Le 19 décembre dernier, la commission mixte paritaire (CMP) a été le théâtre d’un revirement inattendu. Les élus macronistes, pourtant ancrés dans une ligne politique centriste, ont voté aux côtés des Les Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN) en faveur de mesures historiques empruntées à l’extrême droite. Cet accord sur des dispositions controversées questionne profondément la direction prise par la Macronie en matière de politique migratoire, suscitant l’inquiétude au sein de la société.
Le point de bascule a été atteint avec l’adoption de la préférence nationale sur les prestations familiales. La mise en place d’un « délai de carence » de cinq ans, ramené à trente mois pour les travailleurs, avant de pouvoir bénéficier des aides sociales, a été perçue comme une rupture avec les principes républicains fondamentaux. Cette mesure, accusée de créer une « fabrique à grande pauvreté » par des voix humanitaires, accentue la précarité de milliers d’étrangers réguliers, travaillant et cotisant à la Sécurité sociale.
La dérive continue avec l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux coupables de meurtre sur des agents des forces de l’ordre.