Catégorie : Sciences Sociales

Connexion internet : bientôt un comparateur officiel des fournisseurs d’accès

La rapidité du débit, le bon fonctionnement de la consultation des pages, du streaming vidéo ou encore du peer-to-peer (échange de fichiers)… L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) annonce ce lundi la mise en place d’un dispositif mesurant la qualité de l’internet fixe, opérateur par opérateur, à travers sept «indicateurs de performance».

 

Un comparateur officiel pour aider les utilisateurs à choisir leur abonnement en conscience qui publiera ses résultats tous les semestres à compter de décembre prochain.

«Les objectifs sont d’améliorer l’information des internautes et de donner à l’Autorité les moyens d’assurer sa mission de supervision du niveau général de qualité des services fixes de téléphonie et d’accès à l’internet», explique l’Arcep. Les internautes pourront ainsi «renforcer leur capacité à choisir de manière éclairée leur offre d’accès internet et stimuler la concurrence entre opérateurs au bénéfice de la qualité des offres de détail». Une façon d’attiser chez les fournisseurs l’envie de toujours faire mieux !

D’abord de la prévention, plus tard de la prescription

Techniquement, deux types de dispositifs sont mis en place, dont l’un fait appel au concours des internautes eux-mêmes pour qu’ils participent à l’amélioration de leur service.

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Ce qui différencie vraiment l’Allemagne de la France

L’Allemagne préfère avoir des travailleurs pauvres, la France des chômeurs de longue durée. De ce choix découle toute une politique sociale et industrielle.

— Par Patrick Artus —

Le modèle social allemand n’est pas très différent du modèle français. On sait qu’une asymétrie très forte entre la France et l’Allemagne vient de la structure productive des deux économies : l’Allemagne est restée un pays industriel puissant, avec des gains de parts de marché et des excédents extérieurs structurels ; la France est très désindustrialisée : l’industrie représente 12 % de l’économie française, 21 % de l’économie allemande.

Mais nous nous intéressons ici surtout aux choix sociaux des deux pays. En France, on considère souvent que le modèle social allemand est devenu très différent du modèle social français, avec la flexibilité accrue du marché du travail ; la modération salariale ; les efforts faits pour faire disparaître les déficits publics, qui passent aussi par une réduction des dépenses de transferts publics. Les lois Hartz, de 2003 à 2005, ont surtout constitué en la mise en place de conditions très dures forçant les chômeurs à retourner à l’emploi, y compris dans les emplois peu qualifiés, à temps partiel, mal payés.

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« Le Théorème du lampadaire », de Jean-Paul Fitoussi (Les Liens qui Libèrent)

Philippe Arnaud

Comme aurait dit Coluche, c’est l’histoire d’un mec qui cherche ses clés sous un lampadaire. Question : pourquoi sous un lampadaire ? Réponse : pas parce qu’il les a perdues là, mais parce que c’est le seul endroit éclairé de la rue.

De cette situation comico-absurde, Jean-Paul Fitoussi a tiré un théorème, qu’il formule ainsi : « Si les objectifs que la politique économique met en pleine lumière ne sont pas ceux qui importent vraiment pour les sociétés, nous n’aurons aucune chance de comprendre pourquoi le fait de les avoir atteints ne résout nullement le problème initial. »

La science économique, explique M. Fitoussi, se réduit à ce qu’elle est capable de rationaliser, ou d’éclairer. Le problème est qu’elle se révèle de moins en moins apte à résoudre les problèmes majeurs de notre temps, notamment celui du chômage, et celui de l’environnement.

« Nous continuons pourtant d’agir, à quelques exceptions près, comme si nous nous trouvions dans le monde d’avant, comme si les crises successives que nous venons de traverser n’étaient que des parenthèses appelées à se refermer au plus vite », affirme le professeur à l’IEP de Paris, qui trouve désespérant de mettre en parallèle les préconisations de politique économique des années 1980 et 1990, et d’aujourd’hui.

