Quelques dizaines de personnes, une centaine pour les plus optimistes, à la manifestation en faveur du mariage pour tous ce dimanche après-midi dans les rues de Fort-de-France, lors d’une marche pour l’égalité des droits et contre l’homophobie. Il faut dire que le défi était difficile à relever. Dans une région où le taux de nuptialité est le plus bas de la République, manifester en faveur du mariage n’est pas évident, ensuite dans un pays marqué par une proximité affective qui confine à l’étroitesse et dans lequel tout ce que vous faites est aussitôt su par tout le monde participer à une marche en faveur du mariage pour tous, homos et hétéros, n’est pas une mince affaire. On est loin de l’anonymat protecteur des grandes villes. Pas étonnant alors que les 23 000 homosexuels de l’Ile ( voir les extrapolations pour la Martinique à partir dune enquête de l IFOP) se soient montrés si discrets. On ne s’affiche pas impunément dans un espace aussi restreint. Et les autres alors direz-vous ? Les hétéros solidaires, hostiles aux discriminations, où étaient-t-ils ? Gilbert Pago était là, à titre individuel ?
Catégorie : Sciences Sociales
Politiques
L’équilibre du monde d’après José Martí
Par Rolando López del Amo
Le Bureau du Programme sur José Martí de Cuba et l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) ont convoqué une Conférence Mondiale « Pour l’équilibre du monde » à l’occasion du 160ème anniversaire de José Martí concernant la lutte pour l’indépendance de Cuba et de Porto Rico, qui préconisait que le triomphe de cette cause allait aussi contribuer à l’équilibre du monde.
À cette occasion le Prix International José Martí sera remis , sous les auspices de l’UNESCO, remporté cette année par le Brésilien Frei Betto. La conférence a lieu à La Havane en tant que partie des activités prévues par le Programme Mondial de Solidarité José Martí adopté par l’UNESCO et consacré à la diffusion de la vie et de l’ouvrage de notre Héros National. L’UNESCO a aussi inclus l’ouvrage écrit de José Martí dans la Mémoire du Monde. Il est donc naturel que l’organisation internationale la plus importante consacrée à l’éducation et à la culture puisse démontrer son attachement à la personnalité, la pensée et l’ouvrage des plus brillants des Cubains.
Echos d'éco
Pour Rocard, il faut travailler moins, mais plus longtemps
Michel Rocard espère «que le gouvernement mènera une grande réforme fiscale, avec un impôt à la source harmonisé et plus progressif».
L’ancien premier ministre Michel Rocard plaide dans les colonnes du JDD pour une réduction du temps de travail et un départ à la retraite à 65 ans. Il estime que la France est «dans une situation terrifiante».
«Il y a le feu», s’alarme Michel Rocard dans un entretien accordé au Journal du Dimanche . «La France est dans une situation terrifiante. La récession va s’aggraver, donc le chômage va augmenter», s’inquiète l’ancien premier ministre socialiste (de 1988 à 1991) de François Mitterrand.
Réduire le temps de travail
Pour lui, «la première des urgences, c’est de faire baisser le chômage». Pour y parvenir, il remet sur la table un sujet «tabou» qui est la réduction du temps de travail: «En France, les salariés travaillent en moyenne 36,5 heures par semaine, contre moins de 33 heures en Allemagne et moins de 31 aux États-Unis», assure-t-il, souhaitant que «la réflexion (sur la durée du travail, ndlr) s’ouvre à nouveau. Si les partenaires sociaux (se) saisissent (du débat), Hollande n’ira pas contre», croit-il.
LGBTI, Sciences Sociales
Marche pour l’égalité des droits et contre l’homophobie à Fort de France le dimanche 27/01/13
» Contre l’ordre moral, la remontée du fascisme et le néolibéralisme »
et autres pancartes selon le choix de chacun et chacune
Ne laissons pas la rue aux réactionnaires, aux religieux/ses intégristes de tous bords
À quelques jours du débat parlementaire, une chose au moins est acquise : il y aura un avant et un après mariage pour tous en France.
Echos d'éco
Pourquoi les prix des billets d’ avions varient d’une minute à l’autre
Nous nous croyions très savante en écrivant, hier, que si les prix des billets de train ou d’avion augmentent d’une minute à l’autre, ce n’est ni l’effet de la magie noire ni celui des mauvaises ondes, mais celui du « yield management ». Un très grand nombre de lecteurs nous ont fait observer que c’est surtout celui du « IP tracking ».
