Catégorie : Sciences Sociales

« Au Kivu, on viole et massacre dans le silence »

— Par Muhammad Ali, Yamina Benguigui, Jacques Chirac, Abdou Diouf, Valérie Trierweiler —

Portrait der Staline par Pablo Picasso. Fusain, 8 mars 1953A l’est de la République démocratique du Congo (RDC), soit au coeur de l’Afrique, cette région est l’une des plus belles du monde. Autour d’un lac, des cultures montent en terrasses jusqu’au sommet des collines. Eau, soleil, terres fertiles, le Kivu aurait tout pour vivre heureux.

Hélas pour lui, son sous-sol regorge de matières premières. Principalement la cassitérite, un minerai dont on tire l’étain. Mais aussi le coltan, autre minerai recherché. Et bientôt le pétrole, qui vient d’être découvert. Attirées par ces richesses faciles, des bandes de mercenaires et de pillards de toutes sortes écument le territoire depuis des décennies et martyrisent les populations.

De temps en temps, des voix s’élèvent. De temps en temps, le calme revient. Et puis recommence le silence. Et reprennent les viols et les massacres. Pour tenter de limiter ces atrocités, l’ONU a envoyé sur place, en 1999, une force de paix qui compte aujourd’hui dix-sept mille soldats. Rappelons que ces dix-sept mille casques bleus y sont au nom de la communauté internationale, c’est-à-dire en notre nom.

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Natixis condamné pour discrimination

 

Portrait der Staline par Pablo Picasso. Fusain, 8 mars 1953

La banque Natixis, poursuivie pour discrimination raciale par un salarié métis, a été condamnée jeudi par les Prud’hommes de Paris à lui verser plus de 47.000 euros de dommages et intérêts, a-t-on appris auprès de plusieurs avocats.

« C’est une décision assez exceptionnelle qui vient rappeler que l’employeur a une responsabilité de faire respecter la loi, y compris celle sur la discrimination », a déclaré à l’AFP Me Annie Moreau, avocate de ce salarié de 41 ans.

Le contentieux remonte à 2005, quand ce cadre embauché en 2001 s’était vu refuser un poste qu’il convoitait au sein de Natixis. Il avait appris par des collègues que son supérieur lui avait refusé cette promotion du fait de sa couleur de peau.

Bien qu’ayant obtenu une promotion en 2008, face à l’immobilisme des dirigeants de la banque, il avait saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) qui, après enquête, avait conclu à l’existence d’une discrimination.

Une analyse confirmée jeudi par le Conseil des prud’hommes de Paris qui a jugé que la décision de la banque en 2005 reposait sur « un motif discriminatoire », selon Me Moreau.

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Mariage pour tous : la Gestation pour autrui ne doit pas être le bouc émissaire

  

Par Elisabeth Badinter, philosophe Irène Théry, sociologue, EHESS

Dans une tribune (Le Monde du 12 décembre), un groupe de personnes se réclamant du féminisme a pris le parti de diviser les couples homosexuels et de désigner des boucs émissaires en opposant gestation pour autrui (GPA) et procréation médicalement assistée (PMA). Selon elles, la GPA n’aurait rien à voir avec l’infertilité et serait au centre de la domination des hommes sur les femmes, des riches sur les pauvres, et son évocation serait responsable de la frilosité supposée du gouvernement à légaliser l’accès des couples de femmes à la PMA.

Pourquoi tant d’amalgames alors que nul ne demande que la légalisation de la GPA en France soit inscrite dans le projet de loi ? La GPA est une pratique reconnue comme partie intégrante de la PMA par l’Organisation mondiale de la santé. Elle mérite à l’avenir un débat informé et serein. Ce débat devra dénoncer avec force tous les cas où des femmes sans droits, poussées par le besoin dans les griffes d’intermédiaires sans scrupules, sont privées de leur pouvoir de décision et interdites de toute relation avec les couples pour lesquels elles portent un enfant.

