— Par Jean-Marie- Nol —
La problématique de l’immigration est devenue cruciale et d’une brûlante actualité en France. En effet sur cette question les acteurs politiques se livrent à une bataille sans relâche sur ce sujet qui divise profondément la société française. A mon sens, Emmanuel Macron (dont l’intelligence est très largement supérieure à la normale dixit les experts de la chose politique et publique ), a semblé finalement sous la pression des évènements récents intégré le danger de l’immigration pour la cohésion sociétale, (terrorisme, délinquance et criminalité liée à l’immigration, mineurs étrangers incontrôlables, baisse du niveau scolaire du fait de l’immigration, etc…). Ce revirement du chef de l’État est à rebours de la ligne de conduite de ses prédécesseurs qui étaient surtout obnubilés par la nécessité de la main d’oeuvre étrangère pour faire toujours et encore plaisir aux sirènes des patrons français ( Selon un ministre, la France aura besoin de l’immigration pour se réindustrialiser, estimant autour de 100 000 à 200 000 le nombre de talents étrangers nécessaires dans les dix ans à venir et Patrick Martin, patron du Medef d’enfoncer le clou : «Nous aurons besoin de main-d’œuvre venue de l’extérieur» et selon le gouvernement, l’article 3 du projet de loi sur l’immigration est fait pour eux : il facilite la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en pénurie de main-d’œuvre.
Catégorie : Sciences Sociales
Politiques
«« Révélation ! Art contemporain du Bénin »», l’exposition explosive !
— Par Pierre Alex Marie-Anne —
La déflagration provoquée par la tenue de cette exposition à atteint de plein fouet les acteurs de la vie politique, culturelle et médiatique martiniquaise. La première victime est la classe politique dans son ensemble ; elle s’est vu infligée par un chef d’État africain en exercice, le Président du Bénin Patrice Talon, une leçon de réalisme et d’ouverture d’esprit :« le passé est le passé, il faut gommer les rancœurs et tourner résolument son regard vers l’avenir» On est loin des sempiternelles jérémiades de nos élus qui cherchent à nous maintenir dans l’obsséssion victimaire de l’esclavage et de la traite négrière pour mieux dissimuler leur incapacité à gérer le présent et à penser l’avenir L’attitude du Président de la Collectivité Territoriale de Martinique en la circonstance est particulièrement choquante : il a été en dessous de tout! Ces déclarations comminatoires :«je m’oppose à accueillir une exposition béninoise à l’habitation Clément…j’exclus catégoriquement l’invitation …» sont pathétiques ; de quel droit formule-t’il ces oukases, se prend-t’il, tel un nouveau Poutine, comme le futur souverain d’une Martinique à sa botte?
Sociologie
Propos sur l’âge de la colère et sur l’âge de la régression*
— Par André Lucèce —
Il s’agit ici d’un point de vue, reposant toujours sur une analyse, concernant la polémique qui a émergé à propos de l’exposition d’art contemporain du Bénin qui s’est tenue à l’Habitation Clément. Certains propos énoncés sous le signe de la morale et de la radicalité me semblent éminemment discutables.
Je pars du principe que les sociétés démocratiques se protègent et se développent par tout ce qui fonde une société humaniste, c’est-à-dire tout ce que nous accumulons en connaissances, non seulement en savoir-faire, mais également par les capacités d’analyse que nous accumulons. Nous Martiniquais, nous avons eu la chance d’avoir des hommes remarquables, pour lesquels j’ai le plus grand respect pour les outils intellectuels qu’ils nous ont fournis et que nous avons utilisés pour progresser.
Parmi ces hommes, dont chacun a quelques noms en tête, il y en a qui se sont battus pour acquérir les droits sociaux, mais également pour nous faire acquérir des principes moraux et intellectuels.
Parmi ceux-ci, il y a notre compatriote Frantz Fanon, auquel j’ai consacré un livre intitulé Frantz Fanon et les Antilles, l’empreinte d’une pensée.
