Catégorie : Sciences Sociales

Nous devons faire table rase des idées du passé et arrêter de véhiculer de vieilles lunes pour éviter un futur drame à la Guadeloupe

— Par Dolto, économiste

Sujet à bien des remous et des controverses idéologiques autour de son passé et aussi de son actualité, la Guadeloupe est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Elle est, en effet, confrontée actuellement à une crise sociétale et bientôt économique et sociale dont elle cherche à sortir en tentant de redéfinir son statut politique au regard de nouvelles réalités .
Pour comprendre ce qui nous arrive et nous attend, des idées du passé faut-il faire table-rase ?
A priori pourquoi pas ? Encore faudrait-il savoir de quelles idées du passé se défaire.
Nous en voyons deux qui à notre sens constituent de vieilles lunes véhiculés par certains intellectuels , politiques et syndicalistes à savoir :

1) – la chimère de l’auto suffisance alimentaire et le mythe d’une production locale facteur de développement économique

ll est intéressant d’analyser comment s’est réalisée à La Guadeloupe la croissance économique. Au moment de la départementalisation, tous les acteurs économiques et politiques croient que l’injection de l’argent public suffirait pour susciter une demande et une production, puis par effet boule de neige, aboutirait à une croissance auto-entretenue.

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Pourquoi « Terra Nova » Martinique ?

Par Alicia Bellance et Jean-Paul Jouannelle —
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Terra Nova Martinique est née le 17 décembre 2011. Elle est une antenne territoriale de l’« association Terra Nova » , constituée en préfiguration de la Fondation du même nom. Pour comprendre les raisons qui ont amené à sa constitution, il importe de connaître celles qui ont présidé à la naissance du « think tank » (cercle de réflexion) national.
Après avoir analysé les raisons de la défaite de Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007, le regretté Olivier Ferrand et certains militants du Parti socialiste avaient estimé que la candidate n’avait pu, pour diverses raisons, bénéficier des capacités d’expertise présentes au sein du Parti socialiste dans le cadre de la campagne. Le jeu des courants et le positionnement des « éléphants » par rapport à Ségolène Royal avaient conduit à cette situation. Elle avait ainsi été lourdement handicapée par rapport à Nicolas Sarkozy qui avait derrière lui une machine électorale de l’UMP unie. Ils avaient alors pris la décision de créer un « think tank » progressiste et indépendant par rapport à la sphère politique, ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, « en France et en Europe » .

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Retraites : les Français majoritairement hostiles à tout nouvel effort

Selon un sondage IFOP pour Sud Ouest Dimanche, les Français sont majoritairement hostiles à tout nouvel effort supplémentaire concernant la réforme des retraites.Le refus le plus net concerne un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans.

Le refus le plus net (60 % de « pas favorables ») concerne un nouveau recul de l’âge de départ au-delà de 62 ans, l’opposition est forte également (57 % de « pas favorables ») sur l’allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités déjà prévues pour 2020 (réforme de 2003) et l’opinion est un peu plus partagée (48 % de « favorables », 52 % d’« opposés ») pour ce qui est de l’augmentation des cotisations retraites payées par les employeurs et les salariés.

Dans le détail, on retrouve un certain nombre de clivages déjà perceptibles en 2010. Le premier, très marqué, est d’ordre générationnel. Quand 58% des 65 ans et plus sont favorables à un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans, cette proportion est en moyenne de 35% dans toutes les autres tranches d’âge qui, elles, seront concernées.

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Victorin Lurel, gibier de buzz

 

 

Chronique de Daniel Scheiderman

 

Alerte ! Le gouvernement Ayrault qui, sous des dehors patelins, dissimule une aile guévariste, compte en son sein un partisan de la dictature du prolétariat. Il s’agit du ministre de l’Outre-Mer, Victorin Lurel, lequel, de corvée aux obsèques de Chavez, a appelé à la multiplication, sur la surface de la planète, de dictateurs comme Chavez. Si si. Comment ? Vous ne l’avez pas entendu ? C’était pourtant le buzz du week-end. Interrogé par Europe 1, Lurel a dit exactement ceci. « Moi je dis, et cela pourra m’être reproché, que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez, puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme (…) Toutes choses égales par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum ».