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« Mieux vaut une paire de mères qu’un père de merde »

 

Par Baptiste Legrand

 

Gays, lesbiennes, hétéros, militants ou simples curieux… Les partisans du mariage homosexuel sont une grande famille colorée. Promenade de pancarte en pancarte.

Il y avait Harlem Désir, Bertrand Delanoë, Jean-Luc Mélenchon, Roselyne Bachelot, Cécile Duflot, Noël Mamère, Pierre Bergé… Les partisans du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels ont défilé dimanche 16 octobre à Paris. 60.000 manifestants, selon la préfecture de police, 150.000, selon les organisateurs : une joyeuse cohue colorée et pleine d’humour, aux slogans inventifs.

« Touche pas à mon pote gay » Le fameux slogan de SOS Racisme est recyclé pour l’occasion, la main est repeinte aux couleurs de l’arc-en-ciel LGBT. « Ce slogan, c’est une manière de dire que tout le monde peut manifester. Moi, je suis lesbienne, mais ici il y a des gays, des hétéros, toutes les sexualités », explique la jeune Colombe, emmitouflée dans sa chapka. Ce n’est pas sa maman Elisabeth qui la contredira : elle défile elle aussi, en militante expérimentée. « Ma première manifestation pour les droits des homos, c’était en 1972 ! 

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Non aux jouets mutilants !

  

 

 

par Huguette Emmanuel Bellemare pour l’UFM,

 

–En choisissant des jouets pour nos chers petits, nous parents, et particulièrement nous les mères qui sommes le plus souvent chargées de l’acte d’achat, risquons fort, si nous n’y prenons garde, de contribuer, avec les meilleures intentions du monde, à la reproduction des inégalités sociales. Et plus précisément à la pérennisation de l’oppression de la femme.

 

En effet, on n’offre pas aux garçons et aux filles les mêmes cadeaux, car ceux-ci ont pour but de préparer chaque sexe au rôle que notre société capitaliste et patriarcale veut les voir assumer plus tard. Et les fabricants y aident, qui signalent les jouets des filles par la couleur rose et ceux des garçons par le bleu. Et aussi les marchands qui distinguent soigneusement, dans leur magasin, les rayons garçons et les rayons filles.

 

Aux filles, traditionnellement, les poupées et autres poupons, les dînettes (nous appelions cela quand j’étais petite d’un nom encore plus significatif : « les ménages » !), ou/et de façon plus modernes, les machines à laver, aspirateurs, fours, fers à repasser…. que sais-je ?

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Épandage aérien : le jugement du Tribunal administratif

 

par Jacky Dahomay

. Je vous communique en pièce jointe le jugement du Tribunal administratif  du 10 décembre dernier.
J’en profite pour vous rappeler la date de la réunion du collectif prévue le jeudi 13 décembre à 19h à la Casa del tango. La présence de tous est indispensable.  Il s’agira, ensemble, de faire le bilan de longs mois de lutte et d’en tirer les conclusions. Chacun d’entre nous, bien sûr, a son idée mais il s’agira de produire un texte collectif.
Rappelons que notre combat n’était dirigé ni contre la banane ni contre des planteurs mais contre des pratiques culturales, dont l’épandage aérien de pesticides, nuisibles à l’environnement et à la santé des Guadeloupéens. Ce qui est scandaleux, c’est qu’après la catastrophe écologique de la chlordécone, ni l’Etat ni la majorité des politiques n’avaient pensé à une réorientation de la culture de la  banane. De longues pratiques administratives, politiques, économiques, sans doute issues de l’univers « plantationnaire » du passé, ont toujours fait  fi des préoccupations telles que les nôtres. C’est donc une première en Guadeloupe que des associations de la société civile, par  leurs revendications et par leurs luttes, dans le respect des formes  démocratiques, arrivent à faire admettre qu’il y a des limites à de telles pratiques, fussent-elles issues d’une longue tradition.

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Pour un choc de solidarité !

Par Virginie Gorson-Tanguy, porte-parole du Mouvement national des chômeurs et précaires
 

Alors que le chômage et la précarité se sont installés durablement, la «conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale» se doit de présenter des mesures fortes, justes et efficaces. Mais la précision des objectifs dépend de la fiabilité des constats.

