par Harry J. DURIMEL
—Un groupement de planteurs de bananes vient de déposer une nouvelle demande de dérogation pour pratiquer encore l’épandage aérien sur nos terres de Guadeloupe, déjà gorgées de poisons.
A l’heure où les lobbies bananiers s’organisent et s’entourent d’onéreux conseils parisiens, grâce à l’aide financière publique dont ils bénéficient, nous ne pouvons laisser aux associations de défense de l’environnement le soin d’exprimer, seules, le questionnement et les angoisses légitimes de la population guadeloupéenne quant à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture et à la contamination avérée de la chaîne alimentaire ( eau, ignames, patates, carottes, burgots, ouassous… etc ).
Il me paraît urgent que nos collectivités majeures, la Région et le Département, s’emparent de la question et ouvrent de toute urgence un débat sur l’avenir de l’agriculture en Guadeloupe. Ce sera l’occasion de soulever, entre autres, les questions suivantes :
– La place des pesticides et autres intrants chimiques ;
– La diversification agricole et le développement du marché intérieur ;
– L’état des lieux et perspectives du développement de l’Agriculture biologique ;
– La nécessaire réforme de la PAC ( politique agricole commune de l’Union Européenne )
– Le contrôle de l’importation ;
– L’inventaire du patrimoine foncier régional…etc
Je ne doute point, chers collègues, que cette question constitue pour vous une véritable préoccupation, comme c’est le cas pour moi, d’autant plus que nos concitoyens nous ont accordé leur confiance, en votant pour nous et qu’ils attendent de nous que nous les protégions et que nous défendions l’intérêt général.
→ Lire Plus