Catégorie : Sciences Sociales

Déferlante raciste contre une ministre noire en Italie

Cécile Kyenge, d’origine congolaise et membre du nouveau gouvernement Letta, est la cible de parlementaires de droite. Une enquête est ouverte.

« Je ne suis pas de couleur, je suis noire, et je le répète avec fierté. » Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau gouvernement italien, a souhaité couper court à la polémique que sa nomination a suscitée dans la péninsule. Première ministre noire de la république transalpine, cette ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo fait front depuis plusieurs jours à une avalanche d’insultes.
« Guenon noire » et « zouloue » sont quelques exemples du florilège. « Le gouvernement Letta est un gouvernement bonga bonga », a déclaré Mario Borghezio, élu de la Ligue du Nord (en référence aux soirées « bunga bunga » de Silvio Berlusconi). « Nous sommes fiers d’avoir Cécile Kyenge dans notre gouvernement », ont aussitôt répondu le Premier ministre Enrico Letta et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano. « L’Italie n’est pas un pays raciste », a souligné la ministre-victime, « surprise et blessée » par ces injures.

Une autre image de l’immigration

Originaire d’Emilie-Romagne, mariée à un ingénieur et mère de deux filles, Cécile Kyenge est arrivée en Italie à l’âge de 18 ans et a obtenu la nationalité par le mariage.

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«Eradiquer les paradis fiscaux» rendrait la rigueur inutile

paradis_fiscalPar THOMAS COUTROT Attac , VINCENT DREZET (Snui) Solidaires finances publiques, PIERRE KHALFA Coprésident de la Fondation Copernic. Membres du Collectif pour un audit citoyen de la dette publique, CHRISTOPHE DELECOURT CGT Finances

Jérôme Cahuzac, célébré jusqu’à sa chute comme le «moine soldat de la rigueur», était un cynique adepte de l’évasion fiscale. Grand écart dévastateur pour la politique de François Hollande, qui affirme maintenant vouloir désormais «éradiquer les paradis fiscaux». Cette ambition nouvelle et bienvenue est-elle envisageable sans remettre en cause le rôle prééminent des marchés financiers dans nos sociétés ? A notre avis, non.

L’évasion fiscale n’est pas qu’une «faute morale» (pour citer M. Cahuzac) attribuable à quelques brebis galeuses, ni une simple affaire de «délinquance financière». Il faut admettre que si, comme c’est établi par les spécialistes, la moitié du commerce international de biens et services transite par les paradis fiscaux, nous ne sommes pas confrontés à des pratiques délictueuses marginales mais à une logique systémique. L’éradication des paradis fiscaux et de l’évasion fiscale rebattrait toutes les cartes du jeu économique.

Leur essor prodigieux découle directement de la libéralisation des mouvements de capitaux intervenue dans les années 80.

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Afghanistan : il exécute sa fille en public pour «sauver l’honneur» de sa famille

— LeParisien.fr avec l’AFP —

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Halima est agenouillée, devant plus de 300 personnes au cœur du village isolé de Kookchaheel, au nord-ouest de l’Afghanistan. Agée d’une vingtaine d’années, elle porte un long tchador et attend son heure. Une prière funèbre est prononcée puis son père, placé cinq mètres derrière elle, tire trois balles avec une kalachnikov.
Elle s’effondre. Son frère vient pleurer sa mort brutale, devant la foule impassible.
Pour le tireur, sa fille avait déshonoré la famille en abandonnant son mari, tentant de fuir avec son cousin. L’histoire commençait à faire du bruit au village, il fallait rétablir l’ordre.

La scène filmée, personne arrêté
Selon l’organisation Amnesty International, cette exécution d’un autre temps a eu lieu le 22 avril dernier, plus de onze ans après la chute du régime intégriste des talibans, tristement célèbre pour ses exécutions publiques de femmes. Cette nouvelle affaire de «crime d’honneur» en Afghanistan suscite d’autant plus l’indignation que personne n’a jusqu’ici été arrêté. Pourtant, tout a été filmé.