N’importe qui comprend que Lurel ne considère pas Chavez comme un dictateur, et n’appelle pas à la multiplication des dictateurs. Au contraire, il réplique par l’ironie, et en les réfutant, à ceux qui traitent Chavez de dictateur (sur le fond de cette question, regardez donc notre émission de la semaine, si ce n’est encore fait).

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Victorin Lurel veut plus « de dictateurs comme Chavez »

 

 Représentant le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez, Victorin Lurel a multiplié les louanges à propos de l’ancien président vénézuélien, mort cette semaine à l’âge de 58 ans. « Chavez, c’est de Gaulle plus Léon Blum », a déclaré sur RTL et Europe 1 le ministre des Outre-mer, qui s’est dit impressionné par la dépouille du dirigeant : « Il était tout mignon (…), frais, apaisé. »

La comparaison est osée. Mais pour Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer qui représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez organisées vendredi à Caracas, le président vénézuelien était un grand dirigeant. « Toute chose égale par ailleurs, Chavez, c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé
fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices », a-t-il déclaré depuis le Venezuela aux radios RTL et Europe 1.

Victorin Lurel a en outre réfuté le qualificatif de « dictateur » pour désigner l’ex-dirigeant controversé. « Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur », a-t-il déclaré.

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Le féminisme à l’épreuve du sextrémisme

Par Stéphanie Marteau

« Ces filles sont des kamikazes, elles veulent mourir ! Pour elles, on est des bourgeoises », lâche Loubna Méliane, du mouvement féministe des Insoumises, en avalant son chocolat chaud. Voilà quelques mois que la jeune mère de famille a pris ses distances avec le groupuscule « sextrémiste » hypermédiatisé Femen. L’assistante parlementaire du député PS Malek Boutih n’est pas la seule trentenaire à avoir déserté. A leur place, de nouvelles recrues, plus jeunes, sans passé militant, investissent chaque week-end le local des Femen, niché dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris. Désormais, les activistes aux seins nus naviguent en marge, et même en rupture, du très institutionnalisé milieu féministe français. « On n’a pas vraiment de relation avec les autres associations », confirme l’Ukrainienne Inna Chevtchenko, 22 ans. Et pour cause. En dépit du soutien de quelques figures du MLF, peu de représentantes de la jeune garde du féminisme français adhèrent aux méthodes made in Ukraine

Quand la blonde amazone a débarqué à Paris, à l’été 2012, l’atmosphère était pourtant à la curiosité et à la neutralité bienveillante.

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Mutilations génitales féminines : tolérance zéro

— Par Viviane Reding —, vice-présidente de la Commission européenne responsable de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté.

Chaque année, des millions de femmes et de filles dans l’Union européenne (UE) et dans le monde sont victimes des violences que sont les mutilations génitales féminines, et beaucoup d’autres en sont menacées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le 6 février, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, la Commission européenne a réaffirmé son engagement ferme en faveur de l’éradication de cette pratique inacceptable. Ma collègue Cecilia Malmström, responsable des affaires intérieures, et moi passons maintenant à l’action.

Nous ferons équipe avec des membres du Parlement européen ainsi que des personnalités de premier plan au niveau mondial, dont l’ex-mannequin d’origine somalienne Waris Dirie, la militante sénégalaise Khady Koita et Chantal Compaoré, première dame du Burkina Faso. Nous tenterons de déterminer comment l’UE peut aider les Etats membres à mettre fin à cette pratique qui ferait environ un demi-million de victimes dans l’UE.

