l’ancienne secrétaire générale du CDAD, Micheline Virgal, qui avait alerté par écrit les autorités judiciaires locales en début d’année.

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Combat perdu d’avance pour la Vie chère , alors quid d’une sortie de crise illusoire ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La question de la vie chère en Martinique et plus largement dans l’ensemble des territoires ultramarins français est depuis longtemps une problématique récurrente et complexe, qui s’enracine dans des causes profondes, à la fois historiques, politiques et économiques. Les négociations en cours pour tenter de résoudre cette crise semblent vouées à l’échec, et ce pour une raison majeure : elles se concentrent essentiellement sur des mesures économiques conjoncturelles, sans aborder les véritables racines du problème, qui sont profondément politiques. En effet, la structure même du modèle économique de la Martinique, hérité de l’époque coloniale, est au cœur de cette situation.Le coût de la vie dans les territoires ultramarins français, en particulier en Martinique, est sensiblement plus élevé qu’en France hexagonale. Ce phénomène est le résultat de plusieurs facteurs structurels, tels que la dépendance aux importations, le monopole de certaines grandes entreprises dans des secteurs clés de l’économie (notamment la grande distribution), et des prix couteux d’un marché local limité par une population restreinte. Ces facteurs économiques sont certes cruciaux, mais ils ne sont que les symptômes d’un problème plus profond : la continuité du modèle économique hérité du passé colonial, qui perpétue des rapports de domination entre la métropole et ses territoires d’outre-mer.

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Procès de Mazan : « Nous, parlementaires socialistes, demandons à mettre fin au mythe du devoir conjugal »

Collectif

Dans une tribune au « Monde » rédigée sous la forme d’une lettre adressée à Gisèle Pelicot, cent sept élus demandent l’amélioration du traitement judiciaire des violences sexuelles et un débat parlementaire sur la définition pénale du viol.

Chère Gisèle Pelicot,

Nous ne cessons de repenser à ces dix années d’horreur que vous avez vécues, à votre insu, tant cela paraît irréel. Irréel et glaçant, irréel et effrayant, irréel et effroyable. De l’indicible à la lumière d’un procès que vous avez voulu public et médiatisé, votre courage est immense.

Votre combat pour que la honte change de camp, vous l’avez voulu public, vous avez voulu le donner à voir à la France entière, et au-delà. Ce procès est un combat pour toutes les femmes, toutes nos filles, qui sont victimes de violences, d’agressions, de viols, pour laver votre honneur, pour réhabiliter toutes nos sœurs.

Votre conviction, nous l’avons entendue. Porter plainte après un viol est une épreuve supplémentaire infligée aux femmes, et trop peu s’y risquent. Votre détermination vous rend forte, forte de ne pas vous laisser ébranler par les excuses grotesques présentées par la défense.

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Pape François : l’Église a été complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage

Le 1er octobre 2024, une cérémonie exceptionnelle a marqué l’ouverture du synode sur la réforme de gouvernance de l’Église catholique au Vatican. Dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, sept cardinaux ont lu des lettres de repentance écrites par le pape François, mettant en lumière sept nouveaux péchés, dont l’Église se reconnaît coupable. Parmi ceux-ci, la complicité dans l’esclavage et le colonialisme a suscité une vive attention.

Le cardinal Michael Czerny, dans un moment de grande solennité, a reconnu que l’Église avait été « complice de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme », évoquant les souffrances des peuples indigènes et les droits bafoués de nombreuses communautés à travers l’histoire. Cet aveu sans précédent rappelle la manière dont des systèmes d’oppression ont non seulement arraché des millions d’êtres humains à leurs terres, mais ont également laissé des cicatrices profondes dans le tissu social et culturel de nombreuses nations. Les ravages de l’esclavage et de la colonisation, bien qu’appartenant au passé, continuent d’influencer les structures d’inégalités contemporaines, avec des préjugés persistants et des traumatismes hérités à travers les générations.

Outre cette reconnaissance, d’autres moments forts ont marqué la cérémonie, notamment la demande de pardon pour les torts causés aux femmes.

