Catégorie : Sciences Sociales

Un Peuple qui n’est pas maître de sa terre est voué à la disparition

— Par Jean Abaul, président du Conseil National des Comités Populaires (CNCP) —

La dite «Affaire PINTO» qui occupe le devant de la scène actuellement n’est que l’un des très nombreux cas de litiges relatifs à la question foncière dans notre pays. En ce domaine, scandales judiciaires, inégalités et abus sont la norme. L’ASSAUPAMAR, par exemple, indiquait lors de sa dernière Assemblée Générale, qu’elle accompagnait pas moins d’une cinquantaine de familles dont les droits à la propriété étaient bafoués.

Concernant «l’affaire PINTO» de quoi s’agit-il précisément?

Des héritiers de Mr. Félix Grat ont fait valoir que ce dernier est le véritable propriétaire d’un terrain situé au quartier Clouette (Trois-Îlets). Ce terrain a été frauduleusement vendu à un promoteur. Deux procès ont confirmé la validité du titre de propriété de Mr. Félix GRAT. La vente des terres concernées devient donc caduque. Par voie de conséquence, la validité du droit à la propriété de gens y ayant achetés des lots et construit des logements se voit remise en cause.

Le rôle d’une «Justice» digne de ce nom devrait donc être de poursuivre les coupables de la violation des droits des héritiers et de définir les conditions de l’indemnisation de toutes les personnes spoliées.

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« Mères sans filtre » : 8 récits intimes d’autrices féministes renommées

Le livre « Mères sans filtre » est un recueil de huit récits intimes écrits par des autrices féministes renommées, dont Gabrielle Richard, Julia Kerninon, Camille Abbey, Illana Weizman, Claire Tran, Anne-Sophie Brasme, Élodie Font, Renée Greusard. Publié dans la collection Solar Bien-être, il est paru le 02 mars 2023.

Le livre aborde diverses thématiques liées à la maternité, mettant en lumière des aspects souvent passés sous silence tels que la dépression post-partum, la charge maternelle, la fatigue extrême et les inégalités dans la sphère domestique. Les huit autrices partagent leur propre déclic féministe, qui a accompagné leur expérience de la maternité, dans le but de libérer la parole sur ce sujet souvent stigmatisé.

Les récits dépeignent une réalité de la maternité loin de l’image idéalisée d’une expérience sans nuage. Les autrices interrogent les difficultés maternelles, soulignant la nécessité de parler ouvertement de ces défis. Elles remettent en question le récit collectif qui, trop souvent, passe sous silence les inégalités parentales et encouragent la création de sa propre version de la parentalité, en dehors des normes préétablies.

À une époque où la maternité était souvent un angle mort du féminisme, le livre souligne son intégration dans les revendications post-MeToo, explorant les questions de charge mentale, post-partum, éducation, et parentalité queer.

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Renée Greusard : « Choisir d’être mère »

Renée Greusard, née en 1984, est une journaliste française dont le parcours professionnel est marqué par une diversité de collaborations avec des médias renommés. Au cours de sa carrière, elle a exercé au sein de différentes rédactions telles que L’Humanité, Les Inrocks, Libération, Causette, Arte Radio, le Mouv, et France Inter. Cependant, c’est en 2011 qu’elle rejoint la rédaction de Rue89, aujourd’hui intégrée à L’Obs, où elle continue d’exercer son métier de journaliste.

Le champ d’expertise de Renée Greusard s’articule principalement autour des sujets relatifs à l’intimité, la sexualité, et le genre. Cette orientation thématique souligne son engagement à explorer des questions sociétales cruciales et souvent délicates. En parallèle à ses contributions journalistiques, elle a étendu son influence en collaborant avec la revue Topo et en adaptant sa série intitulée « Tinder Surprise » pour Arte Creative, témoignant ainsi de sa polyvalence et de sa capacité à toucher différents publics.