L’Europe doit utiliser tous les instruments disponibles au niveau européen pour soutenir les efforts déployés au niveau national et à l’échelle internationale pour en finir avec cette pratique inacceptable.

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Les femmes ne sont pas égales aux hommes, la preuve en 10 chiffres

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme, l’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Dix chiffres pour faire le point

 

— Par Audrey Avesque —

 

 

C’est le 8 mars, c’est la Journée internationale de la femme. L’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Les dernières statistiques de l’Insee montrent qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que les femmes gagnent, entre autres, le même salaire que les hommes. La réduction de ces inégalités est d’ailleurs l’un des chevaux de bataille du quinquennat de François Hollande.

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem annonce d’ailleurs ce vendredi que les entreprises qui ne luttent pas efficacement contre les inégalités de salaires hommes/femmes seront sanctionnées. « Il y aura des sanctions dans six mois si rien ne se passe », assure-t-elle. Ces sanctions pourront aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Dix chiffres pour faire le point sur les inégalités qui demeurent.

28% : C’est l’écart de revenu dans le secteur privé en France entre le salaire d’un homme et celui d’une femme.

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Toutes et tous féministes ! Ce qui libère la femme libère l’homme (Simone de Beauvoir)

 

Lettre ouverte à chacune et chacun, individuellement et collectivement.

 

Madame la Présidente du Conseil Général

Monsieur le Président du Conseil Régional

Madame et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les conseiller-es municipaux-pales

Messieurs les Députés

Messieurs les Sénateurs

Cher-es compatriotes,

 

La journée du 8 mars cristallise les principales revendications concernant la condition des femmes dans tous les pays du monde.

Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore, diront certains (et même certaines) ?

C’est vrai, a priori, chez nous – on n’est ni en Afghanistan, ni en Inde. On pourrait se dire que les femmes sont libres, qu’elles ont tout : elles travaillent, sortent, sont élues, …

 

Ce mythe de l’égalité acquise a la vie dure.

La récente étude de l’INSEE intitulée « Regards sur la parité » dresse un tout autre état des lieux de la situation des femmes en Martinique.

Quelques exemples :

A niveau de diplôme égal les femmes sont plus souvent au chômage, bien qu’elles réussissent mieux en classe,

Les emplois féminins sont concentrés à plus de 46% dans 8 familles de métiers liées aux activités traditionnelles des femmes, et qui ne sont pas les plus porteuses d’emploi ,

L’écart moyen annuel de salaires entre femmes et hommes est de 16,1%,

24% des femmes travaillent en temps partiel (13% pour les hommes),

Il y a davantage de bas revenus dans les familles monoparentales (à 90% des femmes),

Les mères célibataires ont plus de difficultés à mener de front la vie familiale et professionnelle, notamment en raison de la garde des enfants, et elles ont moins de loisirs que les hommes,

En politique, la Martinique est la dernière de la classe !

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Journée de la femme : peut-on être féministe et voilée ?

Zahra Ali, chercheuse d’origine égyptienne, auteur de « Féminismes islamiques », réfute toute soumission de la femme dans le port du voile. Interview.

Propos recueillis par Fatiha Temmouri (au Caire)

Y a-t-il une place pour le féminisme dans l’islam ? Zahra Ali, doctorante en sociologie à l’EHESS et à l’Institut français du Proche-Orient, travaille sur l’émergence d’une dynamique féministe musulmane en Occident et dans le monde musulman. Elle est l’auteur de l’ouvrage Féminismes islamiques*. Rencontre.

Le Point.fr : Certaines images ont frappé l’Occident durant le Printemps arabe. Des femmes aux voiles multicolores, poing levé, regard déterminé, se placent au cœur des manifestations comme porte-voix de la révolution et de la cause des femmes. Peut-on être féministe et voilée ?

