Catégorie : Sciences Sociales

« Pawol anba fey », sé pawol bo kay-nou

— Par Jean-José Alpha —

En accordant une attention particulière au dernier ouvrage littéraire du journaliste Rudy Rabathaly, Pawol anba fey, l’association « Tous créoles »  présidée par Roger De Jaham, qui avait convié ses membres à « déguster » les chroniques du pince-sans-rire, rendait un bel hommage à la poésie des comportements, des postures, des gestes, des paroles qui donnent à mieux comprendre la Comédie créole constitutive de la culture des Antilles.

Le chroniqueur du samedi matin qui publie dans le quotidien France Antilles, a été présenté à l’auditoire par le journaliste avocat Gérard Dorwling Carter et le comédien metteur en scène José Alpha,  au Lina’s café de la zone industrielle Manhity du Lamentin, un espace de détente et de convivialité propice à l’échange.

Conquis par cette écriture nouvelle, espiègle et pleine d’humour , qui s’apparente, a-t-on entendu,  des « billets » qui agrémentaient les première pages de la presse écrite du début du 20ème siècle, l’auditoire s’appropria l’ouvrage et se prit au jeu de la lecture à voix haute des extraits de l’ouvrage. Chacun avait son livre en main et disait les chroniques métaphoriques et désopilantes d’un écrivain discret à l’humour corrosif ; des histoires racontées avec tendresse qu’une lectrice trouva « indiscutablement efficaces dans la prévention de nos maux de société ».

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Le Point d’indignation

— Par Patrick Chamoiseau —

 

Notre imaginaire se retrouve aujourd’hui formaté de telle sorte 

que le point d’indignation se positionne sur la situation de ceux qui se retrouvent sans emploi.

Dès lors, 

se retrouver en situation précaire, ajustable et corvéable à merci, 

hagard dans les ruines et vestiges du Code du travail, 

est considéré comme une manière d’aubaine. 


Et l’abîme nous aspire.

 

Même si cela nous semble déraisonnable, 

il nous faut pratiquer cet effort sur notre curseur mental : 

ramener le point d’indignation à l’amorce de toute précarité. 

Seul moyen de s’extraire des eaux mortes de la fatalité 

et de ne plus prendre de vieilles mœurs  avec l’inadmissible.

 

Patrick CHAMOISEAU

Lire aussi  :  Le droit de vivre, avec ou sans emploi — Par un groupe d’intellectuels et de militants*–

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Pourquoi (ne) donne-t-on (pas) aux mendiants ?

— L’altruisme nous semble aller de soi, mais contredit les principes de la théorie de l’évolution —

Pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ? Par empathie, pitié, sentiments auxquels se mêlent parfois le souci de se donner bonne conscience ou de se faire bien voir du bon Dieu. Jusque-là rien de surprenant.

On peut aussi inverser la question. Pourquoi tant de gens ne font-ils pas l’aumône, ou rarement? Par manque d’empathie ou de pitié ; par égoïsme ou avarice ; par cynisme, parce qu’on ne voit pas ce que ce geste nous rapporte ; par lucidité, si l’on perçoit le racketteur sous le mendiant ; par mépris, si l’on pense que le geste de mendier est dégradant ; par conviction, si l’on croit que donner incite le clochard à demeurer dans son état au lieu de chercher à s’en sortir.

Nous avons donc d’excellentes raisons de donner ou de ne pas donner. Là où les choses deviennent surprenantes, c’est quand on replace la première question, «pourquoi tant de gens font-ils l’aumône ?», dans le contexte plus général de l’évolution de l’homme.

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Le Cégom (Collectif des Etats généraux de l’Outre-Mer) présente 6 chefs de revendication

Lors d’un entretien au ministère des outre-mers qui devait initialement se dérouler avec le ministre Victorin Lurel & s’est finalement, ce dernier s’étant excusé, déroulé lundi avec plusieurs de ses conseillers, le Cégom a présenté les six chefs de revendication formulés à l’attention du président de la République François Hollande sur la base de son dernier audit des politiques publiques conduites par l’État en direction des Français/es d’outre-mers, en matière de cherté de la vie, de chômage des jeunes, de santé, de culture, de discriminations & de soutien aux associations. Les conseillers de M. Lurel ont apporté des réponses précises à certaines propositions, soulignant l’entrée en vigueur progressive de la loi pour la régulation économique. Ils ont par ailleurs mis en avant un bilan d’étape encore confidentiel des 30 engagements pour les outre-mers présentés le 10 mars 2012 par M. Hollande, indiquant simultanément que les 137 mesures annoncées par l’État au terme des États généraux de l’outre-mer ne feraient pas l’objet d’un suivi par le présent gouvernement. Le Cégom, qui estime que ces 137 mesures engageaient l’État & regretterait un manque de considération pour les milliers de Français/es d’outre-mers – élu/e/s ou personnalités qualifiées – ayant œuvré à leur formulation, a pris acte de ces précisions.

