Catégorie : Sciences Sociales

Un Mercredi des Cendres, une Saint-Valentin dans l’horreur…

 Le décompte des féminicides en Martinique s’allonge :

Elle n’avait que 22 ans, le recours à l’usage courant des armes et dont l’auteur présumé serait son petit ami, l’a tuée aujourd’hui !

Aucun discernement n’arrête ces sauvageries de criminels, s’appropriant le droit de vie ou de mort sur leur compagne, de dominer les femmes.

Notre révolt1e, notre douleur, notre dégoût : Non c’est non

, à cette société patriarcale, violente et irrespectueuse des femmes !

Nous témoignons notre affection à la famille endeuillée; et aux proches. Nous les encourageons dans ces moments si injustes et difficiles !

L’UFM se tient à leur disposition pour tout soutien et PERSÉVÈRE dans ses missions de prévention, sans relâche.

Tous et toute solidaires et engagé.es contre les violences faits aux femmes !

14/02/2024

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Féminicide à Fort-de-France : Une jeune femme de 22 Ans succombe à une blessure par arme à feu

Fort-de-France, Martinique – Le 14 février 2024, une tragédie a frappé la ville de Fort-de-France avec la mort violente d’une jeune femme de 22 ans. Hospitalisée dans un état critique, elle a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital Pierre Zobda-Quiman du CHU.

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La Martinique, et notre drame du 14 février 74

— Le n° 335 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le 14 février 1974, deux ouvriers agricoles de la banane en grève sont abattus, Rénor Ilmany, 55 ans, et Georges Marie-Louise, 19 ans, dont le cadavre est découvert deux jours après. On compte bien sûr de nombreux blessés. Ce dénouement s’établit dans la mémoire collective comme une vive et nouvelle douleur de nos luttes sociales.

Cette remémoration s’insère dans la litanie du martyrologue des massacres de février 1900 au François, de la fusillade de Bassignac en février 1923, des hécatombes à Ducos, au Diamant, à l’Ajoupa-Bouillon en 1925, du carnage du Carbet en mars 1948, des tirs de mousqueton de mars 1953 à la Chassaing (Ducos), des tueries de décembre 1959 à Fort-de-France, de la boucherie de Mars 1961 au Lamentin, de l’assassinat de Gérard Nouvet en 1971. Mesurons sur cet espace de 70 ans (le temps de la vie d’un être humain), le coût terrifiant imposé aux résistances populaires martiniquaises !

La grève allant du 17 janvier au protocole d’accord du 19 février, connaît des temps forts : Vivé du Lorrain, puis extension rapide de Grand-Rivière jusqu’à Rivière-Pilote, et surtout Chalvet, le 14 février.

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Des additifs alimentaires émulsifiants associés à un risque accru de cancers du sein et de la prostate

— Par Sabrina Solar —

Les aliments transformés, omniprésents dans notre quotidien, suscitent désormais des inquiétudes croissantes en raison des dangers potentiels qu’ils renferment. Une étude récente menée par des chercheurs français sur une vaste cohorte de plus de 90 000 participants révèle un lien entre la consommation d’émulsifiants, des additifs couramment utilisés dans l’industrie agroalimentaire, et un risque accru de cancer.

Les émulsifiants dans l’alimentation courante

Les émulsifiants, présents dans une variété d’aliments transformés tels que desserts, viennoiseries, crèmes glacées, et même des produits moins évidents tels que des biscottes aux céréales ou de la margarine enrichie en oméga 3, sont largement utilisés pour améliorer la texture et prolonger la durée de conservation des produits. Ces composés permettent la création d’aliments ultratransformés qui restent appétissants et stables au fil du temps.

Cependant, la commodité qu’ils offrent semble s’accompagner d’un risque potentiel pour la santé, comme le révèle cette recherche approfondie.

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Taxis : les tarifs applicables à partir du 1er février 2024

Quel supplément si vous réservez un taxi ? Quel tarif minimum peut-on vous demander ? Quel est le forfait pour vous rendre dans un aéroport ? Les tarifs des courses de taxi qui entrent en vigueur au plus tard le 1er février 2024 sont fixés par un arrêté publié au Journal officiel du 27 janvier 2024.