Zahra Ali : Évidemment, oui. Dans la mesure où le port du voile peut correspondre à différentes réalités. On voit bien l’image à laquelle vous faites référence. Ces femmes qui portent un foulard sur la tête et qui manifestent pour défendre leurs droits pour la démocratie. Ce sont même des images qui tendent à se banaliser. Ce n’est pas une réalité qui date d’aujourd’hui.

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La Bataille du voile par Frantz Fanon

Frantz Fanon a abordé sous le titre de la bataille du voile, l’enjeu central constitué par le thème du dévoilement des femmes algériennes durant la domination coloniale française. Le voile des femmes était considéré comme le symbole par excellence de la nature rétrograde de la société algérienne et la colonisation présentée comme une mission de civilisation qui se donnait pour objectif premier de libérer les algériennes du patriarcat arabo-musulman dont elles étaient victimes en les dévoilant.

Avec le voile, les choses se précipitent et s’ordonnent. La femme algérienne est bien aux yeux de l’observateur « Celle qui se dissimule derrière le voile. » Nous allons voir que ce voile, élément parmi d’autres de l’ensemble vestimentaire traditionnel algérien, va devenir l’enjeu d’une bataille grandiose, à l’occasion de laquelle les forces d’occupation mobiliseront leurs ressources les plus puissantes et les plus diverses, et où le colonisé déploiera une force étonnante d’inertie.
La société coloniale, prise dans son ensemble, avec ses valeurs, ses lignes de force et sa philosophie, réagit de façon assez homogène en face du voile. Avant 1954, plus précisément, depuis les années 1930-1935, le combat décisif est engagé.

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Les femmes dirigeantes sont des leaders comme les autres

 Par Sarah Saint-Michel

Il n’y a pas de différence majeure entre les dirigeants hommes et femmes. Leurs traits de personnalité et leur style de leadership sont les mêmes. Le sexe n’est pas une variable pertinente. Telle est la conclusion d’une recherche effectuée en compilant les résultats de 25 enquêtes européennes et américaines sur les qualités attribuées à quelque 20 000 cadres dirigeants, 12 593 hommes et 7 016 femmes, complétés par une étude strictement française ( » L’impact du genre sur les traits de personnalité des leaders et les effets sur leur style de leadership « , thèse de doctorat).

Ces travaux montrent que les collaborateurs interrogés par questionnaire sur la manière dont ils sont dirigés ne font pas de différence entre les sexes. Ils perçoivent de la même manière leurs supérieurs hiérarchiques, hommes et femmes, que cela concerne le style de leadership (charismatique, basé sur une vision partagée, ou plus conventionnel, lié à l’obtention de résultats) et les traits de personnalité (courage, confiance en soi, empathie…).

Ces résultats remettent en cause l’idée d’un leadership au féminin caractérisé par des compétences présupposées féminines, telles que la bienveillance ou l’altruisme, qui conduiraient les femmes à diriger et mener leurs équipes différemment de leurs homologues masculins considérés, eux, comme plus déterminés.

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Une rigueur budgétaire sans précédent attend la Guadeloupe en 2014

—Par Dolto, économiste —
De nouveau le doute, mais un cran au-dessus. En 2009 à l’issue de la crise LKP, certains Guadeloupéens se demandaient si les élus avait bien pris la mesure de la crise de confiance qui frappait désormais le pays . Aujourd’hui, ils s’interrogent sur leur capacité à les en faire sortir.
Le spleen a saisi les élus socialistes eux-mêmes, qui commencent à dire stop à la collectivité unique coupable à leurs yeux de promouvoir des compétences sans pouvoir les financer , tant l’exemple de Saint – Martin est dans toutes les têtes en Guadeloupe . « Stop ! », renchérissent certains, de moins en moins enclins à assumer la future cure de remise en ordre des finances publiques des collectivités locales de la guadeloupe, car ils voient les coupes budgétaires ,la croissance ralentir et le chômage augmenter. Ils ont peur ,car aujourd’hui,ils savent que  la copie du gouvernement français est incomplète. Seules ont été annoncées les restrictions imposées aux collectivités locales: le gouvernement a décidé de diminuer de 1,5 milliard d’euros en 2014 et de la même somme en 2015 les transferts de l’État aux budgets locaux.

