Catégorie : Sciences Sociales

Forum citoyen du « Grand Saint-Pierre » le 20/02/2013

Mercredi 20 Février 2013, se tiendra, sur la Place Beertin, à Saint-Pierre, le FORUM CITOYEN du « Grand Saint-Pierre », pour la première restitution des Ateliers d’ ’imaginaires et une présélection des a actions prioritaires.

Le « Grand Saint-Pierre », un projet innovant et ambitieux

En étroite collaboration avec les mairies s des communes concernées et les organismes publics du territoire, le Conseil Régional de la Martinique a décidé d’élever la ville de Saint-Pierre au rang de « Zone d’Attractivité Régionale Majeure ». Le territoire de cohérence de cette zone d’Attractivité s’étend de Grand-Rivière à Cas se-Pilote et intègre le Morne-Rouge, le Morne-Vert et Fonds Saint-Denis.

Ce projet a pour finalité d’amplifier l’a attractivité de l’ensemble du territoire martiniquais par la mise en œuvre d’un projet global de revitalisation culturelle et artistique, articulé sur toutes les potentialités des territoires considérés et mettant en complémentarité les politiques et aides publiques.

Avec cet objectif de revitalisation multidimensionnelle, le Grand Saint-Pierre est amené à devenir un véritable espace-moteur qui associera l’urbain, l’économique et le social autour d’une grande intention culturelle, et cela en vue d’une dynamisation équilibrée de l’ensemble du pays.

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Les carnavals de la Martinique : des rendez-vous à ne pas manquer!

 Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation Il a connu son heure de gloire à la fin du XIXe siècle.En 1902, l’éruption de la montagne Pelée détruisit la ville de Saint-Pierre. 30 000 habitants périrent, mais la tradition du carnaval se perpétua à Fort-de-France. Les festivités du « mercredi des cendres », typiquement martiniquaises se retrouvent aussi en Guadeloupe et en Guyane.

Il ne faut pas s’étonner de voir des obscénités dans le carnaval martiniquais qui est ouvert à tous et qui encourage la spontanéité. Les malpropres sont des personnages incontournables des jours gras et les chansons grivoises sont légion. Le carnaval ne peut se faire sans les vieilles voitures, automobiles arrangées pour la période, parfois taguées ou couvertes de photos. Sur le toit on peut y voir une baignoire, un bwabwa (personnage à l’effigie d’un homme politique ou d’une célébrité) ou des personnes. À cause d’incidents, les voitures doivent désormais être contrôlées. Chaque année les travestis et personnages les plus traditionnels (Neg Gwo Siwo, Mariane Lapofig, Caroline Zié Loli, Medsen Lopital) ressortent dans les rues.

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L’enfant-nom *

Par Victor Lina

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

       L’enfant comme énigme était le thème de notre propos précédant.

En considérant l’enfant comme objet d’étude, c’est un artifice qui consiste à faire de l’enfant un objet isolable voire à s’y intéresser « morceau » par « morceau », élément par élément.

C’est par exemple privilégier, l’aspect cognitif, les capacités motrices ou décrire plus largement, les conduites, leur évolution dans le temps.

Parler de l’enfant aujourd’hui implique de considérer les parents, d’évoquer une génération, un lien, voire une relation.

Dans la langue créole, ti anmay désigne de manière impersonnelle cet autre comme destinataire d’une parole. Ainsi même un familier voire un parent peut interpeller l’enfant de la façon suivante : « ti manmay, sòti anba soley la ! » ou « sòti anba soley la, tjanmay !». Bien entendu, l’enfant est aussi nommé. Il est appelé par son prénom.

Il y a une trentaine d’année, il était courant qu’il le soit par l’intermédiaire de son « nom de savanne ». Seulement, une fois arrivée à l’école, c’était son patronyme qui était utilisé prioritairement.

