— Par Noël Mamère —
L’ancien maire de Bègles (Gironde) et candidat à la présidentielle de 2002 appelle, dans une tribune du journal Le Monde, les écologistes à chercher, avec leurs alliés, la voie d’une écologie populaire, au risque sinon de se voir rejeter dans les marges du débat politique.
L’écologie est partout, réjouissons-nous ! Mais les écologistes commettraient une grossière erreur en pensant que le choix politique de l’extrême droite de prioriser l’écologie plutôt que l’immigration comme thème de campagne serait la confirmation de leur victoire culturelle.
Si cet hommage du vice à la vertu, aussi opportuniste que réfléchi, confirme en effet la place que tient l’écologie dans les préoccupations des Français, il lui assigne en même temps le statut d’ennemi à abattre pour une bonne partie de la société, toute à sa joie de trouver là un allié de poids au service de ses intérêts.
Les « dénialistes » de tout poil vont désormais pouvoir exprimer, encore plus haut, encore plus fort, leur haine des écologistes, accusés, en boucle, d’être « aveuglés par leur sectarisme » et d’empêcher leur monde de tourner.