Quelques jours auparavant, Halima s’était enfuie avec un cousin tandis que son mari et père de ses deux enfants se trouvait en Iran.

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En père et contre toutes

— Par Gaëlle Dupont

pere_filsEn ce début 2013 a eu lieu un événement inédit : le « printemps des pères ». Le 21 mars, à Caen, au Puy-en-Velay, ou encore à Ploufragan (Côtes d’Armor), des hommes sont montés sur des grues, des toits et des pylônes pour accrocher le plus haut possible leurs slogans : « Un père est aussi important qu’une mère » ou « Liberté, égalité, coparentalité ».

Le 15 février à Nantes, Serge Charnay avait inauguré ce mode d’action pour réclamer la garde de son fils. « Benoît, deux ans sans papa », affirmait la banderole de ce père qui est resté trois jours sur sa grue.

Que disent en substance ces hommes ? Que les pères sont malheureux. Qu’ils souhaitent être des pères modernes et s’investir auprès de leurs enfants, mais en sont empêchés par les femmes. La leur, en premier lieu, mais aussi les juges aux affaires familiales, en grande majorité de l’autre sexe.

TABLEAU TROMPEUR

Ils avancent une preuve de ce pouvoir jugé exorbitant : 75 % des enfants de divorcés vivent chez leur mère.

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Patrick Chamoiseau : « La radicalité est nécessaire »

— PAR JOSEPH CONFAVREUX —

chamoiseau L’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau juge un an de présidence Hollande, depuis son approche poétique de la politique, depuis son exigence de radicalité et depuis les Antilles, aussi éloignées de Paris que proches du « Tout-Monde ». Pour lui, « changer radicalement nos systèmes de représentations » constitue une exigence nécessaire mais « qui ne correspond plus aux temps politiques nationaux et aux petites conquêtes cycliques du pouvoir ».

Peu avant le 6 mai 2012, vous aviez expliqué qu’il était « indispensable que, d’une manière ou d’une autre, la gauche arrive au pouvoir. Pour des raisons de salubrité publique ». Comment jugez-vous, un an après, cette arrivée de la gauche aux commandes ?

Les choses sont infiniment difficiles. Cela confirme ce que nous savions déjà. Nous sommes dans un système d’oppression symbolique, quasi totalitaire, qui couvre l’ensemble de la planète.

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Homo economicus, un guide incertain

—Par Daniel Cohen—

economicsEn tant qu’humains, nous sommes en conflit intérieur permanent entre désir de gratification immédiate et gestion prudente de nos vies. Ce conflit s’exprime aussi au niveau sociétal. Comment faire en sorte que l’homo economicus en nous prenne les meilleures décisions possibles au plan personnel comme au plan économique ?

Épicure, dont les aspirants au bonheur se croient souvent les disciples, est en accord avec l’idée moderne, qui sera notamment énoncée par Jeremy Bentham au XVIIIe siècle, selon laquelle il faut chercher le plaisir et éviter la douleur. Épicure prend pourtant grand soin de distinguer les plaisirs « en mouvement », liés à la satisfaction d’un besoin, et donc mêlés de douleur, et les plaisirs « en repos », statiques, purs, qui supposent les désirs satisfaits. Platon, dans le Gorgias, est plus radical. La recherche du bonheur souffre à ses yeux d’une contradiction fondamentale : le bonheur a besoin du désir, alors que celui-ci exclut le bonheur. Pour Platon, le bonheur, s’il faut l’appeler ainsi, est la récompense d’une « bonne vie », pas son but.

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Iran : pour défendre les femmes, les hommes se travestissent

 

Par Yann Soudé

Sur les réseaux sociaux, une campagne pour promouvoir la parité vient d’être lancée. Elle alimente le débat autour de la place de la femme dans la société.