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Firefox tenté par une « frappe nucléaire » contre la pub en ligne

Le navigateur pourrait bousculer la publicité sur le web en bloquant l’installation de « cookies » tiers. Une bonne nouvelle pour Google…

La fondation Mozilla, éditrice du navigateur web Firefox, va-t-elle révolutionner internet ? La polémique enfle après la présentation d’une nouvelle version promettant de mieux garantir la vie privée des internautes, au détriment de la publicité en ligne. Le modèle économique du web s’en trouverait bouleversé… au profit de Google, selon certains détracteurs.

Fin février, la fondation a annoncé développer une nouvelle option pour Firefox qui bloquera les « cookies » tiers, ces petits fichiers de navigation créés lors de la navigation qui permettent d’identifier l’internaute et de suivre son activité. Ces « cookies » sont largement utilisés par les publicitaires : par exemple, lorsque l’internaute visite un site de vente de vêtements, il se verra proposer par la suite des publicités ciblées sur des offres de vêtements similaires.

Ces « cookies » sont créés à la fois par les sites visités directement, mais aussi par des sites « tiers » dont le contenu n’apparaît pas sur la page web (les annonceurs du site ou les outils de statistiques par exemple).

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La richesse, la valeur et l’inestimable, Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste

de Jean-Marie Harribey

— La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange,  parce qu’elle postule que l’accumulation infinie du capital est porteuse de bien-être et parce qu’elle est persuadée que les forces libres du marché conduisent à l’optimum et l’équilibre pour la société.
 Ce livre propose une critique sociale et écologique de l’économie capitaliste contemporaine en effectuant un retour sur l’économie politique, d’Aristote à Smith et Ricardo, et sur sa critique radicale accomplie par Marx : le travail est le seul créateur de valeur économique, et cette valeur acquiert une reconnaissance sociale à travers l’échange monétaire, que celui-ci soit marchand ou non marchand. Il s’ensuit que le travail effectué dans les services collectifs non marchands est éminemment productif, définissant un premier champ de la richesse autre que marchande.

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Les bons nègres de la manif pour tous, idiots utiles du racisme et de l’homophobie

 

La «Manif pour tous» défile aujourd’hui en Martinique & en Guadeloupe & demain à Paris contre le mariage pour tou/te/s. Cette organisation (la presse l’a démontré, notamment «Le Monde» & le «Canard enchaîné») n’est qu’un agglomérat de mouvements plus ou moins fictifs qui dissimulent en réalité l’église catholique + l’UMP + le FN + des organisations hostiles aux droits des femmes + des patrons fortunés (comme Claude Bébéar, président d’AXA).

 Plus le temps passe, plus ses affiches & slogans se font homophobes, nationalistes & racistes (prenant pour cible la «négresse» Christiane Taubira). Dans ce contexte, il est regrettable que des Français/es d’outre-mers se fassent les «bons nègres» d’un tel cartel & deviennent les «idiots utiles» d’organisations qui les méprisent & les discriminent à longueur d’année.

 La guadeloupéenne Gwladys Pallas, présidente régionale de la Fédération Total Respect / Tjenbé Rèd en Île-de-France, a déclaré : «Les cultures d’outre-mers doivent être respectées : personne n’a le droit de les instrumentaliser dans le sens de ses convictions personnelles & les Français/es d’outre-mers LGBT (lesbiennes, gaies, bi & trans) y ont toute leur place».

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« Pour une anthropologie logique du discours postcolonial »

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la conférence débat autour de l’ouvrage « Pour une anthropologie logique du discours postcolonial » d’Alexandre ALARIC.

 

Alexandre Alaric nous invite à découvrir son essai sur le nouvel enseignement de la représentation discursive que la littérature antillaise délivre.

A cet effet, cet ouvrage examine de manière critique les usages de fragments et de traces des grandes approches linguistiques et logiques afin de mieux comprendre les stratégies langagières des écrivains de la Caraïbe et des aires afro-américaines.

 

Intervenants :

 

Rudy Rabathaly, journaliste, écrivain

Alfred Alexandre, écrivain

Fabrice Silpa, Maître de conférences en informatique linguistique.

