« Même dans les moments les plus noirs, j’ai toujours senti que j’étais entouré par l’amour. »
JUSTICE ENTRETIEN
G. D. S. GAËL DE SANTIS Mahanoy (Pennsylvanie, États-Unis), envoyé spécial.
Pour la première fois, l’Humanité a pu rencontrer le journaliste afro-américain, qui, depuis qu’il est sorti du couloir de la mort, continue de purger une peine de prison à vie à la suite d’un jugement inique. Mumia, qui a accueilli notre envoyé spécial en le toisant du mot « liberté » en français, témoigne et évoque ses… projets.
Quand on entre dans le parloir du centre pénitencier de Mahanoy, Mumia Abu-Jamal est joyeux. Immédiatement, son sourire nous marque, son pas de danse aussi. C’est sa manière de nous accueillir. Celui qui a passé trente ans dans le couloir de la mort n’est pas encore libre, mais il l’est déjà davantage. Il peut voir d’autres détenus. Au parloir, il a pu rencontrer sa famille, son fils, qui lui aussi a été incarcéré plusieurs années. Il a pu les toucher, car dans le couloir de la mort, les visites se faisaient derrière une vitre.