Politiques
Les Martiniquais ne voulaient pas des Américains
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Dans sa rubrique « Mémoires sensibles » parue ce 15 décembre 2023, « « La Martinique aux Américains !« : forte inquiétude après la Grande Guerre », France-Antilles rappelle un moment de vives inquiétudes de la population martiniquaise, daté du début du siècle dernier, qui devait prendre fin avec la départementalisation, en 1946. En effet, les Etats-Unis envisageaient de se voir céder la Martinique par la France pour prix de leur participation à la Première Guerre Mondiale. Prétention qui se renouvellera après la Seconde Guerre Mondiale. C’est la raison pour laquelle, au moins à deux reprises, le futur et dernier ministre français de la Martinique, Henry Lémery, est intervenu en vain à l’Assemblée nationale puis au Sénat afin de transformer la Martinique en département français. Les mots d’apaisement du gouvernement envers la population, notamment en mode de « démenti ministériel « , n’avaient jamais mis fin à leurs préoccupations dont l’acmé se situera au lendemain du régime de l’amiral Robert, pendant l’occupation. La méfiance de la population pouvait alors être résumée par la boutade : « Nou lé biswi méritjen-a, nou pa lé Méritjen-a ».
Expositions, Politiques
Appel pressant à Patrice Talon pour la libération de Reckya Madougou et de tous les prisonniers politiques détenus au Bénin
Monsieur le Président,
La Martinique, au nom des liens intangibles qui la lie au Bénin, a la responsabilité morale de prendre position en faveur de la démocratie et des droits humains.
La situation actuelle au Bénin suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la détérioration de la démocratie et des droits humains depuis 2016. Le Bénin, autrefois considéré comme un exemple démocratique en Afrique de l’Ouest, connaît actuellement une régression alarmante sous votre présidence, Monsieur le Président Patrice Talon.
Depuis 2016, les observateurs internationaux ont constaté la dégradation de la démocratie béninoise, marquée par des actes répressifs, des violences policières et des manœuvres visant à museler toute opposition légitime. La condamnation de l’opposante Reckya Madougou à une peine de 20 ans de prison pour des accusations de terrorisme soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité et à l’indépendance du système judiciaire.
Santé
MSF suspend ses opérations à Turgeau après l’exécution choquante d’un patient
En Haïti, Médecins sans Frontières (MSF) a été contrainte de suspendre ses activités au Centre d’Urgence de Turgeau, un quartier proche du centre-ville de Port-au-Prince, à la suite d’une attaque brutale perpétrée le 12 décembre. Un groupe d’individus armés a arrêté une ambulance de l’organisation, extrait violemment un patient gravement blessé et l’a exécuté de plusieurs balles à bout portant, avant de prendre la fuite.
Cet incident a conduit MSF à analyser les causes de l’attaque et à réévaluer les risques sécuritaires pesant sur ses opérations. En conséquence, le Centre d’Urgence de Turgeau restera fermé pour une durée indéterminée. Benoît Vasseur, Chef de Mission pour MSF, a déclaré : « MSF demeure l’une des dernières organisations internationales à fournir des soins de santé dans la capitale haïtienne. Pour travailler, nous avons besoin que les structures médicales, le personnel et les patients soient respectés et protégés. Nos équipes ne peuvent pas continuer à soigner sans un minimum de sécurité. »
Les faits se sont déroulés lorsqu’un convoi de deux ambulances transportant des patients, dont l’homme récemment admis en état critique, a été attaqué à quelques mètres du Centre d’Urgence MSF.
Politiques, Sociologie
Toni Negri, figure emblématique de l’extrême gauche italienne, meurt à 90 ans
Le décès de Toni Negri dans la nuit du 15 au 16 décembre 2023 à son domicile parisien marque la fin d’une époque, celle d’un intellectuel engagé et figure emblématique de l’extrême gauche italienne. Né le 1er août 1933 à Padoue, en Vénétie, Negri a laissé une empreinte indélébile sur la pensée révolutionnaire et la critique marxiste.
Dès sa jeunesse, Negri s’engage dans le mouvement ouvrier, mais son départ en 1956 témoigne de son rejet de l’influence soviétique sur ce mouvement. Les années 60 le voient devenir une figure clé de l’opéraïsme, un mouvement militant cherchant à insuffler la critique marxiste au cœur des usines et sur le terrain social. Toutefois, son parcours prend un tournant tragique en 1979 lorsqu’il est accusé, à tort, d’avoir participé au meurtre d’Aldo Moro. Cette accusation le conduit à quatre ans et demi d’incarcération préventive dans des prisons de haute sécurité, une épreuve qui forgera son engagement.