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Faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ?

La refondation de l’école, c’est un sujet qui fait réagir. Lorsque nous avons proposé aux lecteurs du Monde.fr de donner leur point de vue sur l’un des points de tension qui a surgi à l’Assemblée nationale lors de l’examen de la loi d’orientation et de programmation sur l’école – faut-il réaffirmer le collège unique ou privilégier une orientation précoce ? –, nous avons reçu plusieurs dizaines de contributions en quelques heures. 

Que ce soit en tant qu’enseignant, retraité de l’éducation nationale, ancien élève ou parent d’élève, beaucoup s’inquiètent de l’état actuel de l’école. Trop cloisonné pour certains, le collège doit s’adapter aux profils différents des élèves, quitte à professionnaliser certains parcours dès la sixième. Pour d’autres, au contraire, l’orientation doit être la plus tardive possible, pour éviter tout dispositif qui enfermerait trop tôt les élèves dans une filière. Mais la plupart des contributeurs pensent qu’avec plus de souplesse, on peut trouver un équilibre entre « collège universel » et professionnalisation prématurée.

Nous avons sélectionné quelques-unes de ces contributions.

  • « The right man in the right place », par Alfred Raveau, 82 ans, maître de conférences honoraire en didactique des langues

Jusqu’à l’adolescence, les aptitudes intellectuelles de l’enfant sont en constante évolution pour de nombreuses raisons (contexte, personnalité, environnement, etc.).

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Le droit de vivre, avec ou sans emploi

Pour que les immolations par le feu de chômeurs, comme celle de Djamal Chaar, le 13 février à Nantes, ne se reproduisent jamais plus, il est temps de repenser le droit de vivre, avec ou sans emploi, d’ouvrir grands les yeux sur la catastrophe humanitaire qui sévit autour de nous, d’écouter la souffrance, le désespoir et les revendications légitimes des innombrables exclus qui n’en peuvent plus.

Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle Emploi, n’est ni le premier (1) ni le dernier (2). Il s’était vu réclamer un trop-perçu des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé comme intérimaire, cumulant de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle Emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité.

Pôle Emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont dues à une absence à convocation, la plupart du temps non reçue ou envoyée par Internet à des chômeurs sans équipement informatique.

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Homosexualité, avortement… les prises de position du pape François

A son poste d’archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio s’est montré avare d’entretiens avec la presse. Mais à travers des lettres ouvertes ou des homélies, il a néanmoins régulièrement pris position sur des sujets de société ces dernières années.

Dans la lignée de Benoît XVI, il est opposé au mariage homosexuel, contre lequel il a mené croisade en 2010. Il est également hostile au mariage des prêtres, à la légalisation de l’avortement, au contrôle des naissances, à l’ordination de femmes, et au droit octroyé aux transsexuels de faire enregistrer ce changement à l’état civil. Par contre, il s’est montré critique en septembre 2012 à l’égard des prêtres qui refusent de baptiser les enfants nés hors mariage, les qualifiant d’« hypocrites ». Dénonçant le néolibéralisme, la corruption, le clientélisme politique et la pauvreté, il est en revanche davantage progressiste en matière sociale.

  • Mariage homosexuel

En 2010, lors du débat sur l’adoption du mariage gay en Argentine, pays où les trois-quarts des habitants sont catholiques, l’archevêque de Buenos Aires qualifie l’homosexualité de « démon infiltré dans les âmes » et estime que le mariage gay est un acte de « guerre contre dieu »

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Éducation parentale : l’urgente nécessité de poser des règles

— Par Gracienne LAURENCE —

Le football, jeu collectif par excellence et combien populaire, bouée de sauvetage, voie d’intégration et de reconnaissance pour certains jeunes en difficulté, chemin de la gloire pour d’autres peut malheureusement ici comme ailleurs être entaché d’incidents graves. Ce fut le cas au cours du match New-Star/Eclair du 22 décembre 2012 où l’arbitre a été lâchement agressé (frappé de dos) par un joueur à qui il avait attribué deux cartons jaunes.

