Catégorie : Sciences Sociales

Les ateliers Numériklub / Summer Camp 2023

Jusqu’au 11 août 2023 au Centre d’affaires de Californie

L’école Parallel 14, école supérieure spécialisée dans le numérique, organise pendant la période des grandes vacances ses ateliers ludo-pédagogiques appelés Numériklub by Parallel 14

Les profils : Pour les 10 à 17 ans jeunes passionnés du numérique et des adolescents curieux de découvrir le monde de la 3D, du jeu vidéo et de l’animation.

L’objectif : sensibiliser les plus jeunes au travail créatif dans le domaine du numérique, et pourquoi pas, faire naître des vocations, dans un secteur économique en plein essor.

Quels ateliers ?

* Atelier PROGRAMMATION : « Programme des JEUX VIDEO et des ROBOTS »

* Atelier BIZNESS KID : « Deviens entrepreneur »

* Atelier ANIMATION 2D : « Dessine et crée ton ANIMÉ comme un vrai MANGAKA »

* Atelier MODELISATION 3D : « Crée et imprime ton AVATAR 3D »

* Atelier PRO GAMING / LIVE TWITCH : « Apprends à jouer comme un PRO GAMER ! »

Quand ?

Toutes les semaines jusqu’au 11 août/ de 9h à 16h

Avec qui ? Les formateurs sont des professionnels en activité qui pour la plupart travaillent avec Parallel 14 depuis plusieurs années.

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Le silence des moutons

Par Guy Flandrina

Inflation, vie chère, coût de l’essence… Chacun y va de son couplet larmoyant sur la hausse des prix et la pwofitasyon.

Pourtant, des compétitions de sports mécaniques, aussi coûteuses en énergie que pétaradantes et polluantes, sont organisées à grand renfort de communication ; avec la bienveillance de collectivités publiques et de « responsables » politiques.

C’est la grande distraction des vacances au grand air !

Des familles entières sont massées aux abords des routes, avec parfois des enfants en bas âge, pour respirer le bon air, agrémenté de particules fines des pots d’échappements de bolides déchaînés.

A l’heure où nous sommes tous, théoriquement, supposés lutter pour une plus faible empreinte carbone,

A l’heure où nous sommes tous appelés à faire des économies d’énergie,

A l’heure où chacun doit faire preuve de responsabilité vis-à-vis de la planète : des collectivités publiques encouragent la tenue de compétitions automobiles…

Des politiques sensés prendre soin de la population, sont ceux-là même qui contribuent à les exposer à des risques sanitaires.

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C’est la DEAL qui défigure le paysage martiniquais et non pas nos marins-pêcheurs

— Communiqué du CNCP —

Bel exemple de la malfaisance de la domination coloniale ! Des marins pêcheurs installés depuis des décennies sur une plage de Schoelcher ont reçu un courrier de la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) les sommant de déplacer leur bateau sous un délai d’une semaine, délai après lequel ils devraient payer une amende de 100 euros par jour. La DEAL est l’une des administrations françaises qui sévit dans notre pays. Celles-ci, bien sur, sont toutes dirigées par des représentants du pouvoir colonial ou, si vous préférez, par ceux qui se qualifient eux-mêmes d’« expatriés ». Dans cette affaire, le Préfet français a tenu à rappeler la loi :  « L’occupation du domaine public maritime et la réalisation de travaux sans autorisation préalable constituent des infractions (…) pouvant faire l’objet de poursuites. » (communiqué du 13 juillet 2023)

Parlons donc du respect de la loi ! Il y a d’abord celle des envahisseurs colonialistes qui ont massacré les habitants de « Jouanacaera » – rebaptisée « Martinique » – afin d’occuper l’île ; il y a encore la loi au titre de laquelle ils se sont octroyé la propriété des «  5O pas du roi », devenus sournoisement « 50 pas géométriques » sous la « République ».

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Les cinq « républiques » de la Cinquième

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Il est stupéfiant que lorsque Jean-Luc Mélenchon réclame une 6ème république, qu’aucun journaliste ne lui demande s’il prévoit de supprimer le vote du président de la République au suffrage universel, ce qui constitue la clé de voûte de la 5ème République. Or sans la suppression de ce mode d’élection, pourrait-on vraiment parler de changement de la constitution ?