En 2020, Renée Greusard élargit son spectre médiatique en co-présentant l’émission « Crac-Crac » avec Monsieur Poulpe sur Canal+. Cette incursion dans le monde de la télévision ajoute une nouvelle dimension à sa carrière, confirmant sa capacité à se diversifier dans le paysage médiatique contemporain.

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Ateliers créatifs gratuits pour enfants à la Fondation Clément

L’exposition « Révélation ! Art contemporain du Bénin » rassemble à l’habitation Clément un important corpus d’œuvres illustrant le foisonnement de la scène artistique contemporaine béninoise et de sa diaspora. Cette exposition réunit 42 artistes et plus d’une centaine d’œuvres. Dans le cadre de cette exposition, des ateliers sont proposés durant les vacances. Le programme des jours à venir.

Lundi 19 février

– 10h-11h30 : Proverbes en tissus Suivant l’exemple des applications en tissu par les artistes Yves Apollinaire Pédè et Emo de Medeiro, créez vos œuvres inspirées par des proverbes antillais. Transformez-les en histoires ou compositions abstraites. L’atelier permet la sensibilisation aux textures, couleurs et motifs. À partir de 12 ans.
– 11h-12h30 : Héro.ine !

– 15h-16h30 : Aquarelle futuriste – une ville aux traits d’eau

Mardi 20 février

– 10h-11h30 : Zoo’relief
– 11h-12h30 : Portraits en collage
– 14h30-16h : Héro.ine !

√ Ateliers gratuits, inscription obligatoire sur le mail : inscription.clement@gbh.fr / Tél. 0596 54 75 51

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Vendredi 16 février

– 10h-11h30 : Portraits en collage : en utilisant des découpes de journaux et magazines, création de portraits à partir de photographies imprimées.

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Journées commémoratives : Sonjé févriyé 74

Du 16 février au 1er mars 2024

Les villes de Marigot, Lorrain, Basse-Pointe, Gros-Morne et CAP Nord organisent les journées commémoratives des 50 ans de Févriyé 74.
Martiniquais, Martiniquaises et visiteurs sont invités à venir nombreux commémorer ces évènements, qui ont marqué l’histoire de la Martinique, autour d’un programme varié dans les 4 villes du Nord du vendredi 16 février au vendredi 1er mars 2024 pour vivre an bidim moman alantou févriyé 74.

Mémwa

Une histoire sociale tragique qui a marqué le mouvement des ouvriers agricoles du Nord, une histoire de la Martinique.
Les villes de Marigot, Lorrain, Basse-Pointe et Gros-Morne ont la volonté de marquer ensemble les 50 ans de Février 74.
Les Martiniquaises et Martiniquais sont invités à venir partager ces évènements « Sonjé févriyé 74 » pour nous rappeler et nourrir notre mémoire collective.

Lyannaj
Marigot, Lorrain, Basse-Pointe, Gros-Morne ansanm ansanm pou komémoré les 50 ans de février 74. Avec CAP Nord, elles nous font partager leurs expériences, leurs traces et chemins pour raconter cette histoire sociale autour de journées commémoratives.

Bokantaj
50 ans après, pour rendre hommage aux victimes de cette histoire sociale, se souvenir de toutes les femmes et tous les hommes qui se sont engagés pour réclamer justice et dignité.

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Le RSA lié à la réalisation de 15 heures d’activité dans 47 départements d’ici mars 2024

Le nombre de départements où l’obtention du revenu de solidarité active (RSA) sera associée à la réalisation d’au moins 15 heures d’activité hebdomadaires va passer d’ici fin février de 18 à 47, a indiqué le 7 février 2024 la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités ; elle a précisé que ce dispositif devrait être généralisé en 2025.

Au sein des territoires qui expérimentent « l’accompagnement rénové » des allocataires du RSA, les acteurs de l’insertion et de l’emploi doivent proposer à ces derniers :

  • un diagnostic de leurs besoins sociaux et professionnels en vue de favoriser leur retour à l’emploi ;
  • un accompagnement social et professionnel afin qu’ils puissent établir un projet professionnel et déterminer les moyens d’y parvenir. Dans ce cadre, il est prévu que les allocataires du RSA réalisent 15 à 20 heures d’activité par semaine et que l’ensemble des acteurs locaux de l’insertion (associations, chantiers d’insertion…) soient impliqués.