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Venezuela : Chávez, ou les limites de l’anti-impérialisme

 

La rhétorique antiaméricaine du président vénézuélien n’a pas empêché les États-Unis de rester le premier partenaire commercial du Venezuela.

Hugo Chávez est un « martyr pour avoir servi son peuple et protégé les valeurs humaines et révolutionnaires. » L’hommage est du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui avait salué en octobre dernier la réélection à la tête du Venezuela de son « frère ». Il est aussi l’ultime exemple du rapprochement effectué depuis plusieurs années par le Venezuela et la République islamique. « Dès son arrivée au pouvoir, Hugo Chávez a recherché des partenaires au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour négocier un prix du baril le plus élevé possible », explique au Point.fr Jean-Jacques Kourliandsky, spécialiste de l’Amérique latine à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). « À ce titre, le rapprochement avec l’Iran correspondait à une convergence d’intérêts communs. »

Dramatiquement descendu en dessous des dix dollars le baril au début des années 2000, le prix de l’or noir a depuis atteint des sommets, s’élevant aujourd’hui à près de 110 dollars. En marge de l’alliance stratégique réussie entre les deux puissances pétrolières, s’est développé un rapprochement idéologique.

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Martí et Bolivar

— Par Diana Sedal Yanes —

L´héritage de Martí et de Bolivar comme guide pour la lutte révolutionnaire des peuples

La pensée éthique et pédagogique latino-américaine possède une portée universelle et une grande richesse idéologique se matérialisant chez d’importants penseurs, dont la transcendance serait impossible à ébaucher en marge de la scène historique culturel dans lequel nos nations se sont développées. La synthèse de ces idées sont précisément, Simón Bolívar et José Martí, lesquels légitiment la plus haute et complète expression de l’anti-impérialisme, du latino-américanisme, de la dignité sociale, du patriotisme et de l´indépendance nationale, des valeurs qui sont l´essence même des projets de libération des deux penseurs et formant le corpus éthique sur lequel repose l’éducation civique citoyenne et qui aujourd´hui s´élève contre les prétentions dominatrices des centres du pouvoir.

Bolivar et Martí ont, dans leurs aspirations fondamentales, la réalisation d´une nouvelle patrie, non seulement en raison de sa richesse matérielle, mais aussi par la grandeur d´âme et le raisonnement de ses hommes. Dans l´accomplissement de ce désir, les valeurs morales sont configurées comme la force motrice vers la perfection humaine.

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Qui a vidé la banque des békés ?

 

 

Par Marie-France ETHEGOIN dans Le Nouvel Observateur 17 janvier 2013 – N° 2515

 

 

Découverts abyssaux, prêts jamais remboursés, largesses accordées aux amis et aux partenaires en affaires. Pendant des décennies, le Crédit Martiniquais tenu par les puissantes familles créoles qui dominent l’économie de l’île, a dilapidé les économies des épargnants. Marie-France Etchegoin relève les dessous d’un scandale qui ravive les brûlures de l’histoire coloniale. La Martinique est un puzzle. Mémoires disparates, blessures séculaires, colères enfouies. Celles des fils d’esclaves contre celles des enfants de colon, des Noirs contre les Blancs, des « petits » contre les » gros ». Fin novembre, à Fort-de-France, il faut grimper sur les hauteurs de la ville pour avoir un aperçu de cette névrose insulaire. Jusqu’à la cour d’appel, qui siège dans un modeste préfabriqué surplombant l’époustouflante baie. C’est là, loin des regards, dans le ronron des climatiseurs, que l’on finit d’enterrer l’une des affaires les plus emblématiques de l’île. Le scandale du Crédit Martiniquais. Charles Rimbaud, 69 ans, crinière blanche et bretelles apparentes sous le blazer, écoute d’un air las les litanies de l’accusation. A la fin des années 1990, les en-cours de cet ex-promoteur en vue s’élevaient à près de 40 millions d’euros.