Élu député en 1983, sa fuite en France grâce à l’immunité parlementaire offre un répit temporaire à cette période tumultueuse. Ses quatorze années d’exil (1983-1997) sont marquées par un enseignement émérite à l’École normale supérieure, à l’université Paris-VIII, et au Collège international de philosophie.
Politiques, Sociologie
L’opéraïsme : entre théorie marxiste et praxis révolutionnaire
L’opéraïsme, parfois qualifié d’« ouvriérisme », émerge comme un courant marxiste italien dissident au début des années 1960. Son origine remonte à la revue Quaderni Rossi fondée en 1961 par le socialiste dissident Raniero Panzieri, avec des figures majeures telles que Mario Tronti, Alberto Asor Rosa, Romano Alquati et Toni Negri. Ensemble, ils créent la revue Classe Operaia en 1964, symbolisant leur engagement envers la classe ouvrière.
Ce mouvement trouve ses racines dans le contexte particulier de l’Italie des années 1960, marquée par des tensions croissantes entre les revendications ouvrières et la pratique des syndicats. L’opéraïsme émerge de l’« enquête ouvrière », une méthode de « sociologie militante » menée aux portes des usines au début des années 1960. Cette approche vise à critiquer le socialisme traditionnel et à identifier une nouvelle figure, l’« ouvrier-masse », éloignée du mouvement syndical conventionnel.
L’année 1964 marque un tournant théorique majeur avec la publication du texte de Mario Tronti, « Lénine en Angleterre », qui renverse la relation entre le développement des moyens de production et les luttes ouvrières. Selon Tronti, ce sont ces luttes qui impulsent le développement capitaliste.
Expositions, Politiques
Lors de leurs rencontres avec Patrice Talon, Serge Letchimy et Didier Laguerre ont-t-ils évoqué le sort des prisonniers politiques détenus au Bénin?
Lors de la réception officielle du président de la République du Bénin, à la CTM, Patrice Talon a exprimé des regrets concernant l’histoire de l’esclavage, reconnaissant la part de responsabilité de l’Afrique dans cette tragédie. Cependant, il encourage la construction de liens solides sur les plans économique et culturel.
Serge Lecthimy a souligné que la dernière visite d’un chef d’État africain remontait à celle de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal, qui avait été invité par Aimé Césaire.
En tenant compte du passé, Serge Letchimy exprime le souhait d’établir une maison en Martinique, envisageant même une possibilité au Bénin.
Patrice Talon a exprimé son désir de voir une liaison aérienne régulière établie entre le Bénin et la Martinique.
Bien que les deux hommes soient d’accord sur l’essentiel, Patrice Talon inaugurera l’exposition consacrée aux artistes béninois à l’Habitation Clément sans la présence de Serge Letchimy. Ce dernier n’apprécie pas l’endroit, le considérant toujours hanté par les âmes tourmentées des esclaves.
Poursuivant sa visite le Président du Bénin a rencontré ce samedi matin le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. L’entretien a eu lieu à l’Hôtel de Ville aux environs de 9 heures, où le Maire et son conseil municipal ont accueilli le dignitaire béninois.
Féminismes, Littératures
L’Appel de la Martinique des écrivaines francophones
— Par Faouzia Zouari, présidente du Parlement des écrivaines francophones (PEF) —
Attendu que ce pays a vu éclore tant de pensées offertes au monde, tant d’écrits à résonance universelle, il est normal que notre appel y trouve sens.
Attendu qu’une pensée doit rejoindre un lieu, la nôtre a jailli ici, comme si elle ne pouvait trouver ailleurs racine et ancrage. Attendu que ce pays est une île et que vers les îles convergent les égarés de toutes les mers.
Attendu que chaque petite poignée de cette terre semble contenir le limon de toutes les terres et qu’une main semble y avoir semé les gènes de l’humanité tout entière. Ici, nous sommes à la porte de la Martinique. Le lieu du « Tout Monde » aurait dit Glissant.
Ici, où la grande Histoire s’est faite histoires au pluriel, migrations continuelles, forcées ou volontaires, prisons sans fenêtres et frontières illimitées.
Ici sont passés peuples et ethnies, hommes et femmes poussés sur ces rivages, libres ou enchaînés, conquérants ou vaincus, laissant leur vie derrière eux, tenant dans le creux de la main, obstinément, une graine d’avenir à semer, une ligne d’horizon à dessiner.
Consommation
Noël 2023 : Près d’un jouet sur cinq présente un danger avertissent les autorités
Sociologie
Plus aucun enfant à la rue !