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Février 74 et la police, par Kolo Barst

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Après la tragédie de Chalvet, la complainte de Kolo Barst Février 74 rejoint en même temps qu’elle renforce le sentiment de gravité exprimé par les Martiniquais. Mais son texte est trop souvent reçu comme la relation historique de faits avérés, même s’il s’inspire de l’essentiel de ces faits. Il ne faudrait donc pas souligner outre mesure le caractère romanesque de la chanson, même si le caractère de l’œuvre et la liberté artistique de l’auteur peuvent autoriser un écart entre la matérialité des faits et leur interprétation musicale. C’est le cas pour l’extrait suivant, repris dans un récent article1 :

« Vérité pété tèt kolon ki préféré rété séré / épi olié yo négosié, yo criyé polisié / Polisié ki fèt épi nèg, katjilé avan alé… (Face à cela les colons ont préféré se cacher / Et loin de négocier, ils ont fait appel aux policiers / Les policiers, frères des Nègres, ont hésité.) « Alo pou ranplasé yo yo vwéyé mitrayèt / Mitrayèt ki pa ni tjè, aksèpté mision-a » (Ils ont alors été remplacés par des gendarmes / Les gendarmes, sans cœur, ont accepté la mission).

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Leasing électrique : fin du dispositif pour l’année 2024

L’offre de leasing destinée aux ménages les plus modestes et permettant d’acquérir un véhicule électrique pour 100 € par mois a pris fin le 15 février. Mis en place depuis le 1er janvier, le dispositif est suspendu pour l’année 2024, comme l’indique le décret paru le 12 février.

50 000 ménages ont pu bénéficier de l’offre de leasing électrique mise en place par le Gouvernement à compter du 1er janvier 2024. L’objectif du nombre de véhicules prévu dans ce dispositif ayant doublé, l’État a décidé de suspendre l’opération pour l’année 2024, mais annonce une reconduction en 2025. Un quota de 20 à 25 000 voitures était initialement prévu en 2024, avec la règle du « premier arrivé, premier servi ».

Annoncé par le président de la République en décembre 2023, le dispositif du leasing électrique (appelé aussi leasing social), subventionné par l’État, avait démarré le 1er janvier 2024. Il a pris fin le 15 février 2024 du fait que le quota prévu de véhicules était atteint. Un décret du 12 février 2024 confirme cette suspension.

Le leasing électrique est une location avec option d’achat (LOA), sans apport initial, au coût de 100 ou 150 € par mois selon les modèles (citadine/familiale, hors assurance et entretien).

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Chlordécone : les députés en commission reconnaissent la responsabilité de l’État

— Par Sabrina Solar —

Malgré les réserves exprimées par la majorité présidentielle, les élus de l’Assemblée nationale ont accordé leur premier feu vert le mercredi 14 février à une proposition de loi socialiste visant à reconnaître la responsabilité de l’État dans le scandale du chlordécone aux Antilles. Porté par le député guadeloupéen Elie Califer, ce texte à forte portée symbolique sera débattu dans l’hémicycle le 29 février, jour dédié aux propositions socialistes.

M. Califer propose d’inscrire dans la loi la reconnaissance explicite par la République française de sa responsabilité dans les préjudices sanitaires, écologiques, et économiques causés par l’utilisation du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. L’objectif primordial de la proposition de loi est la dépollution des terres et des eaux contaminées par cette molécule, ainsi que l’indemnisation des victimes, mettant en lumière les conséquences sur les générations futures.

Le chlordécone, qualifié de « bombe sanitaire », a été largement utilisé dans les bananeraies des Antilles entre les années 1970 et 1990, malgré son interdiction aux États-Unis dès 1975. Le député souligne les ravages persistants de ce pesticide, contaminant les sols et l’eau des Antilles françaises bien après son interdiction.

