— Par Jean Samblé —
En 2023, les pays en développement ont été confrontés à une situation de pression financière sans précédent, avec des dépenses record pour le service de leur dette extérieure, s’élevant à 1 400 milliards de dollars. Cette hausse est due en grande partie aux taux d’intérêt élevés qui ont atteint des niveaux inédits depuis deux décennies. Selon le rapport de la Banque mondiale, cette situation a frappé particulièrement les pays les plus pauvres et vulnérables, ceux éligibles aux prêts de l’Association internationale de développement (IDA), l’agence de la Banque mondiale qui prête aux nations les plus endettées. En 2023, ces pays ont payé 96,2 milliards de dollars pour le service de leur dette extérieure, un montant également record. Sur cette somme, près de 35 milliards de dollars étaient consacrés aux seuls intérêts, un chiffre jamais atteint auparavant.
L’impact des taux d’intérêt élevés
Les données révélées par la Banque mondiale montrent que les pays les plus pauvres, en raison des taux d’intérêt élevés, ont vu leurs charges d’intérêts atteindre des niveaux historiques. Les taux appliqués sur les prêts des créanciers publics ont doublé, excédant désormais 4 %.