Un arrêté du 22 janvier 2024 publié au Journal officiel le 27 janvier 2024 porte revalorisation des tarifs des courses de taxi en 2024. Une variation du tarif de la course type des taxis d’au plus 5,40 % entrera en vigueur à la date fixée par les arrêtés préfectoraux et au plus tard le 1er février 2024. Ces arrêtés sont publiés au plus tard le 31 janvier 2024. Le prix maximum du kilomètre parcouru est porté à 1,27 €.

En 2024, le tarif minimum d’une course est fixé à 8 € au lieu de 7,30 € précédemment pour tous les taxis (parisiens et non parisiens).

Par ailleurs, les tarifs des taxis sont plafonnés à :

  • 4,40 € pour la prise en charge ;
  • 1,27 € pour celui du kilomètre parcouru ;
  • 41,06 € pour le prix maximum horaire.

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Liberté de la presse : des sociétés de journalistes dénoncent la remise en cause de la loi de 1881

— Collectif —

Un projet de loi doit permettre à tout « titulaire d’un mandat électif public ou candidat à un tel mandat » de bénéficier d’un délai de prescription d’un an, contre trois mois actuellement, pour porter plainte en cas de diffamation.

Les sociétés de journalistes déplorent l’adoption par l’Assemblée nationale d’un amendement visant à allonger le délai de prescription des infractions de diffamation et d’injure publique, quand celles-ci visent des personnes élues ou briguant un mandat électif.

En faisant passer ce délai de trois mois à un an, les députées et députés (comme les sénatrices et sénateurs qui ont voté auparavant cet amendement) cherchent à s’octroyer une protection exorbitante du droit commun, au prix d’une atteinte dommageable à la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

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La Guadeloupe possède plusieurs cartes maîtresses à faire valoir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Si la Guadeloupe est historiquement reconnue comme le pays de l’histoire de la résistance à l’oppression avec l’épopée de Delgres et ses compagnons, des lettres, de la musique, et du sport, de la beauté de ses sites naturels, elle est également réputée pour ses compétences universitaires d’ordre scientifiques, l’esprit entrepreneurial de sa population et ses grandes capacités d’innovation. Bref, son modèle économique et social de demain peut devenir une source d’inspiration pour l’ensemble de l’outre-mer La Guadeloupe peut ainsi s’appuyer sur ses nombreuses cartes maîtresses afin de devenir un pays à forte attractivité pour les investisseurs internationaux en raison de la présence de nodules polymetalliques dans la zone économique exclusive de ses fonds marins Oui, il existe des nodules polymétalliques dans la mer des Antilles. Les nodules polymétalliques sont des formations rocheuses riches en minéraux tels que le nickel, le cuivre, le cobalt et le manganèse, entre autres. Ils se forment sur le fond marin au fil du temps par des processus géologiques complexes.

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Pourquoi le Mercredi des Cendres?

Dans l’Antiquité, diverses cultures avaient des pratiques liées à l’utilisation de la cendre, ce qui a également influencé la symbolique associée au Mercredi des cendres dans la tradition chrétienne.

Certaines peuples de l’Antiquité, en mémoire à l’incinération, se couvraient entièrement de cendre, considérant cet acte comme un symbole de mort qui ne laisse aucune autre trace que la cendre. Cette pratique soulignait la fin de la vie et la transformation en un état où il ne reste que des restes symbolisés par la cendre. Ces cendres étaient parfois recueillies dans des urnes. L’appartenance à la classe sociale conditionnait le faste des rites funéraires romains. Les Romains, très superstitieux et religieux, pensaient qu’un déroulement précis des funérailles était essentiel à l’obtention d’une vie après la mort. Ils étaient donc très pointilleux sur l’exécution des rites funéraires. Les riches se faisaient, en principe, incinérer, tandis que les Romains plus pauvres comme les esclaves pouvaient être jetés dans des fosses communes, sans cérémonie.

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« Immanence : dans l’intensité de la vibration d’Aimé Césaire », de Michèle Charles-Nicolas

—-Par Fernand Tiburce Fortuné —

Cet article se veut davantage comme une présentation de l’artiste Michèle Charles-Nicolas (MC-N) de ses œuvres, de ses réflexions sur son esthétique, qu’une analyse complète, approfondie de ses productions plastiques elles-mêmes.

Au sein même du livre, Michèle Charles-Nicolas, des Critiques d’art de qualité, éminents spécialistes font ce travail de décryptage sur lequel je me suis appuyé.

