Catégorie : Sciences Sociales

Tôt ou tard, nous obtiendrons justice et réparation !

— Déclaration du CNCP 10 Décembre 2022—

Jamais une telle ignominie n’aurait été possible en France : Des milliers d’êtres humains empoisonnés par des pesticides interdits en Europe et semés sous la contrainte, décimés par d’horribles pathologie, se voient interdits d’accès à la justice et aux réparations par des jugements indignes de magistrats ! Jamais dans la soi-disant « patrie-des-droits-de-l’homme», un expert venu déposer pour le compte des victimes d’un crash aérien n’aurait été interdit d’entrer dans un tribunal. C’est parce que le pouvoir colonial français et la caste ségrégationniste qui dominent notre pays sont racistes qu’ils n’ont eu aucun scrupule à empoisonner consciemment tout notre peuple afin de s’enrichir et qu’ils estiment n’avoir de compte à rendre à personne ! Après tout, ce n’est que la continuité des massacres qu’ils n’ont cessé de perpétrer dans toute l’histoire de la colonisation, de la traite et de la mise en esclavage barbares des peuples africains. Oui, c’est parce qu’ils sont pétris d’une idéologie suprémaciste, dans toute sa laideur, qu’ils s’autorisent à commettre des crimes qui, selon eux devraient rester impunis. Pendant que les magistrats français parlent de prescription et de non-lieu, les travailleurs qui ont semé les poisons sous la contrainte continuent à mourir de multiples cancers et de maladies endocriniennes ; leurs enfants naissent avec des malformations cardiaques ou génitales ou des retards de développement; leurs filles souffrent d’endométriose et, pour beaucoup, ne peuvent plus procréer; ceux que les fongicides ont intoxiqués dans les hangars ou lors des épandages aériens, sont frappés par les cancers de l’utérus ou du poumon, les polyarthrite et les cécités.

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Colloque scientifique « Chlordécone, connaître pour agir »

Du 12 au 14 décembre 2022 en Guadeloupe

Le colloque scientifique « Chlordécone, connaître pour agir » aura lieu du 12 au 14 décembre 2022 en Guadeloupe. Il est organisé par le Comité de Pilotage Scientifique National (CPSN) et la Coordination Locale de la Recherche sur la Chlordécone aux Antilles (CLoReCA) du plan chlordécone IV.  L’organisation du colloque bénéficie du soutien du Gouvernement, et des préfectures de Guadeloupe et de Martinique.

Ce colloque a pour ambition de :

  • faire le point sur les connaissances, les actions concrètes ou en cours, les solutions envisagées et leur acceptabilité, et les recherches encore à mener.
  • favoriser le partage des résultats de la recherche avec différents publics : les scientifiques, les acteurs institutionnels (collectivités, représentants de l’Etat), les professionnels de santé, du monde agricole et de la pêche, de l’éducation, de l’innovation, la société civile (monde associatif, grand public, jeunesse) et les acteurs privés …
  • favoriser les approches transversales, et dynamiser une communauté scientifique engagée dans une approche « one-health » (approche intégrative, systémique et unifiée de la santé humaine et environnementale) indispensable pour rendre compte des impacts de cette contamination et développer des solutions adaptées aux territoires.

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« Ruptures », un film d’Arthur Gosset

Projection débat le Mercredi 14 Décembre à 16h00 au Domaine de Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie

Dans le cadre de la Semaine de l’IAE, l’URSIAE Martinique organise une projection-débat sur le thème de l‘Engagement écologique et social.

Le film RUPTURES a reçu le prix « coup de cœur du jury » du Festival International du Film Écologique et Social de Cannes 2021

Les places étant limitées, nous vous invitons à vous inscrire via ce formulaire en ligne et à relayer l’information dans votre réseau.