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Qu’est-ce qu’un enfant ?*

Par Victor Lina, psychologue-clinicien,

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

–Apparue depuis quelques décennies dans l’espace social aux Antilles, malgré quelques initiatives individuelles dans les médias ou quelques rares manifestations publiques, une journée portes ouvertes en 1995, l’organisation des premières rencontres des psychologues de la Caraïbe en Martinique en 2003, ou encore, la sortie de la revue MIBI en 1996, cette discipline demeure encore timidement présente. Aussi, cette initiative revêt l’ambition de s’adresser au plus large public et d’inscrire dans la durée une pratique d’écriture et de réflexion dans le domaine de la psychologie.

Écrire sur la psychologie aux Antilles, sur la psychologie en Martinique puisque c’est en ce lieu que nous sommes et que nous exerçons, n’a rien à voir avec une promenade de santé pourrait-on se dire.

Mais marchons, s’il s’agit de tenter d’avancer et voilà que nous rencontrons un enfant accompagnée de sa mère. Un enfant, mais qu’est-ce qu’un enfant ?

Pourquoi questionner des évidences tout le monde sait ce qu’est un enfant, non ?

Pas si sûr. Déjà, la question se pose : est-il ?

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A une grande dame de la psychanalyse : Lucette Descouyette (1935-2013)

 

 

 

Luce Descoueyte a vécu une quarantaine d’années à la Martinique et son nom est inséparable de l’aventure de la psychanalyse à la Martinique et du GAREFP[1], dont elle fut un des membres fondateurs en 1975.

Née dans les Vosges, elle a exercée d’abord comme psychologue scolaire, puis au CMPP  « La Rencontre » et aussi comme psychanalyste en libéral.

Sa détermination, son opiniâtreté, son éthique sa grande culture lui ont permis, contre vents et marées de tenir le cap de la psychanalyse au GAREFP avec quelques autres.

Ne pas céder sur son désir, soutenir un désir d’analyste, transmettre, telle est la voie qu’elle a ouverte.

Nous la citons « …être sujet de sa parole à l’intérieur d’une culture donnée. Ce passage obligé par la culture ne nous autorise pas à en faire un modèle explicatif du Sujet, mais c’est dans le tissage de la culture, de la langue et de la dimension unique, singulière de chacun, que peut se révéler le statut de l’inconscient… »[2]

C’est dans cette trace que le GAREFP continue d’inscrire son travail.

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Dix jours de Taubiramania à l’Assemblée

Par Sylvain Courage

Dans la nuit du 1er au 2 février, tandis que le débat sur le « mariage pour tous » s’éternise, les parlementaires de la majorité et de l’opposition souhaitent, en chœur, à Christiane Taubira un bon anniversaire. Une trêve dans la guerre de tranchées qui fait rage au Palais-Bourbon ! Aux petits soins, ses amis socialistes lui offrent un ouvrage ancien d’estampes japonaises, et, au petit matin, ils forment pour elle une haie d’honneur à la sortie de l’Hémicycle.

En dix jours, Christiane Taubira, 61 ans, a gagné l’admiration de ses pairs et forcé le respect de ses adversaires. Une rumeur persistante court l’Assemblée qui la dit fatiguée, souffrante. La garde des Sceaux ne commente pas. « Femme debout », elle veut rester « concentrée » et « dans l’action ». Les journalistes qu’elle évite « comprendront d’eux-mêmes ! » dit-elle, sibylline.
Inspiration politique

Mme Taubira siège jour et nuit, rivée sur le banc du gouvernement, un manteau jeté sur ses jambes comme un plaid pour se réchauffer. Le nez dans ses dossiers, le micro à portée de la main, elle taille en pièces les arguments de ses contradicteurs.

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GPA : la plus grande subversion féministe

Par Caroline Mécary, avocate, auteure.