Michel Dispagne, Maître de conférences HDR en Science de l’éducation


Mercredi 27 mars 2013 – 18h30 – Bibliothèque Schœlcher

 

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Contre la constitution de ghettos raciaux en Île-de-France

 Le Cégom condamne l’attaque subie le 16 mars par les passager/e/s d’un train de la ligne RER D, en gare de Grigny-Centre dans l’Essonne, & établit un rapprochement avec d’autres signaux préoccupants en banlieue parisienne. Depuis 2012, à la Grande-Borne (à Grigny également), UPS ne livre plus. Depuis 2010, en Seine-Saint-Denis (à Pantin & dans d’autres «quartiers dangereux»), Darty ne livre plus l’après-midi. Depuis 2007, en Seine-Saint-Denis encore, à Bondy, La Courneuve (Cité des 4.000), Saint-Denis (Franc-Moisins) ou Stains (Clos St-Lazare), la Poste ne livre plus de colis.

 

    Le sociologue martiniquais Pierre Pastel, président du Cégom, a déclaré : «De nombreux Français/e/s d’outre-mers vivent dans les communes & quartiers qui sont ainsi abandonnés puis dégradés, avant d’être stigmatisés & finalement discriminés. Depuis les États généraux de l’outre-mer, le Cégom demande inlassablement à l’État de désenclaver ces ghettos hexagonaux, où nos compatriotes se trouvent – avec d’autres personnes de couleurs – réduit/e/s à une citoyenneté de second rang.»

 

    Ce désenclavement est l’un des objets de la 60ème des mesures annoncées par l’État le 6 novembre 2009, du 30ème des engagements pour les Français/e/s d’outre-mers annoncés par François Hollande le 10 mars 2012 & enfin de la cinquième des revendications que nous avons adressées le 17 décembre au président de la République.

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Mots d’excuse : le meileur du pire

Qui a dit que le fossé s’élargissait entre parents et enseignants ? Pour la deuxième fois, Patrice Romain, directeur d’école et, précise-t-il, « ancien parent d’élève, donc ancien sujet d’hilarité en salle des maîtres », livre son florilège des meilleurs « mots d’excuse » (Nouveaux mots d’excuse, Bourin éditeur). L’ensemble est parfois attendrissant, parfois alarmant…, mais toujours hilarant. Le Point.fr vous propose son top 10 (en conservant, cela va de soi, l’orthographe, la syntaxe et la ponctuation originales des textes).

Monsieur, Mardi, Dylan s’est réveillé en retard, donc il est arrivé en retard à l’école. C’est aussi simple que cela, et c’est inutile d’en faire un drame. Merci et cordialement,

Madame, Auriez-vous s’il vous plaît l’obligeance de donner au petit mais néanmoins déjà célèbre Tanguy quelques leçons d’éducation sexuelle ? Il a en effet dit hier à ma fille, je cite in extenso : « Ta mère, c’est un pédé ». J’accepte néanmoins par avance ses excuses.

Monsieur, Et voilà ! Il restait plus que 3 jours de plâtre pour Alexis et il cavalait partout. Il a voulu dessendre les escaliers à cloche pied et il est tombé à cause que l’assenseur était en panne.

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Racisme : juifs, musulmans, même combat

La Commission nationale consultative des droits de l’homme pointe du doigt la hausse du sentiment anti-musulman, ainsi que l’augmentation des actes antisémites.

Le sentiment anti-musulman progresse fortement en France, et la hausse des « indicateurs de racisme » est « préoccupante », s’alarme jeudi la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans son rapport annuel, « Racisme, antisémitisme et xénophobie en France ». « Pour la troisième année consécutive », la CNCDH constate que « les indicateurs de racisme sont en hausse, que l’intolérance augmente. Le phénomène s’ancre dans la durée, et cette évolution est particulièrement préoccupante », écrit la commission, en se basant sur un sondage CSA réalisé fin 2012 auprès de 1 029 personnes.

Le rapport souligne une « augmentation toujours plus marquée de la méfiance à l’égard des musulmans » et « un rejet croissant des étrangers, perçus de plus en plus comme des parasites, voire comme une menace ». En effet, 55 % des personnes interrogées estiment que les musulmans forment un groupe à part dans la société (+ 4 points par rapport à 2011 et + 11 points par rapport à 2009), et 69 % des personnes déclarent qu' »il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France », soit + 10 points par rapport à 2011 et + 22 points par rapport à 2009.