Voici notamment ce que nous écrit Antoine, qui semble un bon connaisseur du sujet : « Le yield management [ou optimisation de la recette tarifaire, NDLC] n’est qu’une partie de la réalité, celle mise en avant par les opérateurs de transport.
« Il y en a une autre, moins connue du grand public mais utilisée pratiquement partout, qui mériterait largement une enquête approfondie et une communication grand public qui aurait sa place dans un journal comme Le Monde ».
« Cette autre réalité qui explique les variations rapides de prix sur internet (toujours à la hausse), c’est l’IP tracking (attention il n’y a pas de terminologie universellement adoptée, il y a donc plusieurs noms).[On peut traduire par ‘pistage d’IP’, NDLC]
« Son principe est simple : quand vous faites une recherche de billets, l’opérateur enregistre cette recherche et l’associe à l’adresse IP du terminal que vous utilisez (ordinateur, smartphone, etc.).
Ecologie
Épandages aériens de pesticides : Stop aux dérogations!
par Jean-Jacop Bicep, député européen, délégué national aux outre-mer EELV
–L’épandage aérien de pesticides est une technique à la fois nocive pour l’environnement et pour la santé humaine, utilisée par dérogation dans différents départements français.
Ces dangers sont non seulement liés à la toxicité des produits déversés (comme la déltaméthrine et la cyperméthrine, dont des études scientifiques prouvent la dangerosité) mais également aux risques liés à la technique elle-même, étant donné que la pulvérisation ne permet pas de contrôle suffisant de la propagation des substances utilisées.
Celles-ci se retrouvent présentes sur les terres environnantes, les nappes phréatiques, dans les habitations proches, et peuvent entraîner des effets néfastes à long terme pour la faune et la flore. Une étude américaine démontre par exemple que des résidus de pesticides persistent dans les moquettes des habitations dans un rayon allant jusqu’à 1 250 mètres autour des zones d’épandage, et ce durant 730 jours!
C’est précisément du fait de ces dangers avérés et reconnus que l’épandage aérien de pesticides est interdit, en principe.
Il l’est à la fois par une directive européenne, la directive 2009/128/CE relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable et par la loi de Grenelle 2 au niveau français.
Psy_choses etc.
Le « rangement du paquet » *
par Victor LINA, psychologue-clinicien
–Dans le film de Sarah Maldoror « Eia pour Cesaire »2009, Aimée CESAIRE évoque une angoisse martiniquaise, un malaise martiniquais qu’il associe à l’histoire d’un peuple qui souffre d’avoir été déraciné, la quête martiniquaise serait de retrouver des racines ou de refaire racine. Cette thématique se retrouve chez Edouard GLISSANT dans sa conceptualisation de l’identité qui va de la racine au rhizome.
En regardant ce film, un détail surprend, l’homme CESAIRE est interrogé à Basse-Pointe puis semble-t-il à Grand-Rivière et répond assis sur des rochers donnant le dos à la mer quand soudain ce geste anodin, ce « rangement du paquet » est spontanément effectué par cet homme qui signe son appartenance au peuple, au genre humain.
De nos jours, ce « tic » a quasiment disparu. De quoi s’agit-il ? Il n’était pas rare en effet, il y a quelques dizaines d’années et moins, qu’un homme se touche le sexe en public au cours d’une rencontre entre amis, assis ou debout, tout continuant à participer à l’activité qui motivait ce rassemblement, discussion, jeu, palabres, repas etc.
Psy_choses etc.
Du père… *
par Victor LINA, psychologue-clinicien
–En 1972, Germain BOUCKSON psychiatre et Bertrand EDOUARD psychologue, ont produit un ouvrage intitulé : « Les Antilles en question. ».
Tous deux ont exercé leur métier respectif à l’hôpital psychiatrique de Colson, encore situé sur la route de Balata. Auparavant ces deux hommes avaient exercé dans l’enceinte embryonnaire de ce même hôpital à l’endroit où se trouve l’actuel palais de justice de Fort de France. Suite au déménagement de l’institution psychiatrique aux limites de Balata, pendant des années ce lieu surtout connu sous la synecdoque 118, abrita seule la prison de la capitale ouvrant sur la rue Victor SEVERE.
