Par Victor Lina
« Quelques mots écrits pour dire psy »
L’enfant comme énigme était le thème de notre propos précédant.
En considérant l’enfant comme objet d’étude, c’est un artifice qui consiste à faire de l’enfant un objet isolable voire à s’y intéresser « morceau » par « morceau », élément par élément.
C’est par exemple privilégier, l’aspect cognitif, les capacités motrices ou décrire plus largement, les conduites, leur évolution dans le temps.
Parler de l’enfant aujourd’hui implique de considérer les parents, d’évoquer une génération, un lien, voire une relation.
Dans la langue créole, ti anmay désigne de manière impersonnelle cet autre comme destinataire d’une parole. Ainsi même un familier voire un parent peut interpeller l’enfant de la façon suivante : « ti manmay, sòti anba soley la ! » ou « sòti anba soley la, tjanmay !». Bien entendu, l’enfant est aussi nommé. Il est appelé par son prénom.
Il y a une trentaine d’année, il était courant qu’il le soit par l’intermédiaire de son « nom de savanne ». Seulement, une fois arrivée à l’école, c’était son patronyme qui était utilisé prioritairement.