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Le rôle des Jésuites dans les débuts des « bagnes » coloniaux de Guyane

  — par Danielle Donet-Vincent —

L’Ancien Régime avait ponctuellement eu recours à l’exil afin de débarrasser le territoire d’individus jugés encombrants : condamnés de droit commun, opposants politiques, prostituées avaient ainsi été mis à la disposition d’entrepreneurs chargés de développer certains territoires coloniaux français ; ils avaient été dirigés essentiellement vers le Canada et la Louisiane. La première de nos Républiques inscrivit ce processus dans l’arsenal législatif ; elle envoya en Guyane ses contingents d’indésirables, parmi lesquels les prêtres réfractaires. Le taux de mortalité fut dramatiquement élevé. Supprimée en 1801, la déportation fut rétablie par le code pénal de 1810. Faute de destination établie, la peine a été commuée en détention en forteresse en 1815. Le premier Empire puis les Restaurations étudièrent longuement le moyen de reprendre le processus interrompu pour des raisons essentiellement politiques. En 1816, un Comité fut mis sur pied afin de trouver une solution à cette situation ; il étudia avec attention les mesures prises par les Anglais en Australie. Dès cette époque, la Guyane est pressentie pour recevoir les exilés. L’Angleterre donnait un exemple magistral avec sa colonie pénale d’Australie, et la Deuxième République, déjà en marche vers le Second Empire, s’en inspira pour instaurer ce que nous appelons improprement les « bagnes » coloniaux.

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Ces autres affaires qui gravitent autour de Sarkozy

— Par Gary Assouline —

Le nom de l’ancien président, mis en examen jeudi, ou ceux de membres de son entourage apparaissent dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

Nicolas Sarkozy a été mis en examen jeudi à Bordeaux pour abus de faiblesse à l’encontre de l’héritière de l’Oréal Liliane Bettencourt. Son avocat, Thierry Herzog, a jugé cette décision «incohérente sur le plan juridique et injuste». Selon le juge d’instruction Jean-Michel Gentil qui instruit les principaux volets de l’affaire, Nicolas Sarkozy pourrait avoir bénéficié d’un apport illicite de liquidités par le couple Bettencourt pour le financement de sa campagne présidentielle de 2007. Mais son nom, ou ceux de membres de son entourage apparaissent dans plusieurs dossiers intéressant la justice.

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Gromov : « La science bute sur trois énigmes majeures »

INTERVIEW – Il est un des plus grands mathématiciens du siècle. Âgé de 69 ans, il a quitté l’URSS en 1974 et travaille actuellement entre la France (à l’Institut des hautes études scientifiques de Bures-sur-Yvette) et les États-Unis (New York). Titulaire de nombreux prix, notamment du prix Abel en 2009, l’équivalent du Nobel des maths, ce savant franco-russe touche-à-tout porte un regard curieux sur l’état des sciences, des maths à la physique en passant par la biologie. Pour le JDD, Misha Gromov explique « les trois principales énigmes » de la science actuelle : l’univers, la vie et l’esprit humain… Il lance aussi un cri d’alarme sur l’état de l’enseignement de haut niveau en France et son « incapacité » à déceler des « personnalités non standards ». Rencontre avec un des penseurs les plus originaux du monde actuel.

Pourquoi les maths, si ludiques à vous entendre, sont-elles souvent enseignées de façon aussi ennuyeuse à l’école?
D’abord parce que c’est un non-sens que de vouloir enseigner la même chose à tous. Selon moi, seulement une moitié de la population a des dispositions pour les maths!

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Le projet de loi de « sécurisation de l’emploi »

— Par Gabriel Jean-Marie, (Combat Ouvrier) —

Un nouveau pas vers le démantèlement des droits des travailleurs. Ne l’acceptons pas!
Le chômage en France, « DOM compris » , a encore augmenté. Au total, on compte officiellement 4.967.500 chômeurs, presque 5 millions. En chiffres réels, il y en a peut-être plus de 6 millions.
Avec 50894 demandeurs d’emploi au 31 janvier 2013 et 25% de taux de chômage soit une augmentation de 3.3% sur un an, la Martinique n’est pas en reste. Le projet de loi dit de « sécurisation de l’emploi » a été présenté au Conseil des ministres le 6 mars. Le grand patronat et l’État y prévoient une véritable casse du Code du travail.
Patronat et gouvernement voudraient nous faire croire que ces sacrifices imposés aux salariés favoriseraient l’emploi!
Un accord a été signé le 11 janvier dernier entre le MEDEF, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. C’est un accord honteux. Eh bien, le projet de loi reprend les dispositions régressives de cet accord signé par des directions syndicales complaisantes. C’est ainsi que « les accords de maintien dans l’emploi » permettraient de licencier les salariés refusant de voir leur salaire baisser.