Jugé coupable de violences conjugales, Saman Rasoulpour parade dans les rues de Marivan, au nord-ouest de l’Iran, déguisé… en femme. Surprenante, la décision du juge du 15 avril dernier est également humiliante. Les associations féministes ne tardent pas à s’indigner, et quelques jours plus tard, une centaine d’activistes locales manifestent. Elles sont vite rejointes par leurs homologues masculins, mais, à défaut de s’emparer de la rue, ces derniers témoignent leur soutien sur les réseaux sociaux. Une page intitulée« Kurd Men For Equality«  est créée sur Facebook et fait rapidement le buzz. Aujourd’hui, elle compte plus de 12 000 « like ». L’idée ? Se travestir pour promouvoir la parité entre les deux sexes. Avec un credo : « Être une femme n’est pas un prétexte pour punir ou humilier quelqu’un. »

« Il est important de se rassembler pour condamner cette stupidité, cette brutalité et cette inhumanité vis-à-vis des femmes.

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Dispositif de lutte contre la dissémination du moustique « Aedes albopictus » en France métropolitaine

aedes Début de la surveillance estivale le 1er mai, mesures mises en œuvre et dispositif de communication.
Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative et continue depuis 2004 et est désormais définitivement implanté dans 17 départements.

Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative et continue depuis 2004 et est désormais définitivement implanté dans 17 départements [1].En 2012, il s’est d’ailleurs implanté dans 8 nouveaux départements : le Lot-et-Garonne, les Pyrénées orientales, l’Aude, la Haute-Garonne, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et le Rhône. Il a également été ponctuellement détecté en Gironde, Pyrénées-Atlantiques, Aveyron, Saône-et-Loire, Ain, Savoie et Haute-Savoie.

Cette situation est préoccupante. En effet, ce moustique est particulièrement nuisible mais il est également capable, dans certaines conditions, de transmettre des maladies telles que la dengue ou le chikungunya.

Il n’y a pas, à l’heure actuelle, d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans ces départements.

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Le taux de pesticides dans le corps humain est plus élevé chez les Français

Par Paul Benkimoun

pesticidesLes Français présentent un niveau d’imprégnation par les pesticides parmi les plus élevés, par rapport à ceux relevés dans des pays comparables. C’est ce qui ressort des résultats de la première étude du genre, publiée lundi 29 avril, et réalisée par l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Cette enquête constitue le volet environnemental de l’étude nationale nutrition santé. Menée en 2006 et 2007, elle a porté sur un échantillon d’environ 3 100 personnes âgées de 18 à 74 ans, représentatif de la population résidant en France métropolitaine. Elle comporte deux volets. Le premier porte sur l’exposition aux pyralènes (PCB-BL ou polychlorobiphényles non dioxine-like), substances utilisées comme lubrifiants ou isolants, et aux pesticides. Le second concerne les métaux lourds.

Parmi les pesticides, les investigateurs distinguent l’exposition liée à des produits pour la plupart désormais interdits appartenant à la famille de organochlorés, et l’exposition aux organophosphorés (toujours utilisés) et aux pyréthrinoïdes.

Si « les mesures d’interdiction et de restriction d’usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés », souligne l’InVS, ces produits ont un caractère persistant. Les niveaux retrouvés dans les urines en France sont intermédiaires entre ceux des Etats-Unis ou de l’Allemagne et ceux des autres pays européens.

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Avis de parution d’avril 2013

Sociologie

 Avis de parution

Avril 2013

CASQUETTES CONTRE KÉPIS
Enquête sur la police de rue et l’usage de la force dans les quartiers populaires
Manuel Boucher
Deux années que Manuel Boucher mènent en collaboration avec Mohamed Belqasmi et Eric Malière, une enquête de terrain sur le discernement policier dans plusieurs territoires stigmatisés comme « sensibles » par les forces de l’ordre à Paris, Saint-Denis et Marseille. L’originalité de cet ouvrage repose sur la prise en compte des représentations mutuelles de policiers et d’habitants. Dépassant les approches idéologiques de la question policière dans les quartiers populaires, il apporte des pistes de solutions pour combattre ce processus de défiance réciproque

(Coll. Recherche et transformation sociale, 44 euros, 456 p., avril 2013) EAN : 9782343006444
EAN PDF : 9782296534810  EAN ePUB : 9782336664491

LA CIVILISATION DU CLIC
La vie moderne sous l’emprise des nouveaux médias
Jean-Paul Lafrance
Préface de Sylviane Toporkoff
Les nouvelles technologies d’information et de communication ont changé l’homme dans son quotidien et dans ses comportements. Naître dans cette civilisation, c’est être toujours à un « clic » de l’énorme richesse contenue dans internet : c’est pouvoir joindre n’importe qui grâce à son smartphone, savoir en tous lieux et en tout temps où l’on se trouve, c’est se croire éternel et ignorer le risque de la mort parce ce que l’on peut toujours remettre à zéro les compteurs, comme dans les jeux vidéo.