« Le travail de critique littéraire est insuffisant, car il ne parvient pas
à percer tous les mystères d’une création poétique »

R.M RILKE

1 –La pensée créatrice de Michèle Charles-Nicolas

Il est toujours passionnant de découvrir une artiste, un livre d’art, des œuvres avec un mélange de crainte et de curiosité esthétique. Ce livre, parrainé par la Fondation Clément, offre à notre lecture critique, d’une part une appréciation de l’artiste sur son travail et ses motivations profondes, d’autre part une longue interview de l’artiste par Patrick Chamoiseau, enfin des jugements de qualité portés par des critiques d’art sur ses œuvres et son parcours.

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Guyane face à la plus importante épidémie de dengue depuis 20 ans

La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.

Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.

Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

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L’origine païenne des célébrations religieuses chrétiennes

Les premiers chrétiens du premier siècle se distinguaient par leur refus catégorique d’adopter les pratiques païennes. Malgré cela, l’observation des fêtes païennes a trouvé sa place dans le calendrier chrétien au fil du temps. Louis Réau, membre de l’Institut de France, souligne que bon nombre de célébrations religieuses chrétiennes ont des racines dans les rites agraires et funéraires des Romains païens.

Pourquoi la chrétienté a-t-elle accordé une telle importance aux fêtes païennes dans son calendrier ? Selon Louis Réau, cela facilitait la christianisation rapide du monde païen, tout en évitant de heurter les croyances populaires. Cependant, une question subsiste : cette approche n’a-t-elle pas contribué à christianiser la chrétienté elle-même de manière païenne ?

Un examen des fêtes inscrites au calendrier chrétien soulève des interrogations.

Le Carême, une période de jeûne précédant Pâques, trouve ses racines dans le culte païen babylonien. Les quarante jours de jeûne du Carême étaient directement empruntés aux adorateurs d’une déesse babylonienne.

La fête des trépassés, Pâques et Noël, entre autres, ont des liens avec des coutumes païennes. L’ecclésiastique Alexander Hislop écrivit ce qui suit : “Que veut dire le mot de Easter lui-​même ?

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« Guadeloupe, Mai 67 : Massacrer et laisser mourir »

Par Elsa Dorlin (dir.) avec Jean-Pierre Sainton et Mathieu Rigouste.

En mai 1967 en Guadeloupe, un mouvement de grève est réprimé dans le sang par les forces de l’ordre françaises. Elles ouvrent le feu sur la foule en ciblant des militants du mouvement anticolonialiste et syndicaliste ; tirent sur les passants, blessent et arrêtent des dizaines de personnes. Le préfet de Guadeloupe alors en poste est Pierre Bolotte, ancien haut fonctionnaire en Algérie, futur préfet de Seine-Saint-Denis où il créera la BAC. Ce livre revient sur le déroulement des journées de mai et plus largement sur le contexte des années 1950 et 1960 aux Antilles et en Guyane ; sur les mouvements sociaux, indépendantistes et révolutionnaires et la répression sans précédent dont ils ont fait l’objet. Il analyse la politique de maintien de l’ordre en termes de gouvernementalité impériale pour révéler la circulation transatlantique des fonctionnaires, des militaires, des théories et techniques contre-insurrectionnelles de l’Algérie française et de l’OAS aux Antilles, en revenant en métropole. Aux massacres d’État et crimes républicains qui égrènent ces décennies se substituent progressivement des politiques migratoires, sociales et économiques discriminatoires, des idéologies sexuelles, raciales et familiales, qui matérialisent la colonialité du biopouvoir, dont la compréhension est vitale pour les luttes présentes.

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En Guadeloupe, le changement de modèle économique doit précéder le changement des institutions.

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’heure où l’enjeu de la transformation des institutions figure désormais dans chacune des prises de parole des élus et du gouvernement, la question centrale est très clairement de savoir s’il ne faut pas au préalable de mettre en œuvre un nouveau modèle économique en Guadeloupe avant toute modification institutionnelle pour mettre un terme au mal développement. Un changement de modèle économique et social implique une transition significative dans la manière dont une société fonctionne sur les plans économique et social. Cela doit nécessairement inclure des ajustements majeurs dans les structures économiques actuellement en cours, les politiques gouvernementales, les normes sociales, les valeurs culturelles locales et les comportements individuels, notamment le refus de la politique d’assistanat.