Tandis que dans les démocraties comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis la règle fondamentale est la même depuis plusieurs siècles, celle-ci a changé en France à cinq reprises. La Vème République a supplanté la IIIème dans la longévité sans qu’on puisse parler pour autant de stabilité. Car depuis sa création, le monde politique n’a pas cessé d’y apporter des modifications et des ajouts dont certaines sont à ce point importantes qu’on pourrait presque parler de changements de la constitution.

La période de 1958 à 1962, n’était-ce pas en réalité une période de transition entre la IVème et la Vème République, comme l’avait été le gouvernement provisoire, en 1944 ? En effet, c’était celle de l’Homme providentiel qui termina la guerre d’Algérie et fit usage de l’article 16 de la constitution lui accordant des pouvoirs exorbitants.

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Sciences sociales : nouveautés du 23 juillet 2023

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Un continuum de vraies-fausses incohérences

Par Yves-Léopold Monthieux

Le dernier épisode de dégradation de monuments aux morts, à la veille du 14 juillet 2023, me rappelle la contre-chronique parue ici à la suite de l’incendie criminelle de trois restaurants au Carbet et à Ste Luce : La main invisible du désordre, un mouvement désordonné et un mouvement ordonné.

Le mouvement désordonné qui affecte tour à tour en Martinique les activités commerciales, les symboles religieux, les monuments aux morts ou les radars routiers, s’accompagne donc d’un mouvement ordonné fait de moments et de gestes significatifs comme la suppression des items et de la sémantique (métropole, outre-mer et leurs variantes) rappelant la colonisation, la prééminence des signes de rupture institutionnelle sur les marques d’appartenance à l’ensemble français, les demandes de compétences accrues ou l’élection d’indépendantistes aux élections nationales.

Certes, face au mutisme kremlinesque des élus de la CTM et à l’indifférence glaciale de la population, il est possible de considérer comme absurde chacun de ces comportements, pris séparément. En effet, les équipées des activistes dans les supermarchés ont pu paraître contre-productives ; la destruction des statuts de l’impératrice Joséphine de Beauharnais et de Schoelcher, historiquement injustifiée ; l’incendie de restaurants, fermée à toute perspective positive ; l’adoption officielle du drapeau rouge-vert-noir ou de la langue créole, étrangère au vœu des Martiniquais ; la distinction de président de Martinique, contraire au statut de la Collectivité.

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Outre-mer : un plan de «déchoquage» nécessaire contre la vie chère, plaident des parlementaires

Une commission d’enquête avait été créée en février dernier pour trouver des solutions pour réduire les inégalités entre l’Hexagone et les territoires d’outre-mer.

Pour remédier au «problème historique» de la vie chère dans les territoires d’outre-mer, l’État doit engager un plan de «déchoquage économique et social», plaide jeudi une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. «Lorsque le patient est en état d’arrêt cardiaque, il n’est plus temps de prendre des mesures palliatives», écrit le rapporteur Johnny Hajjar, député du groupe socialiste à l’initiative de cette commission créée en février 2023.

Présidée par Guillaume Vuilletet (Renaissance), cette commission a été chargée de trouver des solutions pour réduire les inégalités entre l’Hexagone et les territoires d’outre-mer, où la vie est plus chère, alors que l’écart des prix (de 10,3 à 15,8%) s’est accentué de 2015 à 2022, selon une étude de l’Insee publiée mi-juillet. Les prix sont plus élevés de «manière exorbitante en ce qui concerne l’alimentaire» et de nombreux autres biens et services dans ces territoires, où «80% de l’approvisionnement de la distribution provient d’Europe et en particulier de l’Hexagone», rappellent les députés.

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Précarité : 9 millions de Français en situation de privation matérielle et sociale en 2022, un record!

— Par Victor Tribot Laspière (France Bleu)

Selon une étude de l’Insee publiée jeudi, 9 millions de personnes étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, un niveau jamais atteint jusqu’à présent.

En France métropolitaine, 9 millions de personnes étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi. Cela représente 14% des personnes vivants en logement ordinaire et c’est le « plus haut niveau depuis 2013, première année où elle a été mesurée« . L’Insee précise que « cet indicateur repère les personnes ne pouvant pas couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante parmi treize critères« . Parmi ces critères, on retrouve notamment le fait de ne pas avoir les moyens de maintenir son logement à bonne température ou de partir en vacances pendant une semaine durant l’année.