Il aurait fallu d’abord ne pas déconnecter emploi et pauvreté, comme le souhaitaient les organisations de chômeurs, qui n’ont pas été écoutées. En juillet, le gouvernement a parlé emploi, avec les syndicats. En décembre, il parlera pauvreté, majoritairement avec les associations. Ainsi va le dialogue social en France. Ce cloisonnement pourrait n’être qu’un détail si finalement les questions fondamentales étaient posées : comment créer de l’emploi ? Et s’il n’y a pas d’emploi pour tout le monde, comment faire pour qu’une partie de la société ne sombre pas dans la précarité durable ?

A la création du RMI, conçu comme un dispositif de secours aux personnes les plus exclues, le chômage n’était pas aussi important qu’aujourd’hui et les chômeurs de longue durée n’étaient pas aussi nombreux.

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Remettre la redistribution au cœur du débat sur la pauvreté

 

Par Bernard Gomel Economiste au Centre d’études de l’emploi Dominique Méda Professeure de sociologie à l’université Paris-Dauphine Evelyne Serverin Juriste, directrice de recherches au CNRS

La Conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, qui s’ouvre aujourd’hui, place le gouvernement en demeure de devoir choisir vite (en vue de la prochaine loi de finances) le sort à réserver au volet activité du Revenu de solidarité active (RSA) : faut-il conserver ce dispositif, alors qu’il ne parvient pas à assurer la redistribution envers les travailleurs à bas salaire (le taux de non-recours est de presque 70 %) et supprimer la Prime pour l’emploi (PPE), qui lui fait concurrence ? Ou faut-il revenir à la situation qui prévalait avant l’instauration du RSA, tout en recalibrant la PPE afin qu’elle touche plus efficacement les plus bas revenus, la «dégeler» et supprimer le RSA activité ?

Revenons en arrière pour comprendre les termes du choix. Le RSA devait constituer une innovation radicale : succédant à un RMI chargé de toutes les tares (faible nombre de contrats d’insertion, trappes à pauvreté…), il devait permettre de remporter la victoire contre la pauvreté, récompenser ceux qui revenaient à l’emploi et supprimer les effets de seuil.

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France-Brésil : face à la fièvre de l’or, il est urgent de coopérer

 

Par Isabelle Autissier, présidente du WWF France, Maria Cecília Wey de Brito, directrice générale du WWF Brésil, Claudio Maretti, responsable de l’initiative WWF «Pour une Amazonie Vivante», Dominiek Plouvier, directeur du bureau régional WWF «Plateau des Guyanes»

A la frontière commune des deux Etats, la quête du métal précieux s’est transformée en un pillage anarchique des ressources.

Aujourd’hui, la Présidente du Brésil Dilma Rousseff débute une visite d’État de 48h sur le sol français. Une formidable opportunité de rappeler que le Brésil et la France partagent une même frontière sur tout le pourtour sud et est de la Guyane française. Ainsi, sur plus de 600 km, seuls un fleuve ou une ligne de crête séparent les deux Pays, dans un prodigieux décor amazonien. Là, l’impulsion du Brésil a permis la création du Parc national des Tumucumaque en 2002 dans l’Etat de l’Amapa, suivi en France par la naissance du Parc amazonien de Guyane en 2007. Ensemble, ces deux aires protégées contigües forment le plus grand massif tropical protégé au monde.

Mais c’est pourtant dans ce contexte apparemment idyllique que se dégrade la relation entre les deux pays.

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Daniel Boukman , un héros martiniquais

par Raphaël Confiant,

 

J’ai rencontré l’écrivain martiniquais Daniel Boukman en Algérie, en 1974, lorsque, comme bon nombre de jeunes étudiants antillais de cette époque, j’avais décidé de tout larguer pour rejoindre le rêve de la Révolution algérienne alors dirigée par le président Houari Boumédienne. Avant moi, il avait accueilli, d’une année sur l’autre, des Martiniquais, des Guadeloupéens, des Guyanais, quelques Haïtiens même.

