Dans une étude publiée ce mardi, plus de 4 joueurs de football professionnels sur 10 se déclarent hostiles à l’homosexualité. Un chiffre étonnamment élevé. Tentative d’explication.
« Quand j’étais joueur professionnel, c’était impensable d’avouer qu’on est homo. On n’en parlait même pas. » L’ancien international de football français Vikash Dhorasoo a beau avoir raccroché les crampons depuis cinq ans, la situation n’a guère changé. Selon une étude publiée ce mardi par le Paris Football Gay, la lutte contre l’homophobie s’est arrêtée au bord des terrains: sur les 363 joueurs de L1, L2 et National interrogés, 41% des footballeurs professionnels et la moitié des jeunes évoluant en centre de formation « ont déclaré des pensées hostiles envers les homosexuels ». Chez les professionnels, ils seraient même 15% à souhaiter qu’un coéquipier homosexuel quitte leur club.
Et la France n’est pas un exemple isolé: en Europe, le seul joueur toujours en activité à avoir fait son coming-out est le Suédois Anton Hysen. « Dans un club, tout le monde doit être hétéro! » assène Vikash Dhorasoo. Sous peine de discrimination. Dans les années 1990, le footballeur anglais Justin Fashanu en a fait la tragique expérience.