A quelques années près la folie et le crime avaient été domicilié dans les mêmes espaces. La folie, par un artifice allégorique, avait sa route qui s’ouvrait sur la « redoute » mais sa place n’était manifestement pas au centre-ville.
BOUCKSON et EDOUARD affichaient l’ambition d’analyser l’évolution du mode d’être du Martiniquais dans sa relation à l’autre en vue de réaliser une étude de la relation transculturelle.
Premier acte : une agression verbale accusatrice qui peut s’entendre comme un reproche venant masquer une demande.
Sociologie
Avoir une capuche et pas de sac renforce le risque d’un contrôle au faciès
Outre la couleur de la peau, plusieurs facteurs liés au sexe, à l’âge et à la tenue vestimentaire renforcent ou amoindrissent le risque d’être soumis à une vérification d’identité, selon une étude présentée jeudi 24 janvier.
Un Noir a de 3 à 11 fois plus de chances d’être contrôlé par la police qu’un Blanc, et un Maghrébin de 2 à 15 fois plus, selon une enquête de 2009 de l’Open Society Justice Initiative (émanation de la Fondation George Soros) menée avec le CNRS dans cinq lieux parisiens.
Mais « quand on parle d’apparence, il ne faut pas se contenter de l’origine supposée. Il y a des facteurs protecteurs et des facteurs aggravants », a précisé jeudi René Lévy du Centre de recherches sociologiques sur le Droit et les institutions pénales (Cesdip). Reprenant les données de l’enquête précédente, il les a affinées en étudiant l’impact d’autres variables : le sexe, l’âge, la tenue et le port d’un sac.
ÊTRE UNE FEMME, LA MEILLEURE PROTECTION
Ainsi, le fait d’être une femme est la meilleure protection contre les contrôles, a-t-il souligné. Le facteur est même plus important que la couleur de la peau.
Aimé Césaire, Politiques, Sociologie
Fanon, mauvaise conscience des Antilles
Par Michel Herland. À propos de Frantz Fanon et les Antilles, un livre d’André Lucrèce.
Publié en 2011 pour marquer le cinquantenaire de la mort de Frantz Fanon (né en 1925, décédé prématurément en1961), ce livre petit par ses dimensions mais bel objet (par son papier, sa typographie, sa couverture à rabats), et bien écrit, a surtout le mérite de poser quelques bonnes questions (1). La préface annonce la couleur : « En quoi la mise à l’écart de la pensée fanonienne et la promotion du discours-monde constituent-elles une possibilité offerte à l’homme antillais de prendre la mesure du monde et de se défaire des formes d’aliénation moderne ? » (p. 19).
Le premier chapitre du livre rappelle opportunément combien chez Fanon la théorie était inséparable de l’action. Quand il s’intéressait aux névroses de l’homme noir ou du combattant algérien, il savait exactement de quoi il parlait pour avoir reçus ces hommes en tant que patients, pour les avoir soignés. Et de même sa connaissance de la révolution algérienne était-elle directe, intime puisqu’il en était lui-même l’un des acteurs. Intellectuel atypique à cet égard, chez Fanon l’engagement ne se limitait pas à la publication d’écrits non-conformistes ou à l’addition de sa signature au bas d’un manifeste.
Echos d'éco, Sociologie
Les instituteurs sont moins payés que les policiers
Les professeurs des écoles sont en grève mardi et mercredi [ NDLR: les 22 et 23/01/13]pour protester contre la semaine des quatre jours et demi. Mais comme le souligne La Tribune, derrière ce refus de travailler quelques heures en plus se cache aussi un sentiment de malaise, correspondant à la peur du déclassement des enseignants. Selon les syndicats d’enseignants, les instituteurs seraient moins payés que les agents de police. Une assertion confirmée par La Tribune, à partir des chiffres officiels du ministère de la fonction publique.
En moyenne, les professeurs des écoles gagnent moins que les agents de la paix et les brigadiers, alors que les premiers touchent 28 319 euros brut par an, contre 21 444 euros pour les seconds. Une différence comblée par les primes et heures supplémentaires cumulées par les agents de la paix. Des primes que les instituteurs, eux, ne touchent quasiment jamais. Au total, les agents de la paix gagnent donc 33 701 euros net par an (2 328 euros par mois), contre 30 561 euros (2 132 euros par mois) pour les professeurs des écoles.
