C’est une déclaration historique pour les droits des femmes qui a été signée vendredi à L’ONU. Après deux semaines de négociations à New York entre les 193 états membres de l’organisation, L’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans ont accepté un texte qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.
Sous les applaudissements et les cris de joies, Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d’ « historique ». Elle a ensuite quitté son poste à l’ONU pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.
L’ONU très divisée
Au départ, les négociations bloquaient entre l’Iran, le Vatican ou la Russie, qui s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, et les pays occidentaux. Ces deniers, notamment les Scandinaves, poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux.
Les pays musulmans s’opposaient à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol. Les Frères musulmans en Egypte estimaient même que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.