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Féminicide : du fait au mot

— Par Hélène Lemoine —

Les féminicides, définis comme le meurtre de femmes en raison de leur genre, ont émergé comme une problématique sociale majeure en France. Chaque année, plus de 100 femmes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, mettant en lumière la violence conjugale persistante. L’utilisation du terme « féminicide » a connu une évolution significative au fil des années, reflétant une prise de conscience croissante de cette réalité tragique.

L’origine du mot remonte à l’époque romaine, où le terme « uxoricide » était utilisé pour décrire le meurtre de l’épouse. Cette notion de tuer sa femme trouvait son fondement dans le droit romain, permettant au mari d’excuser son crime en cas de suspicion d’adultère. Bien que le terme ait évolué au fil des siècles, il a persisté dans le langage juridique et social, évoluant vers le concept contemporain de « féminicide ».

La véritable prise de conscience du féminicide en France a eu lieu au tournant de 2019, marquée par des événements clés. L’affaire Daval, où Jonathann Daval a avoué le meurtre de sa femme Alexia, a joué un rôle majeur dans cette prise de conscience.

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Un Mercredi des Cendres, une Saint-Valentin dans l’horreur…

 Le décompte des féminicides en Martinique s’allonge :

Elle n’avait que 22 ans, le recours à l’usage courant des armes et dont l’auteur présumé serait son petit ami, l’a tuée aujourd’hui !

Aucun discernement n’arrête ces sauvageries de criminels, s’appropriant le droit de vie ou de mort sur leur compagne, de dominer les femmes.

Notre révolt1e, notre douleur, notre dégoût : Non c’est non

, à cette société patriarcale, violente et irrespectueuse des femmes !

Nous témoignons notre affection à la famille endeuillée; et aux proches. Nous les encourageons dans ces moments si injustes et difficiles !

L’UFM se tient à leur disposition pour tout soutien et PERSÉVÈRE dans ses missions de prévention, sans relâche.

Tous et toute solidaires et engagé.es contre les violences faits aux femmes !

14/02/2024

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Féminicide à Fort-de-France : Une jeune femme de 22 Ans succombe à une blessure par arme à feu

Fort-de-France, Martinique – Le 14 février 2024, une tragédie a frappé la ville de Fort-de-France avec la mort violente d’une jeune femme de 22 ans. Hospitalisée dans un état critique, elle a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital Pierre Zobda-Quiman du CHU.

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La Martinique, et notre drame du 14 février 74

— Le n° 335 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le 14 février 1974, deux ouvriers agricoles de la banane en grève sont abattus, Rénor Ilmany, 55 ans, et Georges Marie-Louise, 19 ans, dont le cadavre est découvert deux jours après. On compte bien sûr de nombreux blessés. Ce dénouement s’établit dans la mémoire collective comme une vive et nouvelle douleur de nos luttes sociales.

Cette remémoration s’insère dans la litanie du martyrologue des massacres de février 1900 au François, de la fusillade de Bassignac en février 1923, des hécatombes à Ducos, au Diamant, à l’Ajoupa-Bouillon en 1925, du carnage du Carbet en mars 1948, des tirs de mousqueton de mars 1953 à la Chassaing (Ducos), des tueries de décembre 1959 à Fort-de-France, de la boucherie de Mars 1961 au Lamentin, de l’assassinat de Gérard Nouvet en 1971. Mesurons sur cet espace de 70 ans (le temps de la vie d’un être humain), le coût terrifiant imposé aux résistances populaires martiniquaises !

La grève allant du 17 janvier au protocole d’accord du 19 février, connaît des temps forts : Vivé du Lorrain, puis extension rapide de Grand-Rivière jusqu’à Rivière-Pilote, et surtout Chalvet, le 14 février.

