— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La Martinique et la Guadeloupe sont confrontées à une multitude de défis économiques : cherté de la vie, dégradation des terres agricoles, absence de développement industriel, défaillance de l’administration locale dans la gestion de la crise de l’eau et des transports, et affaiblissement des finances publiques. Cependant, derrière ces problèmes divers, se cache un problème fondamental : l’absence de culture économique et financière au sein de la population et l’appauvrissement du débat sur les concepts économiques en provenance des intellectuels dans la sphère publique. Cet affaiblissement est symptomatique d’une plus grande crise de nature identitaire touchant l’ensemble de la société antillaise : la mauvaise presse de l’entreprise au sein du peuple et la perte de culture économique et scientifique, en particulier parmi les élites gouvernantes.
La crise de la culture Économique est un mal ancien et profond en Martinique et Guadeloupe qui resurgit lors de la crise actuelle de la vie chère. La problématique de la vie chère en Martinique est un sujet récurrent qui provoque régulièrement des tensions sociales, dont les manifestations et les barrages.