Catégorie : Sciences Sociales

L’École haïtienne sous la loupe du philosophe Patrice Dalencour, ancien ministre de l’éducation nationale

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue—

Dans un texte retentissant et qui porte haut un questionnement de fond sur les errements linguistiques du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti, « Réforme éducative ou coup d’État linguistique ? » (Le National, 5 mai 2022), Patrice Dalencour invitait à une réflexion analytique exigeante. Auparavant, il avait livré une dense réflexion sur plusieurs goulots d’étranglement du système éducatif haïtien dans l’article « Le diable se cache dans les détails… » (revue Haïti Perspectives, cahier thématique « L’École fondamentale haïtienne », vol. 5, no 1, printemps 2016). Plus récemment et suite à la demande, formulée par l’actuel Exécutif haïtien issu du cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste, d’une intervention militaire internationale en Haïti, il a soumis au débat public une réflexion citoyenne sous le titre évocateur « La vingt-sixième heure » (Le National, 15 novembre 2022). Enseignant de carrière, Patrice Dalencour est licencié en sciences de l’éducation et détenteur d’un doctorat en philosophie de l’Université de Toulouse-le Mirail (France). Il a enseigné la philosophie au Lycée Anténor Firmin, à l’École normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti et dans divers établissements privés de la capitale.

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De la responsabilité des militants et militantes qui appellent le Peuple à lutter pour l’indépendance

— Contribution du CNCP —

Que de chemin parcouru depuis le début des années 70 où ceux qui appelaient notre peuple à se battre pour l’indépendance ne constituaient qu’une infime minorité. Diabolisés par l’ensemble d’une classe politique, gauche et droite confondues, ils étaient présentés au peuple comme des irresponsables qui, en prônant la rupture avec la « mère patrie » coloniale, lui feraient perdre les allocations et les retraites et le jetteraient dans « une misère pire qu’en Haïti ». Après un demi-siècle de luttes pendant lequel les militants de différentes organisations ont été confrontés à la répression policière et judiciaire, aux sacrifices et aux trahisons, nous vivons un moment où les conditions objectives et subjectives se réunissent pour rendre possible la libération nationale.

D’abord, tout au long des dernières décennies, l’évolution de la situation économique et sociale de notre pays a pu révéler à l’ensemble du Peuple Martiniquais la validité des arguments développés par les anticolonialistes conséquents.

Pour perpétuer la domination qu’il exerce sur l’économie du pays, en partenariat avec la caste béké, le pouvoir colonial s’est acharné à combattre tout ce qui pourrait constituer l’ossature d’une économie endogène et autocentrée.

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« Non, la hausse des salaires n’entraîne pas inéluctablement une spirale inflationniste »

— Par Antoine Reverchon —

Six économistes du FMI ont analysé les épisodes de hausse de prix et de salaires intervenus depuis les années 1960. Où il apparaît que d’autres facteurs sont à l’origine d’une longue période d’inflation, rapporte Antoine Reverchon, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Le pic du taux d’inflation semble bel et bien passé. Aux Etats-Unis, où il a atteint 9,1 % en juin, le taux est redescendu à 7,7 % en octobre. Les économistes prévoient moins de 3 % en 2023, et espèrent que les Etats-Unis éviteront la récession. En Europe, l’inflation décline aussi. En Allemagne, le pic aurait été atteint en octobre avec 10,4 %, avant de diminuer à 10 %, prévu en novembre. En Espagne, il baisse depuis quatre mois, à 6,8 % en novembre après 7,3 % en octobre.

Les prévisionnistes peuvent se tromper, mais cette tendance confirme l’analyse historique des vagues de hausses de prix survenues depuis 1960 dans les pays développés, publiée le 11 novembre par six économistes du Fonds monétaire international (« Wage-Price Spirals : What is the Historical Evidence ? 

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Chlordécone, le dernier masque tombe !