Ce changement peut être motivé par divers facteurs tels que des crises économiques, des évolutions technologiques, des changements démographiques, des mouvements sociaux ou des pressions environnementales. Et pour cause, aujourd’hui, nous y sommes et l’objectif doit être à présent de promouvoir la durabilité à l’aide de l’économie circulaire, l’inclusion sociale, l’équité sociétale, la relance de la croissance économique par la production locale, ou de répondre à d’autres défis et opportunités spécifiques à une époque donnée.

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Les méthodes totalitaires de prétendus féministes 

— Par Jean Gabard —

En démocratie l’égalité en dignité et en droits est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours respecté. Un autre impératif est la liberté et parmi celle-ci la liberté d’expression. Elle a été particulièrement revendiquée au moment des attentats contre Charlie Hebdo et elle l’est encore contre des islamistes qui voudraient faire taire des enseignants. Cette revendication fait l’unanimité quand il s’agit de la réclamer pour défendre ses positions, mais l’a fait elle toujours quand il s’agit de l’accorder à ceux qui présentent des points de vue qui dérangent ?

La liberté d’expression a, il est vrai, des limites. Les propos racistes, sexistes, homophobes sont interdits et heureusement ! Il est cependant facile, pour certains, de qualifier les propos que l’on ne veut pas entendre, de racistes, sexistes ou homophobes pour ainsi se donner des « raisons » de les censurer en rendant son auteur infréquentable, en le « tuant » socialement.

Si des personnes, cédant à la facilité et sans avoir lu les écrits, se contentent de répéter des impressions que peut laisser le titre d’un premier essai : « Le féminisme et ses dérives », et celui du troisième : « Le néo-féminisme contre la famille », d’autres, des militants et même des universitaires, passionnés par le sujet, persuadés de détenir « La Vérité », classent toute personne critiquant leur idéologie, dans le camp des sexistes et des réactionnaires.

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Martinque : Non à l’anarchie!

— Par Jean-Pierre Maurice —

Depuis des années, des prédateurs pillent et malmènent la Martinique. Peu leur importe l’intérêt public. Leur profit pour seul étendard, ils sèment l’anarchie, réclamant le droit d’agir, au nom de la liberté d’entreprendre ou de l’identité martiniquaise. Deux affaires exemplaires entachent l’image de ce sport national martiniquais aux accents de « ba mwen lè pou mwen pasé » ou encore « Zafè tchou mèl ki pran plomb » (traduction : « Pousse-toi que je m’y mette » ou encore « tant pis pour les merles touchés par les plombs du fusil »
• Le chlordécone bien sûr, exemple type de laisser aller et de laisser faire criminels.
• Mais aussi les pratiques abusives de terres volées, dont toute famille de l’île a un jour été victime, pratiques honteuses illustrées actuellement par l’affaire PINTO. Car les vols de terre restent un défi persistant en Martinique. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de prévention et de répression. C’est une question de justice sociale.
Chlordécone ou terres volées : dans chacun de ces cas, les carences de l’État sont connues.

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L’École

— Par Mireille Jean-Gilles —

paru dans lundimatin#414, le 8 février 2024

Ce n’était pas une usine, pas une prison, pourtant on aurait pu y penser, c’était immense, plein de cellules,plein de salles, en fait, en définitive, il m’a semblé qu’il ne s’agissait banalement que d’une école, ce n’était pas la sortie de l’usine, il ne s’agissait que de la sortie des classes, des classes d’enfants petits et criards ou moyens et goguenards. La prison, pardon l’école, avait en son sein un nombril, un nombril immense qui devait sans doute correspondre à ce que l’on appelle une cour, la cour était enfin muette car en moins dix minutes toute l’école fut désertée, le signal avait été donné pour qu’enfin les lieux fussent évacués, il était cinq heures.

Maintenant que je me retrouvais seule au sein au coeur de cette immense cour qui pouvait bien être le nombril du monde, je pouvais jouir d’une sérénité étrange, les portes des classes étaient ouvertes, les lampes en lumière, les femmes de ménage oeuvraient, quelques bruits ici et là, quelques jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école car en les voyant s’affairer et traîner dans les lieux tout en voulant les quitter, je pouvais imaginer mille voix, mille voix d’enfants : « Maîtresse, maîtresse », « Bonjour maîtresse », « Pardon maîtresse », « Je t’aime maîtresse », ces jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école avaient le visage ferme, et une ombre de lassitude et de tristesse dans les yeux, la lassitude c’est banal, mais la tristesse, pourquoi ?