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Synopsis :

Leur destin était bien tracé : de brillantes études, la promesse d’un bon job et d’un gros salaire. Pourtant, rien ne s’est passé comme prévu. Aurélie, Maxime, Hélène, Emma, ou Romain sortent de Polytechnique, de Sciences Po, de Centrale ou d’écoles de commerce. Ils et elles ont fait un choix radical : renoncer à l’avenir qu’on leur promettait pour une vie qu’ils jugent plus compatible avec les enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque. Ce film raconte leur histoire. Pendant un an, le jeune réalisateur Arthur Gosset, lui-même étudiant à Centrale Nantes, a suivi le parcours de six jeunes, leurs décisions parfois difficiles, leurs ruptures souvent douloureuses et leur courageux choix de vivre en adéquation avec leurs convictions, quoiqu’il en coûte.

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EAU, la gestion de la ressource

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

La Martinique est l’une des Îles où la ressource en Eau est naturellement abondante et paradoxalement mal exploitée. Dans les années 50 il y avait pléthore de Rivières, de sources dont l’abondance en EAU permettait à la population d’organiser sa vie sociale, économique, etc. cette profusion a été détruite au fil du temps par nos activités. De même, l’abandon des entretiens qui relèvent du bon sens, celui-ci a été mis à mal avec pour résultat un début de raréfaction de la ressource EAU. Dans le même temps, le changement climatique commence à montrer ses effets sur la faune et la flore, ce sont des phénomènes visibles que nous pouvons par anticipation, réduire, voire éviter.

Malheureusement, le génie et la logique de nos anciens sont foulés au pied par différentes élucubrations de certains autoproclamés juristes et protecteurs de l’environnement. Il est constant de voir dans différents rapports les contradictions entre la réalité du terrain et les gesticulations permanentes de certains. Malgré ce constat, nous continuons à foncer dans le mur en klaxonnant, ce qui nous évite de constater que nous commettons les mêmes erreurs du passé.

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Chlordécone: les manifestants en Martinique dénoncent « un mépris d’État »

— Par Hugo Septier avec AFP —

Un fédilé contre un « mépris d’État. » Environ 800 personnes, selon la police, ont manifesté samedi à Fort-de-France pour dénoncer le non-lieu requis par le parquet de Paris dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, pesticide autorisé dans les bananeraies de 1972 à 1993.

En symbole des décès liés au chlodécone, responsable d’une pollution des sols sans précédent en Martinique et en Guadeloupe, les manifestants ont organisé un « die-in » en s’allongeant devant la préfecture.

Ancienne ouvrière agricole de 69 ans, Christiane Césaire explique qu’elle a vu sa famille emportée par les cancers: ses deux frères et son père, décédés du cancer de la prostate, et sa mère de cancers du sein et de l’utérus. Elle-même a été frappée par la maladie et, si elle a pu s’en sortir, elle dit garder « beaucoup de séquelles ».

« Avec mes parents, nous travaillions dans les champs de bananes à Basse-Pointe », dans le nord de la Martinique, a-t-elle raconté à l’AFP. « Le patron ne nous donnait aucune protection, pas de gants, pas de bottes, et nos ongles, nos doigts, nos orteils étaient rongés ».

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Vous souhaitez devenir animateur ? La Caf vous aide à financer votre Bafa !

Accessible dès 16 ans, le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) vous permet d’obtenir un diplôme et d’acquérir une expérience de terrain. La Caisse d’allocations familiales vous apporte une aide sans condition de ressources.

Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) et le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur (BAFD) sont indispensables pour travailler dans un centre de loisirs ou une colonie de vacances. Depuis le 14 octobre 2022, l’âge d’entrée en formation au Bafa a été abaissé à 16 ans.

La formation au Bafa est payante et peut être coûteuse. Son coût n’est pas fixe car il varie selon les divers organismes. Il faut prévoir entre 700 € et 1 000 € pour la formation globale.

Différentes aides existent pour vous permettre de présenter le diplôme. La Caisse d’allocations familiales (Caf) attribue une aide nationale sans condition de ressources qui s’élève à 91,47 €. Elle est portée à 106,71 € dans le cas d’une session d’approfondissement centrée sur la petite enfance.

Pour en bénéficier, vous devez, à la fin de la formation, envoyer le formulaire de demande à votre Caf.