À Emmanuel Macron, Monsieur le Président de la République
2 822 enfants, dont près de 700 de moins de 3 ans, sont refusés chaque soir par le 115. Privés d’un hébergement d’urgence, ils sont amenés, avec leurs parents, à passer la nuit à la rue, dans une voiture ou sous une tente.* Le soir, après l’école, ils n’ont aucun endroit où aller.
Aujourd’hui en France, 2 822 enfants sont privés de conditions de vie dignes et sécurisantes.
Ce chiffre représente une augmentation de 41% en seulement un an. Et pourtant, il ne reflète que la partie émergée de l’iceberg. Il ne rend compte que des situations des enfants dont les parents ont réussi à joindre le 115, sans succès.
“Je préférerais avoir une maison, ce serait le plus meilleur” Yasmine, 6 ans
“Je me couche par terre. Je fais des cauchemars qui sont très compliqués à avoir” Ange, 5 ans**
Entre la fermeture de places d’hébergement, l’inflation, le déficit de logements sociaux et l’intensification des expulsions des bidonvilles et squats, les chiffres explosent et la précarité s’intensifie.
Si nous banalisons cette situation inacceptable, c’est une nouvelle digue morale qui s’effondre.
Ecologie
COP28 : un verre à moitié plein ou à moitié vide?
La COP28, qui s’est tenue à Dubaï, a abouti à un accord complexe suscitant des réactions divergentes au niveau international. Cet accord, résultat de négociations tendues, est salué comme une avancée historique par certains, mais critiqué pour ses compromis et son langage ambigu, notamment en ce qui concerne les énergies fossiles.
Le gouvernement français a qualifié l’accord de victoire pour le climat, soulignant une avancée historique et un langage fort sur la sortie des énergies fossiles. Cependant, une lecture approfondie du texte révèle des éléments de langage ambigus dictés par les lobbyistes du pétrole. L’Union européenne, le Costa Rica, et la Colombie, prônant une sortie coordonnée des énergies fossiles, ont exprimé leur déception face à la formulation plus timide adoptée.
TotalEnergies, une entreprise pétrogazière, a salué l’accord, affirmant qu’il confortait sa stratégie de transition, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle du gaz. Cependant, cette approche est critiquée par des organisations environnementales telles que le WWF, considérant le gaz comme une distraction dangereuse et les vrais gagnants comme les producteurs de combustibles fossiles.
Le compromis autour de l’inclusion du gaz comme énergie de transition suscite des inquiétudes quant à d’éventuels abus.
Université
La délégation « Interreg CAP 3D II » de retour de Jamaïque !
La coopération régionale revêt une importance capitale dans le développement des territoires ultrapériphériques de la Caraïbe. À cet égard, INTERREG V Caraïbes se positionne comme un programme phare de coopération, établissant des ponts entre les régions ultrapériphériques et les pays voisins. Ce programmeenglobe des partenariats diversifiés et des objectifs stratégiques. Dans cette dynamique de collaboration, émerge le projet Interreg Caribbean Animation Project 3D II (CAP 3D II), une initiative ambitieuse visant à structurer l’industrie de l’animation et du jeu vidéo dans la Caraïbe. Parallèlement, le retour récent d’une délégation de PARALLEL 14 Academy, à la suite d’une mission en Jamaïque, souligne les avancées concrètes résultant de cette collaboration. Cette exploration approfondie examinera l’articulation de ces trois éléments, mettant en lumière les synergies entre INTERREG V Caraïbes, le projet CAP 3D II, et les retombées de la mission de PARALLEL 14 Academy.
INTERREG V Caraïbes : Une vision de coopération régionale
Le programme INTERREG V Caraïbes, déployé sur la période , incarne une vision audacieuse de coopération entre les régions ultrapériphériques de Guadeloupe, Guyane, Martinique et St Martin, ainsi que des pays tiers et territoires d’outre-mer (PTOM) du bassin caribéen.
Ecologie
RN 5 à Rivière-Salée : pour qui ces m3 d’enrobés(*) ?