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Je veux un pape ringard !

Par Solange Bied-Charreton, écrivain

 

Malgré l’extravagance de son accoutrement, il a bien fallu se rendre à l’évidence : le pape est un homme comme les autres. Mais il faut avouer que la décision qu’a prise Benoît XVI de nous quitter le 28 février a mis tout le monde K.-O.

Les uns ont versé dans le lyrisme de circonstance, faisant de lui un saint, un martyr de la cause. Un incompris victorieux, émouvant et sensible. Des milliers de mercis sont venus s’agréger sur les réseaux sociaux comme sur la tombe d’Elvis. Les autres se sont réjouis qu’il ne se sente plus tellement à la hauteur, car le monde va si vite et il ne comprend rien.

Il n’est plus adapté. Tel un téléviseur sans écran plasma qui nous ferait l’affront de vouloir rester encore parmi nous, il nous faut maintenant le descendre sur le trottoir et appeler les encombrants pour qu’ils l’emmènent à la décharge.

Dans la joie ou dans la tristesse, tous l’ont bel et bien enterré. Et pourtant Joseph Ratzinger respire encore ! Et il se pourrait même qu’il continue à croire en Dieu après la date de son départ.

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Une mannequin blanche peinte en noire, un scandale qui en dit long sur la mode

 

LE PLUS. Les photos du magazine de mode « Numéro » du mois de mars font parler d’elles. Pour une série baptisée « African Queen », le mensuel a préféré  maquiller un mannequin blanc plutôt que de choisir un modèle noir. Comment expliquer cette démarche ? Pour notre chroniqueuse, le monde de la mode est tombé bien bas.

Édité par Louise Auvitu  Auteur parrainé par Aude Baron

African queen dans Pour le magazine « Numéro » du mois de mars, Ondria Hardin a vu sa couleur de peau maquiller (« Numéro », Sebastian Kim)

C’est une polémique qui a fait le tour de la toile, Sebastian Kim a photographié pour le magazine français « Numéro » une mannequin blanche, maquillée en noire et vêtue de tous les clichés de la représentation africaine : bijoux ethniques, imprimés façon wax, coiffures savantes façon princesse peule à la Katoucha. 

La polémique a rapidement enflé, ici, ou encore ici, et puis ici aussi, ah, et là également, bref,un peu partout : comment aujourd’hui, peut-on, et alors même que la représentation des femmes noires dans les milieux de la mode est toujours minimaliste, comment peut-on prendre une mannequin blanche pour la grimer ainsi en fantasmagorie africaine ?

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Hessel – Morin : « Résistons à la tentation réactionnaire ! »

Stéphane Hessel et Edgar Morin : deux résistants, deux tempéraments, deux figures phares de l’engagement. L’ancien diplomate et le sociologue se sont rencontrés le 19 juillet 2011, au Théâtre des idées, le cycle de rencontres intellectuelles du Festival d’Avignon. Vifs, graves, alertes et enjoués, ils ont donné ce jour-là quelques raisons d’espérer, malgré la crise mondiale, quelques motifs de croire en la politique en dépit de toutes les désillusions auxquelles nous a conduit le règne des cyniques. En tontons flingueurs de la pensée, ils s’en sont même pris aux nouvelles forces réactionnaires droitières comme aux impasses d’un progressisme de reniement.

En France, c’était le crépuscule des années Sarkozy, le moment où la volonté de récupérer la « politique de civilisation » d’Edgar Morin par le président de la République s’était depuis longtemps noyée dans le discours de Dakar en juillet 2007 sur « l’homme africain [qui] n’est pas assez entré dans l’Histoire » ou celui de Grenoble de 2010 sur les Roms et la déchéance de la nationalité. En Europe, les populistes extrémistes prospéraient. Dans le monde entier, la crise financière ne cessait de projeter son ombre portée.