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L’éphéméride du 4 octobre

Création de la Sécurité Sociale par l’Ordonnance du 4 octobre 1945

La Sécurité sociale est un système assurant des ressources dans un certain espace financier prévu à cet effet ainsi que l’accès aux besoins essentiels (éducation, eau, nourriture, hygiène) à certains citoyens ayants droit hors catastrophe, guerre ou calamité, qui ont accès à une couverture de santé de par leur régime lié au statut (militaire) ou leur fonction d’état et leur pauvreté (si celle-ci est reconnue réelle par les collectivités locales et régionales par exemple). La sécurité sociale fait partie de la protection sociale, elle-même faisant partie de la politique sociale qui est intégrée dans la politique publique ou politique d’État commune. Les administrations de sécurité sociale sont les organismes de droit privé, chargés d’une mission de service public ou privée lorsque celle-ci est d’intérêt public légalement. La Sécurité Sociale est instituée en France le 19 octobre 1945 par ordonnance du général de Gaulle.

Présentation
Les termes sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 :

« Art. 22 — Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

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Annulation de la co-officialisation du créole en Martinique : une délibération controversée

En mai 2023, l’Assemblée territoriale de la Martinique avait adopté une délibération historique visant à reconnaître le créole comme langue co-officielle de l’île, aux côtés du français. Cet acte marquait un moment fort, survenant peu après les célébrations du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Cependant, cette initiative a rapidement été contestée par le préfet de Martinique, Jean-Christophe Bouvier, garant de la légalité des actes des collectivités locales. Il avait demandé à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) de retirer ce texte, avant de saisir le tribunal administratif de Fort-de-France.

En novembre 2023, la cour administrative d’appel de Bordeaux avait temporairement suspendu cette délibération, après une première décision favorable à la CTM. Ce jeudi, le tribunal administratif de Fort-de-France a finalement annulé la décision de l’Assemblée territoriale, s’appuyant sur l’article 2 de la Constitution française, qui stipule que « la langue de la République est le français », ainsi que sur la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française dans les services publics. Selon les juges, l’article 1er de la délibération de mai 2023 ne respectait pas ces dispositions, rendant illégale la co-officialisation du créole.

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Vie chère : les 8 propositions de Cœur Martinique

L’association Cœur Martinique dévoile huit propositions pour lutter contre la vie chère et promouvoir la production locale. Créé en 2022, le label Cœur Martinique valorise les produits cultivés, conçus, fabriqués ou transformés en Martinique. Ce label a pour objectif de soutenir le développement de la production locale, de dynamiser les secteurs économiques et de favoriser l’émergence de nouvelles filières. Alors que la mobilisation contre la vie chère s’amplifie et que des tables-rondes rassemblent divers acteurs pour élaborer des solutions, l’association propose huit pistes de réflexion :

– Appliquer un taux d’octroi de mer nul sur les produits de première nécessité non concurrents de la production locale.
– Instaurer une TVA à 0 % sur tous les produits de première nécessité, qu’ils soient importés ou locaux.
– Exclure les frais de fret du calcul de l’octroi de mer, en utilisant la valeur FOB (Free On Board) des marchandises au lieu de la valeur CIF (Cost, Insurance, and Freight), qui inclut les frais d’emballage, de transport et d’assurance.
– Encourager et renforcer la consommation de produits locaux.
– Développer la production locale pour générer davantage d’emplois et de revenus.

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En Haïti plus de 700 000 déplacés internes face à la violence et à la précarité

Autre aspect de la crise humanitaire d’une ampleur sans précédent,que traverse Haïti l’augmentation dramatique du nombre de déplacés internes. Plus de 700.000 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont été contraintes de fuir leur foyer, une conséquence directe de la montée en flèche de la violence des gangs et de la précarité croissante des conditions de vie. Selon les derniers rapports de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de déplacés a augmenté de 22% depuis juin, illustrant l’aggravation rapide de la situation.