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Martinique : patrimoine à l’abandon

Par Michel Herland. La mise en valeur des sites naturels de notre île – dont nous avons souligné les faiblesses dans quelques articles récents – ne serait pas seulement un atout pour attirer les touristes. Elle profiterait à tous les Martiniquais. On peut en dire autant du patrimoine architectural : hélas ! il n’est pas l’objet de davantage de soins que les sites naturels. N’est-il pas pour le moins curieux que nos édiles, qui se gargarisent de la culture créole, ne voient pas les pépites qui parsèment encore nos communes – ou s’ils les voient ne manifestent aucun souci de les préserver ? Puisqu’il existe à l’UAG un centre de recherches sur les pouvoirs locaux, on lui suggère de lancer une enquête sur le comportement des élus à cet égard. Quelles peuvent bien être les raisons qui les conduisent à laisser disparaître, faute d’un minimum de soins, des trésors architecturaux (à notre échelle – il ne s’agit évidemment pas du Taj Mahal !) ? On en donnera cinq exemples, tous différents.

Dans la commune la plus touristique de l’île, qui fait l’objet, paraît-il, d’un ambitieux plan de (ré)aménagement sous l’égide de la Région, il n’y a pas que le front de mer à considérer. 

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Les parlementaires de la Martinique doivent refuser une loi de régression sociale!

— Pétition—

 

 

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier représente un recul social majeur. Les soi-disant «nouveaux droits pour les salariés» ne comportent en réalité  que des aspects positifs de portée limitée et s’accompagnent de nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures décidées en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet Accord National Interprofessionnel donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en continuant le démantèlement du code du travail. Cet accord faussement présenté comme  un moyen de « sécuriser l’emploi » est en réalité une machine de guerre pour licencier plus vite et moins cher, pour baisser les salaires, imposer la mobilité, rallonger le temps de travail, pour subordonner la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés aux profits de quelques uns. 

On remarque dans une description non exhaustive que :

a)      L’accord donne la priorité aux « accords d’entreprise » aux contenus moins favorables sur les conventions collectives ou la loi.

b)      L’accord décide qu’en cas « de graves problèmes conjoncturels de l’entreprise », les dirigeants de l’entreprise, selon leur seule volonté, pourront décider de baisse de salaire, d’augmentation du temps de travail en contrepartie des licenciements, de changement de poste ou de lieu de travail.

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Guadeloupe : être une jeune femme libérée, c’est pas si facile

— L’île, où subsistent les modèles de femme « potomitan » (poteau central) et de « papa coureur », ne s’est pas encore débarrassée de ses vieilles pratiques machistes. —

Depuis que sa petite est née, Jessica Brudey voit son compagnon Julio vibrionner dans les pièces de sa maison de la Bouaye, près du Gosier : il cuisine, passe la serpillère, change la fillette, lui donne le bain et même, scène assez rare en Guadeloupe, la porte en kangourou, une poche en tissu où l’on place les bébés. « Mais je ne suis pas étonnée : avant la naissance de ma fille, Julio faisait déjà la lessive, la cuisine et le ménage… plus que moi ! », sourit cette assistante de communication de 27 ans.

Pourtant, Julio n’appartient pas a priori à une avant-garde d’hommes particulièrement engagée pour les droits des femmes : ce charpentier trentenaire trouve juste normal de partager à égalité les tâches ménagères avec sa moitié.

Mine de rien, les jeunes hommes comme lui sont plutôt rares en Guadeloupe. « Mais les mentalités changent », juge la jeune femme.

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TCSP : vers une privatisation de la gestion?

