—Par Elise Vincent —
Depuis 2001, le 10 mai a été institué Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Vendredi 10 mai, le chef de l’Etat devait donc s’exprimer sur le sujet. Une manière de réparer symboliquement, comme chaque année, les horreurs de la traite négrière à laquelle la France a activement participé du milieu du XVIIe à la fin du XIXe siècle, en déportant plus d’un million d’Africains.
L’occasion, aussi, de répondre par la négative aux demandes de réparation financière pour des descendants d’esclaves, formulées depuis plusieurs mois par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN). « L’histoire ne s’efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l’objet de transactions au terme d’une comptabilité qui serait en tout point impossible à établir », devait déclarer François Hollande.