La majorité de ces personnes, environ 75%, se sont réfugiées dans les provinces, avec un afflux particulièrement massif dans la région du Grand Sud, qui héberge 45% des déplacés. Ces déplacements massifs mettent une pression énorme sur les communautés d’accueil, qui, malgré leur résilience admirable, peinent à répondre aux besoins croissants. Les ressources, déjà limitées, sont insuffisantes pour faire face à la demande en nourriture, soins de santé, et services de base.

La situation à Port-au-Prince reste particulièrement préoccupante. La capitale accueille un quart des déplacés, vivant dans des conditions souvent insoutenables. Les gangs armés y règnent en maîtres, contrôlant des portions importantes de la ville et exacerbant les difficultés pour les habitants et les déplacés.

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Grande distribution : l’ouverture des livres de compte est une revendication déterminante !

— Le n° 364 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut beaucoup de toupet pour présenter cette revendication comme une lubie idéologique. Dans la négociation avec le RPPRAC, on entend la grande distribution affirmer que ses marges sont faibles, égales à celles de France (comme si d’ailleurs c’était un modèle), qu’elle peut s’engager à les baisser.

On entend Serge Letchimy dire que la CTM veut participer à un organisme de contrôle, mais parler en même temps du « secret des affaires » comme règle admise.

On entend le Préfet déclarer que ses services sont sans complaisance. Ah bon !... Et on doit vous croire, braves gens ?

Au pays du mensonge systémique, croire sur parole serait faire preuve d’une grande naïveté. Nous opposer le « secret des affaires », c’est dire clairement qu’on ne veut une négociation sérieuse, ni sur les prix, ni sur les salaires alors que les deux choses sont liées, et conditionnent le niveau de vie.

 

Retour de flamme assimilationniste 

C’est au prix d’une révision idéologique déchirante, que le mouvement ouvrier antillais s’est sorti de la gangue assimilationniste, qui lui faisait dire « la Martinique, c’est la France », même être un « lambeau de la France palpitant sous d’autres cieux », et réclamer « Nous voulons tout comme en France ».

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Octobre Rose en Martinique : un mois de mobilisation contre le cancer du sein

— Par Sarha Fauré —
Le mois d’octobre marque le début d’une campagne essentielle en Martinique, dédiée à la sensibilisation et à la prévention du cancer du sein. Octobre Rose, symbolisé par le ruban rose, mobilise chaque année des milliers de personnes à travers le monde, et la Martinique n’est pas en reste. Avec près de 250 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et environ 60 décès, le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes dans l’île. Cette campagne, qui se déroule du 1er au 31 octobre, joue un rôle crucial pour encourager le dépistage et soutenir la recherche.

L’importance du dépistage en Martinique
Le dépistage précoce est essentiel pour augmenter les chances de guérison. En effet, dans 9 cas sur 10, un cancer du sein détecté tôt peut être guéri. C’est pourquoi l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les associations locales comme Ma Tété, Les Amazones ou encore Sein’gulière intensifient leurs efforts durant ce mois pour inciter les femmes, particulièrement celles de plus de 50 ans, à se faire dépister tous les deux ans.

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Inégalité salariale : plus la femme gagne, plus le risque de séparation grandit

— Par Sabrina Solar —

Une étude approfondie menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) révèle une dynamique intrigante au sein des couples français, où l’écart de revenus entre les partenaires, en particulier lorsque la femme gagne plus que l’homme, semble jouer un rôle crucial dans la stabilité de l’union. Selon cette étude, lorsque la femme contribue de manière significative aux finances du ménage, avec une part supérieure à 55 % des revenus totaux, le risque de séparation augmente considérablement. Ce phénomène s’applique à divers types d’unions – qu’il s’agisse de couples mariés, pacsés ou vivant en cohabitation – et se manifeste de manière encore plus marquée dans les ménages à revenus modestes.

