Près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim, selon une étude de la Fage
En France, la précarité étudiante atteint des niveaux alarmants, selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Près de 20 % des étudiants ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alimentaires de manière adéquate, exacerbant les difficultés académiques et compromettant leur réussite éducative.
La précarité alimentaire se manifeste de manière poignante, touchant 19 % des étudiants interrogés, qu’ils soient boursiers (28 %) ou non-boursiers (16 %). Face à la hausse des coûts de la vie étudiante, les jeunes se voient contraints de sauter en moyenne 3,5 repas par semaine. Même l’option des restaurants universitaires, avec un repas à 3,30 euros en moyenne, devient inabordable pour un étudiant non-boursier sur cinq. Le tarif élevé les oblige à renoncer à ces repas, illustrant ainsi un accès difficile aux infrastructures du CROUS.
La question de l’accessibilité géographique s’ajoute au dilemme alimentaire, avec un tiers des étudiants nécessitant plus d’une demi-heure de trajet aller-retour pour accéder aux restaurants universitaires. Les contraintes de temps, aggravées par la fermeture de plus de 72 % des restaurants le soir et de 85 % le week-end, rendent l’accès à une alimentation adéquate encore plus difficile.