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Des additifs alimentaires émulsifiants associés à un risque accru de cancers du sein et de la prostate

— Par Sabrina Solar —

Les aliments transformés, omniprésents dans notre quotidien, suscitent désormais des inquiétudes croissantes en raison des dangers potentiels qu’ils renferment. Une étude récente menée par des chercheurs français sur une vaste cohorte de plus de 90 000 participants révèle un lien entre la consommation d’émulsifiants, des additifs couramment utilisés dans l’industrie agroalimentaire, et un risque accru de cancer.

Les émulsifiants dans l’alimentation courante

Les émulsifiants, présents dans une variété d’aliments transformés tels que desserts, viennoiseries, crèmes glacées, et même des produits moins évidents tels que des biscottes aux céréales ou de la margarine enrichie en oméga 3, sont largement utilisés pour améliorer la texture et prolonger la durée de conservation des produits. Ces composés permettent la création d’aliments ultratransformés qui restent appétissants et stables au fil du temps.

Cependant, la commodité qu’ils offrent semble s’accompagner d’un risque potentiel pour la santé, comme le révèle cette recherche approfondie.

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Taxis : les tarifs applicables à partir du 1er février 2024

Quel supplément si vous réservez un taxi ? Quel tarif minimum peut-on vous demander ? Quel est le forfait pour vous rendre dans un aéroport ? Les tarifs des courses de taxi qui entrent en vigueur au plus tard le 1er février 2024 sont fixés par un arrêté publié au Journal officiel du 27 janvier 2024.

Un arrêté du 22 janvier 2024 publié au Journal officiel le 27 janvier 2024 porte revalorisation des tarifs des courses de taxi en 2024. Une variation du tarif de la course type des taxis d’au plus 5,40 % entrera en vigueur à la date fixée par les arrêtés préfectoraux et au plus tard le 1er février 2024. Ces arrêtés sont publiés au plus tard le 31 janvier 2024. Le prix maximum du kilomètre parcouru est porté à 1,27 €.

En 2024, le tarif minimum d’une course est fixé à 8 € au lieu de 7,30 € précédemment pour tous les taxis (parisiens et non parisiens).

Par ailleurs, les tarifs des taxis sont plafonnés à :

  • 4,40 € pour la prise en charge ;
  • 1,27 € pour celui du kilomètre parcouru ;
  • 41,06 € pour le prix maximum horaire.

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Liberté de la presse : des sociétés de journalistes dénoncent la remise en cause de la loi de 1881

— Collectif —

Un projet de loi doit permettre à tout « titulaire d’un mandat électif public ou candidat à un tel mandat » de bénéficier d’un délai de prescription d’un an, contre trois mois actuellement, pour porter plainte en cas de diffamation.

Les sociétés de journalistes déplorent l’adoption par l’Assemblée nationale d’un amendement visant à allonger le délai de prescription des infractions de diffamation et d’injure publique, quand celles-ci visent des personnes élues ou briguant un mandat électif.

En faisant passer ce délai de trois mois à un an, les députées et députés (comme les sénatrices et sénateurs qui ont voté auparavant cet amendement) cherchent à s’octroyer une protection exorbitante du droit commun, au prix d’une atteinte dommageable à la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

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La Guadeloupe possède plusieurs cartes maîtresses à faire valoir !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Si la Guadeloupe est historiquement reconnue comme le pays de l’histoire de la résistance à l’oppression avec l’épopée de Delgres et ses compagnons, des lettres, de la musique, et du sport, de la beauté de ses sites naturels, elle est également réputée pour ses compétences universitaires d’ordre scientifiques, l’esprit entrepreneurial de sa population et ses grandes capacités d’innovation. Bref, son modèle économique et social de demain peut devenir une source d’inspiration pour l’ensemble de l’outre-mer La Guadeloupe peut ainsi s’appuyer sur ses nombreuses cartes maîtresses afin de devenir un pays à forte attractivité pour les investisseurs internationaux en raison de la présence de nodules polymetalliques dans la zone économique exclusive de ses fonds marins Oui, il existe des nodules polymétalliques dans la mer des Antilles. Les nodules polymétalliques sont des formations rocheuses riches en minéraux tels que le nickel, le cuivre, le cobalt et le manganèse, entre autres. Ils se forment sur le fond marin au fil du temps par des processus géologiques complexes.

