— Par Jean-Marie Nol —
Depuis plusieurs semaines, la Martinique est en proie à un climat social électrique, alimenté par des frustrations anciennes et des revendications exacerbées . Nous sommes bien aujourd’hui confronté à une impasse , car les annonces du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, lors de sa visite récente, n’ont pas suffi à apaiser les esprits. Au contraire, l’arrestation du leader du mouvement contre la vie chère, Rodrigue Petitot, a attisé une colère latente qui a remis le feu aux poudres . Entre inégalités économiques historiques, méthodes de gestion contestée de la vie chère et manque de dialogue, la situation met en lumière les défis profonds que doit affronter l’île. Parmi ces défis , il y a la volonté de mettre fin à l’exclusif colonial avec la refonte du modèle économique actuel héritage de la departementalisation. La récente visite du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, n’a pas permis de calmer les tensions. Les annonces faites, notamment sur la baisse des prix de certains produits de consommation courante, ont été jugées insuffisantes, voire déconnectées des réalités locales, ce qui illustre la profondeur du malaise sociétal qui agite la Martinique.