Une décennie venait de s’écouler après l’indépendance de ce pays (1962) au terme d’une guerre de libération sanglante de huit ans qui avait vu périr un million d’Algériens. Je me souviens de l’arrivée du ferry, à bord duquel j’avais embarqué à Marseille, dans la rade d’Alger la Blanche, et, dans le lointain de cette fin d’après-midi d’octobre, la Casbah et ses demeures mauresques qui surplombaient orgueilleusement la ville européenne. Au contrôle douanier, à la rudesse plutôt des douaniers envers les nombreux immigrés algériens qui rentraient au bled pour de courtes vacances, immigrés qui faute d’argent avait voyagé sur le pont, je compris que quelque chose clochait. Avec moi, les douaniers se montrèrent chaleureux, le souvenir de Frantz Fanon étant encore dans toutes les mémoires.

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Alerte sur le niveau de la France en lecture

par Mattea Battaglia

–520 points : le score sonne comme l’aveu d’un échec. Il place la France au 29e rang sur 45 dans le classement opéré par le Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS), et divulgué ce mardi 11 décembre matin. Celui-ci mesure, tous les cinq ans, les performances en lecture des élèves à la fin de leur quatrième année de scolarité obligatoire – soit le CM1. La France est distancée par la Pologne (526 points), l’Australie (527 points), la Lituanie (528)… loin derrière le « trio gagnant » que constituent Hong Kong (571 points), la Russie et la Finlande (568 points ex-aequo).

Lire aussi : « Performances scolaires : la Finlande c’est fini, l’Asie arrive ! »

520 points, c’est au-dessus de la moyenne internationale (500 points) mais en deçà de la moyenne européenne (534 points). Et l’évolution dans le temps ne nous est pas favorable : la France se classe parmi les – seuls – quatre pays dont les performances ont diminué en dix ans. En 2001 comme en 2006, l’Hexagone avait fait légèrement mieux – avec respectivement 525 et 522 points.

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L’argent de la phobie anti-immigrés

Par Catherine Simon

 

Contrôler les migrants étrangers, les enfermer si nécessaire, surveiller les frontières par tous les moyens : on n’a rien inventé de plus profitable ni de plus efficace au cours des dernières décennies. Vous sursautez ? Vous avez tort.

En termes de profit et de marketing politique, les migrants sont une excellente affaire. C’est ce que démontre cet essai percutant, précisément documenté et qui se lit sans peine. Les sociétés privées de sécurité, tout comme l’industrie de l’armement, ont su, très vite, occuper le créneau. Ainsi, l’entreprise multinationale G4S, dont une partie de l’activité est consacrée à la « gestion » de l’immigration (celle de centres de détention du Royaume-Uni notamment), emploie aujourd’hui près de 650 000 personnes.

Quant aux fameux drones, ces avions sans pilote, ils sont utilisés, depuis le milieu des années 1990, à des fins non militaires – en particulier pour la surveillance des frontières. Celle séparant les États-Unis et le Mexique a été la première, en 2005, à « bénéficier » des services d’un drone, le modèle Predator B, de la société General Atomics.

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La république pour toutes les familles

 

Par Pierre Tartakowsky, Président de la Ligue des droits de l’homme (LDH), Nicolas Gougain, Porte-parole de l’Inter-LGBT, Jean-Michel Ducomte, Président de la Ligue de l’enseignement  et, Bernadette Groison, Secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU),

Depuis plusieurs semaines, la plus grande partie de la droite, l’extrême droite bien sûr, les Eglises et en particulier leurs représentants, mais surtout les tenants de l’intégrisme religieux pour qui l’Etat de droit laïc reste un problème, multiplient menaces et discours apocalyptiques à propos du mariage pour tous, thème dont elles ont manifestement décidé de faire un cheval de bataille.

L’expression de leur refus, leur choix d’un ordre moral sont évidemment légitimes dans une démocratie. Mais leur prétention à vouloir ériger leurs croyances en loi, paralyser le débat sous le vacarme et les «arguments» utilisés à cette fin sont intolérables.