L’étude, publiée en juin dans la revue « European Journal of Population», analyse un échantillon de près d’un million de couples vivant en France entre janvier 2011 et janvier 2017, et examine les répercussions des écarts de revenus sur la stabilité conjugale. Les résultats sont clairs : plus la part de la femme dans le revenu global du couple augmente, plus le risque de séparation s’accroît. Les couples dans lesquels la femme est la principale pourvoyeuse de revenus présentent un risque de rupture supérieur de 11 % à 40 % par rapport aux couples où les revenus sont plus équilibrés.

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Haïti : une crise humanitaire qui perdure, exacerbée par la violence des gangs

— Par Jean Smblé —
Depuis janvier 2024, Haïti vit une escalade sans précédent de la violence, exacerbée par les activités des gangs criminels. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), plus de 3 600 personnes ont été tuées en seulement quelques mois, illustrant l’ampleur de la crise. Ce pays, déjà marqué par une instabilité politique chronique, fait désormais face à une urgence humanitaire grave, alimentée par des conflits armés et un sous-financement des efforts internationaux.

Une violence en hausse et des répercussions dévastatrices

Haïti, en proie à la violence des gangs depuis des années, a vu la situation se détériorer rapidement ces derniers mois. Le rapport de l’ONU publié en septembre 2024, qui couvre la période de janvier à juin, dresse un tableau sombre : 860 personnes ont été tuées et 393 blessées lors d’opérations de police dans des zones comme Port-au-Prince et d’autres départements autrefois épargnés. Parmi les victimes, des enfants, dont au moins 36, victimes d’un usage disproportionné de la force.

En plus des homicides, la violence sexuelle a pris une ampleur alarmante. L’ONU souligne que les gangs utilisent cette forme de violence comme une arme pour punir, terroriser et contrôler les populations, avec des cas horrifiants de viols collectifs d’enfants, certains âgés de moins de 5 ans.

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Animaux abandonnés en Martinique : révélations sur un massacre programmé.

— Par Julie Bessard, adhérente de l’Association Martiniquaise de Défense des Animaux de Compagnie (AMDAC) —

« Les animaux ne vont pas en enfer, ils y sont déjà »
Victor Hugo

En Martinique, deux dates importantes approchent concernant nos animaux domestiques :

9 octobre : Assises de la prédation animale à la Préfecture pour lesquelles les éleveurs ont proposé l’éradication massive et systématique des chiens errants, divagants, abandonnés ou fugueurs, sans aucune autre solution effective que la mort au bout de la chaîne. Les quelques attaques en meute de troupeaux justifiant ce traitement massif sans alternative sérieuse, même pour les chiens divagants isolés.

10 octobre : date limite de la remise des demandes pour une dotation de 156 000 euros pour la Martinique provenant du ministère de l’Agriculture, projet adressé aux communes et EPCI, pour la stérilisation des chats et chiens errants toutes les mairies que j’ai contactées disent ne pas être au courant de l’appel d’offre et la plupart ne s’y intéressent pas.

La première question serait de savoir pourquoi veut-on se débarrasser des animaux errants ?

« Ce ne sont pas les nôtres », « ils font du bruit », « ils volent de la nourriture », « ils se reproduisent trop », « ils attaquent les autres animaux ».

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La table ronde sur la « vie chère » : l’aboutissement d’une farce et le début d’une tragédie ?

— Par Mireille Pierre-Louis

Contribution à titre personnel

Sommaire

Quelques enseignements de la révolte de 2009

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix. 2

La « descente aux Enfers » de la Martinique après 2009 2

Table ronde sur la « vie chère » : vers un remake de 2009 encore plus ravageur? 6

Annexes 9

Autres mesures fiscales pour lutter contre la « vie chère »…coûteuses ou inflationnistes 10

Le schéma de la refonte de l’Octroi de mer dans la TVA nationale pour lutter contre « la vie chère » conduira  à une déflagration économique et à une flambée des prix … 11

Et à une ruine des finances locales … 13

Baisse des taux de l’Octroi de mer aux Antilles après 2009 & Flambée des prix.