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Pourquoi le Mercredi des Cendres?

Dans l’Antiquité, diverses cultures avaient des pratiques liées à l’utilisation de la cendre, ce qui a également influencé la symbolique associée au Mercredi des cendres dans la tradition chrétienne.

Certaines peuples de l’Antiquité, en mémoire à l’incinération, se couvraient entièrement de cendre, considérant cet acte comme un symbole de mort qui ne laisse aucune autre trace que la cendre. Cette pratique soulignait la fin de la vie et la transformation en un état où il ne reste que des restes symbolisés par la cendre. Ces cendres étaient parfois recueillies dans des urnes. L’appartenance à la classe sociale conditionnait le faste des rites funéraires romains. Les Romains, très superstitieux et religieux, pensaient qu’un déroulement précis des funérailles était essentiel à l’obtention d’une vie après la mort. Ils étaient donc très pointilleux sur l’exécution des rites funéraires. Les riches se faisaient, en principe, incinérer, tandis que les Romains plus pauvres comme les esclaves pouvaient être jetés dans des fosses communes, sans cérémonie.

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« Immanence : dans l’intensité de la vibration d’Aimé Césaire », de Michèle Charles-Nicolas

—-Par Fernand Tiburce Fortuné —

Cet article se veut davantage comme une présentation de l’artiste Michèle Charles-Nicolas (MC-N) de ses œuvres, de ses réflexions sur son esthétique, qu’une analyse complète, approfondie de ses productions plastiques elles-mêmes.

Au sein même du livre, Michèle Charles-Nicolas, des Critiques d’art de qualité, éminents spécialistes font ce travail de décryptage sur lequel je me suis appuyé.

« Le travail de critique littéraire est insuffisant, car il ne parvient pas
à percer tous les mystères d’une création poétique »

R.M RILKE

1 –La pensée créatrice de Michèle Charles-Nicolas

Il est toujours passionnant de découvrir une artiste, un livre d’art, des œuvres avec un mélange de crainte et de curiosité esthétique. Ce livre, parrainé par la Fondation Clément, offre à notre lecture critique, d’une part une appréciation de l’artiste sur son travail et ses motivations profondes, d’autre part une longue interview de l’artiste par Patrick Chamoiseau, enfin des jugements de qualité portés par des critiques d’art sur ses œuvres et son parcours.

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Guyane face à la plus importante épidémie de dengue depuis 20 ans

La Guyane, département amazonien de 300 000 habitants, fait face à une épidémie de dengue d’une ampleur sans précédent depuis une vingtaine d’années, selon les chiffres alarmants publiés par Santé publique France. Depuis le début de l’année 2023, 5 800 cas confirmés de dengue ont été recensés, dont 2 996 rien qu’en 2024. La situation est critique, avec une moyenne de 800 nouveaux cas déclarés chaque semaine depuis janvier.

Les autorités sanitaires de la région sont en alerte, soulignant que la présence de deux génotypes de la dengue parmi les quatre existants contribue à l’intensification de l’épidémie. La saison des pluies aggrave la situation en créant des zones d’eau stagnante propices à la reproduction des moustiques Aedes, vecteurs du virus.

Le problème ne se limite pas à la Guyane, car le Brésil voisin est également confronté à une épidémie de dengue sans précédent. Le moustique Aedes albopictus, communément appelé « moustique tigre », peut véhiculer divers virus, dont ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Le nombre de cas de dengue explose au Brésil, en particulier à Brasilia, avec des hôpitaux débordés par l’afflux de patients fiévreux.

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L’origine païenne des célébrations religieuses chrétiennes

Les premiers chrétiens du premier siècle se distinguaient par leur refus catégorique d’adopter les pratiques païennes. Malgré cela, l’observation des fêtes païennes a trouvé sa place dans le calendrier chrétien au fil du temps. Louis Réau, membre de l’Institut de France, souligne que bon nombre de célébrations religieuses chrétiennes ont des racines dans les rites agraires et funéraires des Romains païens.