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Aimer l’entreprise n’est pas une compétence !

Par Phippe Watrelot

entreprise«Notre premier devoir, c’est de stimuler l’esprit d’entreprise dans notre pays. C’est d’abord le rôle de l’école», a déclaré lundi 29 avril François Hollande, lors d’une réception de 300 entrepreneurs à l’Élysée.  Et le président propose, «de la sixième à la terminale», un programme sur l’entrepreneuriat. On n’en sait guère plus sur le contenu de ce “programme” d’enseignement aujourd’hui et cela rend difficile les réactions et les analyses à chaud sur ces déclarations. Mais le passé récent et quelques principes nous permettent, au minimum, d’alerter sur les dérives possibles et de montrer en quoi cette annonce est potentiellement dangereuse.

 

Un contexte politique tendu.

Cette annonce qui s’inclut dans un ensemble plus vaste de mesures destinées à caresser les “pigeons” dans le sens des plumes risque dans le même temps d’être très mal interprétée à gauche et plus particulièrement dans le monde enseignant.

Sur le plan politique, ces annonces se situent dans un contexte de débats sur l’orientation de la politique menée par le gouvernement. Tout un pan de la gauche risque d’interpréter cela comme des gages de plus donnés au Medef après le blocage sur l’amnistie sociale et le débat sur l’A.N.I.

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Pourquoi le foot est un milieu homophobe

 

Dans une étude publiée ce mardi, plus de 4 joueurs de football professionnels sur 10 se déclarent hostiles à l’homosexualité. Un chiffre étonnamment élevé. Tentative d’explication.

« Quand j’étais joueur professionnel, c’était impensable d’avouer qu’on est homo. On n’en parlait même pas. » L’ancien international de football français Vikash Dhorasoo a beau avoir raccroché les crampons depuis cinq ans, la situation n’a guère changé. Selon une étude publiée ce mardi par le Paris Football Gay, la lutte contre l’homophobie s’est arrêtée au bord des terrains: sur les 363 joueurs de L1, L2 et National interrogés, 41% des footballeurs professionnels et la moitié des jeunes évoluant en centre de formation « ont déclaré des pensées hostiles envers les homosexuels ». Chez les professionnels, ils seraient même 15% à souhaiter qu’un coéquipier homosexuel quitte leur club.  

Et la France n’est pas un exemple isolé: en Europe, le seul joueur toujours en activité à avoir fait son coming-out est le Suédois Anton Hysen. « Dans un club, tout le monde doit être hétéro! » assène Vikash Dhorasoo. Sous peine de discrimination. Dans les années 1990, le footballeur anglais Justin Fashanu en a fait la tragique expérience.

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En 1879, le maire de Paris était noir

Severiano de Heredia, fils d’esclaves affranchis, fut nommé cette année-là président du Conseil municipal.

À l’occasion des 165 ans du décret de l’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848, Paris sait-il qu’il y a moins de cent cinquante ans son maire était noir? Le livre, Ce mulâtre que Paris fit maire et la République ministre*, du professeur émérite à l’université de Paris-VIII Paul Estrade, retrace le parcours de Severiano de Heredia, tombé aux oubliettes de la IIIe République française.

Franc-maçon, ce fils d’esclaves affranchis d’origine cubaine et cousin direct du poète José Maria de Heredia, représentait à l’époque la modernité et l’évolution de la pensée contemporaine. «Il marchait aux côtés des défenseurs de la presse libre et il soutenait l’effort de la révolution industrielle. Il partageait aussi les idées de Jules Ferry pour la laïcité dans la vie publique», rappelle Paul Estrade.