Cet acte déplacé amenait les dirigeants de la ligue de football de la Martinique à tenir une réunion le samedi 19 janvier 2013 (FA du 21 janvier 2013) à laquelle étaient conviés entre autre un psychologue, un représentant de la brigade de prévention de la délinquance, des responsables de clubs de football et un responsable de l’UNAF (union nationale des arbitres de France). En introduction, les organisateurs avaient affiché un slogan très intéressant, fort significatif, posant d’emblée le problème, et traduit en ces termes « je respecte la règle, je respecte l’arbitre » .Effectivement, en frappant l’arbitre, ce jeune faisait état de son manque d’appropriation de la notion de règle mais également de son refus de l’autorité.

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Lettre aux pseudo-défenseurs des droits de l’homme EXPLIQUEZ-NOUS !

 

Expliquez-nous !  Pourquoi ni la « UNE » ni la dernière des JT ne nous ont informés que, ce mercredi 13 Mars,  sept jeunes ont été décapités sur la place publique en Arabie  Saoudite ? Ils avaient entre 16 et 20 ans en 2005 lorsqu’ils ont été accusés de vol à main armée. Des aveux avaient été extorqués sous la torture et faute d’avocats, ils n’avaient pas eu droit à un procès équitable.

Expliquez-nous ! Pourquoi une grande partie de la classe politique française et de nombreux journalistes diabolisent-ils  Hugo CHAVEZ, au prétexte qu’il a eu des relations avec les chefs d’Etat Syrien et Iranien alors que, dans le même temps, ils trouvent tout à fait respectables François Hollande et OBAMA  proches alliés de ce régime saoudien qui applique scrupuleusement la Charia et qui, ces deux derniers mois, a fait décapiter au sabre, sur la place publique, 25 personnes, dont la jeune domestique Sri-lankaise Rizana ?

Expliquez-nous ! Comment les armes fournies par cette monarchie totalitaire aux rebelles djihadistes, mêlées à celles provenant du Qatar, ou de la Croatie pourraient-elles porter au peuple Syrien liberté et sécurité ?

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Gouvernements nationaux, citoyens globaux

 — Par Dani Rodrik —

Dani Rodrik is Professor of International Political Economy at Harvard University’s Kennedy School of Government and a leading scholar of globalization and economic development. His most recent book is The Globalization Paradox: Democracy and the Future of the World Economy.

 

12 March 2013

CAMBRIDGE – Rien ne menace plus la globalisation que le fossé grandissant de gouvernance – la dangereuse disparité entre le champ national de la responsabilité politique et la nature globale des marchés de biens, de capitaux et de nombreux services – qui s’est approfondi au cours des récentes décennies. Lorsque les marchés transcendent la règlementation nationale, comme c’est le cas aujourd’hui avec la globalisation de la finance, il en résulte une défaillance des marchés, une instabilité, et la crise. Mais encourager la règlementation sur les bureaucraties supranationales, comme l’Organisation Mondiale du Commerce ou la Commission Européenne, peut induire un déficit de démocratie et une perte de légitimité.

Comment combler ce fossé de gouvernance ? Une option serait de rétablir le contrôle national démocratique sur les marchés globaux. Cela est difficile et relève du protectionnisme, mais ce n’est pas impossible ni contraire à une globalisation saine.

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La gauche et l’éducation

 par Jean Robelin

 

Jean Robelin, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Professeur émérite en philosophie Université de Nice. 

On ne peut nier les bonnes intentions de la gauche à l’égard de l’éducation nationale, ni son engagement financier, même dans des conjonctures difficiles. Mais ces bonnes intentions, l’effort même consenti, ont souvent été contre productifs.

Non seulement la gauche n’a pas enrayé la perte de qualité de l’enseignement public, ni la dégradation certaine des conditions de travail des enseignants, mais à bien des égards elle les a accélérées. Il faut bien reconnaître, pour quelqu’un qui, comme moi, a enseigné 16 ans dans le fameux neuf trois, avant d’aller faire le mandarin dans les universités, qu’à chaque période de gouvernement de gauche, que ce soit sous monsieur Savary, monsieur Jospin, ou l’inénarrable Claude Allègre, on a assisté à une montée de la violence dans les quartiers difficiles, de la démagogie partout. La gauche a participé à la création de la situation désastreuse que nous connaissons aujourd’hui.