— Par Philippe Pierre-Charles pour le Lyannaj pou dépolyé Matinik —

La position prise ouvertement par le Parquet en faveur du non-lieu dans l’affaire du crime nommé chlordécone fait tomber le masque derrière lequel le pouvoir politique n’a cessé de se cacher : la « séparation des pouvoirs ». Suivant ce grand principe, la justice, indépendante, décide seule, sans interférence du politique. Fort bien. Il se trouve néanmoins que le Parquet, appelé aussi ministère public, est le représentant attitré de l’État, qui affirme parler au nom de la société mais dépend directement du ministre de la Justice. Dans le dossier d’aujourd’hui, le Parquet plaide ouvertement, en fin de compte, pour l’impunité sous couvert de non-lieu. La boucle est bouclée. La justice ne peut condamner pénalement l’État. L’État demande à la justice d’absoudre les divers responsables civils de l’empoisonnement. Confronté à notre interpellation directe en préfecture sur la position exacte de l’État face aux responsables non étatiques du crime, le précédent préfet avait répondu par une pirouette sur « la responsabilité morale (sic !) des concernés.

On connaît donc les coupables. On qualifie de ‘‘ morale ’’ leur responsabilité !

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Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage le 2 décembre

L’esclavage n’est pas simplement un vestige du passé

L’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), plus de 40 millions de personnes sont victimes du travail forcé à travers le monde. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Cela implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.

L’OIT a adopté un protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, entré en vigueur en novembre 2016.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949.

L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

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La Route du Rhum vivement contestée

— Par Max Dorléans ( GRS) —

Organisée tous les 4 ans, la fameuse course nautique transatlantique entre la Guadeloupe et St Malo (site de départ de la course) dénommée Route du Rhum, a fait l’objet de part et d’autre de l’océan Atlantique de contestations vives et d’ampleur dont nous sommes totalement solidaires. Et si évidemment ce n’est pas le sport voile qui est en cause ici, par contre, ce qui est hautement scandaleux, inadmissible et condamnable, surtout dans la situation actuelle faite de restriction de toutes natures pour le plus grand nombre, c’est cette débauche de moyens financiers, techniques et autres en cette période de crise ainsi que l’impact écologique de cet évènement. Une débauche de moyens ainsi qu’un subventionnement public considérable tant en Guadeloupe qu’à St Malo en France, qui ont conduit de part et d’autre, à la dénonciation et la contestation de cet évènement. En Guadeloupe notamment sur les questions de l’hôpital, de l’eau, des transports, des services publics, de l’environnement saccagé… et en France, en plus de ces mêmes thématiques générales, sur l’histoire, avec la mise en relief de ce qu’a été ce crime contre l’humanité, avec l’esclavage et le commerce triangulaire à partir des ports de cette région atlantique… Des contestations portant sur les mêmes exigences, et dont l’idée de leur coordination pourrait demain être envisagé pour donner la priorité aux préoccupations du plus grand nombre plutôt qu’aux intérêts d’une petite sphère.

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La bataille contre les inégalités faiblit, selon le Women’s Forum

— Par Laurance N’Kaoua —

L’organisation internationale, qui ouvre ses portes ce mardi, au Palais Brongniart, à Paris, a publié la troisième édition de son baromètre annuel : dans le monde, une femme sur deux ne touche pas de retraite. Et en entreprise, les stéréotypes demeurent vivaces.
Jugée essentielle par 91 % des répondants en 2020, la bataille contre les inégalités de genre n’est plus prioritaire que pour 77 % d’entre eux.

Ce pourcentage fait frémir. En 2022, seules 45 % des femmes perçoivent une retraite dans le monde. C’est ce que révèle le baromètre du Women’s Forum, ce Davos au féminin qui a ouvert ses portes ce mardi 29 novembre au Palais Brongniart, à Paris.