Pourquoi la chrétienté a-t-elle accordé une telle importance aux fêtes païennes dans son calendrier ? Selon Louis Réau, cela facilitait la christianisation rapide du monde païen, tout en évitant de heurter les croyances populaires. Cependant, une question subsiste : cette approche n’a-t-elle pas contribué à christianiser la chrétienté elle-même de manière païenne ?

Un examen des fêtes inscrites au calendrier chrétien soulève des interrogations.

Le Carême, une période de jeûne précédant Pâques, trouve ses racines dans le culte païen babylonien. Les quarante jours de jeûne du Carême étaient directement empruntés aux adorateurs d’une déesse babylonienne.

La fête des trépassés, Pâques et Noël, entre autres, ont des liens avec des coutumes païennes. L’ecclésiastique Alexander Hislop écrivit ce qui suit : “Que veut dire le mot de Easter lui-​même ?

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« Guadeloupe, Mai 67 : Massacrer et laisser mourir »

Par Elsa Dorlin (dir.) avec Jean-Pierre Sainton et Mathieu Rigouste.

En mai 1967 en Guadeloupe, un mouvement de grève est réprimé dans le sang par les forces de l’ordre françaises. Elles ouvrent le feu sur la foule en ciblant des militants du mouvement anticolonialiste et syndicaliste ; tirent sur les passants, blessent et arrêtent des dizaines de personnes. Le préfet de Guadeloupe alors en poste est Pierre Bolotte, ancien haut fonctionnaire en Algérie, futur préfet de Seine-Saint-Denis où il créera la BAC. Ce livre revient sur le déroulement des journées de mai et plus largement sur le contexte des années 1950 et 1960 aux Antilles et en Guyane ; sur les mouvements sociaux, indépendantistes et révolutionnaires et la répression sans précédent dont ils ont fait l’objet. Il analyse la politique de maintien de l’ordre en termes de gouvernementalité impériale pour révéler la circulation transatlantique des fonctionnaires, des militaires, des théories et techniques contre-insurrectionnelles de l’Algérie française et de l’OAS aux Antilles, en revenant en métropole. Aux massacres d’État et crimes républicains qui égrènent ces décennies se substituent progressivement des politiques migratoires, sociales et économiques discriminatoires, des idéologies sexuelles, raciales et familiales, qui matérialisent la colonialité du biopouvoir, dont la compréhension est vitale pour les luttes présentes.

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En Guadeloupe, le changement de modèle économique doit précéder le changement des institutions.

—Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’heure où l’enjeu de la transformation des institutions figure désormais dans chacune des prises de parole des élus et du gouvernement, la question centrale est très clairement de savoir s’il ne faut pas au préalable de mettre en œuvre un nouveau modèle économique en Guadeloupe avant toute modification institutionnelle pour mettre un terme au mal développement. Un changement de modèle économique et social implique une transition significative dans la manière dont une société fonctionne sur les plans économique et social. Cela doit nécessairement inclure des ajustements majeurs dans les structures économiques actuellement en cours, les politiques gouvernementales, les normes sociales, les valeurs culturelles locales et les comportements individuels, notamment le refus de la politique d’assistanat.

Ce changement peut être motivé par divers facteurs tels que des crises économiques, des évolutions technologiques, des changements démographiques, des mouvements sociaux ou des pressions environnementales. Et pour cause, aujourd’hui, nous y sommes et l’objectif doit être à présent de promouvoir la durabilité à l’aide de l’économie circulaire, l’inclusion sociale, l’équité sociétale, la relance de la croissance économique par la production locale, ou de répondre à d’autres défis et opportunités spécifiques à une époque donnée.