Certes, la droite a fait pis, en asséchant les moyens de lutte contre l’échec scolaire, en tarissant les recrutements et en ghettoïsant l’école.

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Inégalités hommes-femmes : les non-dits du 8 mars

— Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités —

 

50 % de femmes députées ou chefs d’entreprise, et alors ? Pour établir l’égalité hommes-femmes, il faut se poser la question de la façon dont fonctionne l’entreprise, la famille ou l’école. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

C’est devenu une tradition. Officialisée en 1977 par les Nations Unies, la journée internationale du droit des femmes devient de plus en plus une sorte de fête de « la » femme. Un rituel qui laisse un goût amer aux femmes les 364 jours de « l’ » homme restants. Cette journée est de plus en plus dévoyée par les marques qui y voient la célébration de l’idéal féminin et les enjeux de fond sont rarement évoqués.

La récupération par la publicité prend de plus en plus d’ampleur. La journée internationale des droits des femmes se transforme alors en une célébration de l’image de « La » femme. Un fabriquant de vêtements « équitable » offre une promotion spéciale journée de la femme, une franchise de fleuristes invite à « couvrir sa femme de fleurs », cette année le Stade Rennais (football) veut faire « vibrer » ses supportrices… Comble du comble, le distributeur Carrefour, l’un des plus grands pourvoyeurs de temps partiel contraint chez les femmes en France, est partenaire de la « journée de la femme digitale« .

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Peillon veut diminuer le nombre de redoublements

Par Marie-Estelle Pech,

redoublement et reussite scolaire

INFOGRAPHIE – À l’école et au collège, la France est championne en la matière, alors que ce dispositif coûte cher et n’a pas prouvé son efficacité.

Dans son projet de loi, présenté lundi après-midi devant l’Assemblée nationale, Vincent Peillon explique vouloir «poursuivre la réduction progressive du nombre de redoublements».

Sur RMC, le 10 décembre, le ministre affirmait vouloir réduire «au moins de moitié» le nombre de redoublements en cinq ans. La pratique du redoublement a baissé en France depuis vingt-cinq ans – où elle touchait alors près de 50% des élèves- mais notre pays recourt encore beaucoup à cette solution.

Selon le projet, «il s’agit d’une pratique coûteuse (8000 euros par redoublement au collège, plus de 10.500 euros au lycée, NDLR), plus développée en France que dans les autres pays et dont l’efficacité pédagogique n’est pas probante.» Pour arriver à ses fins, le ministre entend relancer la politique des cycles. Il s’agit en clair d’organiser les acquisitions sur trois ans, un temps plus continu et plus long que celui de l’année scolaire afin de permettre à tous les enfants de progresser à leur rythme.

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Au Refuge, ChristianeTaubira reçoit une rose pour son combat

Photo : Crédits le JDD.fr

REPORTAGE – Lundi après-midi, Christiane Taubira s’est rendu dans les locaux parisiens de l’association Le Refuge, qui vient en aide aux jeunes adultes victimes d’homophobie.

« On lui a parlé de nous, elle nous a parlé d’elle », raconte Jule, après une rencontre de plus d’une demi-heure avec la ministre de la Justice, Christiane Taubira. « C’était une rencontre très sympathique. On a échangé, ri, discuté », poursuit cette jeune fille de 19 ans, hébergée depuis cinq mois par l’association Le Refuge, qui vient en aide aux adolescents et jeunes adultes victimes d’homophobie. « Elle était vraiment super (…) Décontractée, loin de l’image que l’on a d’un ministre », poursuit, à quelques mètres de là, Gildas, qui a trouvé un toit grâce à l’association il y a un mois.

Lundi après-midi, Christiane Taubira – chef de file du gouvernement sur le projet de loi sur le mariage pour tous – a rencontré une dizaine de jeunes du Refuge. Loin des journalistes, priés de rester derrière la porte. « J’attendais cette rencontre avec impatience. Elle a été absolument réjouissante (…) Je suis extrêmement enthousiasmée par la façon dont ces jeunes affrontent la vie », a déclaré dans la foulée la ministre de la Justice.

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La Gwadloup malad !