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Un nouvel outil pour repérer plus systématiquement les violences faites aux femmes

La Haute Autorité de santé (HAS) met en place un nouvel outil pour permettre aux médecins généralistes de repérer plus systématiquement les cas de violences conjugales. L’objectif est de permettre une prise en charge plus précoce de ce problème et d’assurer une meilleure protection des femmes victimes de violences.

Fruit d’une expérimentation auprès des praticiens

La Haute Autorité de santé (HAS) encourage les médecins généralistes, qui sont le plus souvent le premier recours des patientes du fait de leur relation de confiance, à utiliser cet outil d’aide au repérage des violences conjugales.

Il s’agit de questionner systématiquement toutes les patientes sur l’existence éventuelle de violences conjugales, actuelles ou passée. Ce questionnaire synthétique est le fruit d’une expérimentation menée auprès de 1 153 médecins généralistes volontaires.

En 2019, la Haute Autorité de santé publiait déjà une recommandation aux professionnels de santé de premier recours de questionner leurs patientes lors de la consultation, même en l’absence de signes d’alerte. Face à la faible application de celle-ci, du fait d’une méconnaissance du dispositif et d’un manque de formation, la HAS a décidé de mener cette expérimentation, en appui avec l’équipe des sciences comportementales de la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), et de mettre en place cet outil national d’aide au repérage, qui sera adressé à l’ensemble des médecins généralistes avec l’appui de l’Assurance maladie.

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Les enfants transgenres pourront désormais utiliser le prénom de leur choix à l’école

Dans une décision du 28 septembre 2022, le Conseil d’État a validé une circulaire du ministère de l’Éducation nationale qui autorise les enfants transgenres à porter le prénom de leur choix à l’école.

Cette circulaire vise à mieux prendre en compte la situation des élèves transgenres en milieu scolaire. Si l’élève dont l’état civil n’a pas été modifié en fait la demande, et avec l’accord de ses parents s’il est mineur, les établissements scolaires doivent veiller à ce que le prénom choisi par l’élève soit utilisé.

Dorénavant, le personnel éducatif doit appeler l’enfant transgenre avec le prénom que ce dernier aura choisi, mais également modifier tous les endroits dans lesquels apparaît le prénom inscrit à l’état civil de l’enfant. Ainsi, l’élève peut avoir son prénom d’usage sur sa carte de cantine, sur les listes d’appel et sur les espaces numériques. Cependant, son prénom d’état civil est toujours utilisé pour le suivi de la notation dans le cadre du contrôle continu pour les épreuves des diplômes nationaux.

Un recours pour excès de pouvoir avait été formulé contre cette circulaire, au motif que la loi du 6 fructidor an II ( (23 août 1794), prévoit « qu’aucun citoyen ne pourra porter de nom ni prénom, autres que ceux exprimés dans son acte de naissance », et qu’il « est expressément défendu à tous fonctionnaires publics de désigner les citoyens dans les actes autrement que par le nom de famille, les prénoms portés en l’acte de naissance […] ».

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Merci, Rachel Kéké !

— Communiqué de l’ U.F.M. & de la C.D.M.T.

Le séjour de Rachel Kéké, députée de la France insoumise du 2 au 7 décembre en Martinique à l’invitation de l’UFM et de la CDMT, a été un succès total, riche en échanges, en informations réciproques, en contacts, en émotion et en engagements.

Cette courte mais intense séquence a suscité un intérêt très palpable dans la population. Les témoignages de sympathie se sont multipliés.

– Rachel Kéké à largement informé sur son mémorable combat, sur les luttes qui continuent à l’Assemblée Nationale comme sur le terrain.

– Elle a maintes fois, devant divers publics et dans les médias, appelé à la lutte, à l’union des opprimé.es, à la solidarité des forces de progrès de Martinique et de France  » hexagonale ».

– Elle a pu rencontrer des dizaines de salarié.es des « métiers essentiels » rendu.es invisibles par le système, de nombreuses agricultrices en lutte pour la vie et pour des retraites décentes.