— Par Florent Grabin, Président de l’Association Ecollogique P.U.M.A. —
Depuis quelques temps la Nature nous démontre qu’elle est maîtresse des horloges à Rivière-Salée sur la RN 5. A chaque grosse pluie, les eaux de ruissellement peinent à circuler librement vers la baie de Fort-de-France en passant par la Mangrove de Génipa. Les différents remblais dans la zone depuis Génipa, jusqu’au Rond-point du Bourg de Rivière-Salée sont venus perturber le bon écoulement de ces eaux. Les faits nous donnent raison, il fallait tenir compte de tout le bassin versant en respectant les lois de la Nature.
Aujourd’hui il y a un fait nouveau, c’est l’élévation du niveau de la mer, dû aux effets du changement climatique, la RN 5 dans cette zone est actuellement au même niveau que la baie en temps normal. Lors des aléas climatiques (cyclones, fortes précipitations), les vagues de submersion nous donnent des hauteurs qui inévitablement vont aggraver la situation actuelle.
Ce phénomène a fait prendre des mesures politiques à la CTM qui consistent à rehausser la RN 5 de 1 m environ, pour quel volume d’enrobés, et surtout avec ce coût très élevé face à l’objectif ?
Féminismes
Seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021
En France, la libération de la parole autour des violences faites aux femmes révèle un sombre constat : selon une enquête conjointe du ministère de lseulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021’Intérieur et de l’Insee, seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021. Ce chiffre inquiétant soulève des questions cruciales sur les obstacles qui entravent la quête de justice pour ces victimes souvent silencieuses.
L’enquête estime que 422 000 personnes, principalement des femmes, ont été victimes de violences conjugales en France en 2021. Cependant, seules 15 % des victimes de ces violences ont franchi le seuil du commissariat pour déposer plainte. Les raisons de cette hésitation sont variées, mais deux motifs principaux se dégagent : le sentiment que les violences ne sont pas assez graves (24 %) et le doute quant à l’efficacité d’une plainte (24 %). Par ailleurs, 16 % des femmes craignent que leur témoignage ne soit pas pris au sérieux par les autorités judiciaires.
L’étude met en exergue la complexité psychologique des victimes, révélant que 70 % des personnes touchées par des violences conjugales ont subi des dommages psychologiques significatifs.
Université
Parcoursup : découvrez toute l’offre des formations !
Dès le 20 décembre 2023, les lycéens et les étudiants qui souhaitent s’inscrire en première année d’études supérieures peuvent découvrir sur Parcoursup toutes les formations disponibles en 2024. Comment fonctionne la plateforme, quelles sont les dates à retenir ?
Découvrir l’offre de formations
La première étape démarre pour les élèves de terminale et les étudiants en réorientation le 20 décembre. C’est à partir de cette date qu’ils pourront découvrir sur la plateforme Parcoursup l’ensemble des formations proposées et le fonctionnement du site.
À partir du 17 janvier 2024, les lycéens et les étudiants pourront ensuite s’inscrire et constituer leur « dossier candidat ».
23 000 formations sont proposées sur Parcoursup en 2024. Elles sont accessibles via un moteur de recherche permettant de retrouver, par exemple, des licences, des brevets de technicien supérieur (BTS) ou des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
Pour chaque formation, une fiche détaillée vous indique :
- les dates des journées portes ouvertes ;
- les critères d’analyse des candidatures ;
- les possibilités de poursuite d’études après cette formation ;
- les débouchés professionnels,
- le statut de la formation (public ou privé) ;
- les taux d’insertion ;
- les frais éventuels de formation.
Consommation
Pas de convocation à l’état des lieux 7 jours avant, pas de partage des frais
Vous n’êtes pas parvenu à établir un état des lieux amiablement ? Vous pouvez faire réaliser cet état des lieux par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice), à frais partagés moitié bailleur, moitié locataire. Cependant, le commissaire de justice doit en informer l’autre partie au moins 7 jours avant pour que vous puissiez exiger le partage des frais. C’est ce qu’a confirmé la Cour de cassation dans sa décision du 26 octobre 2023.
L’article 3-2 de la loi du 6 juillet 1989, qui tend à améliorer les rapports locatifs, indique qu’à défaut d’état des lieux amiable, ce dernier peut être réalisé par un commissaire de justice, à frais partagés. Dans ce cas, les parties en sont informées par le commissaire de justice au moins 7 jours à l’avance, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.
Une propriétaire saisit le tribunal pour obtenir de ses locataires le remboursement de la moitié du coût de l’état des lieux de sortie établi par un commissaire de justice. Les locataires refusent de signer l’état des lieux établi amiablement, et un commissaire de justice est mandaté par la propriétaire pour le réaliser.