— Par Jacky Dahomay —

 

La Gwadloup malad ! Entend-on souvent. Y aurait-il quelque chose de pourri dans notre pays de Guadeloupe ? Cela ressort aussi du rapport de synthèse que nous avons remis aux élus en décembre dernier. Nous avions  pourtant averti nos chers élus : la question de l’évolution statutaire n’était pas la préoccupation première de nos compatriotes. Comme si la Guadeloupe était malade de quelque chose de plus fondamental. Mais de  quoi ? Faut-il appeler les médecins ?

Les médecins ? On ne les entend pas beaucoup, ces temps-ci. Alors que ceux de Martinique, sous la direction de Mme Pelage, se  sont mobilisés contre l’épandage aérien, chez nous, silence complet à part Docteur Rugard et Docteur Sarazin, deux femmes, qui se sont  prononcées à ce sujet. Nous constatons, en leur rendant hommage, que ce sont les femmes car qui sont plus attentives à la  souffrance et à la vie quand les hommes, depuis l’origine de l’humanité, ont toujours eu la passion de se faire la guerre. Comment expliquer alors le silence de nos médecins ? Il est vrai qu’ils sont souvent politiques avant d’être médecins.

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Case-Pilote : un marché public au cœur d’une enquête

L’affaire de Case-Pilote, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur que les cabinets de Manuel Valls (Intérieur) et Christiane Taubira (Justice) la suivaient de près.

Des entreprises non payées, un spécialiste de la lutte contre la fraude placardisé, des syndicats mobilisés, un cacique local de l’UMP pointé du doigt… Après avoir provoqué un sacré rififi en Martinique depuis des mois, l’affaire de Case-Pilote serait-elle enfin sur le point de trouver un épilogue ? A voir les tout derniers rebondissements en date, c’est possible : non seulement, d’après nos informations, le procureur de la République du TGI de Fort-de-France critiqué dans cette affaire, Claude Bellenger, vient d’être nommé avocat général près de la cour d’appel de Fort-de-France – ce qui ne s’apparente pas franchement à une promotion.

.. -, mais son responsable hiérarchique, le Procureur général près de la Cour d’appel, Jean-Jacques Bosc, nous apprend qu’une «enquête préliminaire a été ouverte il y a peu et confiée à la gendarmerie» (Ndlr dans cette affaire). Il faut dire qu’il y avait urgence : récemment, ce psychodrame antillais, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur, que le cabinet de Manuel Valls (le ministre de l’Intérieur), comme celui de Christiane Taubira (Justice) suivaient l’affaire de près.

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Nous devons faire table rase des idées du passé et arrêter de véhiculer de vieilles lunes pour éviter un futur drame à la Guadeloupe

— Par Dolto, économiste

Sujet à bien des remous et des controverses idéologiques autour de son passé et aussi de son actualité, la Guadeloupe est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Elle est, en effet, confrontée actuellement à une crise sociétale et bientôt économique et sociale dont elle cherche à sortir en tentant de redéfinir son statut politique au regard de nouvelles réalités .
Pour comprendre ce qui nous arrive et nous attend, des idées du passé faut-il faire table-rase ?
A priori pourquoi pas ? Encore faudrait-il savoir de quelles idées du passé se défaire.
Nous en voyons deux qui à notre sens constituent de vieilles lunes véhiculés par certains intellectuels , politiques et syndicalistes à savoir :

1) – la chimère de l’auto suffisance alimentaire et le mythe d’une production locale facteur de développement économique

ll est intéressant d’analyser comment s’est réalisée à La Guadeloupe la croissance économique. Au moment de la départementalisation, tous les acteurs économiques et politiques croient que l’injection de l’argent public suffirait pour susciter une demande et une production, puis par effet boule de neige, aboutirait à une croissance auto-entretenue.

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Pourquoi « Terra Nova » Martinique ?

Par Alicia Bellance et Jean-Paul Jouannelle —
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Terra Nova Martinique est née le 17 décembre 2011. Elle est une antenne territoriale de l’« association Terra Nova » , constituée en préfiguration de la Fondation du même nom. Pour comprendre les raisons qui ont amené à sa constitution, il importe de connaître celles qui ont présidé à la naissance du « think tank » (cercle de réflexion) national.
Après avoir analysé les raisons de la défaite de Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007, le regretté Olivier Ferrand et certains militants du Parti socialiste avaient estimé que la candidate n’avait pu, pour diverses raisons, bénéficier des capacités d’expertise présentes au sein du Parti socialiste dans le cadre de la campagne. Le jeu des courants et le positionnement des « éléphants » par rapport à Ségolène Royal avaient conduit à cette situation. Elle avait ainsi été lourdement handicapée par rapport à Nicolas Sarkozy qui avait derrière lui une machine électorale de l’UMP unie. Ils avaient alors pris la décision de créer un « think tank » progressiste et indépendant par rapport à la sphère politique, ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques innovantes, « en France et en Europe » .