L’étude, réalisée par Ipsos auprès de 3.500 citoyens des pays du G7, est formelle : « Même dans ces pays qui représentent 46 % du PIB mondial, les femmes de plus de 65 ans basculent plus souvent que les hommes dans la pauvreté », déplore Nadia Caïd, directrice scientifique du Women’s Forum.
Quatre heures non rémunérées par jour

La faute aux temps partiels en cascade, aux congés maternités qui brisent des trajectoires, aux emplois subis et souvent moins qualifiés qu’occupent les femmes… Mais aussi aux charges non payées qui pèsent souvent sur leurs épaules, comme la prise en charge d’un parent.

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Ce qui change en décembre 2022

Modification de votre crédit d’impôt ou correction de votre déclaration 2022 : c’est possible jusqu’au 14 décembre. Bouclier tarifaire sur le prix du gaz jusqu’à fin décembre. Aide de 600 € maximum pour les locataires d’un HLM à partir du 12 décembre. Remise à la pompe de 10 centimes d’euro et bonus vélo pour l’achat de tous types de vélos jusqu’au 31 décembre…

Impôts

Jusqu’au 14 décembre, vous pouvez encore modifier votre crédit d’impôt ou effectuer des modifications sur votre déclaration 2022 sur vos revenus 2021.

Crédits d’impôt : comment modifier votre avance ?

Impôt sur le revenu : puis-je corriger une erreur ou un oubli dans ma déclaration ?

Logement

Les tarifs réglementés du gaz sont bloqués jusqu’au 31 décembre 2022 au niveau des tarifs du mois d’octobre 2021. Le bouclier tarifaire sur le gaz a été prolongé jusqu’au 31 décembre pour les habitats collectifs (copropriétés, logements sociaux, logements raccordés à un réseau de chaleur, etc.). À partir du 12 décembre, une aide maximum de 600 euros pour les locataires d’un logement social, distribuée par l’association Soli’AL avec l’appui des bailleurs sociaux et d’Action Logement pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie.

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L’U.F.M. et la C.D.M.T. accueillent la députée Rachel Kéké et la syndicaliste Tiziri Kandi Levy

Rachel Kéké est née en 1974 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle part pour la France en 2000 et, trois ans plus tard, commence à travailler comme femme de chambre dans l’hôtellerie. Embauchée en soustraitance, ses conditions de travail sont particulièrement difficiles. Les cadences sont infernales, les salaires très bas, le métier abime le corps et le harcèlement sexiste et raciste structure son quotidien.

En juillet 2019, épaulées par le syndicat CGT-HPE, Rachel Keke et ses collègues partent en grève pour exiger des conditions de travail, d’embauche et de rémunération dignes. 8 mois de grève et 22 mois de lutte plus tard, elles obtiennent gain de cause. Le puissant groupe hôtelier ACCOR, ainsi que la boite de sous-traitance qui les emploient sont contraints de céder à la quasi-totalité de leurs revendications. Elles obtiennent entre autres des augmentations de salaires entre 250€ à 500€ par mois et une baisse significative des cadences Fin Juin 2022, Rachel Keke est élue députée de la 7ème circonscription du Val-de-Marne. Elle rejoint la commission des affaires sociales et s’intéresse tout particulièrement au sort des travailleurs et travailleuses essentielles et invisibles, ainsi qu’à celui des femmes et des personnes racisées.

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Assurer le succès du séjour de Rachel Kéké et Tiziri Tandi Levy !

— Le n°274 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La visite, à l’invitation de l’U.F.M. et de la C.D.M.T., de ces deux militantes, mérite d’être couronnée de succès pour plusieurs raisons.

Leur séjour permettra de renforcer une solidarité entre mouvements ouvriers et démocratiques des deux côtés de l’Atlantique. Il y a déjà eu, bien sûr, des visites de militant-e-s de France chez nous, organisées par divers mouvements dont le G.R.S.. La particularité aujourd’hui, c’est que ce sont des organisations de masse (un mouvement de femmes et une centrale syndicale) qui reçoivent une députée et son attachée parlementaire, syndicaliste elle aussi, audelà de la diversité des opinions et des stratégies de lutte.