L’Insee constate que cette augmentation du taux de privation matérielle et sociale intervient alors qu’en 2021, « l’indicateur atteignait un niveau historiquement bas en raison de la crise sanitaire« . Selon l’institut, cela peut s’expliquer par une « reprise des habitudes de vie antérieures à la crise sanitaire » et à « l’inflation [qui] est venue éroder le pouvoir d’achat des ménages« .

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L’Alliance française, un réseau de diffusion des Lumières

Sur TV5 Monde Plus

— Par Grégory Marin —

Sur TV5 Monde Plus, les réalisateurs Jean-Pierre Bertrand, Antoine Rivière et Ronan Barbot vont à la rencontre de l’ Alliance Française et de ceux qui y sont passés. L’ONG, qui fête ses 140 ans, est un instrument du soft power tricolore permettant à des centaines de milliers de personnes dans le monde d’accéder à la culture de la République.
De Paris à Pondichéry, en passant par Rio, Buenos Aires ou Tsiroanomandidy, rencontre avec des femmes et des hommes qui font rayonner la langue française et la culture francophone à travers le monde. Avec les témoignages d’Irina Bokova, Bernard Cerquiglini, Laurent Fabius, Julia Kristeva, Erik Orsenna, Sebastião Salgado…

Réalisation : Antoine Rivière (France, 2022)

Même Che Guevara est évoqué, pour s’être opposé à la fermeture de l’Alliance française de La Havane parce qu’il avait « lu les grands révolutionnaires Robespierre et Danton » à celle de Buenos Aires, explique Bernard Cerquiglini, le vice-président de la Fondation des Alliances françaises. D’ailleurs, le film raconte aussi comment, dans des pays sous régime dictatorial, on trouvait un peu de liberté en entrant à l’Alliance française locale pour lire la presse étrangère, par exemple, « sans être soupçonné de déviance ».

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Passer des beaux discours au tumulte de la rue !

— Le n° 307 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La tribune de Serge Letchimy dans le journal Le Monde, audelà de ses envolées littéraires, est un acte politique révélateur des limites de « l’appel de Fort-de-France » lancé par les responsables des collectivités territoriales de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Martin, et Réunion, à l’initiative du même.

 Il apparaît clairement que la stratégie s’appuie fondamentalement sur « le poids des élus » qui l’ont signée ou validée.

Ce poids serait suffisant pour provoquer la « sagesse » supposée du colonialisme, sermonné par la force de l’héritage césairien surabondamment convoqué par Serge Letchimy.

Ainsi, nous obtiendrions du gouvernement, selon l’auteur, l’application de principes fondamentaux (droit à la différence et principe dégalité), dont le contenu concret reste assez vague pour le commun des mortels.

On voit bien le vice fondamental de cette stratégie : elle ne s’appuie pas sur la mobilisation des masses. Cellesci n’ont pas été associées à la définition des contenus, pas plus quà la définition des tactiques.

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2023, oser notre dernière chance ?

-Par Guy Lordinot

Un peuple occupait la Martinique lorsque des aventuriers venus d’Europe, l’ont exterminé et pris possession de l’île.

Afin de l’exploiter, ils ont fait venir des Africains mis en esclavage, ensuite des travailleurs engagés, et enfin d’autres ouvriers. Ainsi s’est constituée une population composée d’hommes et de femmes sans passé commun jusque-là. Cette population ne constituait donc pas un peuple.

Au fil du temps, une identité martiniquaise s’est construite mais elle n’a jamais pu se constituer en peuple à cause notamment de son statut de colonie de la France.

La Martinique, colonie française, sa population allait-elle un jour devenir un peuple ?

Beaucoup l’ont espéré lorsque du statut de colonie, elle avait fait le choix d’un statut de département. Ce choix était-il une erreur ?… Il s’expliquait par le fait que l’État promettait aux populations concernées qu’elles deviendraient des Français à part entière. A l’époque, il paraissait inconcevable que la « généreuse mère patrie » n’honore pas sa promesse.

Pourtant, à l’occasion des discussions relatives à la loi de départementalisation, le ministre des Finances de l’époque, André PHILIP, exprimait déjà clairement des réserves sur l’aspect budgétaire.

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L’Europe relance péniblement ses relations avec l’Amérique Latine et les Caraïbes

— Par Fabienne Schmitt —

Le Sommet entre l’UE et la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes a mis en évidence les querelles qui opposent les deux blocs sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le Sommet entre l’Union européenne (UE) et la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), qui s’est tenu ces deux derniers jours à Bruxelles, aura permis de renouer le dialogue entre les deux blocs qui ne s’étaient pas réunis depuis huit ans.