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Retraites : les Français majoritairement hostiles à tout nouvel effort

Selon un sondage IFOP pour Sud Ouest Dimanche, les Français sont majoritairement hostiles à tout nouvel effort supplémentaire concernant la réforme des retraites.Le refus le plus net concerne un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans.

Le refus le plus net (60 % de « pas favorables ») concerne un nouveau recul de l’âge de départ au-delà de 62 ans, l’opposition est forte également (57 % de « pas favorables ») sur l’allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités déjà prévues pour 2020 (réforme de 2003) et l’opinion est un peu plus partagée (48 % de « favorables », 52 % d’« opposés ») pour ce qui est de l’augmentation des cotisations retraites payées par les employeurs et les salariés.

Dans le détail, on retrouve un certain nombre de clivages déjà perceptibles en 2010. Le premier, très marqué, est d’ordre générationnel. Quand 58% des 65 ans et plus sont favorables à un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans, cette proportion est en moyenne de 35% dans toutes les autres tranches d’âge qui, elles, seront concernées.

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Victorin Lurel, gibier de buzz

 

 

Chronique de Daniel Scheiderman

 

Alerte ! Le gouvernement Ayrault qui, sous des dehors patelins, dissimule une aile guévariste, compte en son sein un partisan de la dictature du prolétariat. Il s’agit du ministre de l’Outre-Mer, Victorin Lurel, lequel, de corvée aux obsèques de Chavez, a appelé à la multiplication, sur la surface de la planète, de dictateurs comme Chavez. Si si. Comment ? Vous ne l’avez pas entendu ? C’était pourtant le buzz du week-end. Interrogé par Europe 1, Lurel a dit exactement ceci. « Moi je dis, et cela pourra m’être reproché, que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez, puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme (…) Toutes choses égales par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum ».

N’importe qui comprend que Lurel ne considère pas Chavez comme un dictateur, et n’appelle pas à la multiplication des dictateurs. Au contraire, il réplique par l’ironie, et en les réfutant, à ceux qui traitent Chavez de dictateur (sur le fond de cette question, regardez donc notre émission de la semaine, si ce n’est encore fait).

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Victorin Lurel veut plus « de dictateurs comme Chavez »

 

 Représentant le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez, Victorin Lurel a multiplié les louanges à propos de l’ancien président vénézuélien, mort cette semaine à l’âge de 58 ans. « Chavez, c’est de Gaulle plus Léon Blum », a déclaré sur RTL et Europe 1 le ministre des Outre-mer, qui s’est dit impressionné par la dépouille du dirigeant : « Il était tout mignon (…), frais, apaisé. »

La comparaison est osée. Mais pour Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer qui représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez organisées vendredi à Caracas, le président vénézuelien était un grand dirigeant. « Toute chose égale par ailleurs, Chavez, c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé
fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices », a-t-il déclaré depuis le Venezuela aux radios RTL et Europe 1.

Victorin Lurel a en outre réfuté le qualificatif de « dictateur » pour désigner l’ex-dirigeant controversé. « Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur », a-t-il déclaré.

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Le féminisme à l’épreuve du sextrémisme

Par Stéphanie Marteau

« Ces filles sont des kamikazes, elles veulent mourir ! Pour elles, on est des bourgeoises », lâche Loubna Méliane, du mouvement féministe des Insoumises, en avalant son chocolat chaud. Voilà quelques mois que la jeune mère de famille a pris ses distances avec le groupuscule « sextrémiste » hypermédiatisé Femen. L’assistante parlementaire du député PS Malek Boutih n’est pas la seule trentenaire à avoir déserté. A leur place, de nouvelles recrues, plus jeunes, sans passé militant, investissent chaque week-end le local des Femen, niché dans le quartier de la Goutte-d’Or, à Paris. Désormais, les activistes aux seins nus naviguent en marge, et même en rupture, du très institutionnalisé milieu féministe français. « On n’a pas vraiment de relation avec les autres associations », confirme l’Ukrainienne Inna Chevtchenko, 22 ans. Et pour cause. En dépit du soutien de quelques figures du MLF, peu de représentantes de la jeune garde du féminisme français adhèrent aux méthodes made in Ukraine

Quand la blonde amazone a débarqué à Paris, à l’été 2012, l’atmosphère était pourtant à la curiosité et à la neutralité bienveillante.