– Elle s’est aussi adressée à un public militant attentif à ses appels.

– Elle a pu échanger avec des organisations féministes et des mouvements politiques (GRS, Peyi-a, Insoumis.es

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Religion et colonisation chez Frantz Fanon

— Par Maroun Eddé —

Avant-propos : la philosophie de Frantz Fanon

La pensée de Fanon est indissociable de sa vie et de ses engagements personnels.[…] Ces expériences l’ont conduit à découvrir les effets psychiques de la domination coloniale sur les colonisés, et à étudier les ressorts du sentiment d’infériorité et d’impuissance de ce dernier, et ainsi que de l’acceptation de son statut et de son sort. Fanon dévouera alors sa vie à lutter pour l’émancipation de ses « frères  » opprimés, à la fois par ses ouvrages théoriques que par son engagement pratique auprès de la lutte nationale menée par le FLN en Algérie, la théorie étant pour lui indissociable d’une praxis révolutionnaire. Conscient des effets psychiques de la colonisation, il soutient tout au long de son œuvre à la fois la difficulté et l’insuffisance d’une libération territoriale, si elle ne s’accompagne pas en même temps d’une décolonisation des esprits et d’une rupture avec l’héritage culturel colonial. Ce- faisant, il rejette à la fois l’attitude de certains Noirs consistant à vouloir imiter les colons en intériorisant le racisme colonial et en méprisant leurs frères pour s’identifier aux Blancs ; que le «   retournement du stigmate   » et la valorisation d’une culture ou d’une race « Noire  », qui ne constitue qu’une autre façon de perpétuer la séparation binaire héritée de la colonisation.

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Table ronde sur la transition écologique

Le jeudi 15 décembre 2022 au Lamentin

La dernière Table Ronde  de l’année, du groupe Renaissance-972, aura lieu jeudi 15 décembre, et portera sur la transition écologique. Vous êtes invités à donner de l’écho à cet événement.

Après le succès des quatre 1ères rencontres, celle sur l’emploi (CR ici), celle sur la transition énergétique (CR ici), celle sur l’insertion des jeunes (CR ici), puis celle d’hier sur le partenariat Martinique-Europe, Renaissance Martinique vous invite à assister à la cinquième Table Ronde qui se déroulera le jeudi 15 décembre à 18h, dans l’amphithéâtre du Crédit Agricole du Lamentin, sur le thème suivant :

Comment accélérer la transition écologique en Martinique ?

Trois intervenants de qualité viendront clôturer l’année sur un sujet majeur qui conditionne une grande part de notre avenir : Yvon PACQUIT de la Cacem, Daniel CHOMET de Martinique île durable et Stéphane ABRAMOVICI de Entreprises & Environnement. Ils aborderont les grands sujets de la transition écologique et proposeront des solutions concrètes : l’eau, les déchets, l’environnement… La rencontre sera animée par Serge THALY, et ouverte au public.

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Marchés de Noël : comment bien acheter pour éviter les pièges ?

Vous aimez l’ambiance des marchés de Noël ? Vous avez l’habitude d’y dénicher des cadeaux originaux ? Découvrez les conseils prodigués par la DGCCRF en cette fin d’année pour éviter les pièges sur la provenance des produits du terroir, de l’artisanat local…

L’indication de l’origine

L’indication de l’origine est obligatoire pour certains produits (miel, huile d’olive…). Pour les autres denrées, elle le devient seulement si son omission est de nature à créer une confusion dans l’esprit de l’acheteur concernant l’origine ou la provenance réelle de la denrée alimentaire.

  Attention : Soyez attentif lorsque vous voyez l’inscription « recette traditionnelle » sur un produit comme du pain d’épices ou du nougat par exemple et fiez-vous à quelques indices en observant de plus près les emballages, cartons, conserves.

  À savoir : Les labels de qualité dans l’alimentation garantissent la provenance d’un produit alimentaire. Certains sont reconnus au niveau européen, d’autres seulement au niveau national. Découvrez les différences entre les labels AOP, AOC, IGP, STG, Agriculture biologique (AB) et Label Rouge.