Severiano de Heredia avait réussi à séduire les politiques. Le 13 avril 1873, il est nommé au Conseil municipal des Ternes. Il est ensuite élu à la tête du Conseil de Paris en 1879, devenant ainsi l’équivalent du maire de l’époque.

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Abeilles : trois pesticides interdits dans l’Union européenne

Par Stéphane Foucart

La Commission européenne devrait suspendre, pendant deux ans à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques (Apis mellifera). Après un vote, lundi 29 avril en Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, quinze Etats de l’Union se sont prononcés favorablement à la proposition de Bruxelles d’interdire l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame sur quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton).

Lire : Comment Bruxelles veut protéger les abeilles sans bannir les pesticides

Ces molécules, appartenant à la famille dite des néonicotinoïdes, sont les insecticides les plus utilisés au monde en agriculture et sont, depuis plus d’une dizaine d’années, suspectés d’être un élément déterminant de l’effondrement des populations d’abeilles et de pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles sauvages, papillons, etc.). La proposition avait échoué, le 15 mars, à obtenir une majorité, mais la Commission avait fait appel de ce premier vote.

Au total, quinze Etats membres ont voté favorablement, huit défavorablement et quatre se sont abstenus. La France et l’Allemagne ont voté pour la suspension, tandis que l’Italie – qui avait pourtant voté dans le même sens en première instance – a cette fois voté contre la proposition de la Commission.

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Lycée Schoelcher : quand la logique boutiquière l’emporte

 Un mauvais coup porté au Lycée Schoelcher ?

—Par Roland Sabra —

Lycée de « L’excellence pour tous » le Lycée Schoelcher, fondé il y a 111 ans, doit être détruit et reconstruit. Un déménagement provisoire est prévu dans les locaux de l’ancienne maternité de Redoute totalement rénovés à cet effet. Le choix de l’excellence est confirmé par l’accueil à partir de la rentrée 2016 des Classes Préparatoires aux Grandes Écoles ( CPGE) de Maths Physique Chimie & Sciences de l’Ingénieur. Si l’on ajoute le fait d’être le seul lycée de Martinique à présenter l’enseignement de spécialité théâtre on voit nettement la cohérence du choix de l’excellence : former des scientifiques lettrés. Ce qui n’est pas rien!

Mais la rationalité des choix à moyen terme peut être contrariée par des décisions malencontreuses à court terme, comme le montre l’intention, pas tout à fait confirmée de supprimer un poste de Conseiller Principal d’Éducation (C.P.E.). Projet tout à fait étonnant quand on sait que le nombre de classes restera inchangé, que les travaux de démolition du gymnase débuteront à la rentrée prochaine, que les opérations de déménagement commenceront dès le deuxième trimestre et qu’en conséquence certaines activités notamment sportives, devront être externalisées vers le stade Louis Achille pour les Terminales et Chateau-Boeuf pour les Premières et Secondes.

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Nécessaire féminisme radical en pays arabes

Par Smaïn Laacher (Sociologue. Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS-CNRS))

 

 

Renverser une dictature, ce n’est pas modifier substantiellement les fondements de l’ordre social et des structures mentales. Les soulèvements qui ont eu lieu dans les sociétés arabes se sont arrêtés à mi-chemin, dans la mesure où la remise en cause radicale des régimes politiques ne s’est nullement accompagnée d’une remise en cause radicale des systèmes qui sont au principe de la domination des hommes sur les femmes. Vouloir abattre la tyrannie et juger par ailleurs comme accessoire la lutte contre les tyrannies qui, au quotidien (du travail à la rue jusqu’à la chambre à coucher), font de la vie des femmes, dans leur grande majorité, un enfer sur terre, c’est reconnaître que la pensée a failli.

Ce point de vue est partagé par des femmes arabes ayant activement pris part aux soulèvements populaires dans leur pays. Voilà ce que disait, lors d’un entretien réalisé le 10 mars 2011 par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), une militante des droits de l’homme à Manama (Bahreïn) qui fut très active lors des protestations contre le régime : « Les revendications politiques et sociales des manifestants n’incluent pas les droits des femmes.