Rappelons, face au déferlement des responsables ecclésiastiques, que depuis 1792, le mariage est un acte civil, sans aucun caractère religieux. Que les cultes ont parfaitement le droit d’épouser des vues rétrogrades sur le mariage, la famille, la sexualité. Mais en aucun cas, celui d’étouffer le débat éthique et de corseter la liberté de conscience.

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Pour la mise en place de la collectivité unique en 2014

Déclaration des organisations

CNCP, ME, MIM, MODEMAS, PALIMA, PCM,  RDM.

Respect pour le peuple martiniquais

   Depuis plusieurs semaines, le peuple Martiniquais est témoin d’une opération politicienne visant à renvoyer, une fois de plus, la création de la collectivité unique, pourtant votée par 70% des électeurs  en janvier 2010.

    D’abord annoncée pour 2012 par le gouvernement Sarkozy, la mise en place de la collectivité, sous la pression du néo-ppm, a été reportée à 2014. Le 27 juillet 2011, une loi (n°2011-884) fut votée par le parlement français pour officialiser cette date.

  Or, aujourd’hui, il est question de nous imposer, sans arguments valables, 2015…

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Regards croisés sur le Cochon à la Martinique

 

CONFERENCE FETE DU COCHON

Dans le cadre de la fête du cochon, Justin PAMPHILE, Maire du lorrain, William ROLLE, anthropologue et Jean Charles BREDAS ont le plaisir de vous convier à la conférence sur le thème :

«  Regards croisés sur le Cochon à la Martinique »

 Le vendredi 14 Décembre 2012 à 18H30

 Au premier étage de la mairie.

 

Intervenants :
Arnaud YERRO, producteur
« Etat des lieux de la filière porcine ; pratique d’un producteur »

William ROLLE, anthropologue
« Anthropologie du cochon dans la société martiniquaise »

Françoise ROSE-ROSETTE, vétérinaire
« Le cochon, un animal pour demain? »

La modératrice sera Mylenn  ZOBDA-ZEBINA, anthropologue

Nous vous attendons très  nombreux pour cette conférence où les différents intervenants vous ferons découvrir le cochon dans notre société.

I – MOTIVATION

1°) constat

Le cochon traverse l’histoire de la société martiniquaise, comme celui de bien d’autres sociétés.

Cependant, il n’existe pas d’études exhaustives sur le rapport de cet animal avec l’homme dans le contexte de société, de l’esclavage à la société contemporaine.

Une première approche nous montre la complexité de ce rapport ainsi que l’insertion de cet animal dans un cycle de développement durable.

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La Marine saisit 838 kilos de cocaïne au large du Panama

Par Christophe Cornevin

 

 

La frégate Ventôse a saisi vendredi 30 novembre 838 kilos de cocaïne après avoir intercepté un go fast en haute mer. Un tireur d’élite a dû ouvrir le feu depuis un hélicoptère pour stopper la route des trafiquants.

La Marine nationale vient de réaliser l’une des plus spectaculaires saisies de cocaïne en mer des Caraïbes depuis le début de l’année. Déployée en mission de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants au large du Panama, la frégate Ventôse a saisi vendredi 30 novembre quelque 838 kilos de cocaïne après avoir intercepté un go fast en haute mer.

Informée par un avion de patrouille maritime américain de la détection d’un hors-bord suspect évoluant à grande vitesse, la frégate, qui croisait non loin, a aussitôt fait décoller son hélicoptère Panther et mis à l’eau un canot rapide embarquant une «équipe de visite». Devant le refus d’obtempérer du pilote du bateau rapide, les forces françaises sont passées à l’action. Sur ordre du préfet de région Martinique et du commandant du Ventôse, un tireur d’élite a ouvert le feu sur les moteurs de l’embarcation des narco-trafiquants pour les détruire et couper leur course.

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Non à un monde sans sexes !