Echos d'éco
TCSP : un leurre incommensurable
par Max Dorléans, Groupe Révolution socialiste (GRS)
Avec la reprise ces mois passés des travaux concernant l’aménagement du TSCP (Transport en commun en site propre), on entend de nouveau un discours sur l’amélioration du cadre de vie de la population que va constituer le fameux TCSP. En effet, par le biais de Thierry Fondelot, l’actuelle Région reprend à son compte, le même laïus que celui tenu par la précédente Région initiatrice de ce projet, pour le légitimer. Il est vrai, que sur cette question, aucun désaccord de fond n’existait entre les différentes composantes politiques de la Région d’hier (MIM/CNCP, PPM, Batir, RDM, Modemas…).
Et pourtant, contrairement aux affirmations des uns et des autres, le TCSP en tant que tel n’apportera pas le mieux-être indiqué à la population.
Sociologie
L’école nuit-elle gravement à la santé ?
Grégoire Lalieu, Mouâd Salhi
La question fera sans doute sourire les adeptes de l’école buissonnière. Et pourtant, elle est très sérieuse. Stress, exclusion, dopage… L’école serait la cause de nombreux troubles chez nos enfants. Athlète de haut niveau, Carlos Perez anime un centre sportif dans un quartier populaire de Bruxelles. Sur le terrain, il a noué des liens privilégiés avec les familles, partageant leurs préoccupations. Il a alors pu constater que l’école était devenue un facteur déterminant dans les troubles qui frappaient les enfants. Carlos Perez a tiré un livre de cette expérience, L’enfance sous pression, qui vient d’être réédité. Il revient pour nous sur les problèmes qui traversent le système éducatif.
Dans votre ouvrage « L’enfance sous pression » vous pointez du doigt la productivité obsessionnelle qu’on impose à l’enfant. Les méthodes de l’entreprise et leurs objectifs de rendement se sont-ils immiscés dans le système éducatif ?
Effectivement, les méthodes industrielles ont été incorporées à l’école, avec les mêmes causes et les mêmes effets. On y retrouve donc ces trois piliers propres au monde de l’entreprise : concurrence, restructuration et compétitivité.
LGBTI, Sciences Sociales
Pourquoi contre le mariage homosexuel…
par David Montjean
Mariage, du Petit Larousse illustré de 1993 : « Acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont les conditions, les effets et la dissolution sont régis par les dispositions juridiques en vigueur dans leur pays (en France, par le Code civil), par les lois religieuses ou par la coutume ; union ainsi établie.
Homosexuel : Qui éprouve une attirance sexuelle pour les personnes de son sexe, par opposition à hétérosexuel. L’expression « mariage homosexuel » est donc un oxymore (figure qui réunit deux mots en apparence contradictoire)…
Trêve de définitions. Je suis un homme de foi, et je considère que Dieu a toujours raison! Dans la bible, l’épisode de Génèse 19, qui conte la destruction de Sodome et Gomorrohe signifie de manière claire la condamnation que Dieu porte à l’acte de l’homosexualité.
Le premier épitre aux corinthiens chapitre 6 s’attaque à la fornication, mais cite au passage une liste de personnes qui n’hériteront pas du royaume des cieux du fait de leur comportement. Dans cette liste sont cités, les homosexuels. Dieu hait le péché, mais il aime le pécheur, il aime ses créatures.
LGBTI, Sciences Sociales
« Dieu a bon dos… »
par Jean-Claude Janvier-Modeste, cadre retraité
Lettre à Raymond Occolier, maire du Vauclin
J’ai écouté, « Monsieur » Occolier, votre interview à la télévision ; je suis profondément écoeuré et révolté lorsque je vous entends comparer les rapports homosexuels, à l’accouplement, je vous cite de : « deux mâles cochons ou de deux mâles chiens qui ne peuvent faire de petits » . Que vous soyez « Monsieur » contre le mariage gay, cela peut se comprendre, mais que vous osiez insulter impunément toute une communauté est scandaleux et indigne pour l’élu que vous êtes.