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Les méthodes totalitaires de prétendus féministes 

— Par Jean Gabard —

En démocratie l’égalité en dignité et en droits est un impératif qui n’est malheureusement pas toujours respecté. Un autre impératif est la liberté et parmi celle-ci la liberté d’expression. Elle a été particulièrement revendiquée au moment des attentats contre Charlie Hebdo et elle l’est encore contre des islamistes qui voudraient faire taire des enseignants. Cette revendication fait l’unanimité quand il s’agit de la réclamer pour défendre ses positions, mais l’a fait elle toujours quand il s’agit de l’accorder à ceux qui présentent des points de vue qui dérangent ?

La liberté d’expression a, il est vrai, des limites. Les propos racistes, sexistes, homophobes sont interdits et heureusement ! Il est cependant facile, pour certains, de qualifier les propos que l’on ne veut pas entendre, de racistes, sexistes ou homophobes pour ainsi se donner des « raisons » de les censurer en rendant son auteur infréquentable, en le « tuant » socialement.

Si des personnes, cédant à la facilité et sans avoir lu les écrits, se contentent de répéter des impressions que peut laisser le titre d’un premier essai : « Le féminisme et ses dérives », et celui du troisième : « Le néo-féminisme contre la famille », d’autres, des militants et même des universitaires, passionnés par le sujet, persuadés de détenir « La Vérité », classent toute personne critiquant leur idéologie, dans le camp des sexistes et des réactionnaires.

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Martinque : Non à l’anarchie!

— Par Jean-Pierre Maurice —

Depuis des années, des prédateurs pillent et malmènent la Martinique. Peu leur importe l’intérêt public. Leur profit pour seul étendard, ils sèment l’anarchie, réclamant le droit d’agir, au nom de la liberté d’entreprendre ou de l’identité martiniquaise. Deux affaires exemplaires entachent l’image de ce sport national martiniquais aux accents de « ba mwen lè pou mwen pasé » ou encore « Zafè tchou mèl ki pran plomb » (traduction : « Pousse-toi que je m’y mette » ou encore « tant pis pour les merles touchés par les plombs du fusil »
• Le chlordécone bien sûr, exemple type de laisser aller et de laisser faire criminels.
• Mais aussi les pratiques abusives de terres volées, dont toute famille de l’île a un jour été victime, pratiques honteuses illustrées actuellement par l’affaire PINTO. Car les vols de terre restent un défi persistant en Martinique. Il est donc crucial de mettre en place des mesures de prévention et de répression. C’est une question de justice sociale.
Chlordécone ou terres volées : dans chacun de ces cas, les carences de l’État sont connues.

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L’École

— Par Mireille Jean-Gilles —

paru dans lundimatin#414, le 8 février 2024

Ce n’était pas une usine, pas une prison, pourtant on aurait pu y penser, c’était immense, plein de cellules,plein de salles, en fait, en définitive, il m’a semblé qu’il ne s’agissait banalement que d’une école, ce n’était pas la sortie de l’usine, il ne s’agissait que de la sortie des classes, des classes d’enfants petits et criards ou moyens et goguenards. La prison, pardon l’école, avait en son sein un nombril, un nombril immense qui devait sans doute correspondre à ce que l’on appelle une cour, la cour était enfin muette car en moins dix minutes toute l’école fut désertée, le signal avait été donné pour qu’enfin les lieux fussent évacués, il était cinq heures.

Maintenant que je me retrouvais seule au sein au coeur de cette immense cour qui pouvait bien être le nombril du monde, je pouvais jouir d’une sérénité étrange, les portes des classes étaient ouvertes, les lampes en lumière, les femmes de ménage oeuvraient, quelques bruits ici et là, quelques jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école car en les voyant s’affairer et traîner dans les lieux tout en voulant les quitter, je pouvais imaginer mille voix, mille voix d’enfants : « Maîtresse, maîtresse », « Bonjour maîtresse », « Pardon maîtresse », « Je t’aime maîtresse », ces jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école avaient le visage ferme, et une ombre de lassitude et de tristesse dans les yeux, la lassitude c’est banal, mais la tristesse, pourquoi ?

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