Intervention de Daniel MARIE-SAINTE à propos des conventions portant sur les modalités de financement des loyers dus au titre du projet des transports TCSP

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,

 

 Avant d’aborder le dossier sur le fond, permettez de faire deux mises au point concernant le TCSP :

1° Mise au point:

  Vous, Mr le président, ainsi que  d’autres membres de votre groupe, vous racontez à longueur d’antennes sur les média, que c’est vous qui avez eu l’idée de modifier la géométrie de l’échangeur d’Acajou au niveau de la Galléria et que l’équipe qui vous a précédés ici, comptait faire passer le TCSP au même niveau que les autres véhicules!

Cela est faux !

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Droit des femmes : un texte historique signé par les pays musulmans à l’ONU

Amérique du Nord,Assemblée des Nations Unies,édifices,États-Unis,lieux,New York,points de repèreC’est une déclaration historique pour les droits des femmes qui a été signée vendredi à L’ONU. Après deux semaines de négociations à New York entre les 193 états membres de l’organisation, L’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans ont accepté un texte qui dénonce les violences faites aux femmes et définit un code de conduite pour les combattre.

Sous les applaudissements et les cris de joies, Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d’  « historique ». Elle a ensuite quitté son poste à l’ONU pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.

L’ONU très divisée

Au départ, les négociations bloquaient entre l’Iran, le Vatican ou la Russie, qui s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, et les pays occidentaux. Ces deniers,  notamment les Scandinaves, poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux.

Les pays musulmans s’opposaient à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol. Les Frères musulmans en Egypte estimaient même que le texte en discussion à l’ONU était contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.

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« Pawol anba fey », sé pawol bo kay-nou

— Par Jean-José Alpha —

En accordant une attention particulière au dernier ouvrage littéraire du journaliste Rudy Rabathaly, Pawol anba fey, l’association « Tous créoles »  présidée par Roger De Jaham, qui avait convié ses membres à « déguster » les chroniques du pince-sans-rire, rendait un bel hommage à la poésie des comportements, des postures, des gestes, des paroles qui donnent à mieux comprendre la Comédie créole constitutive de la culture des Antilles.

Le chroniqueur du samedi matin qui publie dans le quotidien France Antilles, a été présenté à l’auditoire par le journaliste avocat Gérard Dorwling Carter et le comédien metteur en scène José Alpha,  au Lina’s café de la zone industrielle Manhity du Lamentin, un espace de détente et de convivialité propice à l’échange.

Conquis par cette écriture nouvelle, espiègle et pleine d’humour , qui s’apparente, a-t-on entendu,  des « billets » qui agrémentaient les première pages de la presse écrite du début du 20ème siècle, l’auditoire s’appropria l’ouvrage et se prit au jeu de la lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage. Chacun avait son livre en main et disait les chroniques métaphoriques et désopilantes d’un écrivain discret à l’humour corrosif ; des histoires racontées avec tendresse qu’une lectrice trouva « indiscutablement efficaces dans la prévention de nos maux de société ».

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Le Point d’indignation

— Par Patrick Chamoiseau —

 

Notre imaginaire se retrouve aujourd’hui formaté de telle sorte 

que le point d’indignation se positionne sur la situation de ceux qui se retrouvent sans emploi.

Dès lors, 

se retrouver en situation précaire, ajustable et corvéable à merci, 

hagard dans les ruines et vestiges du Code du travail, 

est considéré comme une manière d’aubaine. 


Et l’abîme nous aspire.

 

Même si cela nous semble déraisonnable, 

il nous faut pratiquer cet effort sur notre curseur mental : 

ramener le point d’indignation à l’amorce de toute précarité. 

Seul moyen de s’extraire des eaux mortes de la fatalité 

et de ne plus prendre de vieilles mœurs  avec l’inadmissible.

 

Patrick CHAMOISEAU

Lire aussi  :  Le droit de vivre, avec ou sans emploi — Par un groupe d’intellectuels et de militants*–

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Pourquoi (ne) donne-t-on (pas) aux mendiants ?

— L’altruisme nous semble aller de soi, mais contredit les principes de la théorie de l’évolution —

Pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ? Par empathie, pitié, sentiments auxquels se mêlent parfois le souci de se donner bonne conscience ou de se faire bien voir du bon Dieu. Jusque-là rien de surprenant.