Mais il a aussi et surtout mis en évidence les querelles qui les opposent et le long chemin qu’il reste encore à faire pour reconstruire des relations fructueuses entre les deux régions.

Principal point de discorde, la rédaction des conclusions du Sommet concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie a tourné au casse-tête, avant d’accoucher d’une version très édulcorée par rapport à ce que souhaitait l’UE, à l’origine.

Bruxelles voulait une condamnation forte de cette guerre, ce à quoi se refusaient catégoriquement des pays comme Cuba, le Venezuela ou le Nicaragua, bloquant toute position dure. Au final, le Nicaragua est le seul pays à avoir refusé de soutenir la déclaration commune à l’issue du Sommet en raison du paragraphe sur l’Ukraine.

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Comment faire en commun, « métropole » et « outre-mer » ?

La situation critique des régions, départements et collectivités ultramarins appelle une action volontariste de l’État pour engager un programme solidaire inédit de développement économique et humain. Avec:

  • Pierre Lacaze, Membre de l’exécutif du PCF.
  • Marcellin Nadeau, député de Martinique (groupe GDR-NUPES).
  • Davy Rimane, député de Guyane (groupe GDR-NUPES).

On les appelle, au sens large, les territoires d’outre-mer : Guadeloupe, Mar­tinique, La Réunion, Guyane, Nouvelle-Calé­donie, Mayotte, Polynésie française, Saint-Pierre-et-Mique­lon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Wallis-et-Futuna… Leurs noms évoquent, en dehors des événements de l’actualité, des terres lointaines où, pour la plupart, il ferait bon vivre sous une météo qui tranche, surtout en hiver, avec celle de la «métropole». Leur situation est en réalité loin d’être idyllique.

Vie chère, taux de chômage élevé, niveau bas des dépenses d’investissement pour les infrastructures de base… les indicateurs économiques et sociaux vécus douloureusement dans la chair des habitants de ces territoires se doublent de situations de précarisation et de prolétarisation liées aux conséquences de la colonisation et du désintérêt manifeste à leur égard, de politiques animées par l’esprit du centralisme néolibéral avide d’économies d’échelles.

Les territoires ultramarins souffrent de la fracture territoriale qui s’est exacerbée en France.

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« Carnets d’un voyage aux Antilles », par René Jentet. Un bijou à découvrir ou redécouvrir

Du 17/07 au 01/08 sur France Culture à 18h heure de Fort-de-France

En 1976, René Jentet partait aux Antilles pour présenter à ses auditeurs les terres d’Outre-mer… avant que l’éruption du volcan de la Soufrière ne fasse complètement dériver le sujet du reportage. « Carnets d’un voyage aux Antilles », une série en douze épisodes sur la politique en temps de crise.

16 degrés nord, 61 degrés 42 ouest : Karukera
14 degrés 36 nord, 61 degrés 5 ouest : Madinina
C’est par cette évocation des îles antillaises de la Guadeloupe et de la Martinique qui tient autant de la géographie que de la poésie, que débute chacun des volets des « Carnets d’un voyage aux Antilles », proposés par René Jentet.
Cette série en douze volets a été réalisée en 1976. Elle avait été pensée à l’origine comme une monographie très complète de ces îles « françaises »… Avant qu’un événement inattendu ne vienne quelque peu chambouler ce programme radiophonique prévu de longue date. Cet événement, c’est l’entrée en éruption du volcan de la Soufrière, à la Guadeloupe, qui mobilise pouvoirs publics et scientifiques pendant plusieurs mois.

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CIOM sur la vie chère : le gouvernement propose 70 mesures pour les Outre-mer

Promis avant l’été mais reporté plus d’une fois, le Comité interministériel des Outre-mer s’est finalement réuni ce mardi 18 juillet à Matignon afin de présenter des mesures concrètes visant à améliorer la vie quotidienne des habitants des territoires ultramarins. Sous la présidence de la Première ministre Élisabeth Borne, cette réunion avait pour objectif de mettre en place des ajustements administratifs et des réformes législatives adaptées aux spécificités de chaque département d’outre-mer.