La mention « fabriqué en France » ou « Made in France »

Elle est facultative sur une marchandise non alimentaire importée ou commercialisée au sein de l’Union européenne.

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Debout contre le non-lieu, pour la réparation du crime chlordécone

— Le n°275 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

A l’évidence, le Pouvoir comptait sur la lassitude de la population. Avec un art consommé de jouer la montre, il s’imaginait obtenir notre passivité, au moment décisif de son plan machiavélique. Son but final est de protéger les criminels empoisonneurs, en se cachant derrière une prétendue « séparation des pouvoirs ». Mais le plan est éventré, puisque c’est le parquet qui réclame le non-lieu, c’est-à-dire le « circulez, y a rien à voir », et surtout rien à faire d’autre que se soumettre. Mais, non ! Mille fois, non !

Une série d’organisations, dont nous sommes, donnent unitairement deux rendez-vous de mobilisation.

Mercredi 7 décembre à 17h 30, à la maison des syndicats, nous invitons à un rassemblement pour partir dans une marche aux flambeaux dans Fort-de-France ! Toutes et tous, vêtu-e-s de blanc, nous irons poser des bougies en honneur des innombrables victimes du chlordécone ! Tanbou ké palé ! Fok nou la, an mas !

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Mobilisons-nous massivement conte le non-lieu en faveur des empoisonneurs par la chlordécone !

— Communiqué de la CGTM —
Le 24 novembre 2022, le ministère public a officiellement annoncé qu’il demandera un non-lieu dans le dossier des plaintes déposées pour empoisonnement, pollution et contamination par la chlordécone il y a plus de … 16 ans. Cette annonce avait déjà été précédée en janvier 2021 d’une préparation psychologique de l’opinion publique par les magistrats. Ils ont en effet déclaré que « les faits étaient prescrits, bien avant le dépôt des plaintes en 2006 ».

De nombreuses organisations, dont la CGTM, avaient dénoncé cette scandaleuse décision à venir, en appelant à manifester en février 2021 et en mai 2022.

Samedi 10 décembre, en Martinique, en Guadeloupe, mais également en France auront lieu des rassemblements et manifestations pour dire « Non au non-lieu » et exiger que les empoisonneurs soient poursuivis et sanctionnés.

Ces empoisonneurs sont les mêmes qui sollicitent et obtiennent l’aide l’Etat pour réprimer et mettre au pas les travailleurs qui revendiquent des salaires et des conditions de travail décents, ou encore des militants anti-chlordécone qui dénoncent leurs forfaits

La CGTM appelle les travailleurs, les jeunes, les retraités, la population victime de ces actes criminels dont les responsables sont connus, à rejoindre ces mobilisations
« Si la justice ne veut pas marcher, la mobilisation la poussera »

RENDEZ-VOUS SAMEDI 10 DÉCEMBRE 2022.

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Vingt mois de captivité au Mali pour le journaliste français Olivier Dubois

Dans l’attente de la libération d’Olivier Dubois, 48 ans, journaliste d’origine martiniquaise (sa famille réside notamment au François), chaque 8 du mois, RFI propose à ses proches de lui adresser un message. Dans sa dernière preuve de vie, Olivier confirmait qu’il pouvait les entendre, là où il se trouve.

Il y a 20 mois, le 8 avril, notre confrère Olivier Dubois a été enlevé à Gao, dans le nord du Mali, alors qu’il était en reportage. Journaliste français indépendant, il travaille notamment pour LibérationJeune Afrique et le Point. Il devait interviewer un cadre local du Jnim, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Il n’est jamais revenu de son rendez-vous.

Depuis son enlèvement, Olivier Dubois est apparu dans deux vidéos diffusées par ses ravisseurs, dans lesquelles il explique lui-même être détenu par le Jnim. Les autorités maliennes et françaises ont indiqué à plusieurs reprises être pleinement mobilisées pour sa libération, tout en rappelant la nécessité d’une grande discrétion sur les actions pouvant être entreprises.