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Nouvelle dérogation accordée aux planteurs de bananes

Le préfet de Martinique a pris un arrêté permettant aux professionnels, durant un an, de continuer l’épandage aérien des bananeraies pour lutter contre la cercosporiose.

C’était une décision attendue aussi bien par les planteurs de bananes que par les membres du collectif contre l’épandage.
Finalement le Préfet, Laurent Prévost a « compte tenu de la gravité affectant la culture de la banane, de leurs impacts économiques et sociaux »décider d’accorder une nouvelle dérogation aux planteurs.

Cette dérogation d’une année est limitée à certaines zones qui sont éloignées des habitations, des jardins, des cours d’eau ou encore des zones d’élevage.
Ce délai doit selon la préfecture permettre aux acteurs de la filière de trouver des solutions alternatives à l’épandage aérien pour lutter contre la cercosporiose.

Communiqué :
La mobilisation contre l’empoisonnement des Martiniquais doit se poursuivre.

PAR NOTRE MOBILISATION NOUS LES FERONS PLIER Pour la troisième fois en moins de deux ans, le représentant de l’Etat français en Martinique a donc donné une dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien de pesticides…Fait particulier, cette dernière est valable pour un an, contrairement aux deux précédentes dont la durée avait été de six mois.Cette

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La Chine, une société harmonieuse?

par Michel Pennetier.

 

—Une année en Chine. Il est temps de faire le bilan. Je suis venu sans idées préconçues. Bien sûr, j’avais des images dans ma tête. Les foules brandissant le petit livre rouge, je savais que c’était du passé. La Chine, atelier du monde, l’urbanisme délirant de Shanghai, un pays en plein développement, je savais que c’était le présent. Une économie libérale avec un régime politique communiste, c‘était ce qui excitait ma curiosité. J’avais aussi dans ma tête les questions qui fâchent : le Tibet, la liberté d’expression, les condamnations d’intellectuels et d’artistes, Tian An Men ( si bien nommée : la Porte du Ciel !). Enfin j’avais ma prédilection pour la Chine du passé : la culture la plus ancienne du monde, la plus longue histoire, le confucianisme qui a imprimé pendant plus de deux mille ans sa marque à la vie sociale, la pensée taoïste au fondement de pratiques qui gagnent l’Occident : le Tai Ji Chuan, le Qi Kong, l’acupuncture, la médecine.

Ce que j’ai pu apprendre de la Chine, vient peu de conversations, mais essentiellement de mon vécu avec les Chinois et d’observations quotidiennes.

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Hessel, la légende d’un siècle

PORTRAIT – Stéphane Hessel est mort dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 95 ans. Relisez son portrait paru dans le JDD fin 2008 à l’occasion du 60e anniversaire de la déclaration des droits de l’Homme, avant le succès planétaire d’Indignez-vous!.

A 91 ans, il récite, ému et impatient, son agenda de mercredi prochain. Midi, remise du prix pour la paix de l’Unesco; 18h30, conférence au musée du Quai-Branly; clôture de la journée sur l’esplanade du palais de Chaillot avec déclamation, par coeur s’il vous plaît, du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Selon le voeu de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, Stéphane Hessel sera le grand témoin des commémorations du 60e anniversaire de ce texte fondateur. En 1948, alors jeune diplomate en poste à l’ONU, cet ancien résistant en avait été l’un des 18 rédacteurs. « Aujourd’hui, on m’invite partout parce que la plupart des autres ont disparu », sourit-il, pudique.

Ce long visage qui s’illumine est bien l’une des grandes figures du 20e siècle. Ce matin-là, sanglé dans un costume trois pièces qui lui donne des allures de danseur de tango, il ouvre la porte de son modeste appartement du 14e arrondissement de Paris.

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Mini Miss : des concours pas si innocents !

par Huguette Bellemare.