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Par ses combats, Robert Badinter trouve place au Panthéon des Sages

— Communiqué de La Fédération Guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme —
La Fédération Guadeloupéenne de la Ligue des Droits de l’Homme a appris avec émotion la mort de Robert Badinder, avocat, ancien ministre de la Justice, ancien Président du Conseil Constitutionnel.

Devenu membre de la LDH en 1972, il a été élu à son Comité central de 1976 à 1981.

Robert Badinter aura, tout particulièrement, marqué l’histoire de la justice française par son combat sans relâche contre la peine de mort.

Il en a obtenu l’abolition en 1981, sous la Présidence de François Mitterrand, à l’issue de débats parlementaires mémorables.

Grâce à son engagement et sa détermination, la lame de la guillotine a été rangée dans les rebuts de l’histoire.

Figure de portée internationale, il a continué à accompagner jusqu’au bout les associations qui poursuivent, à travers le monde, le combat pour l’abolition dans les pays où la peine de mort est encore appliquée.

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Vitiligo : un traitement révolutionnaire pris en charge à 100 % par l’assurance maladie

Le 26 janvier 2024 marque un tournant majeur dans la lutte contre le vitiligo en France, avec l’autorisation officielle de la mise sur le marché d’Opzelura, une crème révolutionnaire destinée aux patients souffrant de cette maladie auto-immune. Le Journal officiel du 31 janvier 2024 a publié un arrêté accordant une prise en charge à hauteur de 100 % de ce traitement novateur pour les adultes et les adolescents de plus de 12 ans.

Le vitiligo, caractérisé par la dépigmentation de certaines zones de la peau due à la disparition des mélanocytes, a longtemps représenté un défi médical sans réponse adéquate en France. Cependant, grâce à l’arrêté du 26 janvier 2024, les patients peuvent désormais accéder à un traitement spécifique et bénéficier d’un remboursement intégral par l’Assurance Maladie.

Cette avancée majeure résulte de l’autorisation accordée à la crème Opzelura, élaborée par le laboratoire Incyte Biosciences. Disponible sur ordonnance, cette crème est exclusivement délivrée en pharmacie hospitalière, dans des établissements spécifiques.

L’arrêté du 26 janvier 2024 précise que cette prise en charge concerne les adultes et les adolescents de plus de 12 ans présentant un « traitement du vitiligo non-segmentaire avec atteinte faciale ».

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La mort de Robert Badinter, un des derniers géants du XXème siècle

— Par Jean Samblé —

Robert Badinter, né le 30 mars 1928 à Paris et décédé le 9 février 2024 dans la même ville, a marqué l’histoire française en tant qu’homme politique, juriste et essayiste engagé. Professeur de droit privé et avocat au barreau de Paris, il est largement reconnu pour son combat acharné contre la peine de mort, plaidant en faveur de son abolition devant le Parlement en 1981.

Robert Badinter, proche de François Mitterrand et membre du Parti socialiste, a occupé diverses fonctions politiques importantes. Il a été garde des Sceaux de 1981 à 1986, président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995, et sénateur des Hauts-de-Seine de 1995 à 2011. Tout au long de sa carrière politique, il a également défendu des causes telles que la réinsertion des détenus, les évolutions du Code pénal, ainsi que la lutte contre l’antisémitisme et l’homophobie.

Sa biographie révèle des racines familiales juives, son père Samuel Badinter étant originaire de Bessarabie. Durant la Seconde Guerre mondiale, Robert Badinter a vécu des moments difficiles, son père étant déporté par la Gestapo et son oncle maternel déporté à Auschwitz.

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Sexisme : les stéréotypes de genres restent tès ancrés chez les hommes

— Par Hélène Lemoine —

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)* vient de dévoiler son dernier Baromètre d’opinion, révélant une analyse approfondie de l’état actuel des stéréotypes de genre en France. Cette enquête, basée sur des réponses obtenues en 2020 et 2022, offre un panorama détaillé des perceptions et des attitudes au sein de la population française envers les questions de genre.