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Mutilations génitales féminines : tolérance zéro

— Par Viviane Reding —, vice-présidente de la Commission européenne responsable de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté.

Chaque année, des millions de femmes et de filles dans l’Union européenne (UE) et dans le monde sont victimes des violences que sont les mutilations génitales féminines, et beaucoup d’autres en sont menacées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le 6 février, à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, la Commission européenne a réaffirmé son engagement ferme en faveur de l’éradication de cette pratique inacceptable. Ma collègue Cecilia Malmström, responsable des affaires intérieures, et moi passons maintenant à l’action.

Nous ferons équipe avec des membres du Parlement européen ainsi que des personnalités de premier plan au niveau mondial, dont l’ex-mannequin d’origine somalienne Waris Dirie, la militante sénégalaise Khady Koita et Chantal Compaoré, première dame du Burkina Faso. Nous tenterons de déterminer comment l’UE peut aider les Etats membres à mettre fin à cette pratique qui ferait environ un demi-million de victimes dans l’UE.

L’Europe doit utiliser tous les instruments disponibles au niveau européen pour soutenir les efforts déployés au niveau national et à l’échelle internationale pour en finir avec cette pratique inacceptable.

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Les femmes ne sont pas égales aux hommes, la preuve en 10 chiffres

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme, l’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Dix chiffres pour faire le point

 

— Par Audrey Avesque —

 

 

C’est le 8 mars, c’est la Journée internationale de la femme. L’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Les dernières statistiques de l’Insee montrent qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que les femmes gagnent, entre autres, le même salaire que les hommes. La réduction de ces inégalités est d’ailleurs l’un des chevaux de bataille du quinquennat de François Hollande.

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem annonce d’ailleurs ce vendredi que les entreprises qui ne luttent pas efficacement contre les inégalités de salaires hommes/femmes seront sanctionnées. « Il y aura des sanctions dans six mois si rien ne se passe », assure-t-elle. Ces sanctions pourront aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Dix chiffres pour faire le point sur les inégalités qui demeurent.

28% : C’est l’écart de revenu dans le secteur privé en France entre le salaire d’un homme et celui d’une femme.

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Toutes et tous féministes ! Ce qui libère la femme libère l’homme (Simone de Beauvoir)

 

Lettre ouverte à chacune et chacun, individuellement et collectivement.

 

Madame la Présidente du Conseil Général

Monsieur le Président du Conseil Régional

Madame et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les conseiller-es municipaux-pales

Messieurs les Députés

Messieurs les Sénateurs

Cher-es compatriotes,

 

La journée du 8 mars cristallise les principales revendications concernant la condition des femmes dans tous les pays du monde.

Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore, diront certains (et même certaines) ?

C’est vrai, a priori, chez nous – on n’est ni en Afghanistan, ni en Inde. On pourrait se dire que les femmes sont libres, qu’elles ont tout : elles travaillent, sortent, sont élues, …

 

Ce mythe de l’égalité acquise a la vie dure.

La récente étude de l’INSEE intitulée « Regards sur la parité » dresse un tout autre état des lieux de la situation des femmes en Martinique.

Quelques exemples :

A niveau de diplôme égal les femmes sont plus souvent au chômage, bien qu’elles réussissent mieux en classe,

Les emplois féminins sont concentrés à plus de 46% dans 8 familles de métiers liées aux activités traditionnelles des femmes, et qui ne sont pas les plus porteuses d’emploi ,

L’écart moyen annuel de salaires entre femmes et hommes est de 16,1%,

24% des femmes travaillent en temps partiel (13% pour les hommes),

Il y a davantage de bas revenus dans les familles monoparentales (à 90% des femmes),

Les mères célibataires ont plus de difficultés à mener de front la vie familiale et professionnelle, notamment en raison de la garde des enfants, et elles ont moins de loisirs que les hommes,

En politique, la Martinique est la dernière de la classe !

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