Vous n’êtes pourtant pas censé d’ignorer que les articles : 23, 24, 29, 32 et 33 de la loi du 29 juillet 1981 du code pénal, vous rend passible de condamnation pour injure homophobe publique. Il est aussi étonnant de vous entendre affirmer avoir des amis homos et lesbiennes ; aujourd’hui, sont-ils toujours vos amis, ces personnes ? Vous parlez également de culture, d’identité, de valeurs, de religion, de révolution, « Je ne désobéirai jamais aux commandements de Dieu » , dites-vous. Vous vous octroyez aussi la liberté d’associer à vos insultes, certains de nos grands intellectuels, qui, affirmez-vous « N’auraient pas accepté de faire ça » .
LGBTI, Sciences Sociales
« Si on refuse un droit à quelqu’un, c’est qu’on ne l’aime pas »
— Par Dominique Celma —
3 000 manifestants à Fort-de-France, 800 000 à Paris (350 000 d’après les forces de l’ordre). C’est bien là le triomphe de la démocratie dans notre république Laïque!
Mais quelle démocratie ? Nous étions pendant des décennies habitués à des manifestations de masse pour obtenir de nouvelles libertés, de nouveaux droits ou pour nous opposer à ce qu’on nous les enlève tel l’énorme manifestation menée par les tenants de l’école privée il y a déjà 30ans.
30 ans plus tard des foules se mobilisent pour refuser à d’autres, une minorité, d’avoir accès aux droits dont eux bénéficient sous couvert de morale ou de convictions religieuses. Il s’agit bien de refus de droits : droit d’accéder aux lois, protections et obligations qui régissent la vie de deux individus qui choisissent de partager leur quotidien, leur vie et d’avoir un projet commun.
Trouvant inspiration dans le Nouveau Testament j’interroge : Vous les 3 000 Martiniquais rassemblés à Fort-de-France et vous les 800 000 Français à Paris il n’y a donc parmi vous aucun qui ne soit divorcé, aucun qui n’ait pratiqué l’avortement, aucun issu d’une famille monoparentale, aucun qui ait des enfants en dehors du mariage, aucun qui soit né en dehors du mariage et qui bénéficie des même droits que les enfants légitimes de son père ou de sa mère, aucun qui soit contre la peine de mort.
Sciences Sociales
AVIS AUX LECTEURS!
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Compte tenu des plages de programmation courtes en usage en Martinique nombre de spectacles sont déjà retirés de l’affiche lors de l’envoi, décadaire ou bimensuel, de La lettre de Madinin’Art. Nos lecteurs sont donc invités à consulter régulièrement le site pour prendre connaissance de nos critiques avant que l’objet auquel elles s’attachent ne disparaisse.
Psy_choses etc.
Tomber en dépression est-il inscrit dans les gènes ?
Quand des épidémiologistes se sont intéressés à la dépression, ils ont, en décortiquant les données, découvert une composante familiale forte, comme si ce trouble de l’humeur était héréditaire. Cela s’appuie notamment sur le fait que de vrais jumeaux, qui partagent le même matériel génétique, ont nettement plus de chances d’être tous les deux dépressifs que deux membres non jumeaux d’une fratrie, lesquels ne possèdent pas un ADN identique. D’où l’idée, présente maintenant dans les esprits depuis plusieurs années, que la dépression a pour partie une base génétique, ainsi que l’a souligné une méta-analyse publiée en 2000. Partant de ce constat, les psychiatres ont donc naturellement voulu identifier les gènes impliqués dans la maladie, à une époque où l’on croyait pouvoir trouver toutes les réponses dans l’ADN. L’heure est aujourd’hui à un premier bilan et même si on nous a, dans un passé récent, plusieurs fois annoncé la découverte des fameux gènes, il a souvent fallu déchanter.
L’exemple le plus connu est probablement celui de ce retentissant article publié en 2003 dans Science : la découverte fut par la suite bien difficile à reproduire.
Politiques
Mensonges officiels érigés en système de « nouvelle gouvernance ».
par Daniel Marie-Sainte
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Invitée du journal télévisé de Martinique 1ère, le 18 janvier 2013, la directrice du PARM (Pôle Agroalimentaire Régional de Martinique) reprenant à son compte une contre-vérité qui avait été dite par la nouvelle présidente du PARM lors d’une séance plénière de l’Assemblée Régionale, a affirmé que :
« Les recherches sur les plantes médicinales avaient commencé au PARM grâce au vote de l’amendement Letchimy ».