Nous avons besoin de cette solidarité dépassant les frontières géographiques et les clivages idéologiques. D’autant que nous vivons un moment particulier, où les urgences s’imbriquent et se cumulent de façon dramatique. La course de vitesse entre les défenseurEs de la vie et les tenants d’un système mortifère pour les humains et la nature, est évidente chez nous et dans le monde.

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Le Massacre de 142 esclaves commence le 29 novembre 1781 sur le navire négrier le Zong

Le massacre du Zong (anglais : Zong Massacre) est le meurtre estimé à 142 esclaves à partir du 29 novembre 1781, sur le Zong, navire négrier britannique de Liverpool qui se livrait au commerce triangulaire pour le compte du Gregson slave-trading syndicate (« syndicat du commerce d’esclaves Gregson »).
Ci-contre : Le Négrier, représentation par Joseph Mallord William Turner de meurtres d’esclaves inspirée par le massacre du Zong.

Comme pratique courante, le syndicat a pris une assurance sur les vies des esclaves du navire. Quand, à la suite d’erreurs de navigation, le Zong est sur le point se retrouver à court d’eau potable selon les estimations erronées, l’équipage jette des esclaves par-dessus bord pour les noyer, pour assurer la survie du reste de l’équipage et de sa cargaison d’esclaves et pour empocher l’assurance sur les esclaves, en ne perdant pas d’argent sur les esclaves qui seraient mort de soif.

Quand le Zong arrive au port de Black River en Jamaïque, il fait une demande aux assureurs afin d’obtenir la compensation pour la perte des esclaves. Lorsque les assureurs refusent de payer, l’affaire est résolue en justice.

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Le prix Albert Londres de la presse écrite revient à Margaux Benn, journaliste au « Figaro »

Les journalistes Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova ont reçu le prix de l’audiovisuel, tandis que Victor Castanet a été distingué pour « Les Fossoyeurs », son livre-enquête sur le scandale Orpea.

La journaliste a été récompensée pour ses reportages sur la guerre en Ukraine. Le 38e Prix de l’audiovisuel est revenu à Alexandra Jousset et Ksenia Bolchakova pour le documentaire de 80 minutes « Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine ». Et le 6e Prix du livre a été attribué à Victor Castanet pour « Les fossoyeurs », le livre-enquête qui a fait imploser Orpea.

Le 84e Prix Albert Londres, le plus prestigieux du journalisme francophone, a été remis ce lundi à Riga à la journaliste franco-canadienne Margaux Benn pour ses reportages sur la guerre en Ukraine publiés dans le quotidien Le Figaro.

A l’occasion du 90e anniversaire de la mort d’Albert Londres, le jury a délibéré dans la capitale lettone, « souhaitant rendre hommage à tous les journalistes qui œuvrent pour rendre compte de la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine ». La « plume singulière » de Margaux Benn, grand reporter au service « Étranger » du Figaro, déjà présélectionnée à deux reprises, a été récompensée cette année.

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Dans « Affaires sensibles », le scandale du pesticide chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.

Un récit documentaire de Jeanne Mayer

Dès 1972 et pendant plus de vingt ans, cet insecticide extrêmement toxique est utilisé dans les bananeraies des Antilles françaises, polluant durablement la terre, les cours d’eau et la mer. Pour protéger l**’industrie bananière** et ses grands producteurs, l’État français autorise alors l’utilisation d’une molécule dont on connaît pourtant les risques graves sur la santé.

Cette catastrophe environnementale et sanitaire est emblématique des tensions qui traversent encore aujourd’hui la Guadeloupe et la Martinique, où les inégalités sociales, raciales et économiques sont héritées du passé colonial. Elle rappelle aussi, par l’ampleur de la pollution, l’urgence de produire et de consommer autrement. Alors que l’Etat français commence tardivement à reconnaître sa responsabilité dans cette affaire, se pose la question de l’après : comment mesurer, dépolluer, indemniser ?