Par Monette Vacquin, psychanalyste, auteur de « Main basse sur les vivants » et Jean-Pierre Winter, psychanalyste, auteur d' »Homoparenté »

 

Les mots de père et mère vont être supprimés du code civil. Ces deux mots, qui condensent toutes les différences, puisque porteurs à la fois de celle des sexes et de celle des générations, vont disparaître de ce qui codifie notre identité.

Il faudrait être sourd pour ne pas entendre le souffle juvénile qui parcourt tout cela. Le coup de balai idéologique capable de renverser des siècles d’usage et de supprimer les mots auxquels nous devons la transmission de la vie doit s’appuyer sur des ambivalences inconscientes bien archaïques, et largement partagées, pour avoir la moindre chance de s’imposer et… de bientôt faire la loi.

Cette violence, déflagratrice, n’est bien sûr pas seulement le fait d’une minorité d’homosexuels demandeurs du mariage. Sans échos collectifs du côté de la question de la perte ou du refus de tout repère transmis, cette violence aurait suscité au mieux le rire ou le malaise, pas la satisfaction pure et simple. Cet événement est cependant agi par une ultra-minorité, avec le recours indispensable d’un langage qui fait la ruine de la pensée : le politiquement correct.

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De la décolonisation au « désimpérialisme », au Séminaire international à Saint-Vincent

— Par Robert Saé —

Du 23 au 25 novembre le IV séminaire international Afrique, Caraïbe, Amérique Latine s’est tenu à Kingstowsn, capitale de Saint-Vincent / Les Grenadines. Organisé par l’ambassade de la République bolivarienne du Venezuela à St-Vincent et par l’Institut Vénézuélien pour la Culture et la Coopération, il s’inscrivait dans le cadre de la 3ème décennennie pour l’éradication du colonialisme décrétée par l’ONU. Participaient à cette rencontre des délégations de Grenade, Barbade, Saint-vincent, Trinidad et Tobago, Dominique, Martinique, Puerto-rico, Honduras, Argentine, Venezuela,et République Démocratique Arabe Saharoui. Les travaux ont commencé après l’accueil des participants, au nom du gouvernement de Saint-Vincent/ Les Grenadines, par le représentant du Ministre de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et du développement rural.Le séminaire était spécialement dédié à Maurice BISHOP. L’intervention de CURTIS JACOB de Grenade et le témoignage de ROBERT CLARKE de Barbade ont porté de précieux éclairages sur l’expérience de la Révolution grenadienne et l’apport de Maurice BISHOP à la lutte contre le colonialisme. Les interventions de la directrice de l’École Latino américaine de Médecine, Mme Sandra MORANO et du chercheur Marlon PENA ont permis de découvrir l’importance de la coopération mené sur le front de l’éducation et de la formation par l’ELAM et en matière de lutte contre le néolibéralisme.

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Cohésion nationale, consensus politique et décolonisation, par Jean Abaul (CCPM)

 

(Coordination des Comités Populaires de Martinique) au  IV ème SEMINAIRE INTERNATIONAL AFRIQUE CARAIBE AMERIQUE LATINE


Nous sommes convaincus que l’une des principales conditions qui nous conduira à une  véritable décolonisation, réside dans notre capacité à favoriser le développement d’une forte cohésion nationale.

Sans celle-ci, nous ne disposerons pas des forces nécessaires pour imposer à l’Etat colonial le respect de notre droit à l’autodétermination.

Sans celle-ci on ne saurait envisager la mobilisation des Martiniquais et des Martiniquaises en vue de la réussite d’un projet de développement alternatif.

Nous fondons notre volonté de construire la cohésion nationale sur le fait que nous formons une communauté qui a des intérêts communs et qui doit résoudre collectivement ses problèmes.

Bien sûr, la lutte des classes n’a pas disparu. Elle se manifeste à travers la stratégie des partis dont beaucoup cherchent à pactiser avec le gouvernement colonial. Il n’est donc pas question de sombrer dans l’angélisme.

Il n’empêche que les relations qui nous sont imposées par la « métropole » du fait de la domination coloniale génèrent des contradictions qui opposent une large majorité du peuple au colonialisme : Les petits et moyens entrepreneurs sont laminés par la concurrence déloyale des multinationales du bâtiment. 