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« Textiles africains », de Duncan Clarke, Vanessa Drake Moraga et Sarah Fee

Un volume historique sur l’une des principales formes d’art du monde et une influence importante sur la mode contemporaine

Le continent africain abrite de nombreuses traditions textiles exceptionnelles, dont beaucoup datent de l’Antiquité et jouent toutes un rôle à multiples facettes dans leurs sociétés respectives : ces tissus accrocheurs proclament la richesse et le statut, véhiculent des significations symboliques et, bien sûr, remplissent une fonction pratique dans les vêtements à la fois ordinaire et exceptionnel. Ce magnifique livre transmet l’étonnante diversité des textiles africains, des tissus kente à motifs géométriques du Ghana, aux jupes en raphia multicolore de la République démocratique du Congo, en passant par les écorces perlées autrefois réservées à la royauté ougandaise.

Les auteurs, tous des experts de premier plan dans le domaine, examinent tour à tour chaque région d’Afrique subsaharienne et de Madagascar, élucidant les qualités esthétiques, la signification culturelle et les méthodes de production des traditions textiles les plus importantes. Leur texte faisant autorité est illustré de plus de 300 textiles exceptionnels provenant de collections publiques et privées, dont beaucoup sont reproduits sous forme de planches pleine page qui permettent au lecteur d’apprécier chaque fibre individuelle.

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Pour une vraie place des littératures en langues régionales dans les programmes scolaires

Pour une vraie place des littératures en langues régionales dans les programmes scolaires !Auteur(s) :Collectif pour les littératures en langues régionales à l’école

Destinataire(s) : Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale

Monsieur le Ministre,

Le patrimoine littéraire français ne se limite pas aux productions écrites en langue française. Depuis des siècles, la création poétique, narrative, théâtrale, argumentative en langues dites « régionales » est abondante et éminemment digne d’intérêt. 

Or, comme ce fut longtemps le cas de la littérature féminine, tout cet archipel de créations écrites est aujourd’hui largement ignoré par les programmes scolaires de notre pays. Et donc par la majeure partie des Français. 

Afin de mettre un terme à cette injustice, nous demandons que ces programmes soient reconsidérés et intègrent officiellement l’enseignement d’œuvres créées par des autrices et auteurs qui, pour être ancrés dans leur culture « régionale », n’en ont pas moins une portée universelle.

La France ne s’émeut guère d’une contradiction profonde entre ses déclarations d’intention et son action réelle. Elle s’enorgueillit de posséder une littérature mondialement reconnue, récompensée cette année encore par un prix Nobel, attribué à une femme. Elle se bat sans relâche, sur la scène internationale, pour que la langue française et sa littérature soient respectées et diffusées.

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Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ?

Par Marie-Laurence Delor

J’ai reçu courant mois de Mai une invitation du Conseil de Sages de Fort-de-France à venir exposer, à la suite de quelques autres personnalités, dans le cadre d’une réflexion autour du thème « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». J’y ai répondu favorablement et il était convenu que ce serait les vacances scolaires de Toussaint. N’ayant eu ni confirmation, ni relance j’ai considéré que ce n’était plus à l’ordre du jour. J’ai alors pensé que les notes que j’avais consignées à cet effet pourrait être rendues publiques et contribuer, je l’espère, à alimenter le débat.

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La question soumise à la réflexion par votre Conseil est la suivante : « Peut-on transformer nos contraintes en opportunités ? ». Pour mieux en discerner les limites je l’ai reformulée comme suit en spécifiant les déterminations de temps (« aujourd’hui ») et de lieu (la « Martinique ») : « Peut-on aujourd’hui en Martinique transformer nos contraintes en opportunité ? ». Il en ressort que l’objet est la « société globale martiniquaise contemporaine ». J’use de la notion de « société globale » par opposition aux groupes ou catégories sociales particuliers qui la composent.