— La question de la gestation pour autrui (GPA) a fait irruption dans le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage civil aux couples de personnes de même sexe, par effraction pourrait-on dire, lorsque la circulaire du ministère de la justice, annoncée dès le 16 janvier devant la Commission des lois, a fait l’objet d’une dépêche le 29 janvier.

Pourtant, la circulaire rappelle avec raison le droit applicable : « Est français l’enfant dont l’un des parents est français » (article 18 du code civil) de sorte qu’un certificat de nationalité française – qui atteste de sa nationalité – doit pouvoir lui être délivré indépendamment de la conception.

La circulaire n’abroge évidemment pas l’article 16-7 du code civil qui fonde depuis 1994 l’interdiction d’une convention dite de « mère porteuse ».

Cette réalité n’a nullement empêché les députés de l’opposition, qui ne sont pas à une dénégation près du réel, de saisir cette opportunité « politique » qui leur a été servi sur un plateau par un de ces énièmes couacs – dont la majorité présidentielle a manifestement le secret – pour agiter fantasmes et peurs irrationnelles à coups de mots-valises, de mots-slogans : « location de ventre », « location d’utérus », « enfant Play mobil », etc.

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Une consommation régulière de sodas  » light  » doublerait le risque de diabète

Une étude française souligne que le risque associé aux édulcorants est supérieur à celui du sucre

C’est une pièce supplémentaire à l’édifice compliqué du débat sanitaire sur les édulcorants. Des chercheurs français publient, dans l’édition de février de la revue American Journal of Clinical Nutrition, les résultats d’une étude épidémiologique associant, pour la première fois sur une cohorte française, une consommation régulière de boissons  » light  » à un risque plus que doublé de contracter un diabète de type 2 – dit  » diabète sucré « .

Le résultat est d’autant plus remarquable qu’il est tout à fait contre-intuitif : le risque mis au jour est plus important pour les gros consommateurs de boissons aux édulcorants que pour les gros consommateurs de boissons sucrées classiques. La consommation de jus de fruits pressée n’a pas, pour sa part, été associée à un risque accru de diabète.

Les auteurs ont travaillé sur une cohorte de 66 118 femmes, qui ont été suivies pendant quatorze ans. Ils n’ont considéré que les cas de diabète apparus au cours de la durée du suivi – c’est-à-dire entre 1993 et 2007.

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Formation d’Iconographe – Gestion d’images photographiques

 

 

Les prochaines dates de la formation  d’Iconographe – Gestion d’images photographiques (communication visuelle) auront lieu les:

Lundi 15 et Mardi 16 Avril 2013 à la Cité des Métiers au Raizet – Guadeloupe

L’administration des dossiers de prise en charge (AGEFOS – AIF – OPCALIA) se fait directement auprès de ces organismes. La procédure étant longue, pensez à engager les démarches dès maintenant !

 

Les places étant limitées, réservez dès maintenant la session qui vous intéresse, en retournant un email avec votre nom et N° de portable à: iconoblues@yahoo.fr ou appelez le : 0690 302 743 ou 0590 901 949

 

Cette formation a déjà été suivie par des agents de L’Université des Antilles Guyane, de la Région Guadeloupe, du Conseil Général, de la CCI ainsi que des professionnels travaillant dans les secteurs de l’image et de la communication de nombreuses collectivités et entreprises privées.

 

La formation a initialement été mise en place à Londres et a rencontré un réel succès au sein de la Saint Martins school qui a classé cette formation en cours « Business ».

 

La formation s’adresse aux professionnels de l’image et de la communication (photographes, graphistes, responsables communication), aux étudiants en recherche de formation/emploi dans un secteur porteur et épanouissant, ainsi qu’aux adultes désirant améliorer leur site Internet ou changer de carrière en s’orientant vers le domaine des bases de données, des archives et de la vente d’imagerie publicitaire.

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Que s’est-il réellement passé au Collège Edouard Glissant du Lamentin?