Invitée :

Cécile Everard , journaliste scientifique, Elle a vécu une quinzaine d’années en Martinique et a co-écrit avec Thierry Derouet le documentaire Chlordécone, Poison durable,** coproduit par France Ô et Bonobo productions (2015)

Indispensable lecture :

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Au-delà du discours …

— Par Florent Grabin, président de l’Association Écologique P.U.M.A. —

L’aménagement du territoire est soumis à des lois, don le Code l’Environnement, la loi sur l’Eau, et bien d’autres, que nous devons connaître afin d’éviter toute déconvenue, cependant, nous constatons des dysfonctionnements qui pénalisent ceux qui veulent les respecter.

Il y a un domaine qui inquiète de plus en plus, c’est l’absence de zone de traitement des produits de terrassement, qui conduit nos entreprises devant les Tribunaux, dans certains cas, pour non-respect de la Loi sur l’Eau au titre de l’article L 212-1 à L 214-30 du Code de l’Environnement.

Nos entreprises sont sollicitées par des acheteurs publics qui de bonne fois répondent à ces appels d’offres dans lesquels ne figurent aucune ligne traitant des lieux de stockage des déblais pas dans les Cahiers des Charges Administratives. Si une entreprise, un transporteur se permet de faire une observation à ce sujet elle est écartée et mise dans la liste noire.

Ce débat est permanent et chacun se renvoie le ‘’fruit à pain chaud’’, la DEAL répond que c’est une compétence politique, la CTM se retranche derrière le SAR qui est en révision, nos Maires se rétractent comme de ‘’zagaliacs’’ complètement effarouchés par l’absence de SAR en conformité, plus grave, nombreux sont ceux qui ont peur de certains écologistes pastèques (vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur).

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Pourquoi les abeilles vivent deux fois moins longtemps qu’il y a 50 ans

— Par Florence Santrot —

Une espérance de vie de 17,7 jours aujourd’hui, qui a été divisée par deux en un demi-siècle ? C’est ce qu’affirme une nouvelle étude sur les abeilles, qui avance plusieurs causes à cette évolution dramatique.

L’avenir des abeilles inquiète. Pour essayer de mieux comprendre ce qu’il se passe et les raisons de la chute dramatique du nombre d’abeilles dans le monde, deux chercheurs ont voulu comprendre ce qui se tramait et sont partis de chiffres objectifs pour en tirer une modélisation mathématique. Dans un article paru dans les Scientific Reports de Nature, Anthony Nearman et Dennis vanEngelsdorp de l’université du Maryland (États-Unis) affirment que la durée de vie des abeilles s’est réduite de 50 % en seulement 50 ans.

Alors qu’ils souhaitaient à l’origine étudier l’impact de l’apport en eau ordinaire ou eau sucrée auprès d’abeilles vivant dans des cages en laboratoire, ils en sont venu à étudier l’évolution de la durée de vie moyenne d’une abeille sur un demi-siècle. « Nous avons observé que la durée de vie médiane des abeilles occidentales ouvrières en cage diminue aux États-Unis depuis les années 1970, passant d’une moyenne de 34,3 jours à 17,7 jours », notent les deux auteurs dans leurs conclusions.

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Produits alimentaires : un étiquetage plus clair pour éviter le gaspillage

Afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, un décret publié au Journal officiel du 18 novembre 2022 vise à mieux informer le consommateur sur la date de durabilité minimale (DDM). Elle sera accompagnée d’une mention claire indiquant qu’un produit alimentaire reste consommable après cette date.

Un décret daté du 17 novembre 2022 vise à mieux informer les consommateurs sur le caractère consommable des produits alimentaires après leur date de durabilité minimale. L’objectif poursuivi est double : réduire le gaspillage de certaines denrées alimentaires et mettre fin à la confusion entre la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM).