Le constat global émergeant de l’étude est que la majorité des Français rejette les stéréotypes de genre dans leur ensemble. Cependant, l’analyse nuancée de ces résultats met en lumière des résistances persistantes, notamment en ce qui concerne les représentations liées au rôle traditionnel des femmes dans les soins et les tâches domestiques. Les données révèlent que 42% des répondants estiment que les mères sont mieux aptes à répondre aux besoins des enfants que les pères, et 40% pensent que les femmes font de meilleures infirmières que les hommes. Ces résultats démontrent que, malgré des avancées, certaines normes de genre persistent dans l’imaginaire collectif.

L’étude approfondie de la DREES se penche sur les facteurs qui influent sur l’adhésion aux stéréotypes de genre.

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Violences sexuelles dans le cinéma français : le témoignage éclairant de Judith Godrèche

L’industrie cinématographique française, souvent associée à l’art et à la créativité, se retrouve à nouveau secouée par des allégations de violences sexuelles. L’affaire impliquant les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, portée par l’actrice Judith Godrèche, s’inscrit dans la continuité du mouvement #MeToo qui a ébranlé le monde du cinéma ces dernières années.
L’enquête, ouverte après la plainte de Judith Godrèche, éclaire une période allant de 1986 à 1992, mettant en lumière des actes présumés de viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur. Ces révélations soulignent une culture de l’impunité persistante dans le milieu cinématographique français.
Le témoignage de Judith Godrèche expose les mécanismes complexes des violences sexuelles. Les réalisateurs, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, étaient des figures d’autorité qui auraient abusé de leur position pour avoir des relations sexuelles avec Judith lorsqu’elle était mineure. Ces allégations soulèvent des questions sur la dynamique de pouvoir asymétrique au sein de l’industrie du cinéma, où des créateurs influents détiennent un contrôle considérable sur le destin professionnel des actrices.
La stratégie d’isolement de la victime, décrite par Judith Godrèche, révèle comment les agresseurs utilisent leur position pour maintenir le silence et la soumission.

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Février 1974 à Chalvet

L’histoire choisie et l’histoire « oubliée » 

— Par Yves-Léopold Monthieux 
« Pawol an bouch pa chaj », cet adage de la langue créole pourrait traduire la maxime judiciaire « La plume est serve mais la parole est libre ». Sauf que la liberté de parole ne semble pas avoir de limites en Martinique et que la plume est toujours invitée à s’y plier. Sinon, gare !

Ainsi donc, après l’abolition de l’esclavage signée par le gouvernement provisoire français le 27 avril 1848, mais réputée remportée le 22 mai 1848 par les seuls moyens des esclaves ; après la transformation, par un autre gouvernement provisoire, des « dernières colonies » en départements d’outre-mer pour mettre fin aux visées des USA sur les Antilles françaises ; après le désaveu par la Commission Stora d’historiens et autres intellectuels à propos de décembre 1959 ; nous célébrerons bientôtle cinquantième anniversaire des événements tragiques du 14 février 1974 à Basse-Pointe, encore expurgés d’éléments essentiels de l’histoire.

Or, sans la lutte entre le parti indépendantiste trotskyste, Groupe Révolution Socialiste (GRS) et le Parti communiste martiniquais, commencée lors des précédentes élections municipales de la commune d’Ajoupa-Bouillon ;(.

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Défis démographiques et enjeux territoriaux dans les Antilles françaises : Regards croisés sur la Martinique et la Guadeloupe

Depuis quelques années, les Antilles françaises, constituées principalement de la Guadeloupe et de la Martinique, font face à des défis démographiques majeurs, marqués par une dépopulation croissante et un vieillissement rapide de la population. L’évolution démographique de ces territoires insulaires soulève des préoccupations quant à leur avenir socio-économique et appelle à des mesures urgentes.

La dépopulation, phénomène observé au cours des trois et dix dernières années, se manifeste par un solde migratoire négatif, principalement en raison du départ massif des jeunes adultes vers la métropole. Les flux migratoires contribuent ainsi à la diminution du nombre de jeunes en âge de procréer, accentuant la baisse de la fécondité. Cette dynamique démographique se traduit par un rétrécissement significatif de la base de la pyramide des âges, mettant en lumière le défi que représente le maintien d’une population jeune et active.