Education Formation
Pour une véritable autorité …
— Par Jean Gabard —
Nous ressentons de plus en plus la nécessité de l’autorité mais le simple fait de l’évoquer fait penser à un retour en arrière, à un passé que nous avons rejeté. Alors comment trouver une véritable autorité qui, à la fois, soit efficace, et respectueuse des femmes, des hommes et des enfants ?
Il n’y a pas si longtemps encore, la femme, mise en position d’infériorité, cédait l’autorité à un homme qui avait tendance à en abuser. En s’enfermant dans le sérieux et le rigorisme, il se comportait plus en dictateur qui « faisait sa loi » pour son plaisir, qu’en père qui se contentait de la dire, pour le bien de l’enfant. En ne provoquant chez ses enfants que l’envie de se rebeller, il ne leur apprenait pas à assumer la frustration : il ne jouait pas la fonction de père et ne leur permettait pas de grandir.
La « révolte contre le père » des années 60-70 a bouleversé la donne. Aujourd’hui, parce que nous avons réagi contre l’autoritarisme et un sexisme inadaptés, la situation est souvent totalement inverse.
Féminismes, Politiques
Le prestigieux prix Sakharov à titre posthume à Mahsa Amini
Le 13 décembre 2023, le Parlement européen a décerné à titre posthume le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » à Mahsa Amini, une militante iranienne des droits des femmes décédée en 2022 à l’âge de 22 ans. Ce prestigieux prix, institué en 1988, est remis annuellement à des individus ou des organisations qui luttent contre l’oppression, l’intolérance et l’injustice. Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, était devenue un symbole emblématique de la résistance contre l’obligation du port du voile en Iran.
Le drame a commencé le 16 septembre 2022, lorsque Mahsa Amini a été arrêtée par la police iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire imposé aux femmes. Trois jours plus tard, elle perdait la vie, déclenchant des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. Ce mouvement de contestation a été violemment réprimé, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations.
Le Prix Sakharov 2023 a également été attribué à deux militantes du mouvement « Femme Vie Liberté », Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, lors d’une cérémonie poignante au Parlement européen à Strasbourg. Ces femmes, toutes deux ayant quitté l’Iran en 2023, ont représenté un mouvement qui s’oppose activement au régime iranien.
Sociologie
Mumia Abu Jamal en prison depuis 42 ans : son combat en documentaire
— Par Bruno Odent —
Arrêté il y a 42 ans, Mumia Abu Jamal, membre des Black Panthers et journaliste radio, a été condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Son histoire et son combat pour la justice et la poursuite de son engagement de journaliste militant sont l’objet d’un documentaire, diffusé jeudi 14 décembre.
Obligé de poursuivre son combat, en dépit d’un état de santé qui se détériore, Mumia Abu Jamal a plus que jamais besoin de solidarité.
Depuis le 9 décembre 1981, il y a 42 ans, Mumia Abu Jamal vit derrière les barreaux, victime du système raciste des États-Unis, pour un crime qu’il n’a pas commis. Son histoire, son combat pour la justice et la poursuite de son engagement de journaliste militant sont l’objet d’un documentaire qui sera diffusé ce jeudi 14 décembre à 20 heures au Louxor, dans le 10e arrondissement de Paris (métro Barbès-Rochechouart).
Membre des Black Panthers et journaliste radio, Mumia complétait, au moment de son arrestation, ses modestes revenus en se faisant chauffeur de taxi la nuit. Au cours d’un de ses périples nocturnes, il intervient dans une altercation.
Politiques
Quand les vents sont mauvais…
— Le n° 32/ de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Dans un texte célèbre, Che Guevara a parlé de « moment illogique » de l’Humanité. Il fustgeait « la guerre de crocs en jambes » que se livraient L’URSS et la R.P. de Chine tandis que le Vietnam héroïque était « tragiquement seul ».
Aujourd’hui, alors que certains croient naïvement que le monde « multipolaire » serait la solution miracle pour arrêter l’impérialisme, un peuple martyrisé depuis plus de trois quarts de siècle, croule sous les bombes d’une armée coloniale vengeresse, poursuivant, à la face du monde, une opération génocidaire digne des nettoyages ethniques les plus odieux. Gaza et la Cisjordanie symbolisent en ce moment, la négation absolue de l’humanité, du droit des peuples et des lois internationales.