Après la révolte sociale de 2009, au terme de deux mois de palabres (Les Etats-Généraux de l’Outre-mer), l’Etat a financé des projets (!)1 tous azimuts. Mais le cœur du problème n’avait pas été abordé, il avait même été aggravé, c’est-à-dire la crise des finances locales résultant d’un désengagement budgétaire de l’Etat disproportionné dans les DOM2.

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La solution à la vie chère passe par la refonte du modèle économique actuel !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La problématique de la vie chère est de nature structurelle, et donc ne peut être réglée par des mesures conjoncturelles et limitées dans le temps, telles que la baisse au demeurant illusoire des marges,la péréquation financière, la continuité territoriale trop coûteuse , la baisse de l’octroi de mer et de la TVA contre productive à moyen terme . Ce ne sont là que des cautères sur une jambe de bois !

La problématique de la vie chère en Guadeloupe et en Martinique est l’un des principaux facteurs de tensions sociales et économiques dans ces territoires. Ce phénomène, qui pèse lourdement sur le quotidien des habitants, trouve ses racines dans des dysfonctionnements structurels profonds qui nécessitent une refonte complète du modèle économique et social pour être résolus. Toute solution durable à cette question doit passer par un changement de paradigme qui prenne en compte les spécificités locales, notamment la dépendance économique, les monopoles de distribution, les inégalités sociales et le cadre législatif particulier des départements d’outre-mer.La première raison pour laquelle la solution à la vie chère passe par une refonte structurelle tient à la forte dépendance économique des Antilles françaises vis-à-vis de la France métropolitaine.

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Vide-dressing à l’Ecolieu de Tivoli.

Prenez! Donnez ! Échangez! Un vide-dressing gratuit pour échanger ses vêtements

C’est encore la rentrée, l’occasion de faire du tri dans ses placards et de donner une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus ! L’équipe de l’Ecolieu de Tivoli vous attend à son grand VIDE DRESSING GRATUIT lors de son prochain mini-marché le 5 octobre !
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Le principe est simple : apportez à l’écolieu de Tivoli, les vêtements dont vous ne voulez plus, jusqu’à la veille du marché (le 4 octobre avant 15h30) et venez le jour J faire de nouvelles trouvailles pour renouveler votre garde-robe.
Tous types de vêtements sont attendus : bébé, enfant, femme ou homme, tout est accepté du moment que l’état est correct. On pense seconde main et solidaire, on offre une 2ème vie aux vêtements qu’on ne porte plus ♻️

Au programme :
Vide dressing gratuit
Visite libre du parcours sensoriel et pédagogique et du site (Plantothèque école médicinale d’Urgence).
VENTE de fruits & légumes, plantes et artisanat
Quiz sur l’industrie textile
Restauration Ital

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RDV à l’Ecolieu de Tivoli de 8h à 12h
Entrée libre – renseignements sur WhatsApp au +596696197892

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Vie chère : une lecture critique des troubles en Martinique

— Par Marie Laurence Delor —

La grande majorité des martiniquais a pleinement conscience, parce qu’elle le vit au quotidien, de l’étiolement de son « pouvoir d’achat » (1) et de l’inflation alimentaire insupportable particulièrement pour les catégories les plus défavorisées. Elle est pourtant dubitative face à ce que certains médias et quelques politiques se sont évertués à qualifier « d’émeute ». Une « émeute est un « soulèvement populaire, généralement spontanée et non organisé » (2). J’insiste sur « populaire », « spontané » et « non organisé ». Ce à quoi on assiste depuis quelques jours n’a rien de « populaire », de « spontanée » et encore moins de « non organisé ».

Ce n’est pas parce qu’une petite minorité instrumentalise un problème réel (le RN a prospéré de cette façon) qu’elle peut prétendre représenter le peuple, prétendre parler et agir en son nom alors même qu’elle le violente, qu’elle l’agresse dans les faits. Rien à voir avec la grande mobilisation de masse de 2009. Combien même que le mouvement n’ait pas abouti aux bénéfices attendus il a permis aux martiniquais d’expérimenter et d’éprouver ce sentiment d’être ensemble, d’être solidaire dans le combat pour un intérêt commun.

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