— Par Georges Erichot, secrétaire général du Parti communiste martiniquais (PCM) —
Jérôme Cahuzac, l’un des ministres les plus influents du gouvernement socialiste vient d’être emporté par un formidable scandale politico-financier qui ébranle jusqu’aux fondements mêmes de l’Etat. En effet, l’homme qui dirigeait l’administration fiscale et était chargé de lutter contre la fraude se trouvait être lui-même, depuis plus de vingt ans, un fraudeur qui a fini par avouer avoir organisé une évasion fiscale de grande ampleur en cachant des sommes énormes dans les paradis fiscaux, avec la complicité des banques.
De plus la grande presse internationale vient de révéler avec fracas des évasions fiscales considérables organisées par des banques (par exemple BNP Paribas, Crédit agricole), par des patrons d’entreprises et par des personnalités politiques vers des paradis fiscaux.
Ces nouveaux scandales financiers provoquent la colère et l’indignation. Ils alourdissent le discrédit qui pèse sur le gouvernement. Ils illustrent, une fois de plus, les liaisons dangereuses pour la démocratie de la proximité entre certains hommes politiques et la haute finance.