Durant son déplacement de trois jours aux Antilles, Jean-Marc Ayrault compte faire des « propositions concrètes » en matière d’emploi, de fiscalité ou encore de sécurité. Il s’agit de son premier déplacement en Outre-mer depuis son entrée à Matignon. Il reste en Martinique jusqu’à jeudi avant de gagner la Guadeloupe, menacée d’une « explosion sociale » selon les termes du porte-parole du mouvement syndical LKP tenus dans Le Parisien à paraître jeudi.
« Je suis venu là pour écouter, dialoguer mais aussi dire tout ce qui a été entrepris depuis un an« , a indiqué le Premier ministre à la presse. Selon lui, « après dix années de recul, le défi à relever est considérable« . Il doit notamment annoncer jeudi si le gouvernement maintient en l’état le système de défiscalisation dont bénéficient ces territoires.
La réponse est oui : nous sous-estimons la gravité de la situation, car ce qui se passe échappe à nos mesures.
Ce qui est en jeu, c’est le moral et la confiance . Le moral des entrepreneurs guadeloupéens , avec moins de stocks et aussi moins d’investissement, et on voit ce qui se passe avec la décélération du crédit, notamment aux petites et moyennes entreprises, le moral des ménages, et on voit la chute de la construction, et aussi le freinage de la consommation.Ce moral est essentiel, en liaison avec ce qui se passe ailleurs en France Métropolitaine , avec les impôts,avec les charges , avec le chômage. En même temps, et ceci échappe encore plus aux statistiques de l’INSEE et des analyses de conjoncture de l’IEDOM , tous les agents économiques sont plus aux aguets et réactifs que jamais et ce alors que la situation exige d’être surtout pro-actifs.