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Alfred Marie-Jeanne obtient la prolongation de « l’agence des 50 pas »

Zone des cinquante pas géométriques

Question du Député Alfred MARIE-JEANNE et Réponse du Gouvernement, le 4 décembre 2012 :

 

 

 
 

M. Alfred Marie-Jeanne : Ma question s’adresse à Mme Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie

En Martinique, la zone des cinquante pas géométriques représente plus de 1 000 hectares hors forêt domaniale, mais 3 500 avec cette forêt. Sur cette zone, plus de 15 000 constructions hébergent plus de 10 % de la population.

La loi du 31 décembre 1996 a créé pour dix ans des agences devant réguler et régulariser cette occupation, afin d’éviter tout accaparement illicite et toute anarchie incontrôlable. Mais les dossiers de demande de cession étaient déposés en préfecture, en sous-préfectures ou dans les mairies dotées d’un service de régularisation.

Devant l’ampleur de la tâche à accomplir, un délai de cinq ans renouvelable deux fois a été accordé par la LODEOM en 2009. Puis la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 a fait de l’agence des cinquante pas géométriques un guichet unique, avec des résultats probants : 432 dossiers traités en 2010, 650 en 2011 et plus de 750 en 2012.

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Réparations et décolonisation, par Alain Limery (CCPM)

INTERVENTION DE  ALAIN LIMERY

(Coordination des Comités Populaires de Martinique)

 IV ème SEMINAIRE INTERNATIONAL AFRIQUE CARAIBE AMERIQUE LATINE

REPARATIONS ET DECOLONISATION

 

C’est fort des résolutions de l’ONU, mais aussi de l’exigence sans cesse croissante d’un ordre international plus juste et débarrassé de la prééminence du capitalisme que se tient ce séminaire. Nous espérons qu’il en sortira des pistes d’action fructueuses en vue de l’éradication du colonialisme sous toutes ses formes. C’est la tâche qui nous incombe dans cette troisième décennie internationale décrétée par l’ONU.

Mon propos portera sur la question des REPARATIONS DANS LE CADRE DU PROCESSUS DE  DECOLONISATION.

En effet, les conquêtes coloniales,  l’instauration des systèmes d’esclavage et d’indigénat la systématisation du pillage des ressources, des richesses économiques et culturelles, des cerveaux, dans les territoires dominés ont eu des conséquences absolument dramatiques  qui se traduisent par :

1) Un mal développement de nos pays confrontés dans la plus  part des cas à la totale inadéquation, des lois, règles et normes avec la réalité géographique,  culturelle, économique ou sociale qui constitue le socle de notre société.

 2) Une coupe franche de l’équilibre démographique de notre pays  avec les lois de l’immigration des années 1960 et 1970 qui l’ont vidé d’une frange importante de sa jeunesse, et qui font que la Martinique, avec une population vieillissante, s’oriente vers une catastrophe démographique d’ici 20 à 30 ans.

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Quand mesurer devient maladif

Par Florence Jany-Catrice

 

La floraison de nouveaux indicateurs ouvre un débat bienvenu sur ce qu’est la richesse, là où nos sociétés ont confié à des chiffres prétendument neutres le soin de les piloter. Mais attention : il serait illusoire de tout vouloir mesurer, dangereux de donner un prix à tout (y compris, la destruction de l’écosystème) et fou de laisser les experts en décider seuls.

Qui décide de ce qui compte ? La question n’est pas récente. Elle était évoquée dès les années 1980 par Marilyn Waring, féministe néozélandaise. « Who’s counting ? » L’interrogation comportait deux facettes : « Qui est digne d’être compté ? » et « qui décide de ce qui compte ? » Portée dans le contexte d’un capitalisme déjà marqué par l’hégémonie de la quantification des faits économiques et sociaux, elle est aussi une invitation, traditionnelle en sciences sociales, à coupler l’analyse des idées (qu’est-ce qui compte, qu’est-ce qui a de la valeur ?) avec celle des institutions qui les promeuvent (qui est aux manettes des comptes ?).