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La « Manif pour tous » contre le droit des autres

— Par Laurent Joffrin, Directeur du Nouvel Observateur—

homosexualite-2L’opposant au mariage homo se bat non pour promouvoir une revendication mais pour empêcher l’autre d’accéder au même droit que soi. Définition même de l’intolérance.
La « Manif pour tous » est devenue la manif contre quelques-uns : tel est désormais le trait principal d’une protestation qui a mal tourné sous l’égide d’une minorité activiste. Réaction pacifique et œcuménique au départ, elle s’est changée en combat acerbe contre le droit des autres. L’histoire retiendra avec quel acharnement, quelle virulence, quelle agressivité une partie de la droite a voulu interdire à une minorité son entrée définitive dans la communauté nationale, en lui déniant l’égalité qu’elle réclame, sans le moindre égard pour son héritage, fait de relégation, de sarcasmes et de discrimination.

On pouvait comprendre, on devait accepter la critique. Le mariage homosexuel est une nouveauté historique qui contredit une immémoriale tradition. Son instauration pouvait choquer, il fallait écouter les objections de bonne foi présentées par ceux qui s’inquiètent de la filiation ou qui craignent pour l’équilibre psychologique des enfants de ces couples nouveaux. Religieuses ou traditionnelles, les convictions sont respectables.

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Travailleurs détachés: dans la spirale sans fin du dumping social

:
travailleurs_detachesImportés d’Europe de l’Est et du Sud, sous le statut du détachement, 150 000 travailleurs, au bas mot, triment en France dans des conditions relevant souvent de l’esclavage moderne. Reportage sur le chantier d’Iter, financé par le CEA, en Provence, et dossier.

Manosque, Cadarache (Alpes-de-Haute-Provence), envoyé spécial. Tels des marins perdus lançant un ultime SOS, huit ouvriers portugais sont venus, en mai dernier, frapper à la porte de « la CGT » à Manosque. Embauchés à Lisbonne par la boîte d’intérim Travel Works Trabalho Temporario, ils avaient été transportés vers la France dans une fourgonnette, nourris sur le chantier avec un morceau de pain et un concombre, entassés, pour 25 euros par jour et par personne, dans un appartement loué par leur patron, la société SAMT, sous-traitante de Razel, filiale du groupe du BTP Fayat. Ces salariés en CDD de six mois n’avaient touché, pour deux mois de travail, que 150 euros ! « C’était de l’esclavage », s’indigne Christian Ribaud, qui était alors le secrétaire général adjoint de l’UL CGT de Cadarache. Un syndicaliste, aujourd’hui retraité d’Areva, d’autant plus choqué par cette histoire que le chantier de construction sur lequel trimaient ces intérimaires était celui du réacteur Jules-Horowitz (RJH) nouveau fleuron de la recherche, financé par le prestigieux Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

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Les contrevérités de la Manif pour tous

—Par Nicolas Gougain (Porte-parole de l’inter-LGBT) et Mathieu Nocent (Co-secrétaire de la commission politique de l’inter-LGBT) —

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Dans son édition du 11 avril, Le Monde publiait une publicité du mouvement « la Manif pour tous » qui milite activement contre l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Cette publicité contient des contrevérités sur lesquelles nous souhaitons revenir.

Aujourd’hui, plusieurs dizaines de milliers d’enfants vivent dans des familles homoparentales. Certaines se sont créées suite à la séparation d’un couple hétérosexuel à la faveur d’une recomposition familiale ; d’autres dont le nombre va croissant sont nées du projet parental d’un couple homosexuel ; d’autres enfin ont pour origine le projet parental commun de gays et de lesbiennes.

Deux liens de filiation ne pouvant être actuellement légalement constitués entre un enfant et deux adultes de même sexe, un seul des deux membres du couple qui a fondé le foyer est considéré comme étant le parent de l’enfant. L’autre n’a aucune existence légale – ni donc aucun des droits et des devoirs afférant à sa parenté sociale. Considérons par exemple un enfant déjà adopté par une femme vivant en couple avec une autre femme – ce qu’elle était tout à fait autorisée à faire, l’adoption étant ouverte en France aux célibataires.