Le Principal du Collège Edouard Glissant après avoir été suspendu les 04 et 05 février de ses fonctions par le Ministère de l’Éducation Nationale a été autorisé à reprendre ses fonctions le 06 février. La presse nous dit qu’ « après une bagarre relativement bénigne, survenue entre adolescentes au sein du collège, le Principal a convoqué dans son bureau leurs parents. Par la suite, le père excédé par les faits qui lui ont été relatés, a porté à sa fille des coups d’une rare violence. Une scène à laquelle a assisté le Principal. Elle remonte au 25 janvier. Or le chef d’établissement n’a signalé ce fait grave au Recteur que le 29 janvier. Une faute d’appréciation, […) considérée comme une faute professionnelle. » ( France-Antilles du 06-02-13 page 5).

Et l’ensemble des syndicats de prendre position unanimement en faveur du Chef d’établissement, sans évoquer un seul instant le comportement du « parent » et encore moins le sort de la victime. ( voir ci-après). Avec en surplus une déclaration de la fédération des parents d’élèves PEEP qui justifie la violence des coups portés à l’enfant par ces mots terribles : « Un parent a son libre arbitre, s’il corrige son enfant, cela le regarde,.

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«Simone Veil», «Badinter» et… Christiane Taubira

Christiane Taubira parle sans notes. Un phrasé bien scandé. Un débit maîtrisé. Son discours inaugural a duré près de trois quarts d’heure et a impressionné le public.

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Christiane Taubira : entre fous-rires et Léon-Gontran Damas

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, a été prise mardi d’un fou rire pendant le débat sur le mariage homosexuel à l’Assemblée nationale, puis a récité « Nous les gueux » de Léon Gontran Damas lors de son intervention suivante.
« Monsieur (Philippe) Gosselin, puisque c’est par petits bouts que vous êtes amené… » a-t-elle commencé en pouffant de rire, sans parvenir à terminer sa phrase. « Je vais essayer de vous répondre par pe… par petits bouts », a-t-elle poursuivi difficilement. Nouveau fou rire. « J’ai un élan à votre égard, j’ai un élan… » est-elle parvenue à ajouter en s’adressant au député UMP avant de se rasseoir sans pouvoir terminer son intervention.

Ce fou rire irrépressible de la ministre a suscité les applaudissements des députés de la majorité, l’hilarité de ceux de l’opposition et des éclats de rire du président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone.

Quelque temps après, elle s’est permis une envolée lyrique, en réponse à Hervé Mariton (UMP), en récitant un poème du Guyanais Léon-Gontran Damas, issu du recueil « Black Label » -« je connais par coeur », a-t-elle assuré- qu’elle avait déjà cité lors de son discours d’ouverture des débats.

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Le livret de famille, c’est fini

Par Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste

–Il est impossible d’installer les bouleversements liés aux nouvelles méthodes de procréation médicalement assistée (PMA) à l’intérieur de l’ancienne organisation familiale, dont le cadre législatif avait été conçu pour donner aux enfants nés en son sein un père cumulant les fonctions de géniteur présumé, d’éducateur privilégié et de donneur de nom.

Vouloir fabriquer des livrets de famille en faisant apparaître un « parent 1 » et un « parent 2 » paraît dérisoire au regard des enjeux, notamment du fait de l’augmentation d’enfants nés par PMA, par dons de spermes, d’ovocytes et, de plus en plus, d’embryons.

LA LEVÉE DE L’ANONYMAT DES DONNEURS

Rappelons donc d’abord un préalable : toute réforme de la parentalité commence par la levée de l’anonymat des donneurs. Il est heureux de constater que les adversaires traditionnellement les plus résolus de cette levée y arrivent petit à petit, face aux dangers potentiels que pourrait représenter le fait que deux femmes ou deux hommes élèvent un enfant dans le déni de la place de l’homme ou de la femme qui aurait pris une part à sa conception.