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Prévenir l’obésité infantile : découvrez le dispositif « Mission : retrouve ton cap »

« Mission : retrouve ton cap » est un dispositif de prévention de l’obésité infantile, expérimenté depuis 3 ans sur certains territoires et déployé aujourd’hui dans tout l’hexagone. Son objectif : prévenir, grâce à une prise en charge pluridisciplinaire, le surpoids et l’obésité chez les enfants de 3 à 12 ans.

Un décret publié le 31 octobre 2022 au Journal officiel précise les conditions de mise en œuvre de ce parcours de prévention de l’obésité infantile destiné aux enfants de 3 à 12 ans.

Expérimenté dans trois territoires (l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, la Seine-Saint-Denis et La Réunion), il doit permettre à des enfants de cette tranche d’âge de bénéficier, sur prescription médicale, d’une prise en charge précoce et pluridisciplinaire (diététique, psychologique, physique) remboursée à 100 % par l’Assurance maladie sans avance de frais de la famille ni dépassement d’honoraires.

  À noter : Le dispositif a été évalué dans le cadre de l’article 51  de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018 qui vise à améliorer et transformer le système de santé.

Au total, près de 1 150 médecins ont prescrit le dispositif durant les 3 ans d’expérimentation.

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L’École haïtienne sous la loupe du philosophe Patrice Dalencour, ancien ministre de l’éducation nationale

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue—

Dans un texte retentissant et qui porte haut un questionnement de fond sur les errements linguistiques du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti, « Réforme éducative ou coup d’État linguistique ? » (Le National, 5 mai 2022), Patrice Dalencour invitait à une réflexion analytique exigeante. Auparavant, il avait livré une dense réflexion sur plusieurs goulots d’étranglement du système éducatif haïtien dans l’article « Le diable se cache dans les détails… » (revue Haïti Perspectives, cahier thématique « L’École fondamentale haïtienne », vol. 5, no 1, printemps 2016). Plus récemment et suite à la demande, formulée par l’actuel Exécutif haïtien issu du cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste, d’une intervention militaire internationale en Haïti, il a soumis au débat public une réflexion citoyenne sous le titre évocateur « La vingt-sixième heure » (Le National, 15 novembre 2022). Enseignant de carrière, Patrice Dalencour est licencié en sciences de l’éducation et détenteur d’un doctorat en philosophie de l’Université de Toulouse-le Mirail (France). Il a enseigné la philosophie au Lycée Anténor Firmin, à l’École normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti et dans divers établissements privés de la capitale.

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De la responsabilité des militants et militantes qui appellent le Peuple à lutter pour l’indépendance

— Contribution du CNCP —

Que de chemin parcouru depuis le début des années 70 où ceux qui appelaient notre peuple à se battre pour l’indépendance ne constituaient qu’une infime minorité. Diabolisés par l’ensemble d’une classe politique, gauche et droite confondues, ils étaient présentés au peuple comme des irresponsables qui, en prônant la rupture avec la « mère patrie » coloniale, lui feraient perdre les allocations et les retraites et le jetteraient dans « une misère pire qu’en Haïti ». Après un demi-siècle de luttes pendant lequel les militants de différentes organisations ont été confrontés à la répression policière et judiciaire, aux sacrifices et aux trahisons, nous vivons un moment où les conditions objectives et subjectives se réunissent pour rendre possible la libération nationale.

D’abord, tout au long des dernières décennies, l’évolution de la situation économique et sociale de notre pays a pu révéler à l’ensemble du Peuple Martiniquais la validité des arguments développés par les anticolonialistes conséquents.

Pour perpétuer la domination qu’il exerce sur l’économie du pays, en partenariat avec la caste béké, le pouvoir colonial s’est acharné à combattre tout ce qui pourrait constituer l’ossature d’une économie endogène et autocentrée.

