Un rapport de l’Éducation nationale dénonce «l’incohérence» du système et demande un «véritable cadrage national».
Les signaux envoyés depuis de longues années par l’Éducation nationale sur le thème de la notation auraient donc eu raison du principe même d’évaluation? Telle est la conclusion d’un rapport de l’inspection générale (pdf)*, qui fait état d’une «incohérence» et d’une «illisibilité» sur le terrain.
Développement sauvage d’évaluations alternatives avec une «diversité insoupçonnée de codes» (des notions d’«acquis» – «non acquis» aux lettres, en passant par les couleurs, les smileys…), problème de continuité sur le cursus scolaire, rupture au moment du collège… «Impossible de savoir ce que maîtrisent effectivement les élèves et de comparer les résultats d’une classe à l’autre, d’une école ou d’un établissement à l’autre», explique le rapport qui préconise de «repenser un véritable cadrage national».
« Impossible de savoir ce que maîtrisent effectivement les élèves et de comparer les résultats d’une classe à l’autre»
Extrait du rapport
Mais dans quel sens? C’est la grande question sur ce vaste et polémique sujet qui voit s’affronter deux idéologies. D’un côté, les défenseurs de la notation sur 20, au nom de la précision, de la justesse, de l’exigence ; de l’autre, le camp «pédagogiste» qui dénonce sa subjectivité (s’appuyant sur cette science de l’évaluation appelée «docimologie») et prône une évaluation dite «positive», par opposition à l’évaluation «sanction».