On peut aussi inverser la question. Pourquoi tant de gens ne font-ils pas l’aumône, ou rarement? Par manque d’empathie ou de pitié ; par égoïsme ou avarice ; par cynisme, parce qu’on ne voit pas ce que ce geste nous rapporte ; par lucidité, si l’on perçoit le racketteur sous le mendiant ; par mépris, si l’on pense que le geste de mendier est dégradant ; par conviction, si l’on croit que donner incite le clochard à demeurer dans son état au lieu de chercher à s’en sortir.

Nous avons donc d’excellentes raisons de donner ou de ne pas donner. Là où les choses deviennent surprenantes, c’est quand on replace la première question, «pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ?», dans le contexte plus général de l’évolution de l’homme.

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Le Cégom (Collectif des Etats généraux de l’Outre-Mer) présente 6 chefs de revendication

Lors d’un entretien au ministère des outre-mers qui devait initialement se dérouler avec le ministre Victorin Lurel & s’est finalement, ce dernier s’étant excusé, déroulé lundi avec plusieurs de ses conseillers, le Cégom a présenté les six chefs de revendication formulés à l’attention du président de la République François Hollande sur la base de son dernier audit des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers, en matière de cherté de la vie, de chômage des jeunes, de santé, de culture, de discriminations & de soutien aux associations. Les conseillers de M. Lurel ont apporté des réponses précises à certaines propositions, soulignant l’entrée en vigueur progressive de la loi pour la régulation économique. Ils ont par ailleurs mis en avant un bilan d’étape encore confidentiel des 30 engagements pour les outre-mers présentés le 10 mars 2012 par M. Hollande, indiquant simultanément que les 137 mesures annoncées par l’État au terme des États généraux de l’outre-mer ne feraient pas l’objet d’un suivi par le présent gouvernement. Le Cégom, qui estime que ces 137 mesures engageaient l’État & regretterait un manque de considération pour les milliers de Français/es d’outre-mers – élu/e/s ou personnalités qualifiées – ayant œuvré à leur formulation, a pris acte de ces précisions.

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Faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ?

La refondation de l’école, c’est un sujet qui fait réagir. Lorsque nous avons proposé aux lecteurs du Monde.fr de donner leur point de vue sur l’un des points de tension qui a surgi à l’Assemblée nationale lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation sur l’école – faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ? –, nous avons reçu plusieurs dizaines de contributions en quelques heures. 

Que ce soit en tant qu’enseignant, retraité de l’éducation nationale, ancien élève ou parent d’élève, beaucoup s’inquiètent de l’état actuel de l’école. Trop cloisonné pour certains, le collège doit s’adapter aux profils différents des élèves, quitte à professionnaliser certains parcours dès la sixième. Pour d’autres, au contraire, l’orientation doit être la plus tardive possible, pour éviter tout dispositif qui enfermerait trop tôt les élèves dans une filière. Mais la plupart des contributeurs pensent qu’avec plus de souplesse, on peut trouver un équilibre entre « collège universel » et professionnalisation prématurée.

Nous avons sélectionné quelques-unes de ces contributions.

  • « The right man in the right place », par Alfred Raveau, 82 ans, maître de conférences honoraire en didactique des langues

Jusqu’à l’adolescence, les aptitudes intellectuelles de l’enfant sont en constante évolution pour de nombreuses raisons (contexte, personnalité, environnement, etc.).

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Le droit de vivre, avec ou sans emploi

Pour que les immolations par le feu de chômeurs, comme celle de Djamal Chaar, le 13 février à Nantes, ne se reproduisent jamais plus, il est temps de repenser le droit de vivre, avec ou sans emploi, d’ouvrir grands les yeux sur la catastrophe humanitaire qui sévit autour de nous, d’écouter la souffrance, le désespoir et les revendications légitimes des innombrables exclus qui n’en peuvent plus.

Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle Emploi, n’est ni le premier (1) ni le dernier (2). Il s’était vu réclamer un trop-perçu des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé comme intérimaire, cumulant de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle Emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité.

Pôle Emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont dues à une absence à convocation, la plupart du temps non reçue ou envoyée par Internet à des chômeurs sans équipement informatique.

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