Au cours de ce CIOM, une vingtaine de ministres ont dévoilé environ 70 mesures réparties autour de quatre axes majeurs. Tout d’abord, il s’agit d’encourager la création de valeur dans les territoires ultramarins, favorisant ainsi le développement économique local. Ensuite, l’objectif est d’améliorer le quotidien des Ultramarins en répondant à leurs besoins spécifiques, que ce soit en matière de logement, de santé, de transport ou d’accès aux services publics.

La lutte contre le réchauffement climatique est également une préoccupation essentielle, avec des mesures visant à promouvoir la transition énergétique et à préserver l’environnement dans les territoires ultramarins.

Enfin, une attention particulière est portée à la jeunesse, avec des mesures destinées à favoriser l’éducation, l’emploi et l’épanouissement des jeunes Ultramarins.

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« Face à la culture de haine que diffuse l’extrême droite, il faut défendre avec énergie les valeurs humanistes et démocratiques »

Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités, parmi lesquelles l’académicien Erik Orsenna, les anciennes ministres Aurélie Filippetti, Elisabeth Moreno et Françoise Nyssen, l’ancien ministre Jack Lang, l’ancien ministre et ancien défenseur des droits Jacques Toubon, apportent leur soutien au ministre de l’éducation Pap N’Diaye, déplorant qu’il soit « si peu et si mal défendu » après ses déclarations au sujet de CNews.

L’affirmation du ministre de l’éducation, Pap N’Diaye, selon laquelle le média CNews « était clairement d’extrême droite » a suscité des réactions violentes, notamment des journalistes et éditorialistes de cette chaîne. Celles-ci mêlent attaques ad hominem, confusion dans l’argumentation et absence d’objectivité de manière consternante, dans une rhétorique familière à l’extrême droite. Ce qui ne peut que rappeler le climat d’extrême droite des campagnes de presse visant à abattre un adversaire dans l’entre-deux-guerres.

L’enjeu dépasse la situation d’un ministre si peu et si mal défendu face à ce genre d’attaque. En premier lieu, il faut rappeler que l’existence d’une presse indépendante (en interdisant la concentration des pouvoirs entre les mains de quelques financiers et en garantissant l’indépendance des rédactions), est un des piliers nécessaires d’une société démocratique.

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Faute d’argent, le Programme alimentaire mondial réduit son aide à Haïti

(San Juan) Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a annoncé lundi qu’il fait face à une pénurie de fonds et qu’il ne sera pas en mesure d’aider ce mois-ci 100 000 personnes en Haïti qui ont des besoins urgents.

Par habitant, le nombre d’Haïtiens confrontés à une insécurité alimentaire urgente est le deuxième plus élevé au monde, avec près de cinq millions de personnes qui peinent à manger chaque jour, selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.

(Photo Odelyn Joseph, archives Associated Press)

La réduction de 25 % survient alors qu’un record de 4,9 millions de personnes dans le pays de près de 11 millions d’habitants a besoin d’aide pour trouver de la nourriture, a indiqué l’agence.

Jean-Martin Bauer, le directeur de l’agence pour Haïti, affirme que cela ne pourrait pas arriver à un pire moment, tandis que les Haïtiens sont confrontés aux violences, à l’insécurité, aux perturbations économiques et à des chocs climatiques.

L’agence a prévenu que son plan d’intervention en Haïti n’est financé qu’à 16 % et qu’elle ne sera pas en mesure de fournir de la nourriture à un total de 750 000 Haïtiens si elle n’obtient pas 121 millions US d’ici la fin de l’année.

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Il y a 80 ans, l’entrée en Résistance de la Martinique. Nous avons encore du chemin à faire !

— Par Marie-Hélène Léotin —

1943 – 2023 : 80 ans de la Médaille de la Résistance

En Martinique, c’est le 29 juin 2023 qu’il fallait déposer une gerbe devant le monument aux morts de Fort-de-France

La Martinique, les Antilles ont porté leur contribution au grand combat du XXe siècle contre la barbarie et le fascisme, lors de la Seconde Guerre mondiale. On se rappelle la résolution votée par le Conseil général de Martinique, le 24 juin 1940, deux jours après la signature de l’armistice par le gouvernement français du maréchal Pétain qui capitulait devant les Allemands :

« Les Maires et Conseillers Généraux de la Martinique, réunis à Fort-de-France, proclament au nom de la population de l’île son indéfectible attachement à la France, sa volonté de consentir les derniers sacrifices pour parvenir à la victoire finale, par la continuation de la lutte aux côtés des alliés avec l’empire français d’Outre-mer, font un appel pressant à tous les citoyens pour assurer la continuité de la vie économique et administrative du pays dans l’ordre, par le travail, par l’esprit de solidarité et de sacrifice ».

