— Par Jeanne Wiltord —
Je remercie, Mme Suzanne Ravis et M. Georges Aliker de m’avoir transmis certains documents sans lesquels je n’aurais pu écrire ce texte.
«Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur à l’abrutir au sens propre du mot… et montrer que chaque fois qu’il y a au Viêt-Nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère…il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent.»
A. Césaire Discours sur le colonialisme (1950)
«C’était l’inconscient qu’on leur avait vendu en même temps que les lois de la colonisation, forme exotique, régressive, du discours du maître, face du capitalisme qu’on appelle impérialisme.»
J. Lacan, L’envers de la psychanalyse (18/02/1970)
Dans son numérod’Avril -Juillet 1955, la revue «Présence Africaine» publiait un poème d’Aimé Césaire intitulé :
« Réponse à Depestre, poète haïtien
(Éléments d’un art poétique).