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Mariage homosexuel : « Fonder la filiation sur l’engagement parental plutôt que sur la nature »

Par Martine Gross, sociologue (CNRS)

Sylviane Agacinski, dans sa tribune du 3 février, fait remarquer à juste titre que la procréation médicalement assistée (PMA) telle que pratiquée en France nie la personne du donneur, l’identifie trivialement à quelques cellules, l’objet de son don, et fait passer les parents pour des géniteurs. Elle dénonce un peu plus loin une pratique qui commence à se banaliser, la commande de gamètes sur Internet sans voir que c’est notre système actuel qui précipite les futurs parents dans cette voie. Quand la prohibition se tient en lieu et place d’un encadrement légal éthique et protecteur, il ne reste plus que les marchés parallèles pour réaliser un désir d’enfant aussi puissant chez les couples de même sexe que chez les autres.

Mais elle a tort de rapprocher la PMA, telle qu’envisagée pour les couples qu’elle appelle « classiques » de celle des couples de même sexe. En effet, dans ces derniers, la tentation de passer pour avoir procréé sans l’aide d’un tiers n’est pas jouable. S’il y a bien des familles PMA où le donneur est évoqué ce sont les familles homoparentales.

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L’Assemblée adopte l’article 1 ouvrant le mariage aux personnes de même sexe

L’Assemblée nationale a adopté samedi par 249 voix contre 97 le premier article du projet de loi sur le mariage homosexuel, le plus important, celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe.

Sans surprise, les députés socialistes, écologistes, radicaux de gauche et Front de gauche ont voté pour. Les députés UMP, la plupart des députés centristes ont voté contre. Dans les rangs de l’UMP, seul Franck Riester s’est prononcé pour cet article 1er.

«Nous sommes heureux et fiers d’arriver à cette première étape», a salué la garde des sceaux, Christiane Taubira. «Nous allons établir la liberté pour chacune et chacun de choisir sa ou son partenaire pour construire un avenir commun (…). Il n’y avait aucune raison que l’Etat n’assure pas aussi la protection du mariage» aux couples homosexuels, a-t-elle dit.

«Un vote historique»

Pour l’UMP, Philippe Gosselin a regretté que «le gouvernement s’engage dans un choix de société que nous ne souhaitons pas». «Aujourd’hui, c’est le mariage, l’adoption, demain ce sera la PMA (procréation médicalement assistée) et la question des mères porteuses qui est toujours posée.

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Les petits dans la cour d’écrans

par Erwan Cario, Isabelle Roberts, Raphaël Garrigos

–Un front large comme un pare-brise, un AK-47 glissé dans la barboteuse, des membres inférieurs atrophiés et des pouces maousses comme des poêlons à raclette. C’est — en gros — le portrait bien trop souvent dessiné du lardon d’aujourd’hui, croulant sous l’avalanche des écrans : télé, console de jeux vidéo, ordinateur, Facebook, smartphone et désormais tablette. Nocive, l’avalanche, évidemment… Psychologies Magazine relaie d’ailleurs, ce mois-ci, l’appel à la vigilance de cinquante experts « face à l’utilisation abusive des écrans », accompagné de huit pages anxiogènes sur le sujet. Mais voilà qu’un rapport intitulé l’Enfant et les écrans vient faire un sort aux idées reçues. Oui, les jeux vidéo « peuvent stimuler de nombreuses compétences ». Oui, les réseaux sociaux « peuvent être un espace d’expérimentation et d’innovation ». Ce rapport n’est pas l’œuvre d’une bande de hippies geeko-libertaires, mais de l’Académie des sciences qui, sous la plume de Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisseron (1), dessine « un chemin de raison », rappelant sans cesse l’évidence, à savoir la nécessité d’un encadrement parental et scolaire dans les activités numériques de ceux que Michel Serres appelle joliment les « petits poucets » et « petites poucettes ».