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Nestor-Azérot, Marie-Jeanne et Nilor votent contre le mariage pour tous

Face à ces votes rétrogrades d’élus martiniquais  seul Letchimy a voté pour.

La gauche n’a pas enregistré de nouvelle défection par rapport à février, avec même un changement «positif»: l’élu socialiste de Mayotte Ibrahim Aboubacar, qui s’était abstenu en première lecture, a cette fois-ci voté pour.

De nombreux députés ultramarins, qui avaient fait part de leurs réticences sur le texte, ont une nouvelle fois divergé de la majorité en rejetant la loi, aussi bien au sein du groupe socialiste (Patrick Lebreton et Gabrielle Louis-Carabin) que radical (Ary Chalus et Thierry Robert) ou communiste et apparentés (Bruno Nestor Azérot, Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor).

On compte aussi des défections du côté des chevènementistes (Jean-Luc Laurent et Marie-Françoise Bechtel, rattachés au groupe PS mais qui disposent de la liberté de vote, se sont abstenus) et d’une poignée d’élus socialistes métropolitains (Bernadette Laclais et Jérôme Lambert, dont l’opposition au texte était connue, ont voté contre, tandis que Jean-Philippe Mallé et Dominique Potier, le tombeur de Nadine Morano, se sont abstenus).

A signaler  que le groupe EELV est le seul à avoir unanimement voté en faveur du projet de loi, comme en première lecture

 

D’après http://www.slate.fr/france/71499/mariage-pour-tous-vote-definitif

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Saint-Joseph : hommage à Guy Cabord-Masson

la Ville de Saint-Joseph organise une grande manifestation pour la dénomination de la rue Guy CABORT-MASSON le 04 Mai 2013 à 10:00 AM au Quartier Goureaud près de la Place des Fêtes de St Joseph. Ce dévoilement de plaques sera suivi d’une Conférence Débat au Centre Culturel MARCE.

Qui était Guy CABORT-MASSON ?

Guy Cabort, de son vrai nom, effectue ses études secondaires au Lycée Schœlcher de Fort-de-France, puis sort diplômé de l’École Normale des Instituteurs. Refusant de se plier au conformisme imposé par sa position de jeune notable, le jeune instituteur du quartier des Terres-Sainville rompt de manière éclatante avec l’Éducation Nationale (un épisode qu’il relate dansNationalisme martiniquais son autobiographie, Pourrir, ou Martyr un peu). S’engageant comme militaire du rang, le jeune Cabort est incité par ses cadres à présenter le concours d’entrée de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, qui forme les officiers de l’Armée de Terre française.

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La psychiatrie française s’élève contre les dérives « à l’américaine »

Des psychiatres et psychanalystes français s’opposent à la surmédicalisation des émotions prônée par la « bible » des troubles mentaux, le « DSM ».

>Par Anne Jeanblanc

C’est la bronca dans le monde de la psychiatrie ! En cause : la cinquième et nouvelle édition du Diagnostic and statistical manuel of mental disorders (DSM) – la référence unique et mondiale en matière de pathologies mentales depuis les années 1980. Établie par l’Association des psychiatres américains, la version à paraître de cette « bible » des troubles mentaux qui établit la distinction entre le normal et le pathologique suscite de vives critiques de la part des psychiatres et psychanalystes français.
De faux malades cibles des labos

« En trente ans, le nombre de maladies mentales répertoriées dans le DSM a été multiplié par presque trois (moins de 150 dans le DSM III à 400 prévues dans le DSM V) », dénonce Patrick Landman, psychanalyste et psychiatre, président de l’initiative Stop DSM. « Cette augmentation vertigineuse n’est liée ni à des progrès dans la connaissance scientifique ni à une aggravation des conditions de vie qui pourraient expliquer la survenue de nouveaux troubles mentaux, mais à la méthode du DSM qui induit une pathologisation extensive des comportements et des émotions humaines avec pour conséquences des pratiques de surdiagnostic, de surmédicalisation et de surprescription. 