On est au delà de « l’illogique », quand un État terroriste peut se permettre d’évoquer des commandements divins pour justifier la barbarie dont il se rend coupable, sans qu’aucune des grandes puissances qui ont les moyens de lui imposer d’arrêter le massacre, ne fasse rien dans ce sens, et se rient des gesticulations dérisoires de quelques prétendus alliés du peuple palestinien.
Ecologie, En librairie
La Flore médicale des Antilles
Cadeau de Noël
A-t-on suffisamment signalé, voici deux ans, la publication de cet ouvrage dont les illustrations et les commentaires constituent un véritable trésor historique, qui de surcroît peut se révéler encore utile de nos jours ?
Michel Étienne Descourtilz était médecin à Saint-Domingue au moment de la Révolution haïtienne. Curieux de botanique et de biologie, si ses collections furent toutes perdues lors de l’incendie de Port-au-Prince, il avait heureusement mis à l’abri à l’étranger les planches de sa flore médicale et put ainsi, de retour en France, entreprendre de les publier.
Cette publication s’étagea entre 1821 et 1829 sous forme de fascicules d’une dizaine de pages. Une deuxième édition intervint en 1833. La Flore médicale des Antilles recensait quelque six-cent planches en couleur, correspondant à autant de plantes, peintes par Jean-Théodore Descourtilz, le fils de Michel Étienne. Ce dernier, l’auteur des notices, a présidé le Société linnéenne de Paris ; il fut un botaniste reconnu et donna son nom à plusieurs espèces végétales.
L’ouvrage ne manque pas d’annotations pittoresques. C’est ainsi que l’auteur nous met en garde à propos du laurier rose ou « laurose », cette plante aussi commune qu’apparemment inoffensive.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Économie circulaire et écoles de production, une chance à saisir pour la Guadeloupe !
— Par Jean-Marie Nol économiste —
Les innovations technologiques et d’usage, accompagnées d’un phénomène de déconstruction de notre économie à la fois individualiste et communautaire, imposent une remise à plat de l’organisation de la société au niveau national et local, ainsi que la réinvention d’un nouveau modèle économique et social en Guadeloupe. En effet, l’accélération des transformations induites par le digital et l’intelligence artificielle bouleverse profondément de façon souterraine la société et les modèles économiques établis. Bientôt plus aucun pan de la vie, aucune activité économique ne semble pouvoir échapper à la nouvelle économie façonnée par la 4 ème révolution industrielle du numérique, de la robotisation, et de l’intelligence artificielle qui se dessine déjà sous nos yeux. La faculté de ce nouveau paradigme semble de nature à nous desiller les yeux hors des moules de l’idéalisme passéiste des intellectuels contemporains et de l’inertie des élus coupables de cécité. Peut être que cela peut nous aider à comprendre non pas l’utopie de la décroissance, pour l’heure elle a quasiment disparu, mais l’indestructible attrait pour les nouvelles technologies ( Chat GPT entre autres ), et la propension à l’enfermement de ce pays créole-du tout monde qu’est la Guadeloupe qui pourtant se prépare sans doute à une nouvelle mue.
Politiques
Presse : Dis-moi qui tu crains, je te dirai où est le pouvoir
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Voilà donc, présentée sous un angle inattendu, une réflexion à propos de la controverse entourant l’interview de Jordan BARDELLA, le président du Rassemblement national, par une journaliste de Guadeloupe, Barbara ZANDRONIS, dont le patronyme est connu de longue date dans l’espace médiatique guadeloupéen, voire martiniquais. Cette jeune journaliste qui vient, à l’occasion, de se faire un prénom est connue des Martiniquais pour avoir présenté le JT de ViàATV pendant quelques mois.
Cette polémique me rappelle celle soulevée lors du passage en Martinique, en mars 2006, de Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence de la République. Ce dernier avait dû renoncer à une précédente visite après que son discours sur les « bienfaits » de la colonisation avait fait de lui persona non grata en Martinique. C’est peu dire qu’il était attendu par la presse, et pas seulement, trois mois plus tard. En mode de « non… oui », procédé auquel Aimé CESAIRE nous avait habitués, la venue du ministre avait finalement reçu l’agrément du nègre fondamental. D’ailleurs, le jour de son arrivée, en un clin d’œil au ministre de la police, le quotidien martiniquais titrait sa une par un immense « Garde-à-vous !