Ce texte recommande aux industriels d’inscrire sur les produits préemballés la mention « à consommer de préférence avant le ». Afin de mieux informer les consommateurs que le produit reste consommable après cette date, les industriels peuvent choisir l’une des mentions suivantes :

  • Pour une dégustation optimale avant l’indication de la date de durabilité minimale ;
  • Ce produit peut être consommé après cette date en regard de la date de durabilité minimale.

Les industriels peuvent également combiner les deux mentions sur l’emballage du produit.

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Une opération spéciale pour déclarer des armes trouvées ou héritées

Vous possédez une arme que vous avez trouvée ou bien dont vous avez héritée ? Savez-vous qu’il existe des obligations réglementaires ? Du 25 novembre au 2 décembre, vous pouvez régulariser votre situation en vous rendant sur des sites spécialement ouverts sur tout le territoire, soit pour vous en dessaisir auprès de l’État, soit pour les enregistrer dans le système d’information sur les armes (SIA).

Enregistrement dans le système d’information sur les armes (SIA)

Quel que soit son mode d’acquisition (achat, héritage, découverte), la possession d’une arme est encadrée par la loi et implique des conditions réglementaires de sécurité.

Si vous détenez une arme trouvée ou héritée, la première obligation est de faire une déclaration auprès des services de l’État en l’enregistrant dans le système d’information sur les armes (SIA).

À partir du 25 novembre, le SIA, déjà fonctionnel pour 5 millions de chasseurs, s’ouvre aux particuliers en proposant des modalités d’enregistrement et d’abandon simplifiées.

Une semaine pour déclarer ou abandonner une arme

Les personnes qui ne souhaitent pas conserver ces armes peuvent les abandonner à l’État.

À l’occasion de l’ouverture du SIA aux particuliers, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer organise du 25 novembre au 2 décembre une opération inédite d’abandon volontaire, sur tout le territoire, dans des lieux spécialement ouverts à cet effet.

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Comment naissent les religions

Christianisme, islam, bouddhisme, les trois religions aux milliards de fidèles sont des créations de fin d’empire, les traînes des trois empires-mondes que sont Rome, la Chine et l’Islam. De ces religions Gabriel Martinez-Gros ne retient ici qu’un point commun, le moment où elles sont nées, lorsque l’impuissance croissante du pouvoir impérial dissocie son action politique de son système de valeurs, lorsqu’il passe de l’agir militaire et politique au dire religieux.

La résonance avec le monde moderne est frappante. La fin de l’extraordinaire poussée économique et démographique de la modernité (1800-2050), où l’Occident, empire informel, étendit sa domination, devrait ainsi voir une nouvelle émergence religieuse, de la même façon que l’affaiblissement de Rome aux IIIe-IVe siècles, la disparition des Han à la même époque, le naufrage du califat islamique entre IXe et XIe siècle ont abouti à des éclosions religieuses. Telle est l’idée majeure de ce livre aussi brillant que novateur, porté par une érudition confondante.
Gabriel Martinez-Gros, historien, spécialiste de l’islam médiéval, montre que trois religions – le christianisme, l’islam et le bouddhisme – sont nées de l’effondrement des empires. Et s’attend à ce que la fin de la suprématie occidentale crée une nouvelle religion à prétention universelle.

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Coupe du monde de foot et bilan carbone : carton rouge au Qatar

— Par Frédéric Lecloux —

La coupe du monde de football organisée au Qatar pourrait générer
 6 millions de tonnes équivalent Co2. on est loin des 3,6 millions
de tonnes annoncées. Et encore, depuis 2010, le bond des émissions carbone du pays, avec la construction des nouvelles infrastructures, est six fois plus important ! Un bilan écologique et humain désastreux !