Le vieillissement de la population, résultant à la fois de l’allongement de la durée de vie et du départ des générations du baby-boom à la retraite, constitue un enjeu majeur. L’espérance de vie continue de progresser, rapprochant les indicateurs de la Martinique et de la Guadeloupe de ceux de la métropole.

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Gérard Guillaume : un parcours marqué par la passion de l’audiovisuel

Ce jeudi 8 février 2024, le monde de l’audiovisuel pleure la perte d’un homme remarquable, Gérard Guillaume. Ancien responsable des programmes de la télévision publique et directeur régional à Wallis et Futuna, puis en Guyane, il a laissé un héritage marquant dans le paysage audiovisuel français.

Son parcours au sein du service public a été exemplaire, débutant en tant que chef monteur pour gravir les échelons et devenir JRI (Journaliste Reporter d’Images), responsable des programmes et de l’antenne télé, d’abord à Martinique 1ère, puis à Mayotte.

Sa passion pour la musique l’a lié d’amitié avec de nombreux artistes, notamment les membres du groupe Kassav. Le pianiste Jean-Claude Naimro, affecté par cette disparition, témoigne de l’impact de Gérard  Guillaume dans le monde artistique.

Père de deux enfants, Gérard Guillaume était reconnu non seulement pour son talent professionnel mais également pour sa personnalité attachante. Ses anciens collègues se souviennent unanimement de lui comme « un homme affable et disponible » qui a marqué le paysage audiovisuel de sa présence chaleureuse.

Son parcours à France Télévisions, débutant à la Société française de production (SFP), fut une véritable épopée.

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La dengue menace le Carnaval de Rio… et le Brésil tout entier!

Le carnaval de Rio de Janeiro, prévu pour débuter le 9 février, se voit assombri par une menace inattendue. Alors que le Brésil se remet à peine des perturbations causées par la pandémie de Covid-19, la dengue fait une entrée dramatique dans la scène sanitaire du pays.

Depuis le début de l’année 2024, le Brésil a enregistré un nombre alarmant de cas probables de dengue, atteignant 345 235, soit quatre fois plus qu’à la même période en 2023. Les autorités de Rio de Janeiro ont déclaré l’état d’urgence sanitaire, ouvrant dix centres de soins pour soulager la pression sur les hôpitaux déjà surchargés. São Paulo et Brasilia, les deux autres grandes villes du pays, ne sont pas épargnées.

Les décès liés à la dengue se chiffrent à 31, avec 234 autres en cours d’analyse. Face à cette situation critique, le gouvernement a annoncé une campagne de vaccination gratuite visant 3,2 millions de personnes, avec le vaccin Qdenga du laboratoire japonais Takeda. Cependant, la date de début de la vaccination reste indéterminée.

Dans cette lutte contre la propagation de la maladie, des mesures exceptionnelles ont été prises, notamment l’ouverture d’un Centre d’opérations d’urgence à São Paulo et la déclaration d’un état d’urgence sanitaire à Rio de Janeiro.

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Pesticides – Un colonialisme chimique : L’analyse percutante de Larissa Mies Bombardi

Les pesticides, devenus omniprésents dans notre alimentation et notre environnement, constituent un défi mondial majeur. Larissa Mies Bombardi, chercheuse brésilienne exilée en Europe, dévoile dans son dernier ouvrage, « Pesticides – Un colonialisme chimique », les rouages complexes de cette problématique qui transcende les frontières nationales.

L’emprise de l’agro-industrie mondiale : L’auteure expose le rôle prédominant de l’agro-industrie dans la prolifération massive des pesticides à l’échelle mondiale. Un constat alarmant est dressé, mettant en lumière la mainmise idéologique et physique de cette industrie sur la planète. Le Brésil occupe une place singulière dans ce scénario en tant que plus grand consommateur mondial de pesticides, majoritairement produits par des multinationales européennes.

L’exportation cynique de poisons : Larissa Mies Bombardi dénonce le paradoxe de l’Europe, exportatrice de pesticides qu’elle refuse sur son sol. Cette pratique cynique crée un véritable colonialisme chimique, intoxiquant les terres et les corps étrangers. Un cercle d’empoisonnement s’installe, alimenté par les produits agricoles brésiliens qui ramènent ces poisons sur le continent européen, appelant à une action immédiate pour briser cette chaîne néfaste.

Exil et engagement en Europe : L’exil de Larissa Mies Bombardi en Europe est évoqué sans concession.

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