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Le discours historique de Christiane Taubira, la victoire des Lumières

Le discours de Christiane Taubira en faveur du mariage homosexuel est-il entré dans l’histoire ? Le plaidoyer de la Garde des Sceaux, ce 29 janvier à l’Assemblée nationale, semble indéniablement avoir marqué les esprits. À commencer par celui de la philosophe Laura-Maï Gaveriaux.

Les avancées juridiques et politiques marquantes de notre histoire démocratique ont souvent donné lieu à de grands discours devant l’Assemblée nationale, lesquels constituent autant de jalons discursifs dans l’évolution du rapport de notre société au droit, et ce depuis la Première République. Pour les plus modernes, nous en gardons des archives photographiques ou télévisuelles, aujourd’hui consignées dans la mémoire collective.

Dans les pas de Simone Veil et de Robert Badinter

Pour ma génération, c’est l’image de Simone Veil, en 1974, défendant le projet de loi visant à la dépénalisation de l’avortement. Derrière cette photographie d’histoire, recouverte aujourd’hui du voile de la sérénité que permet de la distance du temps, se trouve en fait une succession de débats houleux et parfois même violents.

Pensez que la discussion du texte s’ouvrit le 26 novembre 1974, et que la loi fut votée dans la nuit du 29 novembre.

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Un point de notre histoire dans les débats en cours.

par Gilbert Pago.

 

–Bruno Nestor-Azérot, député de la Martinique vient de faire une déclaration retentissante à l’Assemblée Nationale Française dans le débat sur le mariage pour tous. Je ne reviendrai pas sur son positionnement qui relève de ses convictions personnelles, qu’il faut tolérer même si je ne suis pas d’accord,  mais sur l’argument qu’il a considéré comme le plus important dans son argumentation. Il a déclaré :

« Moi, homme issu d’un peuple opprimé, réduit en esclavage, où le système social était un système qui refusait à un homme et à une femme de pouvoir avoir un enfant et de se marier légitimement, où le mariage était interdit et fut une conquête de la liberté ».

L’argument mérite d’être commenté car l’histoire et notre passé d’esclave sont souvent utilisés, à tort et souvent en total contre-sens. C’est donc en ma qualité d’historien que je me prononce.

Si des maîtres se sont souvent opposés aux mariages des esclaves, pour leurs intérêts. Ce n’étaient ni le cas de la totalité ni le sens de la politique royale exprimée à travers les instructions royales et le fameux Code Noir qui était enregistré par  le Conseil souverain.

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Les députés d’outre-mer boudent le mariage pour tous

Par Laure Equy

Enquête — A gauche, ils seront au moins six à ne pas voter le texte. Ils invoquent notamment «un modèle familial plus conservateur» et «des pratiques religieuses plus prégnantes».

«Ici, les gens sont un peu perdus, bousculés dans leurs repères par cette loi. Je dois soutenir ma population et relayer leurs doléances», justifie un député antillais qui raconte les électeurs défilant à sa permanence pour lui demander de ne pas approuver l’ouverture du mariage aux couples homosexuels. Ils sont plusieurs députés d’outre-mer à se rebiffer ainsi contre le projet de loi sur le mariage pour tous. Sur 27 élus à l’Assemblée nationale – dont 19 à gauche –, seule une petite dizaine compte voter le texte.

Les socialistes devraient largement suivre la consigne de vote du groupe à l’exception du Réunionnais Patrick Lebreton qui a écrit à Bruno Le Roux pour lui expliquer son intention de voter contre. Hélène Vainqueur-Christophe (Guadeloupe) hésite encore mais devrait finalement voter pour ou s’abstenir. En revanche, aucun des cinq députés du groupe GDR (gauche démocrate et républicaine, qui regroupe aussi les dix élus du Front de gauche) n’approuvera le projet de loi : Bruno Nestor Azerot, Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor en Martinique, Huguette Bello (La Réunion) et Gabriel Serville, successeur de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, en Guyane.