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«  La mort de Nahel M. s’inscrit dans la continuité historique des crimes racistes commis à l’encontre des Noirs et des Arabes de ce pays »

— Par Hicham Benaissa, Sociologue —

Le sociologue Hicham Benaissa rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’il est vain de croire que le calme revenu après les émeutes en banlieue est durable. Selon lui, la colère se manifestera tant que nos institutions ne regarderont pas notre passé colonial en face.

Un fait devient social et historique, nous enseigne Emile Durkheim, lorsqu’il est régulier, objectif, général. C’est d’ailleurs à ce titre que le sociologue s’est intéressé au crime en tant qu’objet qui répond aux critères d’un phénomène social. Indépendamment de la volonté des uns et des autres, un fait social s’impose à nous de l’extérieur, à tel point que nous pouvons en donner des prévisions.

La sociologue Rachida Brahim a fourni un travail de recherche précieux qui a consisté à recenser le nombre de crimes racistes commis entre 1970 et 1997. Elle a listé, au total, 731 actes, soit une moyenne de 27 cas par an. Dans le cadre d’un débat critique et universitaire, on peut, si on le souhaite, débattre des chiffres et des concepts, mais il sera difficile de contester la constance et la régularité de ce phénomène.

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Climat: Une coalition de pays réclame une «sortie urgente» des énergies fossiles

Une coalition de dix-huit pays menée par les Îles Marshall a réclamé vendredi « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 » au terme d’un sommet sur le climat à Bruxelles à cinq mois de la COP28.

« Nous devons accélérer la transition énergétique mondiale hors des énergies fossiles », objectif affiché du G7, et « nous devons atteindre le pic d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 au plus tard », affirme le texte signé par des ministres représentant l’Allemagne, la France, le Sénégal, la Colombie et plusieurs États insulaires.

« Cela nécessite des transformations systémiques dans tous les secteurs, entraînées par une sortie urgente des combustibles fossiles, en commençant par un déclin rapide de leur production et de leur utilisation dans cette décennie », écrivent-ils dans une déclaration finale du 7e sommet ministériel pour l’action climatique (MoCA) à Bruxelles.

Ces affirmations dessinent en creux les lignes de négociations qui s’affrontent dans les préparatifs de la conférence climat de l’ONU à Dubaï, où l’humanité doit s’accorder sur les moyens de sauver l’objectif en péril de l’accord de Paris: contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » par rapport à la période pré-industrielle et si possible à 1,5°C.

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Énergies renouvelables : l’éolien et le solaire n’ont jamais produit autant d’électricité

— Par Florence Santrot(*)

Le déploiement des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, augmenté de 50 % entre 2010 et 2020 dans le monde. Un nouveau rapport du RMI (Rocky Mountain Institute, un ONG américaine), en partenariat avec le Bezos Earth Fund et Systems Change Lab, met en lumière la croissance exponentielle de l’énergie solaire et éolienne depuis une décennie. Une tendance qui se poursuit depuis 2020.

Les prévisions des experts, dévoilées le 12 juillet dernier, anticipent que la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique atteindra plus d’un tiers d’ici 2030 (contre environ 12 % actuellement). En outre, les baisses importantes des coûts du solaire et de l’éolien au cours des dix dernières années devraient se poursuivre. Ils devraient à nouveau être divisés par deux environ d’ici la fin de cette décennie.

8 pays particulièrement en pointe dans l’éolien et le solaire

Pour espérer rester dans la limite des +1,5 °C de l’Accord de Paris, il faut que, au niveau mondial, l’éolien et le solaire passent d’une part de 12 % aujourd’hui à 41 % d’ici 2030, selon l’IEA (Agence Internationale de l’Énergie).

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Le 14 juillet 1953, la police tuait des Algériens et un militant CGT à Paris

La manifestation du 14 juillet 1953 à Paris est le traditionnel défilé organisé par le PCF et la CGT pour célébrer les « valeurs de la République » le jour de la fête nationale, au cours duquel la police tira sur le cortège algérien, faisant sept morts et environ 50 blessés graves.

Contexte

Depuis 1936, avec une interruption sous Vichy et l’occupation allemande, le Parti communiste français (PCF), la Confédération générale du travail (CGT) et divers mouvements proches organisaient à Paris, le 14 juillet, un défilé pour célébrer les « valeurs de la République » le jour de fête nationale.

