Nicolas Maduro, l’héritier désigné de Hugo Chavez, a gagné l’élection présidentielle d’une courte tête dimanche: 50,66%, selon le premier décompte annoncé par le Conseil électoral national (CNE) . «Nous avons un triomphe juste, légal, constitutionnel et populaire», a déclaré le chef d’Etat par intérim du Venezuela, à l’issue de sa victoire.
Son rival, Henrique Capriles, a rapidement refusé de reconnaître sa défaite, avant le recomptage de tous les suffrages. «Nous n’allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un», a déclaré le candidat de l’opposition, lors d’une conférence de presse.
Si le résultat est confirmé, c’est presque un échec compte tenu des conditions dans lesquelles s’est déroulée cette élection: le décès de Hugo Chavez avait plongé le pays dans une ferveur chaviste qui empêchait le candidat de l’opposition, Henrique Capriles, de dérouler son programme.
Nul doute que cette courte victoire va donner lieu à des contestations de la part de l’opposition. Les jours qui viennent risquent d’être très tendus dans le pays. Ce résultat fragilise aussi grandement la position de Nicolas Maduro au sein du camp chaviste et montre qu’il ne tient pas le parti.