J ‘avais immédiatement dénoncé cette contre-vérité, lors de la séance plénière régionale !
C’est pour cela que j’ai été choqué par ces propos mensongers, repris publiquement par un cadre de direction pourtant présent au PARM depuis son inauguration.
En effet, cet amendement qui a été repris à l’article 97 de la LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dispose que :
« Six mois après la publication de la présente loi, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport relatif aux méthodes d’encouragement et de développement de la recherche en matière de valorisation et d’exploitation de la pharmacopée des territoires ultramarins. »
Il date de juillet 2010 !
LGBTI, Sciences Sociales
Être homo au bureau
par Annie Kahn
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Isabelle, chef de service, devait étoffer son équipe. Après avoir rencontré plusieurs candidats, elle en sélectionne un et le présente à son patron pour un dernier entretien. La réaction du dirigeant la sidère : « As-tu réalisé : il est homosexuel. » Réponse : « Effectivement. Son attitude est sans équivoque. Et alors ? » Le candidat sélectionné fut embauché. Et on n’en parla plus.
Dans certaines entreprises, la discrimination contre les homosexuels reste une réalité. Un rapport de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) de 2008 révélait que 12 % des homosexuels déclaraient avoir été écartés d’une promotion interne, 8 % avoir été discriminés lors d’un recrutement, 4,5 % avoir été licenciés ou forcés de démissionner à cause de leur orientation sexuelle, rappellent Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi, professeurs d’économie à l’université d’Evry-Val-d’Essonne (Le Monde Eco & Entreprise du 15 janvier).
Les chercheurs ont calculé que les hommes homosexuels (mais pas les femmes) ont une rémunération inférieure de 6,2 % en moyenne, à celle de leurs homologues hétérosexuels dans le privé et de 5,5 % dans le public.
Politiques
Iran : l’avocate Nasrin Sotoudeh est sortie de prison
Condamnée à six ans d’emprisonnement pour avoir défendu les droits de l’homme en Iran, le Prix Sakharov 2012 a obtenu une libération provisoire.
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Deux ans. Il aura fallu plus de deux ans de combat acharné à l’illustre avocate iranienne Nasrin Sotoudeh pour que les autorités iraniennes daignent lui accorder une libération, provisoire, de prison. « L’avocate emprisonnée Nasrin Sotoudeh a été autorisée à quitter la prison (d’Evin) pour trois jours après le versement d’une caution de 300 millions de toumans iraniens (180 000 euros, NDLR), a révélé jeudi le site iranien d’opposition Kaleme. Une nouvelle confirmée par le quotidien britannique The Guardian, qui, citant l’époux de la prisonnière politique, affirme que la permission de sortie de trois jours de l’avocate iranienne pourrait être prolongée.
Très vite, des photographies de la lauréate du prix Sakharov 2012 enlaçant son jeune fils se propagent sur Facebook, réseau social prisé par la jeunesse iranienne pour s’informer en temps réel, malgré la censure gouvernementale. C’est que celle qui est devenue l’icône de la démocratie en Iran a mené pendant vingt-huit mois un véritable combat à mort contre Téhéran.
Politiques
Un nouvel avatar de la Françafrique
Par Michel Galy, politologue
Ainsi, Cassandre avait raison ! La guerre africaine de François Hollande a bien commencé au Mali. Pendant que stratèges, politiques et humanitaires se mobilisent sur le Moyen-Orient et la Syrie, c’est en Afrique que la France intervient.
Laissons tomber quelques instants, pour une analyse sereine, le pesant catéchisme diplomatico-communicationnel, qui veut que c’est « en appui de », « à la demande de », que la France est intervenue !
MOBILISER LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
« En appui » de quoi ? Comme pour d’autres interventions, le schéma de la diplomatie française était bien, par le biais des régimes relais, de mobiliser la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine, l’ONU dans un savant crescendo de demandes, déclarations et résolutions légitimant l’intervention militaire.
Cette dernière aurait eu pour fer de lance les forces tchadiennes habituées du désert, les corps du Nigeria et du Sénégal, et des contingents régionaux.
La réalité était déjà tout autre : des forces spéciales françaises, dirigées depuis Ouagadougou, étaient à pied d’oeuvre au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie et même au Mali !