Alors que les organisateurs vantent un événement « neutre en carbone », la Coupe du monde de football, qui se déroulera jusqu’au 18 décembre au Qatar, aura surtout contribué à faire exploser les émissions de CO2 (+50 % depuis l’attribution, en 2010, du Mondial) de ce petit pays richissime, mais parmi les moins vertueux de la planète en matière de gaz à effet de serre, de gaspillage d’eau…

Pour valider leur prétendue neutralité carbone, la Fédération internationale de football (Fifa) et les Qataris ont publié un rapport prévisionnel des émissions de GES. Résultat : 3,6 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2e). En soi, un record pour une Coupe du monde de football. Les précédentes en Russie, au Brésil ou en Afrique du Sud, pourtant déjà bien polluantes, n’avaient pas dépassé la barre des 3 millions.

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« Black Friday » : attention aux arnaques en ligne !

D’origine américaine, l’opération d’offres promotionnelles dite Black Friday se développe largement en France. Cette année, il a lieu le vendredi 25 novembre 2022. Les annonceurs multiplient les propositions d’offres alléchantes en direction des consommateurs via SMS, courriels, réseaux sociaux ou bandeaux promotionnels sur leur site internet. Cet événement est également propice aux tentatives d’escroqueries. Prenez garde aux annonces frauduleuses qui circulent sur internet à cette occasion !

Outre les fausses promotions fréquemment relevées par les associations de défense des consommateurs, de nombreuses annonces frauduleuses destinées à vous escroquer ou à subtiliser vos données personnelles prolifèrent à l’occasion du Black Friday.

Faites attention aux faux sites qui imitent des marques existantes ! Vous ne recevrez jamais le produit commandé et en serez pour vos frais.

Pendant cette période, soyez également vigilant aux messages frauduleux (courriels, SMS, annonces sur les réseaux sociaux) destinés à voler vos données personnelles ou bancaires. Communiquer vos données personnelles à des escrocs peut vous coûter cher : abonnement caché, usurpation d’identité, utilisation de votre carte bancaire à votre insu…

Vous pouvez également être victime d’un faux support technique ou d’un logiciel malveillant installé à votre insu sur votre ordinateur.

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Suspension des expulsion vers Haïti depuis la Martinique

Vertières : anniversaire 18 novembre 1803 – 18 novembre 2022
Chasses aux migrants et expulsions en République Dominicaine

Ce 18 novembre est le jour anniversaire de la bataille de Vertières, qui vit en 1803 la défaite de l’armée française napoléonienne devant l’armée haïtienne menée par Jean Jacques Dessalines, donnant naissance à la nation haïtienne et mettant fin à l’esclavage en terre d’Haïti.

Cet anniversaire rend encore plus scandaleuses et inacceptables, les images dramatiques, diffusées sur les réseaux sociaux et à la télévision, d’expulsions massives et de chasses aux migrant.e.s haïtien.ne.s en République Dominicaine.

ESA Caraïbes rappelle la terrible situation sécuritaire et humanitaire que subit Haïti depuis de longs mois, privant la population et particulièrement les enfants des droits humains les plus élémentaires à la sécurité, la santé et l’éducation, et appelle la population martiniquaise à manifester sa solidarité et à apporter son soutien aux nombreuses associations, à la Martinique notamment, qui agissent en faveur d’Haïti.

ESA Caraïbes, qui s’associe à l’appel du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits Humains « à tous les pays de la région, (…) à mettre fin à l’expulsion d’Haïtien.ne.s 

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« Femme, Vie, Liberté »

Un collectif d’écrivains et d’intellectuels, parmi lesquels Belinda Cannone, Mona Ozouf, Michelle Perrot et Sorour Kasmaï, apporte son soutien à la révolte des femmes en Iran, et demandent aux pays européens de maintenir les sanctions internationales.

Depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes ont été l’objet de la haine d’un régime autoritaire, théocratique et patriarcal qui a essayé par tous les moyens de réduire leurs droits civiques et humains, afin de mieux les refouler à la marge de la société. L’obligation du port du voile islamique constitua le vecteur principal de la politique discriminatoire mise en place dès la prise de pouvoir des ayatollahs en Iran.

