— Pétition—
L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier représente un recul social majeur. Les soi-disant «nouveaux droits pour les salariés» ne comportent en réalité que des aspects positifs de portée limitée et s’accompagnent de nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures décidées en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet Accord National Interprofessionnel donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en continuant le démantèlement du code du travail. Cet accord faussement présenté comme un moyen de « sécuriser l’emploi » est en réalité une machine de guerre pour licencier plus vite et moins cher, pour baisser les salaires, imposer la mobilité, rallonger le temps de travail, pour subordonner la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés aux profits de quelques uns.
On remarque dans une description non exhaustive que :
a) L’accord donne la priorité aux « accords d’entreprise » aux contenus moins favorables sur les conventions collectives ou la loi.
b) L’accord décide qu’en cas « de graves problèmes conjoncturels de l’entreprise », les dirigeants de l’entreprise, selon leur seule volonté, pourront décider de baisse de salaire, d’augmentation du temps de travail en contrepartie des licenciements, de changement de poste ou de lieu de travail.