 

—Nés aux USA, passés ensuite en France, les concours de mini miss ont débarqué chez nous. Malgré les affirmations des organisateurs, ils soulèvent de nombreux problèmes.

D’abord, il n’est pas vrai qu’ils soient très encadrés. En effet, ils s’adressent à des enfants de 4 (en France 6 !) à 12 ans. (Et les 13-17 ans ? accéderaient-elles directement aux concours pour « adultes » ?!) Par ailleurs, ces petites filles défilent dans des attitudes et des tenues sans rapport avec leur âge : mains sur la hanche, hauts talons, maquillages plus ou moins discrets, plumes, paillettes, tulle, bustiers… Certes, sont exclus pour le moment faux ongles, faux cils, faux cheveux, fausses poitrines, fausses dents… comme aux USA, mais pour combien de temps encore ?

Ce n’est pas vrai non plus que c’est un jeu. Quelques petites candidates présentent sur les photos des traits franchement tirés. En effet, pendant les deux mois de préparation (au moins), leur emploi du temps n’est pas non plus de leur âge : mondanités (y compris le soir), séances de travail : promotion dans des boutiques, photos, apprentissage de chorégraphie, de maintien… Et puis, en apothéose, une finale longue et éprouvante.

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Le XXIe siècle sourira à certains, pas à d’autres.

Par Pierre SUEDILE

—Notre monde semble de moins en moins enclin et disposé à garantir, autant qu’avant et à ceux qui fournissent l’effort requis, une compétence qu’ils pourraient  exercer pour s’épanouir, pour peu qu’ils empruntent une voie d’excellence. Et pourtant c’est bien le seul chemin que s’était tracé le commun des mortels pour survivre à l’iniquité générale environnante. Heureusement pour lui, il garde espoir et foi car il n’est pas encore conscient de la quasi ruine d’une condition résultant de la sédimentation d’efforts toujours plus nombreux, toujours plus intenses. C’est à ce niveau qu’il faut situer vraiment notre « fin du monde », hors les propos de charlatans ou d’illuminés désireux de transférer vers un ailleurs inconnu, la responsabilité de chacun. L’itinéraire emprunté naguère par notre société, avec audace et conviction, ne s’accommode plus tout à fait de la réalisation de l’humain, de l’émancipation de l’espèce en lutte incessante ; il est en train de tourner le dos à sa cible. De façon plus prosaïque, il semble pertinent de se demander si notre « Démocratie » tant vénérée n’est pas déjà proche de l’essoufflement, oubliant son essentiel, son géniteur, sa raison d’exister.

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Tourisme : turpitude martiniquaise

Par Michel Herland. Nous avons examiné dans des articles récents des cas remarquables d’aménagements touristiques, qui pouvaient d’autant mieux être proposés en exemple à la Martinique qu’ils se situaient dans  deux îles, Porto Rico et la Guadeloupe, au niveau de vie et aux statuts comparables à la nôtre. La thèse que nous défendons est simple : il ne sert à rien de dépenser de l’argent pour attirer les touristes chez nous si c’est pour qu’ils repartent déçus. Car les touristes, par définition, voyagent ; ils sont en mesure de comparer les prestations offertes ici ou là. Celles-ci constituent un package global dont le touriste est capable de percevoir les différentes dimensions : interviennent, dans le désordre, la beauté des sites naturels et urbains, l’accueil, le coût du voyage et le prix du séjour sur place, etc. Une politique touristique doit viser l’excellence dans tous ces domaines pour chacun des types d’activité que l’on entend développer (tourisme chez l’habitant, tourisme vert, tourisme hôtelier avec les divers niveaux de gamme possibles, …),  sachant que l’on n’a pas intérêt à vouloir tout faire : non seulement en vertu de l’adage « qui trop embrasse mal étreint » mais encore parce qu’il est important que la Martinique ait une identité forte aux yeux des clients potentiels.

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