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Une découverte de Nestor-Azérot : « Un homme et une femme, ce n’est pas pareil »

Dans un discours qui sent bon la calotte et le goupillon Nestor-Azérot fait une découverte fondamentale : « Un homme et une femme, ce n’est pas pareil!« . On reste coi devant le contenu informationnel inouï d’une telle déclaration. On demeure sidéré. Et pourtant!

Le texte dont on prendra connaissance ci-après est une anthologie de truismes, de fausses évidences, et d’incohérences intellectuelles. Ces dernières n’étant que l’expression d’un déplacement de la pensée du registre de la raison à celui de la croyance. Nestor-Azérot verse dans un naturalisme social grand teint. On voudrait lui rappeler avec Maurice Godelier que « L’humanité n’a cessé d’inventer de nouvelles formes de mariages et de descendance« , on voudrait lui dire que « les paradigmes sociologiques les plus opposés s’accordent pour traiter le social et le culturel comme le résultat d’un patient travail de dénaturalisation qui creuse un fossé incompressible entre l’ordre réducteur des causes naturelles et l’ordre respectable, de facture mentale ou sociale, des raisons, entre les instincts de base de l’organisme et la logique de haut-niveau des significations partagées et des normes culturelles » ( Kaufmann-Cordonnier).

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Désunion pour Tous !

Par Rober SAE

–Quoi ? La protection sociale, les services publics d’éducation et de santé sont sabordés, les usines licencient en masse et les populations ne peuvent plus vivre de leurs revenus décroissants ! Quoi ? Le mécontentement gronde.  Calmez-vous braves gens, grâce à la loi sur le « MARIAGE POUR TOUS », la société va conquérir d’autres droits et libertés, la République sera plus soucieuse du sort de tous ses enfants, et  l’amour conquerra de nouveaux espaces !

Nous avons ici une nouvelle illustration de la machiavélique aptitude des propagandistes du système à manipuler l’opinion et à diviser pour mieux régner ! En vérité, ce hochet qui est aujourd’hui agité est un facteur manifeste de « DESUNION POUR TOUS »

Les millions d’êtres humains (hétéro ou homos), victimes de la sauvagerie du libéralisme qui par de puissantes mobilisations populaires, pourraient mettre fin à « l’horreur économique » et aux injustices sociales, devront attendre que les manifestants pro ou anti « mariage pour tous » aient fini de s’invectiver et de s’affronter !

Rayi chyien, di dan-y blan !  Les idéologues de la bourgeoisie française comptent parmi les plus efficaces que l’histoire ait produits !

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La Fondation Abbé Pierre présente son 18e rapport sur l’État du mal-logement

 

C’est maintenant que la « Mobilisation générale pour le Logement » doit se traduire dans les actes à travers des décisions politiques qui s’inspirent du « Contrat social pour une nouvelle politique du Logement ». Ce contrat social, signé par le Président de la République le 1er février 2012 alors qu’il était en campagne électorale, constitue dé­sormais pour la Fondation Abbé Pierre la grille d’analyse et d’évaluation des mesures adoptées (ou qui doivent l’être) par le nouveau Gouverne­ment. Sa mise en oeuvre apparaît d’autant plus importante que la situation économique et so­ciale, loin de s’améliorer, a continué à se dégrader tout au long de l’année 2012.

UN CONTEXTE SOCIAL PRÉOCCUPANT, DES DIFFICULTÉS DE LOGEMENT TOUJOURS PRESSANTES

Dans un contexte économique et social difficile, la situation est particulièrement périlleuse pour les personnes les plus modestes et les moins quali­fiées qui sont les premières touchées par la mon­tée du chômage et le développement de la pré­carité et de la pauvreté. Ce sont elles qui sont les plus exposées à une souffrance sociale, souvent invisible, mais dévastatrice. Et c’est pour elles que les aides publiques et le régime de protec­tion sociale, bien qu’indispensables, deviennent de moins en moins efficaces, comme si les amor­tisseurs sociaux étaient désormais à plat.