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En finir avec la compétitivité

— Par Jean-Marie Harribey, Michel Husson, Pierre Khalfa, Jacques Rigaudiat, pour la Fondation Copernic —

La France souffrirait d’un déficit de compétitivité justifiant un « choc de compétitivité », basé, selon le patronat, sur un transfert massif des cotisations sociales sur les ménages par le biais d’une augmentation de la CSG et/ou de la TVA et d’une réduction des dépenses publiques.

Dans cette perspective, les résultats du commerce extérieur sont vus sans que jamais la stratégie des firmes dans la mondialisation ne soit évoquée. Or, les firmes allemandes utilisent systématiquement la sous-traitance internationale et achèvent l’assemblage en Allemagne. Une part importante des exportations allemandes correspond à du simple réexport du produit fini. De plus, l’utilisation des prix de transfert entre sociétés membres d’un même groupe permet de localiser le bénéfice final dans un pays à fiscalité avantageuse, voire dans un paradis fiscal. Un tiers des échanges de la France correspond à un commerce entre filiales d’un même groupe. Les statistiques des exportations nationales s’en trouvent largement biaisées. Ainsi, plus de la moitié du déficit commercial de la France vis-à-vis de l’Allemagne (10 milliards d’euros) serait due à une manipulation des prix de transferts.

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Etude sur l’obsolescence programmée, dérive de la société de consommation

Votre téléviseur tombe en panne après 5 années d’utilisation, votre machine à laver également sans parler de votre lecteur MP3 ou encore de votre imprimante : est-ce une fatalité ou plutôt une technique des fabricants appelée « obsolescence programmée » ?
Les biens d’aujourd’hui semblent durer moins longtemps qu’avant,tout semble plus fragile et sensible, à l’instar des appareils électroménagers courants qui ont une durée de vie actuelle de à 8 années alors qu’il y a encore quelques années, la durée de vie de ces mêmes appareils était de 10 à 12 années.

De nombreux consommateurs ont sûrement déjà fait l’expérience de l’obsolescence programmée,sans peut-être en connaître le terme et encore moins les causes et conséquences.

 SOMMAIRE
I. L’obsolescence programmée, qu’est ce que c’est ?
II.Le critère déterminant : la programmation de la durée de la vie du produit
III.Les différentes catégories d’obsolescence programmée
IV.Les exemples d’obsolescence programmée connus
V.Les conséquences de l’obsolescence programmée surl’environnement
VI.Et le consommateur dans tout ça ?
VII.Une réponse législative en France et ailleurs
VIII.Recommandations

I. L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE, QU’EST CE QUE C’EST ?
A travers l’obsolescence programmée, il s’agit pour les fabricants de réduire délibérément la durée de vie des biens et des produits après une certaine durée d’existence afin d’inciter les consommateurs à racheter ce même produit3.

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Le chavisme fragilisé au Venezuela

— Par Paulo A. Paranagua —

Au Venezuela, le score du candidat présidentiel de l’opposition, Henrique Capriles Radonski, le 14 avril, était une gageure face à la machine électorale mise au point par le lieutenant-colonel Hugo Chavez, et placée au service de son successeur désigné, Nicolas Maduro.

Pendant quatorze ans, l’ancien président avait élargi son électorat, passé de 3,6 millions de voix en 1998 à 8,2 millions en 2012. Nicolas Maduro enregistre le premier recul chaviste à une présidentielle, réunissant 7,57 millions de suffrages.

Les opposants sont parvenus entre-temps à combler l’écart, passant de 2,6 millions de voix en 1998 à 7,3 millions en 2013. A peine 270 000 votes séparent M. Maduro de son challenger, M. Capriles.

L’érosion chaviste peut être attribuée en partie à l’usure du pouvoir. La décrue répond aussi aux problèmes qui affligent les Vénézuéliens : pénuries d’énergie et de denrées alimentaires, insécurité et inflation record.

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