Déclaré bien public, le corps des femmes fut d’emblée nationalisé par le nouveau pouvoir. Soumises à des règles très strictes conditionnant leur présence en public, les femmes, bien que voilées, sont devenues l’objet de tous les regards et de toutes les convoitises. Le modèle, la forme, la couleur ou encore la longueur de leur tenue (foulard, manteau, tchador, pantalon, bas, chaussettes) enflammèrent les esprits et provoquèrent de nombreux débats au sein de la société fortement masculinisée de l’Iran postrévolutionnaire.

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Covid: les aides ont profité aux foyers aisés selon l’INSEE

Les réformes engagées juste avant l’apparition du Covid-19 et celles prises dans le cadre du « quoi qu’il en coûte » ont-elles rapporté davantage aux riches qu’aux pauvres ? A cette question loin d’être neutre sur le plan politique, l’Insee répond par l’affirmative, chiffres à l’appui dans une étude figurant dans l’édition 2022 de l’ouvrage France, portrait social, qui paraît ce mardi 22 novembre.

Les nouvelles mesures sociales et fiscales intervenues en 2020 et 2021, une fois pleinement montées en charge, augmentent de 1,1 % le niveau de vie des personnes résidant en France métropolitaine par rapport à une situation sans leur mise en œuvre. Le gain moyen atteint 280 euros par an et par personne : 240 euros pour les mesures de 2020 et 40 euros pour celles de 2021.
Cette hausse profite surtout à la moitié la plus aisée de la population, particulièrement concernée par les principales réformes pérennes mises en œuvre : la baisse du barème de l’impôt sur le revenu et la suppression progressive de la taxe d’habitation. Les mesures pérennes de 2020 et 2021 représentent près de 90 % de la hausse totale du revenu disponible des ménages.

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25 novembre – Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

25 novembre : un peu d’histoire

En 1981, lors des « Premières rencontres féministes d’Amérique latine et des caraïbes », des militantes pour les droits des femmes ont choisi la date du 25 novembre comme journée de lutte contre les violences, en mémoire de trois sœurs dominicaines engagées contre la dictature, Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, connues dans la clandestinité sous le nom de « Las Mariposas » (papillons).

Emprisonnées à plusieurs reprises, victimes de tortures, violées, les trois militantes furent assassinées, le 25 novembre 1961, sur les ordres du chef de l’État dominicain, Rafael Trujillo.

Dans une résolution du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’ONU invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des actions pour sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.

Pourquoi cette journée ?

  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.

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Brésil. Lula va devoir gouverner pour l’ensemble des travailleurs, pas que pour ses électeurs

Da Silva Santos, technicien en électrotechnique et analyste des enjeux environnementaux au Brésil pour Leaks podcast, a fait campagne pour l’élection de Lula. Quels sont les défis que le nouveau président va devoir relever et sur quelles forces il va-t-il pouvoir s’appuyer ?

— Propos recueillis par Max Doni. —

Lula a été élu président du Brésil mais de peu. Bolsonaro a accepté la défaite de la droite extrême et de l’extrême-droite sans pour autant la reconnaître officiellement. Comment le peuple brésilien voit-il son avenir ?

Les élections de 2022 ont été une grande surprise pour tout le monde notamment quant à la différence minime de voix entre les deux candidats. L’ère « bolsonarista » a mis en avant un conservatisme radical et un faux patriotisme. Ce faux patriotisme a eu un impact très grand puisqu’il s’est inscrit dans une religion, un christianisme pas totalement chrétien, afin de faire de Bolsonaro leur leader. La défaite de Bolsonaro est d’autant plus significative pour Lula. Dans le sens où la population brésilienne voit le futur avec beaucoup d’optimisme sur les questions liées à l’éducation, à la santé, aux infrastructures, à l’urbanisation et à l’augmentation des initiatives en faveur des entreprises et des industries.

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