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Hommage du SNES-Martinique à Simone Vaton

La nouvelle du décès de Simone nous a bouleversés car cette collègue particulièrement chaleureuse, disponible et dévouée comptait beaucoup d’amis dans le corps enseignant et le monde de l’éducation. Mais Simone n’était pas seulement un professeur dont la compétence et l’autorité naturelle en imposaient. Elle fut aussi une militante anticolonialiste de la première heure. Son sens de l’engagement se manifesta tant sur le plan politique et associatif que syndical. En effet , elle adhéra, très tôt au Syndicat National des Enseignements de second degré (SNES), le plus
représentatif des personnels du second degré ,qui affichait très clairement ses options anticolonialistes et dénonçait sans ambages, avec la gauche française et les organisations progressistes des DOM-TOM, la politique répressive et réactionnaire qui était imposée aux populations de ces « derniers territoires de l’Empire colonial français »,comme le SNES d’alors n’hésitait pas à les appeler.
Son engagement syndical commença d’abord dans la section SNES du Lycée de jeunes filles où elle exerça son métier de professeur de sciences physiques pendant toute sa carrière.
Elle fut particulièrement active aux côtés de ses camarades, lors des mobilisations de Mai 1968 pour plus de démocratie à l’école et dans la société.

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L’émancipation d’Abraham Lincoln

Président en guerre, Abraham Lincoln dut se défaire d’un dilemme entre ses convictions personnelles et son mandat politique.

Le 1er janvier 1863, il y a 150 ans, Abraham Lincoln signait la Proclamation d’émancipation des esclaves. Anniversaire notoire, souligné par la Maison-Blanche, pour un texte décisif mais sans poésie.

Son style juridique tend à faire oublier l’audace qu’il fallut pour le promulguer. Document alambiqué, il n’est pas formulé avec la simplicité qui fit de la Déclaration d’indépendance une référence.

Au moment où Abraham Lincoln s’apprête à refonder la république encore naissante, il choisi d’émettre un décret, plutôt que de chercher une voie plus solennelle pour marquer l’importance de sa cause. Le procédé traduit tout le poids des difficultés auxquelles le président se trouvait confronté.

La Guerre de sécession fait rage. Et Lincoln, comme il l’écrivit, était déchiré entre son « combat pour sauver l’Union » et son « souhait souvent répété que tous les hommes soient en tous lieux libres ».

La formule retenue pour libérer les esclaves, l’émission d’un décret militaire, lui permit de résoudre l’opposition entre ces deux exigences. Il trouva dans ses pouvoirs de commandent en chef des armées (« commander-in-chief ») une voie pour s’exprimer.

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Chronique cubaine : voyageurs, émigrants et émigrés

Par Francis Rosemond (La Havane, 23 janvier 2013)

Il était ce jour là las 6 y 45 pm, le téléphone sonnait. Comme d’habitude c’est Teresita qui répondait.

99, 90 des appels étaient pour elles. J’entendis « Ah comment vas-tu mi amiga ? Je me suis toujours promis de t’appeler et puis tu sais comment sont les choses… Ma Maman ? Bien. Et toi ton nouveau fiancé ? L’Italien ou le Serbo-Croate ? Déjame contarte. Raconte-moi, yo te cuento después… ».

J’avais donc (au moins) plus de deux heures trente devant moi, le temps de mettre noir sur blanc pour Géro ce que j’avais glané dans mon épuisette rapport aux affaires candentes sur « la actualización de la Política Migratoria ».

Miami sera toujours à 180 km de La Havane à vol d’oiseau et à quelque 35 mn à bord d’un vol d’une compagnie aérienne. Pour la modique (?) somme de 220/250 dollars ou plus selon la durée du séjour fuera (dehors). Jusque là rien de changé. Mais faut-il toujours croire les dépliants touristiques ou les bulletins de la National Geographic ?

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