Depuis le début des années 1950, les indépendantistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), dirigé par Messali Hadj, prenaient part au défilé, malgré leurs divergences avec des communistes français alors défavorables à l’indépendance de l’Algérie.

En 1953, le contexte est tendu. Les manifestations de la fête du Travail le 1er mai ont été l’occasion de violences policières. Un an plus tôt, le 28 mai 1952, le communiste algérien Hocine Bélaïd a été tué lors de la manifestation contre la venue en France du général américain Matthew Ridgway, accusé d’utiliser des armes bactériologiques dans la guerre de Corée.

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Un comité interministériel pour « l’Outre-mer » prévu mardi 18 juillet

L’an dernier, les élus des territoires des Outre-mer avaient demandé « un changement profond de politique », pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle

Il était fort attendu par les élus ultramarins. La Première ministre Elisabeth Borne réunira mardi un comité interministériel des Outre-mer (CIOM) qui doit permettre de rendre plus efficace l’action des collectivités ultramarines en actant un certain nombre de mesures législatives ou réglementaires.

En mai 2022, les présidents des régions de Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane, avaient signé l’« appel de Fort-de-France », demandant à rencontrer le président pour discuter d’ « un changement profond de politique » d’aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté, et de solutions aux problématiques spécifiques aux Français d’outre-mer pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle.

Des « solutions sur mesures »

A l’issue d’une réunion en septembre avec une cinquantaine d’élus des collectivités de l’océan Atlantique et de l’océan Indien, Emmanuel Macron avait indiqué qu’il comptait donner à ces collectivités « les marges d’action nécessaires à l’invention de solutions sur mesure » aux problèmes de sécurité et de vie chère, qui touchent leurs territoires.

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« Quel que soit son milieu social et culturel, tout parent est confronté, à un moment ou à un autre, à des difficultés »

— Collectif —

L’Etat compte sur les parents pour contribuer à l’endiguement des violences urbaines commises à la suite de la mort de Nahel M., mais il est urgent de faire du soutien à la parentalité un axe majeur de la politique familiale, soulignent, dans une tribune au « Monde », quinze responsables de réseaux associatifs nationaux.

Etre parent n’est pas une tâche aisée, les familles le disent elles-mêmes : 46 % jugent qu’il est « difficile d’élever [un] enfant », selon un sondage réalisé en 2017 par la société d’études et de conseil BVA pour la fondation Apprentis d’Auteuil. Quels que soient son milieu social et culturel, sa commune ou son quartier, quel que soit l’âge de son enfant, tout parent est confronté, à un moment ou à un autre, à des problèmes. Quelle « éducation » choisir ? Qu’est-ce qu’être un « bon parent » ? L’injonction à la perfection, les recommandations contradictoires et la pression sociale font peser sur leurs épaules une charge mentale épuisante. Pour les familles en situation de fragilité, cette pression s’ajoute à une situation matérielle précaire et à des difficultés sociales ou psychiques qui peuvent obérer leur capacité d’agir pour leurs enfants et pour eux-mêmes.

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Martinique : « Il faut en finir avec cette vieille tradition de la République paternaliste »

— Tribune de Serge Letchimy, Président du conseil exécutif de Martinique —

Alors qu’un comité interministériel des outre-mer, initialement prévu le 6 juillet, a été reporté, le président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, appelle l’Etat français, dans une tribune au « Monde », à reconnaître par les « actes » la différenciation régionale, et à redonner aux outre-mer la « pleine capacité de maîtrise » de leur destin.

En 2023, Aimé Césaire (1913-2008) aurait eu 110 ans. Il y aura des festivités et des célébrations partout dans le monde, car, au-delà des frontières de la Martinique et au-delà des frontières de la France, sa pensée a atteint le cœur et les esprits de millions de personnes. Mais que puiser dans la pensée de Césaire aujourd’hui, quinze ans après sa mort ? Quels seraient ses combats aujourd’hui, dans ce monde où chacun cherche son émancipation individuelle dans la foison des inégalités grandissantes que la mondialisation ne cesse de reproduire ?

La crise climatique s’ajoute désormais aux outrances d’un monde globalisé et inégalitaire. Nous faisons ce que nous devons à nos échelles régionales, mais le monde semble courir droit à sa perte.

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