Sciences Sociales, Sociologie
2010-2013 : le secteur culturel en Haïti
par Anne Lescot et Karole Gizolme
Photo. Rue de Jacmel, R.S. Juin 2012
Trois ans après le séisme (goudou-goudou comme l’ont baptisé les Haitiens) du 12 janvier en Haïti, même si aujourd’hui le quotidien de nombreuses personnes reste difficile, et que l’on peut s’interroger sur les conséquences du manque de coordination et de cohérence du travail des innombrables ONG, la pugnacité de nombreux citoyens haïtiens, la créativité et la solidarité permettent au pays de lentement continuer à avancer. Y compris dans le secteur culturel pour lequel nous proposons ici de relever quelques opérations qui nous semblent importantes.
Le projet de reconstruction de sites patrimoniaux comme le Centre d’art, soutenu par une fondation française et en partenariat avec la Fondation FOKAL est en cours.
Le centre culturel Anne-Marie-Morisset de la famille Trouillot, financé par la Fondation de France ne désemplit pas dans le quartier Delmas depuis sa création.
La fondation culture et création qui existe depuis 1992 basée à Port-au-Prince a soutenu près d’une soixantaine de projets culturels, répartis dans les zones touchées par le séisme. Souvent petits, ces projets ont renforcé le maillage culturel notamment en province.
Ecologie
Chlordécone ‐ Pêche Martinique
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Des parlementaires écologistes et indépendantistes se mobilisent aux côtés des marins‐pêcheurs Martiniquais
Suite à la réunion organisée le mardi 15 janvier 2013 au ministère des Outre‐Mer sur les problèmes des marins‐pêcheurs et sur le développement de la pêche en Martinique, des parlementaires écologistes et indépendantistes, des représentants de MODEMAS‐Ecologie (Mouvement démocratique pour une Martinique souveraine) et des marins‐pêcheurs Martiniquais se sont réunis ce mercredi 16 janvier 2013 au Sénat.
Aline ARCHIMBAUD, Sénatrice EELV de Seine‐Saint‐Denis et membre de la délégation sénatoriale à l’Outre‐Mer, a exprimé sa « totale solidarité avec les marins‐pêcheurs » et a réaffirmé « l’urgence des enjeux économiques, sociaux, sanitaires, démocratiques et bien sûr environnementaux de ce drame du chlordécone ».
Monsieur Georges‐Emmanuel GERMANY, porte‐parole du MODEMAS, a déclaré que « l’Etat reprend d’une main ce qu’il a donné de l’autre », compte tenu des discussions sur les critères d’attribution de l’aide d’urgence accordée aux victimes du chlordécone, initialement prévue pour être attribuée sans conditions.
Jean‐Philippe NILOR, Député de Martinique, s’est montré extrêmement préoccupé que « l’on s’enfonce dans une approche coloniale des choses », avec un État qui « désigne ses interlocuteurs ».
LGBTI, Sciences Sociales
Qui défend l’enfant queer ?
Par Beatriz Preciado, philosophe, directrice du Programme d’études indépendantes musée d’Art contemporain de Barcelone (Macba)
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Les catholiques, juifs et musulmans intégristes, les copéistes décomplexés, les psychanalystes œdipiens, les socialistes naturalistes à la Jospin, les gauchos hétéronormatifs, et le troupeau grandissant des branchés réactionnaires sont tombés d’accord ce dimanche pour faire du droit de l’enfant à avoir un père et une mère l’argument central justifiant la limitation des droits des homosexuels. C’est leur jour de sortie, le gigantesque outing national des hétérocrates. Ils défendent une idéologie naturaliste et religieuse dont on connaît les principes. Leur hégémonie hétérosexuelle a toujours reposé sur le droit à opprimer les minorités sexuelles et de genre. On a l’habitude de les voir brandir une hache. Ce qui est problématique, c’est qu’ils forcent les enfants à porter cette hache patriarcale.
L’enfant que Frigide Barjot prétend protéger n’existe pas. Les défenseurs de l’enfance et de la famille font appel à la figure politique d’un enfant qu’ils construisent, un enfant présupposé hétérosexuel et au genre normé. Un enfant qu’on prive de toute force de résistance, de toute possibilité de faire un usage libre et collectif de son corps, de ses organes et de ses fluides sexuels.