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« Non, la hausse des salaires n’entraîne pas inéluctablement une spirale inflationniste »

— Par Antoine Reverchon —

Six économistes du FMI ont analysé les épisodes de hausse de prix et de salaires intervenus depuis les années 1960. Où il apparaît que d’autres facteurs sont à l’origine d’une longue période d’inflation, rapporte Antoine Reverchon, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

Le pic du taux d’inflation semble bel et bien passé. Aux Etats-Unis, où il a atteint 9,1 % en juin, le taux est redescendu à 7,7 % en octobre. Les économistes prévoient moins de 3 % en 2023, et espèrent que les Etats-Unis éviteront la récession. En Europe, l’inflation décline aussi. En Allemagne, le pic aurait été atteint en octobre avec 10,4 %, avant de diminuer à 10 %, prévu en novembre. En Espagne, il baisse depuis quatre mois, à 6,8 % en novembre après 7,3 % en octobre.

Les prévisionnistes peuvent se tromper, mais cette tendance confirme l’analyse historique des vagues de hausses de prix survenues depuis 1960 dans les pays développés, publiée le 11 novembre par six économistes du Fonds monétaire international (« Wage-Price Spirals : What is the Historical Evidence ? 

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Chlordécone, le dernier masque tombe !

— Par Philippe Pierre-Charles pour le Lyannaj pou dépolyé Matinik —

La position prise ouvertement par le Parquet en faveur du non-lieu dans l’affaire du crime nommé chlordécone fait tomber le masque derrière lequel le pouvoir politique n’a cessé de se cacher : la « séparation des pouvoirs ». Suivant ce grand principe, la justice, indépendante, décide seule, sans interférence du politique. Fort bien. Il se trouve néanmoins que le Parquet, appelé aussi ministère public, est le représentant attitré de l’État, qui affirme parler au nom de la société mais dépend directement du ministre de la Justice. Dans le dossier d’aujourd’hui, le Parquet plaide ouvertement, en fin de compte, pour l’impunité sous couvert de non-lieu. La boucle est bouclée. La justice ne peut condamner pénalement l’État. L’État demande à la justice d’absoudre les divers responsables civils de l’empoisonnement. Confronté à notre interpellation directe en préfecture sur la position exacte de l’État face aux responsables non étatiques du crime, le précédent préfet avait répondu par une pirouette sur « la responsabilité morale (sic !) des concernés.

On connaît donc les coupables. On qualifie de ‘‘ morale ’’ leur responsabilité !

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Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage le 2 décembre

L’esclavage n’est pas simplement un vestige du passé

L’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), plus de 40 millions de personnes sont victimes du travail forcé à travers le monde. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Cela implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.

L’OIT a adopté un protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, entré en vigueur en novembre 2016.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949.

L’objectif de cette journée est d’éradiquer les formes contemporaines d’esclavages telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

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La Route du Rhum vivement contestée

— Par Max Dorléans ( GRS) —

Organisée tous les 4 ans, la fameuse course nautique transatlantique entre la Guadeloupe et St Malo (site de départ de la course) dénommée Route du Rhum, a fait l’objet de part et d’autre de l’océan Atlantique de contestations vives et d’ampleur dont nous sommes totalement solidaires. Et si évidemment ce n’est pas le sport voile qui est en cause ici, par contre, ce qui est hautement scandaleux, inadmissible et condamnable, surtout dans la situation actuelle faite de restriction de toutes natures pour le plus grand nombre, c’est cette débauche de moyens financiers, techniques et autres en cette période de crise ainsi que l’impact écologique de cet évènement. Une débauche de moyens ainsi qu’un subventionnement public considérable tant en Guadeloupe qu’à St Malo en France, qui ont conduit de part et d’autre, à la dénonciation et la contestation de cet évènement. En Guadeloupe notamment sur les questions de l’hôpital, de l’eau, des transports, des services publics, de l’environnement saccagé… et en France, en plus de ces mêmes thématiques générales, sur l’histoire, avec la mise en relief de ce qu’a été ce crime contre l’humanité, avec l’esclavage et le commerce triangulaire à partir des ports de cette région atlantique… Des contestations portant sur les mêmes exigences, et dont l’idée de leur coordination pourrait demain être envisagé pour donner la priorité aux préoccupations du plus grand nombre plutôt qu’aux intérêts d’une petite sphère.

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