Jusqu’aux années 1980, l’énoncé de ce qui a de la valeur était contenu dans les systèmes des comptes nationaux : a de la valeur ce qui est productif et est productif ce qui entre dans le périmètre des activités échangeables sur le marché.

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Espace Sud : protocole d’accord entre les parties

 

Dans le cadre du mouvement de grève d’agents de l’Espace Sud à l’appel du syndicat CDMT le mardi 27 novembre 2012 des négociations se sont déroulées entre:
D’une part, l’Espace Sud représentée par le Président Mr Eugène LARCHER accompagné d’élu et de ses collaborateurs,
D’autre part, la représentation syndicale CDMT de l’Espace Sud accompagnée par les secrétaires généraux délégués M. Félix CATHERINE et Jean-Philippe RIGOBERT
Les négociations ont porté sur la plateforme revendicative présentée par le syndicat CDMT :
Droit des agents
Régime indemnitaire
– Situation des agents – gestion des carrières
– Conditions de travail sur tous les secteurs d’activités
Point 1 : Droit des agents
Les parties conviennent:
– Que l’ensemble des mesures concernant le respect du droit des personnels et des élus aux instances seront respectées conformément à la règlementation ainsi que le respect du droit syndical, – S’agissant du dialogue social, la mise en place des dispositions (du principe) est actée avec les membres du syndicat et la DGS pour une organisation (mise en oeuvre opérationnelle) permettant de positiver la démarche.
Une première séance de mise en place du dispositif sur proposition de la DGS se tiendra dans le courant du mois de janvier 2013.

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Une jeune Kényane raconte l’esclavage moderne

Par Isabelle Monnin

 

Elle était domestique en Arabie saoudite, chez des princes. Au bout de 3 ans et 10 mois de mauvais traitements, elle a fui lors d’une escale à Paris.

« J’ai 29 ans et Mary n’est pas mon vrai prénom, mais j’ai peur qu’on me reconnaisse. La plupart de mes proches ne savent rien de ce qui m’est arrivé, je ne voudrais pas leur faire de peine. Autrefois j’avais des rêves. Je voulais apprendre le droit ou devenir infirmière, je voulais être une femme indépendante. J’ai grandi dans la banlieue de Mombasa, la deuxième ville du Kenya, avec mes parents, mon grand frère et ma petite soeur. Mes parents – mon père est mécanicien et ma mère ne travaille pas – ne gagnent pas assez pour payer nos études.

Lorsque je décroche mon bac à 18 ans, je comprends que mon père a un plan pour moi. Loin de l’université : il m’a promise à un de ses amis, un « vieux » qui veut faire de moi sa quatrième épouse, en échange d’argent. Je ne veux pas de cette vie, je la repousse de toutes mes forces.

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Je m’appelle Marc, j’ai 27 ans, j’ai appris ma séropositivité il y a deux mois

 

Ce flic «à l’allure de rugbyman» est depuis consigné dans un bureau. Il témoigne, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tient le 1er décembre.

Je m’appelle Marc(1), j’ai 27 ans et j’assume mon homosexualité depuis maintenant dix ans. Je ne sais pas si c’est mon allure de rugbyman hétérosexuel ou si c’est ma discrétion, mais je n’ai jamais eu à souffrir de problèmes d’homophobie. Ni dans ma famille, ni dans mon entourage amical, ni au travail. Depuis six ans, je travaille pour l’Etat, je suis fonctionnaire de police. On pourrait croire que c’est un milieu difficile pour un homo, mais je n’ai jamais rencontré de discriminations, comme quoi la police peut aussi être exemplaire ! Jusqu’au jour où j’ai appris ma séroconversion au VIH.

C’était il y a deux mois, lors de mon passage au Kiosque infos sida et toxicomanie, établissement qui permet de faire des dépistages rapides (30 min) et anonymes. C’est là-bas que je me suis rendu compte que ce n’est pas facile d’apprendre sa séropositivité -j’ai dû être contaminé.

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